mardi 4 juin 2013

Le Dieu dans l'ombre

Auteur : Megan Lindholm
Editeur : LGF
Collection : Le livre de poche Fantasy
Parution : 21 mars 2007
Pages : 509
EAN-13 : 9782253114796

Evelyn a 25 ans. Un séjour imprévu dans sa belle-famille avec son mari et son fils de cinq ans tourne au cauchemar absolu. Une créature surgie de son enfance l'entraîne alors dans un voyage hallucinant, sensuel et totalement imprévisible, vers les forêts primaires de l'Alaska. Compagnon fantasmatique ou incarnation de Pan, le grand faune lui-même...

Qui est le Dieu dans l'ombre?

Une relecture du pansexualisme fabuleux, par l'auteur des célèbres cycles L'Assassin royal et Les Aventuriers de la mer.


Mon avis

Robin Hobb, est l’auteur reconnu pour ces brillants Assassin royal, mais et le reste ? On retrouve pourtant une palette de livres qu’elle a écrit sous le nom de Megan Lindholm (Margaret Astrid Lindholm Ogden pour la totale). Le Dieu dans l’ombre est l’un de ces fameux écrits, et je me suis penchée dessus pour en ressortir chamboulée.

La couverture des éditions LGF m’a tout de suite attiré, pleine de mystère (et de neige). Une édition comme je les aime, très souple et agréable à lire, malgré ses 500 pages. Et j’ai étais soufflée par le style de l’auteur, encore une fois. Pour adorer l’Assassin royal, mais n’en être qu’au deuxième tome, elle possède ce genre particulier qui rend un récit plus qu’intéressant. Les descriptions sont magiques, pleines d’harmonie, la moindre couleur en devient brillante, plus visible que les autres. On retrouve un univers naturel comme on en lit peu. Chaque brindille est précieuse. C’est un enchantement de mot qui nous emmène loin, très loin vers des contrées inconnues mais qu’on visualise à la perfection, comme si on les connaissait depuis toujours. Un réel délice.

Evelyn a tout pour être heureuse, et pourtant j’ai commencé à la plaindre dès le début. Son mari, Tom, seul garçon de la famille Potter, porte sur lui tous les espoirs. Alors quand ils doivent, lui sa femme et leur petit garçon partir en aide à sa famille, c’est tout un chamboulement pour Evelyn qui se sait très mal acceptée par ces gens parfaits. Et en effet, ils sont tous bon à gifler. A chaque page j’en avais les doigts qui me démangeaient. Comment peut-on être aussi horrible envers sa belle-fille sans que quiconque intervienne, comme si cela était le plus normal du monde. On ressent cette envie de tout planter à la place du personnage, qui trop gentille prend sur elle. Des êtres immondes, qui paraissent trop parfaits, avec une surface incroyablement lisse, mais sous cette couche de perfection se cache les caractères les plus virulent. Les pires restant les parents de Tom, trop fières et persuadés que leur fonctionnement est le meilleur, qu’import la situation.
Durant la moitié du roman, je voulais qu’Evelyn se réveille, qu’elle réagisse enfin, mais elle se retrouve vitre prisonnière au final, entre vouloir s’attirer les faveurs de la famille de son mari, sans en faire trop, il n’y a aucun juste milieu. Elle veut protester, mais le moindre de ses essais est voué à l’échec. Tout me paraissait injuste. Jusqu’à l’événement. Ou le déclic se déclenche et que Pan refasse enfin surface, la sorte de ces sables mouvants. La deuxième partie du roman est plus dense et complexe. Tout s’envole, danse endiablée dans une forêt profonde, ou les personnages se vouent une attirance mutuelle, féroce, animale.
Pour éviter les spoilers je m’arrêterais là en ce qui concerne la deuxième partie du livre.

Les atmosphères sont très réalistes, on pourrait presque sentir les odeurs de la forêt, du sang sur la neige. Une perfection d’écriture, celle qu’on aimerait retrouver pour beaucoup d’autres genres.

Un beau coup de cœur. 




1 commentaire:

  1. Même si je préfère la plupart de ses cycles écrits sous le nom de Robin Hobb, Le Dieu dans l'Ombre est un roman que j'ai dévoré et adoré !

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