lundi 30 mars 2015

Sukkwan Island

Auteur : David Vann
Editeur : Gallmeister
Collection : Nature Writing
Parution : 5 janvier 2010
Pages : 191
EAN-13 : 9782351780305

Une île sauvage du Sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d'échecs personnels, il voit là l'occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal. La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.


Mon avis

Je cherchais ce livre à la bibliothèque depuis un moment, sans vouloir l'acheter, j'ai préféré emprunter pour découvrir l'auteur. Bien que j'en avais entendu beaucoup de bien, trop peut être, le livre n'a pas été à la hauteur de mes espérances. Je n'en ressors pas déçue, mais un peu sceptique face à tant de bons avis.

David Vann a grandi dans les îles d'Alaska, ce qui le rend très proche de l'environnement des deux personnages de ce roman. Sa plume est rude, précise, piquante par moment. Pourtant mêmes les événements surprenants du romans n'ont pas fait cet effet de surprise sur moi. J'ai eu un léger "oh!" au moment cruciale, mais sans plus. Peut être suis-je sans coeur après tout. L'histoire est celle d'un père dentiste, qui décide d'emmener son fils Roy sur une île d'Alaska, vivre dans un petit cabanon qu'il a acheté. Les deux hommes vont devoir survivre, et se débrouiller comme des pionniers.

Basé sur "Legend of a Suicide" - "Légende d'un suicide" la trame s'enfonce petit à petit dans quelque chose de sombre et poisseux. Le père, au bord de la crise, essaye tant bien que mal de vivre, alors que la mort lui semble être son seul refuge. Ce personnage est assez bruyant pour peu d'intérêt. Il m'a fait penser à un lâche qui se décide toutes les 5 minutes pour quelque chose d'autre, sans jamais vraiment entreprendre quoi que ce soit sérieusement. Il est paumé, et au lieu de se perdre seul, il décide d'embarquer son fils dans son précipice. J'ai trouvé ce personnage très bipolaire, autant joyeux, plein d'entrain, pleins de projets pour la petite cabane et la manière de s'organiser pour vivre ici avec son fils, autant déprimant et irréfléchis. On ne part pas comme ça en pleine nature, sans avoir un minimum d'entrainement, surtout pas avec un enfant. Il m'a donné cette impression de vivre dans un monde bien à lui que seul lui comprend. Ce qui est probablement le cas.

Le personnage de Roy est du coup beaucoup plus touchant. On en vient à presque détester son père, il est donc forcément plus attachant. Sans grande envie, il décide de le suivre sur cette île pour le bien de son paternel. Roy a peur que son père ne face l’irrécupérable et passe à l'acte. L'accompagner est donc sa seule solution. Le jeune garçon va se retrouver avec un père déprimé et une vie rude en pleine nature. Nous vivons l'aventure avec lui dans la première partie du roman, pour ensuite suivre plutôt Jim, le papa.

Les enjeux de ce livre sont énormes, et pourtant j'ai été déçue de ne pas avoir plus d'explications sur les agissements des personnages. Certaines choses arrivent, et tout était à deviner, supposer, plutôt que de lire une explication. C'est un genre, je ne dis pas, mais ce n'étais pas vraiment le mien pour le coup. 

Ce que j'ai beaucoup aimé par contre c'est cette ambiance froide, glaciale même qui règne en permanence. Même quand il est censé faire beau et chaud, je ressentais ce froid constant. L'auteur met en avant une atmosphère brumeuse et humide, on la ressent jusqu'à l'os durant notre lecture, alors que personnellement j'étais confortablement calée dans mon canapé, bien au chaud. J'ai également apprécié le fait que cette vie, un peu rude et primaire, soit quasiment le reflet de ce qui se passe dans la tête des personnages. L'auteur joue, pour moi, sur ces paysages vides comme un reflet de l'esprit de ses protagonistes. 

Une ambiance ressentie à 100% et des paysages de rêves qui m'ont fait voyagé. Mais trop peu d'explications sur les personnages pour réellement aimer complétement ce livre.

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lundi 23 mars 2015

Purgatoire des innocents

Auteur : Karine Giebel
Editeur : Fleuve Noir
Collection : -
Parution : 7 mai 2013
Pages : 593
EAN-13 :  9782265097841

"Je m’appelle Raphaël, j’ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous venons de dérober trente millions d’euros de bijoux. C’'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c’'est mon frère. Alors, je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces. 

