lundi 28 janvier 2019

Aujourd'hui je suis triste.


Il n'y a pas de raison particulière et dramatique à ça. C'est un ressentie que j'ai de temps en temps. Bien sûr plusieurs facteurs doivent se rencontrer pour que cette couleur bleuté, légèrement grise, vienne pleuvoir en moi. Des menstruations plus présentes que celles des autres mois. La maladie d'un proche. Les souvenirs d'amitiés brisées, quand on en voit d'autres se créer.
La mélancolie a toujours fait partie de moi. C'est un sentiment que j'ai apprivoisé avec le temps, et que j'aime beaucoup. Elle me donne de l'inspiration, et m'incite à m'écouter vraiment. Des fois elle est très forte, comme ces jours, mais je sais qu'elle va se faire de plus en plus petite, pour rester longtemps endormie au fond de mon ventre. J'ai grandi avec, et ça me va. Chaque émotion fait partie de nous, vouloir les effacer demande souvent trop d'énergie, alors qu'apprendre à les écouter et les apprivoiser sera bien plus bénéfique par la suite.

Dans ce genre de moment, j'en profite, j'avance des projets qui vont avec cette émotion. Je noirci plus de pages dans mon journal intime, je déverse tout, même les petites choses qui me semble sans importance. Avec les années je me suis rendu compte que j'aimais lire ces détails. Quand j'essaye de décrire le plus justement possible comment je me sens, comment je vois ce qui m'entoure. Ça donne des pages très étranges, mais terriblement libératrices. Comme je suis en pleine période de mes lunes, je fais mes activités habituelles beaucoup plus doucement, en pleine conscience pour m'imprégner de ces moments de douceur. De quoi terminer sa journée calmement.



Je n'hésite pas à faire traîner ma lecture du Cri de Nicolas Beuglet. Le suspens est bien là, l'histoire prenante aussi, mais mon état d'esprit est à des km de ce genre de bouquin. Alors je pioche des lectures plus en adéquation avec cette phase. Lune rouge de Miranda Gray par exemple. En fait il y a quelques années je mettais un point d'honneur à ne pas lire plusieurs livres à la fois. Ça me rappelait trop mes lectures obligatoires que je couplais avec mes lectures plaisir. Alors que maintenant je peux avoir que des lectures plaisir. J'y suis finalement revenu, parce que le traumatisme des lectures obligatoires est loin derrière moi, et que lire de la fiction en même temps que de la non-fiction m'évite de m'embrouiller l'esprit et de mélanger les histoires. J'ai toujours un livre « table de chevet » qui sera souvent un livre de non-fiction sur des sujets qui m'intéressent et que je peux sans autre reposer plusieurs soirs d'affiler sans me sentir perdue. Mais j'ai aussi besoin de lire ces ouvrages chez moi, car j'aime marquer des passages et les souligner. J'aime réagir tout de suite, et en parler avec mon conjoint qui potasse des livres de jeux de rôle juste à côté.

Depuis une année, découvrir ces ouvrages plus intimes, me fait voir mon corps et mes cycles d'une façon différente. Des fois j'enrage dans mon coin, car j'apprends des choses, basiques, que chacun et chacune devrait savoir, et qu'on ne dit jamais, ou trop rarement. Je peste contre l'éducation sexuelle nulle à l'école obligatoire, me souvenant de ces 50 et uniques minutes en dernière année. 50 minutes, sur 10 ans d'école. Alors que 10 ans plus tard, grâce à 2-3 lectures accessibles sur le sujet, j'en sais bien plus. Les joies d'en bas de Nina Brochmann et Ellen Stokken Dahl, par exemple, est à la fois très instructif, tout en ajoutant des petites touches humoristiques de-ci delà. Les autrices y parlent d'orgasmes, les attentes et les craintes, qui y sont liées, des premières fois, de contraception, etc.
Je reviens aussi très souvent à La puissance du féminin de Camille Sfez, je vous en parlais en vidéo il y a peu de temps. Si un aspect spirituel de votre intimité et de votre féminité vous intéresse, ce livre est idéal. En pleine lecture de Lune Rouge, j'axe mon apprentissage sur les cycles féminins. J'aime cette façon très mystique qu'a Miranda Grey de nous parler de ces différents instants de nos mois. On comprend, on apprend et on écoute.

