L'invention d'Hugo Cabret

Auteur : Brian Selznick

Editeur : Bayard

Collection : Romans graphiques

Parution : 8 décembre 2011

Pages : 533

EAN-13 : 9782747038867

Hugo Cabret est orphelin. Son père vient de mourir dans l'incendie du musée où il était employé. Le garçon est alors recueilli par son oncle qui l'héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Or, Hugo a une obsession : achever de réparer l'automate sur lequel son père travaillait. Il est en effet persuadé que cet automate a un important message à lui délivrer...

Mon avis

J’ai ce livre depuis 2 ans dans ma PAL, ce qui est loin d’être le record je vous avouerais, mais c’est un beau score. Il était temps qu’il en sorte.

Malgré la beauté de l’histoire et des illustrations qui pullulent, je suis très déçue de ce livre. Je pensais trouver dans le style de Brian Selznick beaucoup de magie pour accompagner cette histoire touchante, mais je me suis vite rendue compte que l’auteur nous faisait tourner en rond.

Hugo vient de perdre son père, il vit donc avec son oncle dans la gare, ce dernier est employé à remonter les horloges. Quand il disparaît Hugo se retrouve livré à lui-même et décide de continuer le travail de son oncle, pour que personne ne se doute de rien, et durant son temps libre il essaye de réparer l’automate que son père avait trouvé dans le grenier d’un musée. Cet automate doit délivrer un message s’il est réparé correctement. Mais pour avoir les bonnes pièces, Hugo n’a pas le choix, il doit voler le kiosk à jouer, il ne pense pas que cela va engendrer tout un tas de rebondissements.

C’est bien simple, les personnages m’ont paru très vides, sans matière et encore moins d’intérêt. Je n’ai été touché par aucun d’entre eux, bien qu’ils aient tous quelque chose de particulier, ça n’a pas prit avec moi. Au final le livre se résume à une course poursuite en continue ou les personnages ne font que cela, se courir après, se mentir et tenir des secrets. Dès que l’un demande quelque chose à un autre, la seule réponse que l’on reçoit c’est : non. « Non je ne t’en parlerais pas » - « Non je ne veux pas que tu saches » on se doute bien sur que c’est pour finir dans une apothéose de révélations à la fin, mais pour moi le grand final n’a pas été suffisant. On a assez d’indices tout le long du roman pour se douter de la fin, donc je n’ai pas vraiment été surprise.

Finalement Hugo et la jeune Isabelle ne sont pas attachants car ce sont des salles gosses. Ils s’accusent l’un l’autre mais aucun des deux n’est meilleur, ils sont vraiment pareil. Isabelle est une menteuse et une voleuse, alors qu’elle fait croire qu’elle est la petite fille parfaite, profite même de la situation pour accuser Hugo. L’auteur n’a pas été assez en profondeur avec ses personnages, ils sont très lisse et n’ont aucun charme. Hugo pourrait sortir du lot, durant quelques passages ont a vraiment de la peine pour lui. Son histoire est belle, mais justement c’est son histoire que j’ai trouvé touchante, et non le personnage en lui-même.

J’ai trouvé que l’auteur c’était peut être trop penché sur ses illustrations, qui sont pour moi le gros plus de ce livre, ce qui apporte réellement quelque chose au récit. Elles sont très réussit, et on a l’impression de regarder un dessin animé en noir et blanc, crayonné. Elles accompagnent parfaitement cette histoire qui se déroule beaucoup dans le monde du cinéma, l’auteur a utilisé des photos d’archives que l’on connait tous pour les avoir vues au moins une fois. J’ai apprit des choses sur le 7^ème art, et c’est quelque chose que je retiendrais.

Une grosse déception pour ma part, sauf un coup de cœur pour les illustrations. 

D'autres avis sur la fiche BBM :