Je m’appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là…. Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer. Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit…"  


Mon avis

Karine Giebel sort à nouveau de la PAL avec cette fois cette grosse brique qui commençait à prendre la poussière, alors que je me réjouissais de le lire. Peu de déception avec cet auteur pour l'instant, et celui ci confirme la règle.

Encore une fois l'auteur commence doucement, avec une histoire qu'on ne comprend pas vraiment, avec des morceaux qui ne se connectent pas et on se demande où tout cela va nous mener. Je salue une nouvelle fois le talent de persuasion dont elle fait preuve. Elle sait nous entrainer dans son histoire, en nous apprivoisant presque, pour juste nous donner l'essentiel. L'intensité de l'histoire monte petit à petit, pour terminer sur la note la plus haute, comme à son habitude.

William et Raphaël sont frère, et braqueur de bijouterie. Avec deux complices ils font le casse du siècle, mais William est blessé, et les flics sont déjà sur leur planque. Il faut partir, et vite. Perdu dans un village, ils décident de prendre en otage Sandra, une vétérinaire, chez elle, pour qu'elle soigne William. Ils devaient rester quelques jours et repartir. Mais le cauchemars ne fait que commencer... 
Nous allons découvrir deux histoires en paralèles, comme souvent dans les livres de l'auteur. D'une part les bandits et la vétérinaire otage de sa propre maison, de l'autre Jessica, 12 ans, et victime d'un pédophile. Bien que les débuts furent un peu longs, et souvent répétitifs, la 200ème pages nous laisse sans voix, et sur un twist qui change complétement le regard de cette histoire. L'auteur nous bluffe encore une fois, car on ne s'y attend pas, on est surprit et en général on adore ça. 

Sandra est le personnage le plus trouble de l'histoire. Elle cache un lourd passé et on ne sait pas qui elle est durant un bon bout du roman. On n'a de la peine à la cerner. Souvent j'ai hésité entre gentille et méchante la concernant. Elle parle souvent de son mari, absent pour le boulot, et met en garde les braqueurs. Ce mari invisible reste bien mystérieux lui aussi. William est le jeune frère de Raphaël, souvent seul, et sous la protection lointaine de son frère il ne supporte pas d'être le fardeau de toute la bande, et pourtant il va faire preuve de beaucoup de courage. J'ai trouvé ce personnage très tendre, il veut jouer les durs, mais n'est qu'au final un jeune homme qui tient à la vie. Son frère Raphaël est facilement imaginable en bandit sexy, un peu défiguré par la vie et les mauvais coups. Rien que sur son visage on voit qu'il en a bavé, et ça ne le rend que plus beau. Puis il y a le personnage parallèle de Jessica. Pré adolescente qui vit ces derniers instants heureux avant de se faire kidnapper par un psychopathe pédophile. Son personnage est fort. Elle n'a que 12 ans, et pourtant reste fière et pleine d'espoir durant de nombreuses scènes, pourtant dures. Dès qu'on touche à des enfants cela me tord l'estomac. Je ne supporte pas ça. Et attention, âmes sensibles s'abstenir, les scènes de violences gratuites sont nombreuses, peut être un peu trop.

Le dernier retournement de situation est bien sur très bien amené, je n'ai rien comprit jusqu'à ce que je lise l'explication. C'était rudement bien pensé, mais un peu facile sur la fin. Ce livre est une véritable boule de stress à lui tout seul. Si vous avez envie de vous faire quelques frayeurs, avec des scènes pas très jolies à la clés, il est fait pour vous! On ressent cette montée d'adrénaline qui monte crescendo, et qui ne redescend pas avant le dernier mot du roman.

TOUT EST POSSIBLE... SURTOUT LE PIRE

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mardi 17 mars 2015

Un peu de musique

« Quand on aime lire, on aime que ce ça. » Voilà ce que j’entends souvent dire des gens qui sont passionnés par la lecture. Comme si le fait d’aimer bouquiner dans un bon canapé nous fermait à tout le reste. Alors aujourd’hui je passe à autre chose, j’ai envie de vous parler musique. Au sens large hein, et à mes gouts. J’écoute principalement de tout, bien que vous allez peut être pouvoir le constater dans d’autres articles musicaux, il y a des genres, ou des artistes qui ne passent pas du tout. Je demande bien sur le respect face à ce que j’écoute, non je ne suis pas une personne qui aime écouter des groupes totalement inconnus dont personnes n’a jamais entendu parler, oui j’aime les musiques populaires, ou non. J'aime le feeling entre moi et une chanson, le fait qu'elle tourne en boucle partout ou soit passée totalement inaperçue n'a aucun impact sur moi.

