samedi 15 mars 2014

Seule le silence

Auteur : R. J. Ellory
Editeur : Le livre de poche
Collection : Thriller
Parution : 26 août 2009 
Pages : 601
EAN-13 : 782253125273


Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le corps d'une fillette assassinée.
Une des premières victimes d'une longue série de crimes.

Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d'enfants se multiplient...

Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu'il met en jeu.


Mon avis

Tirage de la Book Jar pour mars, Seul le silence est également un coup de cœur chez ma mère. Une brique, mais je m’y lance les yeux fermés… enfin ouvert parce que sinon c’est difficile de lire les yeux fermés, j’ai essayé une fois, mais c’est tout de suite moins évident, enfin je m’égare. 

Ellory est souvent cité dans les magazines pour être un auteur de polar reconnu. On peut constater que le britannique est tenace, car après 22 romans écrit, il essuie 600 refus de maisons d’édition. En 2003 il se fait enfin publié avec son roman Candlemoth. Depuis il publie un livre par an.
Personnellement je n’avais jamais lu aucun de ses livres, c’est surtout parce que ma mère avait beaucoup aimé celui-ci que je l’avais prit également. Ellory possède un style bien à lui, mais a tendance, malheureusement, à noyer un peu son lecteur sous d’innombrables descriptions qui ne valorisent pas forcément son intrigue. Malgré ça, il sait manier sa plume, il est à l’aise avec les mots et c’est une caractéristique que l’on retrouve chez son personnage centrale, Joseph.

Nous allons suivre ce dernier tout au long de sa vie. Si on enlève la trentaine de meurtres qui le poursuivent, on peu légèrement comparé Joseph à Ellory lui-même (peut être ?). Mais on ne peut pas passer à côté de ses petites filles retrouvées mortes et pour la plupart presque coupées en deux. Glamour non ? J’ai beaucoup aimé la psychologie de Joseph, c’est un enfant à part qui aime écrire et qui ne ressemble pas aux autres enfants, il voit les choses comme un adulte pour son jeune âge. En grandissant il ne change pas, mais ces meurtres qui ont commencé dans sa petite ville continuent et semble le suivre. Comme je disais, on a malheureusement beaucoup trop d’à côté qui brouille l’intrigue des meurtres, bien que ce soit intéressant également, on se sent toujours en alternance entre un roman et un thriller. On passe d’un meurtre au quotidien de Joseph et on se retrouve de nouveau projeté contre un meurtre, il n’y a pas toujours beaucoup de suivi.

Bien que j’ai, j’avoue, sauté quelques paragraphes pour avancer plus vite dans la résolution des meurtres, j’ai apprécié ma lecture. La plume est parfaite, et la complexité des personnages fait parfois froid dans le dos. Quand je suis arrivée au fin mot de l’histoire, j’ai aimé être surprise par l’identité du tueur, j’avais imaginé plusieurs possibilités mais pas celle-ci, est rien qu’avec ça je suis contente de ma lecture et c’est un bon livre. Par contre j’aurais aimé avoir plus d’informations sur comment Joseph a finalement mit le doit sur cette personne. Les explications n’étaient selon moi pas les meilleurs et la fin se précipite un peu. Comme si ça coulait de source pour lui, alors qu’il a cherché cette personne toute sa vie.

On ne peut qu’apprécier les décors qu’Ellory met en place. J’adore les Etats-Unis mais encore plus dans les 50 – mes années de prédilection, Mad Men power ! On passe d’un petit village très conservateur, ou chaque étranger est montré du doigt à New York, la ville de tous les possibles. On ressent immédiatement l’atmosphère lourde de la ville natale de Joseph, quand chaque regard est une accusation et que tout le monde se connaît trop bien pour que la vie y soit seine. Tandis que New York, Brooklyn pour être exact, est libre, tout le monde va vite, personne ne se soucie de personne et Joseph respire enfin dans cette ville qui est pourtant déjà saturée de monde.

Un très bon livre, malgré des longueurs inutiles et une révélation faite avec trop de rapidité vers la fin. J’ai été très surprise et j’ai beaucoup aimé le personnage de Joseph – âme torturée et fragile. 

Les avis des copinautes : Jess et d'autres la fiche BBM 


http://www.livraddict.com/forum/viewtopic.php?p=1&id=16344

4 commentaires:

  1. J'ai pas réussi à le finir, il doit me rester un quart à lire ou un peu moins. L'intrigue n'arrive pas à me tenir assez en haleine pour que je veuille connaitre le dénouement, ce qui est très rare pour un policier pour moi. J'e vois pas du tout où l'auteur veut en venir. Je vais quand même essayer de le reprendre et d'aller jusqu'au bout.

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  2. Je pense que je vais tester un jour cet auteur, parce que c'est vrai qu'on en entend beaucoup parler ! Mais j'avoue qu'il faut être motivé et ne pas tout laisser tomber après 600 refus, c'est très beau je trouve qu'il réussisse aujourd'hui !

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  3. J'ai lu ce roman parce qu'il y avait le Festival Sans Nom qui n'allait pas tarder à arriver chez moi et je voulais découvrir l'un des auteurs qui allaient venir. J'ai été assez surprise d'aimer autant le roman. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait de longueurs, et j'ai adoré tout le roman jusqu'à la chute. Je n'ai pas compris pourquoi l'auteur a tout précipité ainsi : on ne connait rien du raisonnement de Joseph pour trouver le tueur, on n'a aucune explication quant aux agissements du meurtrier, c'est un peu léger et trop rapide. Au final, même si je suis frustrée de cette fin, j'en garde un très bon souvenir, j'ai découvert un auteur avec une plume magnifique, et du coup, grâce au Festival Sans Nom, j'ai même eu la chance de pouvoir le faire dédicacer. ^^

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  4. Je viens de le finir et pour ma part, je ne trouve pas qu'il y ait des longueurs. J'ai adoré chaque phrase, et ce que tu ressens comme des digressions ou des dispersions, moi je le vois comme un récit. Le récit de la vie de Joseph Vaughan. Ce n'est pas parce que c'est estampillé "thriller" que ça ne doit parler que de meurtres. C'est justement la particularité de ce genre de romans : ils nous racontent une vraie histoire, ils nous immergent complètement dans leur ambiance. Après, on est réceptif ou pas, c'est sûr. En ce qui concerne la fin, elle est certes abrupte, mais c'est justement parce que Joseph ne se doutait pas du tout que c'était ce personnage le tueur. Jusqu'à la page précédente, il pensait au contraire qu'il allait l'aider à résoudre les meurtres. Il n'a eu la "révélation" qu'en ayant le personnage devant lui, comme une illumination. Ce que j'aurais bien aimé, par contre, c’est que le tueur s'explique un peu plus. Qu'il dise pourquoi il s'est acharné ainsi sur Joseph. Quoique en réfléchissant un peu, on peut le deviner. En tout cas, pour moi, ce roman est un pur chef-d’oeuvre.

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