lundi 27 août 2018

Manuel de survie à l'usage des jeunes filles


La rentrée littéraire est arrivée ! Chaque année, c'est le même battage médiatique autour, mais cette fois, pas d’autre choix que de m’y intéresser un peu. Depuis janvier, ce rayon me revient à 50 % avec ma binôme. C'est un nouveau challenge qui me plaît.
Quand les premières épreuves de la rentrée sont arrivées, j’ai fait ma petite sélection et l’un de mes premiers choix s’est porté vers ce titre à rallonge, et à la couverture enneigée (ô surprise).

Première constatation, c'est que le titre anglais est très court, alors que la version française n’a rien à voir. En anglais, le surnom du personnage principal suffit, et n’aurait peut-être pas été assez clair pour le lectorat francophone.
Le style de l’auteur est assez contemplatif, et même si j’ai apprécié ma lecture dans l’ensemble, quelques paragraphes ont été sautés pour aller au cœur du roman. La narration se fait à travers le personnage de Sal, qui décrit chacune de ses actions. Si au début j’ai trouvé ça sympa, au bout de 100 pages, j’avais envie qu’elle accélère un peu. Pourtant, la raison de leur nouvelle vie en pleine nature m’a beaucoup touchée. J’étais aussi très impressionnée par toutes les connaissances concernant la survie emmagasinées par Sal.

" Elle est le personnage enfant qui a dû grandir trop vite pour le bien de sa petite sœur. Sa mère est une alcoolique sans le sou, dont le nouveau copain abuse facilement et avec plaisir de sa fille. Pour éviter le même sort à sa sœur, Sal met tout en œuvre pour partir et vivre librement. Leur venue dans la forêt est planifiée depuis des mois. "

Sal m’a fait penser à une mini Dexter par moment, dont les émotions ont été coupées. Son esprit est pratique, et rarement dans l'émotionnel. Ce qui la rend attachante par moment, car on se souvient pourquoi elle est là et tout ce qu’elle a traversé, mais elle est aussi très distante par sa rudesse.
Peppa est l'exact inverse. C'est une petite fille pleine d’imagination, avec un débit de parole important. Au grand malheur de sa sœur, elle ouvre la bouche souvent trop rapidement. Les deux forment un duo improbable et complémentaire.
J’ai eu un peu de peine à croire à la facilité avec laquelle elles vivent dans les bois. Ce sont des enfants de 10 et 13 ans, et tout ce qu’a appris Sal se trouve sur YouTube ou les émissions de Bear Grylls. Voir et faire sont deux choses différentes, et dans sa globalité, tout se passe très bien, peut-être trop bien pour que ça soit vraiment réaliste et plausible.

Pour moi, le bémol de cette lecture, c’est le rythme. Il est un peu lent, et l’auteur s’arrête sur une quantité impressionnante de détails. Pourtant, les récits dans le récit sont intéressants, et même très plaisants à découvrir, sans pour autant faire de l’ombre à l’aventure des deux sœurs.
J’ai été par contre ravie de découvrir les décors de la forêt écossaise. Je cherchais de la neige et du froid, j’ai été servie. Là où le style colle parfaitement, c’est avec les moments de silence dans les bois. Ces passages étaient très beaux, avec une petite touche de sagesse enfantine très agréable.


Auteur : Mick Kitson
Éditeur : Métailié
Collection : Bibliothèque écossaise
Parution : 30 août 2018
Pages : 240



2 commentaires:

  1. Celui-ci me tente énormément! J'ai vraiment très hâte de le découvrir, ça a tout pour me plaire. Vivement qu'il paraisse ici!

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  2. Ta critique me conforte dans le bon feeling que j'ai ressenti en decouvrant pour la première fois la quatrième de couverture. Ce récit me tente beaucoup !

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