Ma drogue du moment : Fall Out Boy


Et notamment le dernier et avant dernier album soit « American Beauty/American Psycho » et « Save Rock And Roll ». Je ne me passe plus de leurs mélodies et de la voix de Patrick Stump. Ils rythment mes trajets jusqu’au boulot. Quand je les ai dans les oreilles (à défaut de les avoir à la maison dans mon salon en train de me faire un petit concert privé) j’ai l’impression d’avancer dans un clip. Je ne sais pas vous, mais selon la musique, je visualise le monde qui m’entoure totalement autrement. Le groupe avait fait un joli travail sur les 11 chansons de « Save Rock and Roll » avec 11 clips qui font pratiquement office de film une fois mit bout à bout. Mes petites préférées : Immortal (BO du film Big Hero 6 bien sur), The Phoenix, Centuries et Jet Pack Blues.






samedi 14 mars 2015

Insaisissable, tome 2 : Ne m'échappe pas

Auteur : Tahereh Mafi
Editeur : Michel Lafon
Collection : -
Parution : 11 avril 2013
Pages : 458
EAN-13 : 9782749918860

Juliette se réfugie au Point Omega, le quartier général de la résistance. Cette forteresse souterraine et ultra-moderne cache les gens dotés de pouvoirs extraordinaires. Pourtant, son toucher mortel fait toujours d’'elle un paria. De son côté, Warner, le fils du commandant suprême, réprime toute rébellion dans le secteur qu’'il dirige. Toujours aussi obsédé par la fuite de Juliette, il veut la retrouver, quoi qu’'il lui en coûte. Il n’'a pas oublié non plus ceux qui ont permis son évasion, Adam et Kenji, à qui il compte bien faire payer leur trahison. 

Mon avis

Le premier tome a été lu il y a plus d'une année il me semble. Et la suite est sortie maintenant de la Book Jar séries.

Finalement j'ai un peu déchanté face à cette lecture. Lors du premier, je n'avais déjà pas ressentie cette envie de continuer absolument! Cette fin ne me laissait pas... sur ma fin justement. En commençant la suite j'étais du coup impatiente de retrouver les personnages pour me dire "si, la suite me tarde tout de même". Et je pense que j'ai préféré le côté poétique de l'auteur, ce style assez paradoxale vu le monde dans lequel elle plante son histoire, que l'histoire en elle-même. La encore je ne suis pas encore totalement satisfaite du pourquoi-comment. On sait que deux clans s'opposent, mais je ne sais pas (ou ne sais plus) vraiment pourquoi. C'est un futur assez flou, je ne sais pas ou on s'en trouve, ni ce qui s'est passé.

Parlons de Juliette. Elle est le personnage centrale de l'histoire et pour vous faire un avis complet, je vais devoir SPOILER un peu. Vous êtes avertit. Juliette se retrouve au Point Oméga, qui est une base cachée, souterraine, ou les opposants vivent. On la découvre dans ce nouvel environnement ou elle doit encore trouver sa place. Elle m'aura particulièrement énervé dans ce tome ; Juliette est amoureuse. Mais Juliette ne peut toucher personne sans fortement le blesser, voir même le tuer. MAIS, et la vie est tout de même bien faite, Adam ne ressent pas ce touché mortel. Les deux amoureux pourraient donc vivre pleinement leur amour, MAIS, et la, la vie est vachement moins bien faite, ça couac tout de même à un moment donné. Je vous passe les lamentations constantes des deux héros pour passer à ma grande incompréhension : Le monde va mal. Dehors c'est la guerre. Et ces deux ados en sont au stade primaire "je t'aime moi non plus". Alors que c'est la merde partout ailleurs.

Heureusement, et là j'ai poussé un gros ouf! Kenji est là. Kenji est le véritable héros de cette histoire selon moi. Alors que les tourteaux se flagellent sur leur amour impossible, il remet les pendules à l'heure : Les gars vos histoires de coeurs on s'en fou un peu, vos états d'âmes sont loin d'être prioritaires, car il y a largement plus important ailleurs. Merci Kenji de redresser la barre, et d'apporter un regard plus intéressant sur l'histoire. Car finalement ce qui m’intéresse réellement la dedans c'est la bataille entre les gentils et les méchants, ou les méchants et les gentils. Que Juliette développe son toucher, et se rende utile pour son équipe.

