Auteur : Kiera Cass
Edition : Robert Laffont
Collection : R
Parutions : 12 avril 2012
Pages : 348
ISBN-13 : 978222129289
Elles sont trente-cinq jeunes filles : la «Sélection» s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône.
Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras...
Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...
Mon avis
Un R ! Quelques uns dans ma PAL, et toujours aucun lu. Gloups. Mais La Sélection a une couverture tellement sublime, que j'étais obligée de le sortir de cette pile. Comme avec Promise d'Ally Condie j'évite de mettre la barre trop haute niveau espérance, comme ça je ne suis pas déçue. Et alors ?
Kiera Cass sait manier sa plume et sait faire monter l'envie de son publique. Elle maîtrise son histoire dans chaque détails. Pourtant, au niveau inspiration, on se sent obligé de faire des rapprochements avec Hunger Games de Suzanne Collins. A commencer par le Capitole, qui est un nom commun, mais qui représente également le centre dans cette histoire, et les différentes Cast qui font légèrement penser aux Districts de la fameuse trilogie - les premières étant les personnes qui vivent avec le plus de moyens et ce mode de vie se dégrade en fonction des chiffres : 1, 2, 3, 4.... Mais arrêtons les comparaisons ici, car ce roman là, possède quelque chose bien à lui.
L'auteur possède un très bon style, qui nous embarque très rapidement dans son univers propre. On ne ressent pas spécialement la dystopie dans ce tome, par encore à mon avis, car cela viendra. Mais pas moyen de s'ennuyer, car même si les actions se déroulent pratiquement uniquement dans le palais princier, on vole de rebondissement, en rebondissement. Le rythme est parfaitement soutenu et on ne ressent aucun effet de lenteur ou de longueur. Quand on attend des explications sur certaines choses, on les reçoit presque tout de suite, l'auteur nous les fait connaître au bon rythme, pour qu'elles s'incrustent dans l'histoire en nous apportant ce que l'on désire, sans nous en dire trop.
Mais qui sera sélectionnées? La grande question de ce roman est de savoir, deviner, qui va devenir la future reine d'Illéa, parmi ces 35 jeunes filles, quelques unes nous deviennent familière, on les apprécie ou on les déteste. Car il n'y a pas qu'America - non vu qu'elles sont 35 - et on commence à avoir de l'affection pour Marlee, qu'on imagine toute timide et frêle et on déteste Céleste, forcément, qui est une pouffiasse née. Mais il reste America. Ah, America! Une fille avec du caractère - rousse en plus, donc oui je l'aime - qui ne compte pas se laisser avoir par le système, et si elle arrive à faire en sorte que le prince écoute ses conseils, elle en sera ravie. Mais jusqu'à quand pourra-t-elle se permettre de dire tout ce qu'elle veut à un membre de la famille royale? Y aura-t-il des conséquences? Restera-t-elle? Son destin est entre les mains d'une seule personne, le prince Maxon qui n'est franchement pas une flèche au début. Un peu gauche, et peu sur de lui, on comprend surtout qu'il a une peur bleue des 35 jeunes filles avec qui il va devoir vivre. Pas très à l'aise, et un peu naïf sur le mode de fonctionnement de son pays, il découvre en America plus qu'une simple Sélectionnée.
Un gros bémol pourtant pour ce premier tome, niveau environnement, on évolue dans le flou totale. Peu, voir aucune descriptions sur les endroits, le pays et les paysages. On passe de la petite maison d'America au château, sans plus de détails. Ce peut éventuellement perturber les lecteurs, car on aimerait pouvoir mettre des choses, des objets et des endroits autours de tous nos personnages. On les fait avancer sur une page blanche. On ne ressent pas, encore, cet effet de dystopie qu'on attend. Il manque quelque chose et on en aimerait plus.
Mais cela reste un très bon premier volume, avec une fin qui laisse beaucoup de possibilités pour le tomes deux. Qu'on a déjà hâte de découvrir. En 2013...