lundi 23 janvier 2012

Gallimard, 100 ans de littérature


Évoquer son nom, c'est résumer un siècle de littérature française et étrangère : Gallimard. L'éditeur aux livres à la fameuse couverture dite blanche, aux 35 prix Goncourt et 36 prix Nobel. L'éditeur qui a su attirer les plus grands noms. Claudel, Proust, Morand, ­Malraux, Giono, Aragon, Sartre, Camus, Céline, Duras, Le Clézio, Kafka, Faulkner, Hemingway, Kerouac, Nabokov, Roth... et tant d'autres.

Tout commence en 1911. Une bande d'amis réunis autour d'André Gide fait appel à un jeune dandy, Gaston Gallimard. Ils ont lancé deux ans auparavant la revue NRF. Leur credo: ne publier que de la littérature de qualité. Premiers auteurs édités: Claudel et Gide. Après avoir été refusé, Proust rafle le Goncourt en 1919, avec À l'ombre des jeunes filles en fleurs. C'est le premier grand succès pour la maison.

Le premier best-seller est L'Amant de Lady Chatterley : succès et scandale garantis. La suite de l'histoire est plus connue : les affres sous Vichy, la publication tonitruante de Jean Genet, l'essor du sartrisme et le Nobel de Camus. Sans oublier la publication contestée en interne de Georges Simenon, et précédemment, de Joseph Kessel. Gaston Gallimard disparaît discrètement en 1975. Lui succède son fils Claude. Depuis 1988, la maison est dirigée par Antoine, le petit-fils du fondateur. Entre-temps, le succès inattendu de Harry Potter est passé par là, assurant de confortables fins de mois à l'éditeur centenaire.

Les images d'archives et les témoignages nous rappellent que tout ne fut pas rose. Avant de les rattraper la plupart du temps, Gallimard aura loupé, excusez du peu, Proust, Céline, Joyce, Gracq. Parmi ces documents, dont certains inédits, on retiendra Céline à Meudon avec son perroquet et ses chiens, le jeune Kundera tapotant sur sa machine, Borges jugeant «blasphématoire» la disparition programmée du livre, Peter Handke avouant «J'aurais pu devenir criminel» et, plus rare, l'aphoriste pessimiste Cioran. Un bémol à cet ensemble, qui s'adresse aux amoureux de la littérature : aucune allusion à la prestigieuse collection de la «Pléiade», pas plus qu'à la populaire «Série noire».

Comme disait Duras: «C'est un drôle de truc, l'écriture


Vous avez certainement, dans vos livres scolaires ou lectures personnelles des livres des éditions Gallimard. Que ce soit en Folio pour le côté pratique du poche, ou en grand format, il s'en cache certainement un.
A vous de me les citer!

Pour ma part: Balzac, Baudelaire, Céline, Borges, Brontë, Poe, Villiers-de-l'Isle Adam, Nabokov, Woolf, Kafka, Rimbaud, Hugo, Péju, Paasilinna, Duras, Proust... Bien d'autres encore.

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