Bien sur il y a Warner. La aussi j'en avais entendu des belles. "Warner est trop beau, Warner c'est le meilleur". Au stade ou j'en suis je ne peux pas encore me prononcer car pour le moment, je vois ce personnage comme une caricature du syndrome d’œdipe. De plus Warner est beaucoup trop parfait, physiquement parlant. Je ne vais pas dire que je n'ai pas aimé ce petit passage avec peu de vêtements, mais disons le franchement, il n'est pas réaliste. Et j'ai de plus en plus de peine avec les personnages parfaits et photoshopés. Désolé les filles, mais j'ai besoin d'homme, de vrais, avec des défauts physiques et des poils. Malgré ça, il reste l'un des personnages les plus intéressant, et demande à être surveillé pour la suite, car je place beaucoup d'espoir en lui. Je veux le voir sous un jour un peu moins parfait, un peu moins blessé.

Pour ce qui est de l'intrigue on avance à pas de sourie. Et j'en voulais plus. Forcément. L'auteur nous livre deux, trois révélations croustillantes qui nous font pousser des petit "oh, mon, dieu!" mais ça n'a pas suffit selon moi. Attention Tahereh Mafi j'espère que la fin de ta trilogie saura me convaincre et me dire que je n'aurais pas perdu mon temps. Car en plus ça m'intéresse, j'ai juste envie de baffer la moitié des personnages à chaque chapitre. Mais ça me titille quand même, je ne dis pas. Rendez-vous prochainement pour mon avis sur la suite et fin.

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jeudi 12 mars 2015

Les mondes de Chrestomancie, tome 1 : Ma soeur est une sorcière

Auteur : Diana Wynne Jones
Editeur : Gallimard
Collection : Folio Junior
Parution : 15 mars 2007
Pages : 298
EAN-13 : 9782070612536

Rescapés d'un naufrage, Chat et sa soeur Gwendoline sont recueillis par le puissant mage Chrestomanci. Installés dans un grand et mystérieux château, les deux orphelins vivent des aventures extraordinaires. Gwendoline pense être douée de pouvoirs surnaturels. Avec la complicité de son frère, elle provoque une série d'événements étranges et inquiétants... Découvrez tout le talent de D. Wynne Jones dans ce mélange éblouissant d'humour et de magie. Ma soeur est une sorcière appartient au cycle des Mondes de Chrestomanci.


Mon avis

Reçu par une de mes plus chères amies, il prenait la poussière dans ma PAL. Et puis je l'ai mit dans ma jar reliques de la PAL, et puis Sita m'a un peu (presque) ordonné de lire ce livre tellement il était bien. Mon attente était donc assez grande le concernant. Et je n'ai pas été déçue. Loin de là.

L'univers de l'auteur est riche. Innovent tout en restant assez classique. Des sorciers, des sorcières, magiciens et autres enchanteurs. On connait. Mais là ou elle innove, c'est son monde ou tout semble comme chez nous, et pourtant pas vraiment. J'ai pensé que l'on suivrait Gwendoline, le titre me le laissait penser en tout cas, et finalement l'auteur nous fait changer de point de vue. C'est original et son intrigue unique!

Chat est un petit garçon qui survit avec sa soeur, Gwendoline, à un naufrage. Orphelins depuis, les deux enfants vont aller vivre chez Chrestomanci, un homme très distingué qui vit dans une demeure magique. Gwendoline possède le don de sorcellerie, et est plutôt douée. Mais elle déchante vite fait, quand Chrestomanci lui interdit de pratiquer la magie, tant qu'elle ne sera pas prête. Alors que je pensais aimer ce personnage, c'est finalement celui qu'on adore détester. Gwendoline est imbue d'elle-même, pleine d'égoïsme et de prise de tête. Je pense qu'elle ne passe largement plus les portes tellement sa tête doit être énorme! Contrairement à son frère Eric, appelé Chat, qui n'a aucun don pour la magie et qui essaye vainement de sortir sa soeur des pires situations. Je l'ai trouvé adorable comme personnage.

Les personnages secondaires sont tous très mystérieux et importants, on le sent. On s'attache facilement à eux, et les différentes farces de Gwendoline pimentent un peu les premières pages. Puis le ton change. On se retrouve dans un univers beaucoup plus adulte, beaucoup plus sombre. Un nouveau personnage fait son apparition, et personnellement je me suis retrouvée larguée. Mais ce n'est pas un point négatif. On se fait balader avec plaisir dans ce monde étrange.

