mardi 27 février 2018

L'hiver aux trousses

Cédric Gras a parcouru l'Extrême-Orient russe en accompagnant l'automne à pied, à bord de camions, de canots de chasseurs ou d'un remorqueur. Des contrées polaires à la mer du Japon, la « chasse aux feuilles rouges » d'un long été indien a guidé ses pas, à travers cette Russie méconnue du Pacifique.

Mon avis

Pour mon Cold Winter, je voulais absolument lire de la littérature de voyage. Ça faisait aussi partie des menus, j’ai donc choisi L’hiver aux trousses de Cédric Gras, qui part vers la Russie d’Extrême-Orient, pour voyager en compagnie de l’automne, alors que l’hiver n’est pas loin derrière.

La littérature de voyage permet de découvrir le monde. Et quand on n’a pas forcément les moyens de voyager, visiter d’autres pays grâce à un livre de poche, c’est tout de même avantageux. Je me suis toujours passionnée pour les régions froides du monde. Et pourtant, j’ai toujours été assez peu curieuse de la Russie. Cédric Gras m’aura permis d’entrevoir cette partie du monde, que je connais mal. Ai-je envie d’en savoir plus maintenant ? Pas forcément, mais j’y aurai au moins jeté un œil.

Je ne suis pas une lectrice à citations. Quand je lis un livre, je n’en retiens pas forcément des phrases précises, mais le message général. Marquer des passages ne me vient pas naturellement. Pourtant là, les premières pages sont pleines de petits symboles au crayon à papier, des mots qui m’ont percutée, sur une saison que j’idolâtre.

Passé le moment de l’idée de ce voyage, et arrivée au voyage en tant que tel, j’ai malheureusement été un poil déçue. Je m’attendais à de la marche. Des paysages décrits dans leurs moindres détails. L’auteur a plus mis en avant ses rencontres, les moyens de transport et les villes où il s’est arrêté. Les paysages sont présents, mais un peu lointains. Il a pourtant réussi à soulever quelque chose qui m’a beaucoup touchée, et interpellée : la fuite des jeunes vers des endroits plus peuplés. Les villes que l’auteur traverse sont de plus en plus désertes. Les gens partent. Et on découvre des lieux si reculés, qu’ils sont pratiquement oubliés de leur propre pays. Ils sont comme coupés du monde.

Un texte fort en prise de conscience sur des endroits qu'on connait parfois mal. Mais pauvre en paysages. 


Auteur : Cédric Gras
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio
Parution : 10 mars 2016

Pages : 266

1 commentaire:

  1. Dommage pour le manque de grands espaces... Ma mère me l'a prêté et je compte le lire cette année aussi.

    RépondreSupprimer