La tristesse passe, et laissera place à la joie. Comme à chaque fois. On tombe un peu, on s’égratigne, mais on pense nos petites blessures, et on se relève. Comme à chaque fois.



mardi 15 janvier 2019

Noël : ses lectures et ses réflexions


Mon train-train de lecture a bien changé cette année. Ce qui me semble tout à fait normal, vu l'âge de ma fille, et l'attention dont elle a besoin. Du coup j'adapte mes moments lectures, sans bouder mon plaisir. Je lis peut-être même plus qu'avant si on compte tous les albums que je lis plusieurs fois par jour, pour certains. Et ça m'enchante beaucoup. Ce sont des moments vraiment uniques, qu'on ne vivra pas longtemps, autant en profiter. Bien sûr que des fois me poser plusieurs heures d'affilée pour bouquiner ou juste glander comme je veux, me manque. Mais je fais autrement. Je lis donc beaucoup le soir, dès qu'elle est couchée et surtout j’ai arrêté de chercher LE moment de lecture absolue. Finalement quelques pages éparpillées dans ma journée me vont aussi. C’est juste une façon de voir son temps et de l’adapter.

Mais bien souvent, le soir le sommeil m’assaille. Et des fois, même si le livre est bien, mes yeux se ferment et les lignes se croisent. Ce qui allonge clairement la lecture de quelques jours. Alors quand en plus le livre est moyen… c'est encore pire. J'ai mis tellement de temps à terminer, parce que je voulais connaître la fin, Christmas Pudding ! Quand en plus la fin était à la hauteur du reste de l'ouvrage, c'est-à-dire peu intéressante, ça a tendance à m'agacer un peu. Mais c'est le jeu. L'histoire de ces personnages anglais, de différentes classes sociales, qui se critiquent les uns les autres, et qui tentent des combines pour atteindre leur but m'aura beaucoup ennuyé. Un petit livre bien décevant. Le style est lent et long, les passages entre les personnages sont ennuyeux, rien ne m'aura charmé, même pas la grande maison perdue dans la campagne anglaise.



Avant cela j'étais partie dans le Vermont, dans la station de ski Snow Cristal, avec Kayla et Jackson. Mon premier Sarah Morgan, et certainement pas le dernier. Si je peux lui reprocher d'être un peu long, et d'insister plusieurs fois sur des détails qu'on a compris la première fois, l'ambiance était bien là. Des forêts enneigées à perte de vue, un cabanon avec vue sur la nature, des chocolats chauds qui embaumaient les pages et des baisers sous la neige. Oui je me sentais bien dans La danse hésitante des flocons de neige, j'ai rit et mon petit coeur s'est attendri. Le personnage de Kayla était très touchant, et les personnages secondaires qui se greffent à elle m'ont mise dans l'ambiance de Noël.

Pour rattraper le Christmas Pudding un peu loupé, je me suis plongée dans LA lecture que j'attendais le plus cet hiver Sur ma liste de Rosie Blake. Une couverture toute douce et cosy, et une ambiance comme je les aime. C'est peut-être mon coup de cœur de Noël. Bien que la période du roman soit celle des fêtes, ce n'est pas ce qui se ressent le plus. L'autrice met l'accent sur l'esprit hygge des Danois, avec son personnage Clara, qui pour aider une femme qui veut fermer sa boutique et partir au soleil, va tout faire pour ranimer la rue marchande de Yulethorpe en reprenant le magasin de jouets. Clara est un personnage adorable, qu'on aimerait croiser dans la vraie vie. Je me réjouissais de la retrouver chaque jour entre ces pages. De découvrir les nouvelles vitrines et les aménagements apportés de-ci delà. Une lecture pas seulement Noël, mais hivernale, qui fait du bien au moral.

Je suis assez sensible au hygge, c'est un état d'esprit que j'aime beaucoup, et que je ne trouve pas juste à la mode. C'est une découverte de 2-3 ans qui m'a beaucoup aidé dans bien des domaines, qui m'a accompagné dans mes choix vers une vie plus minimaliste, Slow et moins de déchets. Avoir lu ce livre juste avant Noël, m'aura peut-être permis de vivre plus sereinement ces quelques jours. Bien que j'aime cette période, il y a toujours les aléas de la vie qui se moquent bien des fêtes et de la magie. Les gens parfois stressés, peu aimables et renfrognés. La santé de nos proches qui défaillent. Si tout ceci ternit un peu les étincelles, il reste les lumières douces et chaudes des bougies.