La fin est explosive et digne des meilleurs romans jeunesse, qui font monter l'adrénaline des événements pour terminer en apothéose. Je suis un peu inquiète quant à la publication de la suite, car cette série n'est pas toute jeune, et a connu plusieurs rééditions. Je vais surveiller les nouvelles éditions, et continuer avec plaisir cette série qui ne payait pas de mine comme ça, mais qui s'avère vraiment extra!

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mercredi 11 mars 2015

Lectures du mois de février 2015

Un mois aussi court ne devrait pas exister. Je n'ai rien vu passé de ce mois de février, et quand je regarde les lectures effectuées je me dis qu'en fait ce n'est pas si mal. Il n'y aura eu qu'une petite déception avec Anna and the French Kiss, qui n'étais pas à la hauteur de mes espérances. Sinon deux coups de coeur romans (Aeternia et Les Outrepasseurs, et deux coups de coeur BD (Les carnets de Cerise T2 et T3), ce n'est pas rien.

Les mauvaises habitudes sont revenues bien vite après les bonnes résolutions. La facilité de se poser dans le canapé avec des plats vite fait. Du sport inexistant. Des heures passées sur l'ordinateur ou sur les réseaux sociaux. Ce qui me fait perdre un temps et de l'énergie considérable. Je n'aime définitivement pas trop Twitter. J'aime ce côté rapide, mais je le trouve trop addictif et trop malsain. Alors je l'ai enfin enlever de ma tablette et de mon téléphone, pour n'y aller que depuis l'ordi, ça suffit. Du coup pour mars je me reprends un peu en main, en ne me consacrant que ce qu'il faut à mes tâches sur ordinateurs, j'enlève quelques applications "bouffe-temps" de mon téléphone, et je suis sur que ça me fera du bien.

Mais ce mois j'ai également pu rencontrer certains d'entre vous. Encore merci d'être venu à notre petite rencontre sur Grenoble avec Emilie et Lili, un article spécial arrive bientôt. J'ai pu revoir mes bouclettes préférées et passer un super après-midi en votre compagnie. Franchement si on m'avait dit il y a une année que j'allais vivre des choses comme ça... je ne me serais pas cru. Merci du fond du coeur.

Sans plus attendre, voici mon bilan mensuel de mes lectures.

MES LECTURES




 Livres chroniqués :
  • Les carnets de Cerise, tome 2 et tome 3 de Joris Chamblain

LA VIDEO


Le printemps pointe le bout de son nez ce mois ci. 
Le soleil va accompagner nos lectures, de quoi en passer des belles.


Book Haul de février 2015

Alors alors. On avait dit, enfin... j'avais dit : moins de livres en février! Oui. Bon, en fait, j'ai essayé. Vraiment, mais j'ai un élément dans ma vie qui m'empêche carrément de faire baisser ma PAL : mon homme! Le but de mars c'est de l'empêcher de m'offrir des livres, et plutôt de me prendre une nouvelle biblio. A part ça, il y a eu des partenariats, merci Rageot et Bayard. Des cadeaux, merci Valentine, Jean-Baptiste, mes bouclettes Emilie et Lili, et mon chéri. Et ne pensant pas recevoir tout ça, j'avais fait quelques achats en début de mois, donc c'est pas totalement ma faute non plus.

MES ACQUISITIONS










LA VIDEO


mardi 10 mars 2015

Les mots sont parfois inutiles : Albums sans paroles

Et si je vous proposais des articles un peu différent des fois ? Le blog a maintenant 6 ans, et je n'ai toujours fait que des chroniques sur un seul livre, etc. Mais tenir depuis 2 ans le blog du travail me fait parfois rédiger des articles d'une autre manière, plus généralisé. C'est l'un de ces articles que je vous propose de lire aujourd'hui. J'espère que ce concept vous plaira...

Quand on ouvre un album on se met automatiquement à lire les mots imprimés sur le papier. Pourtant certaines histoires n’ont pas besoin d’être écrites pour être racontées. A l’aide de quelques images et d’un peu d’imagination les histoires prennent tout autant vie que si elles avaient un texte. J'aime cette manière d'aborder une histoire, à la fois ludique et inspirante. On ne raconte pas tous de la même manière, de même que les histoires ne nous parlent pas à tous de la même manière. Laisser libre court à notre envie et notre vision de l'histoire promet un moment unique, que ce soit pour nous lecteur, ou pour les personnes à qui on les raconte.


