mercredi 12 octobre 2016

Le jardin des secrets

Auteure : Kate Morton
Éditeur : Pocket
Collection : Roman
Parution : 21 octobre 2010
Pages : 695
EAN-13 : 9782266204095

1913. Sur un bateau en partance pour l'Australie se trouve une petite fille de quatre ans, seule et terrorisée. Le navire lève l'ancre et elle se retrouve à Brisbane. Si le secret de son débarquement est religieusement gardé par ses parents adoptifs, ceux-ci décident, le jour de ses 21 ans, de révéler à Nell les circonstances étranges de son arrivée dans la famille. Les questions se bousculent : Qui est-elle ? D'où viennent ses souvenirs ? Que représente le livre trouvé dans sa petite valise, seule relique d'un passé perdu ? Bouleversée, ce n'est que des années plus tard qu'elle entreprend le voyage vers ses origines. Une quête difficile pour lever le voile sur près d'un siècle d'histoire familiale...


Mon avis



Et un Kate Morton en plus ! Un ! Mais quelle bonne pioche. J’ai bouffé ce livre en une petite semaine, tellement j’étais à fond dedans, prête à découvrir tous les secrets de ce jardin et des origines de Nell. L’auteure m’avait un peu déçue avec Les heures lointaines, mais là je suis conquise, je la retrouve comme je l’avais découverte dans Les brumes deRiverton, avec beaucoup de talent.

Les longueurs que j’avais pu reproché dans Les heures lointaines (et elles étaient nombreuses) sont ici inexistantes. On avance très rapidement, et avec beaucoup de rythme dans le passé de Nell, vieille femme au passé trouble, qui n’apprend que très tardivement qu’elle ne vient pas d’Australie, mais de Cornouailles. Malheureusement elle passe l’arme à gauche avant de complètement résoudre le mystère de sa vie, et c’est sa petite fille, Cassandra, qui se lance à la poursuite des origines de sa grand-mère. L’auteure découpe beaucoup mieux son récit ici. On avance rapidement entre les différentes époques, 1900, 1913, 1975 et 2005. Chaque fin de chapitre démêle un peu plus le nœud qu’est la vie de Nell, et Kate Morton nous rend ainsi accro à son histoire.

Encore une fois des personnages très intéressants. Notamment avec Cassandra, qui fait plus office de lucarne sur le passé de sa grand-mère certes, mais qui possède également une histoire bien à elle. On ne s’y intéressera pas beaucoup, mais juste assez pour donner de la profondeur à son personnage. Nell est bien sûr le maillon centrale, celle autour de qui tout gravite. J’en aurais volontiers plus apprit sur elle, sur sa vie passée en Australie, avant la grande révélation de ses origines. Finalement les personnages les plus intéressants sont les deux cousines Rose et Elisa. Leur relation de 1900 à 1913 est passionnante ! Je me suis prise de passion pour ces deux femmes si différentes, qu’elles se complètent. Rose est une jeune fille à la santé fragile, avec une mère sévère constamment sur son dos. Cette dernière n’est rien d’autre qu’une horrible femme, prête à tout pour que son statut ne soit pas entaché. Si on se laisse d’abord avoir par l’apparence fragile de Rose, on découvre finalement un personnage beaucoup plus complexe, souvent bipolaire. Je l’ai trouvé très captivante autant dans ses bons que dans ses mauvais moments. Ça en fait un personnage entier, qui ne possède pas qu’une seule face. Elisa est mon grand coup de cœur. Elle a pratiquement le même âge que sa cousine Rose, et va être recueillit par son oncle et sa tante à l’âge de 10 ans. Sa tante voit son arrivée d’un très mauvais œil, et pense que cette sauvageonne sera un horrible exemple pour sa fille. Elle ne croit pas si bien dire… Les deux jeunes filles vont bien sûr s’adorer ! Elles sont drastiquement différentes, et c’est ce qui fait la force de leur amitié. Elisa est sauvage et libre ! C’est un personnage en avance sur son temps, à l’imagination débordante. Mais son amour pour sa cousine va lui attirer bien des ennuis.

Autre que les personnages, c’est toute l’atmosphère autour du château de Blackhurst qui est formidable. Le froid mordant des Cornouailles, le labyrinthe, les secrets que renferme le petit cottage au fond du jardin, tout est là pour que cette fameuse ambiance mystérieuse soit à son paroxysme ! Concernant l’intrigue elle est très bien ficelée, et surement qu’un lecteur moins avertit sera totalement surprit. De mon côté je me suis douté de beaucoup de choses, mais je ne regrette pas que cela se soit passé comme je l’avait imaginé. C’est une version qui me convient parfaitement, et Kate Morton tient son histoire jusqu’au bout et avec beaucoup de logique. 

Une lecture passionnante, que je recommande quand on aime les mystères de famille qui se tiennent sur plusieurs générations.
 

4 commentaires:

  1. Comment j'ai trop envie de le lire maintenant !!! Moi "Les heures lointaines" j'ai adoréééééééééééé !!!!! Un super livre que j'ai adoré ! Et là toi tu me dis que celui-ci est encore meilleur ?! Faut absolument que je le lise ! Et "les Brumes de Riverton" aussi ! (d'ailleurs, "Les heures lointaines" si je l'ai lu, c'est grâce à toi, malgré les quelques réserves que tu avais mises dans ton article ;))
    Merci pour cet avis :D
    Bisous !

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  2. Je viens de le terminé! Ce n'était pas un coup de cœur, il m'a valu une chronique car il contient de jolis détails qui en font une lecture très agréable. C'est aussi l'atmosphère cornouaillaise que j'ai le plus apprécié! :-)

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  3. Je suis contente de voir que tu as aimé ce roman ! ! Je l'ai lu en décembre dernier et j'en garde encore un très bon souvenir...comme toi, j'ai trouvé que l'atmosphère du roman était très palpable, les descriptions de Kate Morton sont toujours très justes et précises sans être chiantes pour autant. J'ai aussi préféré Le Jardin des Secrets aux Heures Lointaines, même si ce dernier est quand même très bien ! !

    Kate Morton est vraiment très talentueuse et j'attends avec impatience la sortie en poche de L'Enfant du Lac, son dernier roman ! ^^

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  4. Je ne connais pas cette auteure mais ma mère a lu ce livre et l'a adoré (elle l'a dévoré en 3 jours). Elle m'en avait un peu parlé et le fait qu'il y est des "retours en arrière" ça ne m'a pas trop convaincue. Pourtant, à ce que j'ai compris, les "retours en arrière" ne t'ont pas gêné. C'est peut-être une bonne excuse pour le mettre dans ma PAL. Non?

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