mercredi 21 juin 2017

Meurtres pour rédemption

Marianne, vingt ans. Les barreaux comme seul horizon. Perpétuité pour cette meurtrière.
Indomptable, incontrôlable, Marianne se dresse contre la haine, la brutalité et les humiliations quotidiennes.
Aucun espoir de fuir cet enfer, ou seulement en rêve, grâce à la drogue, aux livres, au roulis des trains qui emporte l'esprit au-delà des grilles. Grâce à l'amitié et à la passion qui portent la lumière au coeur des ténèbres.
Pourtant, un jour, une porte s'ouvre. Une chance de liberté.
Mais le prix à payer est terrifiant pour Marianne qui n'aspire qu'à la rédemption...

Mon avis

Il a traîné longtemps dans ma PAL, ce Karine Giébel, et pourtant, qu’est-ce qu’il me faisait envie ! Peu de déceptions avec cette autrice. J’attendais donc un moment un peu creux de mes lectures pour m’y mettre, persuadée qu’il se lirait tout seul. Mauvaise pioche, j’ai été assez déçue de ma lecture.

Marianne prend perpète, à peine 20 ans et la voilà derrière les barreaux jusqu’à sa mort. Pourtant, la liberté lui tend les bras, il lui faudra juste accepter un marché, remplir sa part du contrat, et quitter le pays. Facile quoi. Non, bon je plaisante. Pas facile du tout. Pourtant, quand on commence à comprendre la psychologie du personnage de Marianne, on se dit que peu de choses peuvent l’arrêter. Elle est le gros point fort de ce roman, un caractère bien trempé, avec beaucoup de nuances, de doutes et de questionnement sur sa condition. Marianne est humaine, même quand l’autrice nous en fait douter. Une machine à tuer, certes, mais avec quelques principes.

Karine Giébel m’avait habitué à mieux. Ce roman fait partie de ses premiers, donc je veux bien lui trouver des excuses, mais il y a eu bien trop de longueurs pour moi. La première partie se focalise sur le quotidien de Marianne, en prison. Un milieu très dur, et difficile de se rendre compte de la vie de tous les jours là bas, quand nous sommes ici, tranquillement posés dans notre canapé. En fait, j’étais tellement dans l’attente de l’action qui se déclenche, des premières pièces de puzzle qui allaient se mettre en place, que je ne savourais pas du tout le moment présent. Car clairement, la moitié du livre sert à nous présenter les personnages. À nous les faire apprécier, que ce soit les prisonnières ou les matons. À nous les faire détester aussi. À survivre avec Marianne. Elle tombe souvent. Se relève, fracassée, mais repart de plus belle. Ne se laisse jamais abattre. Et qu’est-ce que j’ai aimé cet état d’esprit ! Pourtant, on en vient à apprécier une dangereuse criminelle. Étrange sensation.
La seconde moitié est basée sur l’action. Le marché que va passer Marianne. Là encore, je cherchais le moindre indice. J’aime découvrir que toutes les histoires sont liées, que des personnages gentils sont en fait des méchants. Et plus j’avançais, moins mon attente était comblée. J’attendais la chute, qui ne venait pas. Qui n’est jamais venue. La psychologie est là, mais c’est tout. J’ai deviné beaucoup de choses avant qu’elles n’arrivent, jusqu’à la fin. Peu de surprises finalement, donc déception.

Heureusement que l’entêtement de Marianne, sa vivacité et son tempérament de feu nous font poursuivre notre lecture. Mais je l’ai traîné. J’avançais péniblement. Ne m’attachais à personne d’autre, à part peut-être Justine. Daniel, Franck et les autres sont assez transparents, malgré leur importance dans l’histoire. Malgré leur présence. Ils sont des personnages de transition. Ceux contre qui Marianne va s’écraser à chaque fois, ils se la renvoient comme une balle de flipper. Elle ne fait que se heurter et repartir. Le cœur et les sentiments vont entrer en jeu à un moment donné, forcément, c’est la base même de l’humain. Même pour une criminelle de la pire espèce.

Une longue lecture, pour un dénouement plutôt bateau. Et pourtant, on me l’avait survendu ! Me disant que c’était son meilleur. J’ai trouvé qu’elle avait fait tellement mieux par après. Des intrigues folles, avec des liens improbables et des fins atroces ! Ici c’est juste long, et lent. Bof pour un thriller qui est censé nous tenir en haleine.

Je ne m’avoue pas vaincue. Il me reste d’autres de ses romans à découvrir, peu, mais en tout cas un ou deux. Et j’espère me faire à nouveau surprendre, comme elle avait pu le faire avec Les morsures de l’ombre par exemple. Me faire frissonner comme avec Juste une ombre.

Autrice : Karine Giebel
Editeur : Fleuve Noir
Collection : -
Parution : 26 août 2010
Pages : 767 
EAN-13 : 9782265092051

5 commentaires:

  1. Ah ? Bon, l'auteure m'avait déçu avec quelques titres, ça arrive, mais celui-ci est dans ma wish depuis longtemps et malgré ta chronique j'ai toujours très très envie de le lire ! Encore plus maintenant d'ailleurs, peut-être :P
    De toute façon vu la brique que c'est je m'attendais déjà à ce qu'il y ait des longueurs ^^
    Je le lirai quand même, on verra bien ! Mais j'avoue avoir surtout envie de Terminus Elicius, que je n'ai toujours pas lu :D
    Des bisous !

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  2. Bonsoir,
    Merci de votre commentaire.Je suis contente de ne pas être seule déçue de ce livre.
    Je ne connaissais pas cet auteur et ayant lu que de bonnes critiques sur ce livre je l ai acheté.
    Et là déception vraiment trop de longueur.Des scènes répétitives et non vraiment je me suis dit que cette ecriture ne me plaisait pas.
    Mais du coup je tenterai quand même un autre titre.
    Merci

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  3. Aah c'est vraiment dommage quand on est déçu avec un thriller, qu'on attend et que finalement ça fait effet pétard mouillé :/
    J'espère que les autres livres que tu n'as pas lu de l'auteure te conviendront mieux en tout cas ! =)

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  4. Ce livre m'a mis une sacré claque. Je n'ai pas pu le reposer et une fois ma lecture terminée, il m'a longuement hantée.

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  5. C'est avec celui-ci que j'avais découvert l'auteure, et il avait été un coup de coeur ! C'est d'ailleurs mon préféré parmi ceux que j'ai lus jusque là. J'espère que tu en liras d'autres qui te conviendront mieux :)

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