Je commence par la très belle collection Histoire sans paroles chez Autrement édition. Pour vous montrer de quoi je parle j’ai choisit le magnifique album de Princesse Camcam « Une rencontre ». C’est l’histoire d’une renarde (allez savoir pourquoi ce livre me parle, n'est-ce pas ?) qui se fait chasser d’une propriété et qui va aller se cacher dans le réduit du jardin. Un jeune garçon la surveille et va venir voir ce qu’elle trame, quand… surprise. Les illustrations tendres et originales, comme découpé dans du papier pu monter comme une petite scénette de pièce de théâtre, de l’illustratrice aident bien sur à se mettre dans cette ambiance toute douce et réconfortante. Mais ensuite c’est aux narrateurs de trouver la manière dont ils vont raconter ces histoires. 



Dans un style un peu drôle et dessin animé on retrouve la collection Cartoons des éditions Rêves bleus. Des petits formats carrés, en noir et blanc, avec un seul élément en couleur. Dans l’histoire de « Nuts » par exemple nous allons découvrir les aventures d’écureuils qui vont se chamailler pour un fruit. Cela va donner une histoire pleine de rebondissements, enfin ça, ça dépend de comment vous la racontez. Ces petits animaux rappellent nos meilleurs moments d'enfance devant des dessins animés muets, ou les héros ne parlaient pas forcément, et pourtant nous comprenions toujours tout ce qui se passait.




Et enfin mes derniers coups de cœur vont pour « Off » chez Seuil Jeunesse de Xavier Salomo. Un enfant sur le dos d’un cerf entre dans une centrale nucléaire, et appui sur un gros bouton rouge. Les conséquences de son acte vont être inévitables. Une petite merveille de douceur et d’espoir. Un décor dévasté et sombre, ou cet enfant et cet animal sont les êtres les plus purs. Un album digne des meilleurs romans dytopique dont les ventes ne font qu'augmenter. Pour moi ce livre prouve que les mots sont inutiles pour parler des désastres que provoques l'homme sur terre. 
En enfin je termine avec « Jour de neige » chez Autrement édition de Delphine Chedru. Même si le printemps est presque là, il a neigé toute la nuit dans ce livre. Au fil des pages l’on découvre toutes sortes de traces d’animaux, mais ou se rendent-ils ? Pour le découvrir, il faut ouvrir ce petit ouvrage tout carré, et tout carton.  


Alors ? Selon vous le texte est-il toujours utile dans une histoire ?

lundi 9 mars 2015

Lady Julia, tome 1 : Le silence de Grey House

Auteur : Daenna Raybourn
Editeur : Milady
Collection : Pemberley
Parution : 22 mai 2014
Pages : 521
EAN-13 : 9782811212018

Amour et châtiment dans l'Angleterre victorienne... Londres, 1886. Après avoir reçu une lettre de menace, sir Edward Grey s'effondre et meurt en la présence de son épouse, lady Julia, et d'une assemblée de convives. Quelque temps plus tard, Nicholas Brisbane, détective privé au charme animal, rend visite à lady Julia et lui laisse entendre que son mari aurait été assassiné. Déterminés à démasquer le coupable, tous deux s'engagent dans une quête de la vérité qui se révélera aussi surprenante que dangereuse.

Mon avis
Cette couverture m'avait séduite dès sa sortie, et l'achat se fit sur un coup de tête. Puis les avis sur la blogo furent discrets, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en lire quelques uns. De bonnes lectures, mais sans plus, avec des longueurs et une romance inexistante. Cela n'a pas gâché mon envie de lire ce livre et il clôture mon challenge Cold Winter en beauté.

Le style est fluide et agréable. On se retrouve dans les années 1880 avec une veuve qui se décide finalement à mener l'enquête sur la mort de son mari, une année avant. Elle va faire équipe avec un étrange détective, Nicholas Brisbane, qui garde sa part de mystère lui aussi. Une romance inexistante. Oui je confirme. Et cela ne m'a pas dérangé du tout, au contraire. On se concentre plutôt sur l'enquête que sur les amours des personnages, bien que finalement les histoires de coeurs sont au centre de tout, des vies en général. 

Lady Julia est une petite sourie, comme l'appel les membres de sa famille. Endeuillée depuis une année, elle s’enferme dans sa grande demeure et dans son monde. Quand elle commence à croire que son mari s'est en fait, fait assassiner, elle reprend confiance et sort petit à petit de sa coquille. Julia fait partie de ces personnages effacés qui prennent au fil du roman de l'assurance et qui se rendent compte de quoi ils sont réellement capable. Elle n'est pas détective, mais n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis pour aider Nicholas Brisbane. Notre file conducteur c'est elle, et nous découvrons son monde à travers elle. L'auteur nous la propose comme un excellent personnage miroir dans lequel on va pouvoir se retrouver et comprendre l'histoire.

Les personnages secondaires ont tous été parfaits selon moi. Petit coup de coeur pour Nicholas, l'enquêteur, qui est assez sombre et énigmatique pour avoir titiller ma curiosité. Il ne prend pas Julia pour une débile, mais fait clairement comprendre à la jeune femme que c'est lui qui mène l'enquête avec son aide ou non. Le personnel de Grey House aura éveillé mes soupçons plus d'une fois. On recherche tout de même un meurtrier, et on essaye de ne rien laisser au hasard, de tout prendre en compte. Chaque personnage est une clé, et l'auteur en joue.

L'intrigue même m'aura eu. Je ne peux pas dire que ce livre est grandiose, magnifiquement mené, et ingénieux! Mais il aura su me surprendre, et ne pas me livrer le coupable trop facilement. Mes doutes ne se sont jamais porté sur l'assassin, dans ce cas j'estime que l'auteur a maitrisé son sujet, et a réussit son pari. J'ai aimé la manière dont l'enquête se déroulement lentement, car nous ne sommes tout simplement pas dans un épisode des Experts, ou les technologies permettent de résoudre des mystères plus rapidement. Les personnages font avec les moyens du bord, et avec leur tête. Ca m'a plu, j'ai été charmée par cette ambiance de vieilles enquêtes. Certes quelques longueurs peuvent plomber un peu le roman, mais j'ai passé un agréable moment en la compagnie de Julia, et ses prochaines aventures me tardent déjà.

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samedi 7 mars 2015

Aeternia, tome 1 : La marche du prophète

Auteur : Gabriel Katz
Editeur : Scrineo
Collection : -
Parution : 22 janvier 2015
Pages : 374
EAN-13 : 9782367402079

Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos.

À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang...


Mon avis


Merci aux éditions Scrineo pour l’envoi de ce livre. Les avis positifs pleuvent sur le nouveau roman de Gabriel Katz, et le miens n’échappera pas à la règle.

En tant qu’objet, je trouve la couverture très simple, presque sobre, mais très efficace. Ce symbole intrigue avant même de commencer notre lecture. Je ne connaissais pas encore la plume de l’auteur, pourtant je ne lis que des éloges à son sujet. Donc j’ai suivi le mouvement. Moi aussi je voulais découvrir ce qu’il avait de spécial. Et bien je peux dire que je déteste Gabriel Katz ! Dans le bon sens du terme. Si, si je vous assure.

Ancien champion d’arènes invaincu, Leth Marek veut se retirer avec ses fils dans une cité calme et riche. Mais certains événements vont l’amener à reprendre les armes, malgré lui. Ce personnage m’a plu dans son côté bourru, un peu ours mal léché et surtout fatigué de ce qui l’entoure. Deux cultes, mené par des fanatiques sont en train de rougir les terres, chacun voulant plus de fidèles que l’autre. Notre héros va se retrouver coincé entre les deux. L’histoire de base m’a plu d’emblée car les guerres de religions (enfin toutes les guerres, mais ce sont souvent celles-ci) me révolte, quand l’un veut imposer son idéologie à l’autre, et si l’autre n’est pas d’accord, on tape dessus.

Dans mes personnages favoris, pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur, nous retrouvons Desmond, guerrier pour les serviteurs du Dieu Ochin. Il a le rôle du beau guerrier, pas concerné par les croyances des gens qu’il protège, et véritable bout en train. C’est un peu grâce à lui que Leth Marek souris de temps en temps. Un personnage qui doit encore me convaincre mais qui m’intrigue, c’est Varian, un jeune novice du culte de la Déesse, qui se rend à Kyrenia pour devenir prêtre et gravir les échelons. Ce jeune homme a de l’ambition, il me plait mais m’inquiète en même temps.

L’ambiance du roman est très pesante. On découvre cette guerre des religions, et des massacres par dizaine venant des camps qui s’opposent. Gabriel Katz n’y va pas avec le dos de la cuillère, âmes sensibles s’abstenir (bon en même temps, si je l’ai lu sans tourner de l’œil, vous pouvez le lire sans autre). Les têtes volent et les hache se plante dans n’import quelle partie du corps.

La force de cette histoire ce sont les chapitres assez courts, qui amènent rapidement les éléments sur le tapis, l’auteur ne prend pas mille ans pour nous parler de quelque chose, d’ailleurs le livre ne fait pas 600 pages. Du coup on ne se perd pas en fioritures inutiles, on va à l’essentiel. Le suspens ne fait que monter et monter encore, jusqu’à nous laisser complètement dubitatif face à cette fin… mais cette fin ! C’est certainement elle qui me fait attribuer un coup de cœur pour ce livre. C’est sadique et à la fois terriblement bien mené. Un coup de génie, mais qui va m’énerver un moment, ou jusqu’à la suite. En tout cas. 

 
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vendredi 6 mars 2015

Attachement

Auteur : Rainbow Rowell
Editeur : Milady
Collection : Central Park
Parution : 24 août 2012
Pages : 476
EAN-13 : 9782811208202

1999. Lincoln, gentil geek aux faux airs d'Harrison Ford, travaille dans une entreprise où son rôle consiste à contrôler les e-mails des employés. C'est ainsi qu'il parcourt les échanges de Jennifer et de Beth, deux copines aussi drôles et imprévisibles qu'attachantes.
Sans même l'avoir vue, Lincoln va tomber amoureux de Beth. Mais comment lui déclarer sa flamme sans passer pour un fou ? Surtout que la jeune femme semble avoir un faible pour un « inconnu » qui travaille dans le même immeuble...


Mon avis

Lecture de voyage pour mon trajet jusqu’à Grenoble, ce Rainbow Rowell me réjouissait avant même de me lancer dedans. Et encore une fois, l’auteur ne m’aura pas déçue, mais ne m’aura pas arraché le coup de cœur non plus.

La plume de l’auteur me parle toujours autant, elle arrive encore une fois à rendre une situation banale, moins banale. Elle transporte encore une fois ses personnages dans le passé, après avoir lu trois livres de l’auteur, je pense qu’elle doit être une grande nostalgique et préfère ne pas planter son décor dans le présent. Ici elle choisit une époque assez importante, le fameux passage à l’an 2000 et la peur du bug. J’avais 9 ans et demi lors de ce fameux nouvel an et je m’en souviens comme si c’était hier. Je lisais un magazine qui proposait chaque mois des petites histoires, et ce mois de décembre 1999 il y en avait une particulièrement stressante sur le bug de l’an 2000.

C’est avec plaisir que je me suis plongée dans cette histoire. Lincoln est un personnage vraiment attachant, qui dans sa maladresse nous fait rire. Ce personnage un peu bourru, grand et baraqué doit veiller, de nuit, au bon déroulement des échanges d’e-mail des collaborateurs. A la base c’est donc par hasard qu’il va rencontrer virtuellement Beth et Jennifer, deux collègues, qui s’échangent leur quotidien et leurs soucis via la messagerie du travail.

J’ai aimé découvrir les deux jeunes femmes de la même manière que Lincoln. Juste par leurs écrits. On ne sait pas à quoi elle ressemble, et le fait de les imaginer d’une certaine manière durant une bonne partie du roman, j’ai trouvé cela plutôt marrant. On laisse notre imagination vagabonder, et c’est comme entendre une voix durant un film, et découvrir son visage vers la fin. C’est déroutant, mais très agréable. Beth m’a tout de suite été familière et proche. J’ai aimé son humour, son quotidien, le fait qu’elle s’accroche à un garçon qui ne sait pas vraiment la rendre heureuse. Jennifer est tout aussi adorable mais dans une manière plus naïve. Les deux se complètent et vont très bien ensemble.

La manière dont la romance est amenée m’a beaucoup plu. C’est une d’une sincérité pure. Lincoln ne tombe pas amoureux du physique de Beth, mais de son âme. Il ne la connait pas, mais la trouve parfaite. Le physique n’est pas mit en avant, d’ailleurs nos personnages sont très réalistes, pas beaux comme des Dieux, juste Monsieur et Madame tout le monde. C’est rassurant, on se sent proche d’eux car on pourrait les croiser dans la rue demain. Ils n’ont rien de particulier au premier abord. Et plus on apprend à les connaître, plus on les trouve beaux, dans leur manière d’être.

Une histoire sans surprise, mais bien construite, qui réconforte le lecteur et qui lui fait passer un bon moment. Pour un voyage en train, il était idéal !
 



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