lundi 30 avril 2012

C'est lundi que lisez-vous ? 8


Lectures passées
Un bon bilan pour cette dernière semaine de vacances! J'ai engloutie Sur ma peau de Giliann Flynn qui a été le coup de coeur livresque que j'attendais tant. Puis une belle surprise avec Promise d'Ally Condie, qui ne m'a pas déçue. Moi et la mer de Weddell qui malheureusement ne m'aura pas séduite. Et une belle perle avec Le livre des brèves amours éternelles de Makine. Une semaine riche en lecture pour une fois. 

Lecture actuelle
Une petite appréhension devant ce titre, mais pour l'instant je suis conquise. Sisters Red, ou comment le petit Chaperon Rouge en fait baver aux loups. 

Et pour la suite?
Une lecture toute en légèreté et pleine de magie avec la suite d'AilesSortilèges d'Aprylinne Pike. Une suite que je me réjouis de lire. 



A votre tour.
Votre semaine livresque était comment?

dimanche 29 avril 2012

Le livre des brèves amours éternelles

Auteur : Andreï Makine
Editions : Points
Collection : Points
Parution : 23 février 2012
Pages : 194

Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l'intensité de l'amour qu'il portait à une femme. Ou encore en blessures, d'âme et de corps, qu'il a reçues, happé par la violence de l'affrontement entre l'Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste s'il n'y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d'aimer, avec la grisante intimité de l'être.

Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au coeur même de l'Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde.

Mon avis

Que ce soit Stock, Seuil, Gallimard Blanche ou encore Lattès, il est vrai que les couvertures grand format de ces éditions sont loin d’être accrocheuses. Et pourtant, des fois il faut se faire violence, se diriger vers ces petites merveilles, cachées derrières de banales couvertures. Du coup, les éditions de poche qui reprennent ces titres, peuvent se permettre de jolies couvertures, qui peut être attireront un public qui ne se serait pas pencher sur ces œuvres en grand format. En voici un parfait exemple avec Le livre des brèves amours éternelles du grand auteur Makine. Une première approche de cet auteur à travers ce roman. Une petite perle.
Il ne faut pas s’arrêter au Testament français qui avait décroché un Goncourt et un Médicis, un titre du coup trop lu, trop critiqué, trop apprécié. Avec ce dernier roman, qui était paru en janvier 2011 Makine nous offre un florilège de l’amour. Pas l’amour niais, et banal que l’on peut retrouver dans beaucoup de roman. Ici il est question de tous les amours.
Une écriture envoutante, plutôt ardue et peu évidente au départ, mais qui nous séduit immédiatement après quelques pages. La plume est maniée avec une grande prouesse. Les mots de Makine nous transportent directement dans cette Russie prisonnière, ou notre narrateur ne connait qu’une fausse liberté. A travers toutes ces guerres et cette misère, huit instants, huit bulles d’air à travers cette poussière. Des histoires d’amour et d’anciennes rencontres. Des gens qui apportent ce petit quelque chose dans nos vies, y entrent, sèment une graine de bonheur, et repartent, sans qu’on ne les recroise jamais. Rien ne semble associées ces histoires, ces souvenirs, et pourtant, une fois arriver à la fin tout s’emboîte, pour former un superbe puzzle.
Des histoires séduisantes, qui nous portent à travers ces paysages inconnus, on en respirerait presque l’odeur de ces petites fleurs blanches qui sentent l’hiver. 

jeudi 26 avril 2012

Moi et la mer de Weddell

Auteur : Arnaud Tiercelin
Editions : Rouerques
Collection : Doado
Parution : 18 janvier 2012
Pages : 183

Marius sort avec Daphné, la plus belle fille du collège. Il est entouré de Malek et d'Arthur, ses amis indéboulonnables. Son grand frère est une future rock star interplanétaire. Ses parents sont normalement ennuyeux. Son grand-père est presque un héros de la dernière guerre. Il a même Vanille, son vieux teckel aux dents pourries. Tout va pour le mieux.

Mais pourquoi étouffe-t-il ? Pourquoi a-t-il toujours envie de rejoindre le pôle Sud ? Pourquoi son frère n'est-il plus le même depuis qu'il est parti étudier à Bordeaux ? Et pourquoi Daphné ne comprend-elle pas qu'il ne l'aime plus ?

En fait, Marius rêve de la vraie vie.

Jusqu'au jour où il va s'enfuir...


Mon avis

Dans la collection Doado j’avais été très surprise par le titre Le faire ou mourir, qui avait été un gros coup de cœur. 
On commence par la couverture, un point que je compte souligner dans chacune des chroniques désormais. Une couverture qui attire l'oeil, et qui rappel le désespoir du personnage. Une attente de quelque chose qui ne vient pas, qui est loin et n'existe que dans ses rêves. Une couverture qui se rattache parfaitement au roman. 
Marius, est très attachant dès les premières pages. On peut sans autre se l’imaginer, jusqu’à sa voix, ses tiques, ses petites manies. L’écriture est agréable et colle parfaitement au personnage principal. Mais étrangement, on s’en lasse au bout d’une centaine de pages. La plus grosse déception étant le fait que Marius hésite énormément, est très contradictoire. On attend quelque chose qui ne vient pas. Qui ne viendra pas. Une mer qu’on espère. Le personnage un peu « à côté de la plaque » de Marius est bien marrant et attachant au début, mais il nous fatigue. Son esprit par dans tous les sens, sans nous laisser le temps de le suivre.
Ce livre n’est pas mauvais, au contraire il est bien construit, mais il manque le petit truc accrocheur qui fait qu’on ait envie de continuer, de savoir absolument la fin. On retentera le coup une autre fois peut être ? 

Promise

Auteur : Ally Condie
Editions : Gallimard
Collection : -
Parution : 7 avril 2011
Pages : 423

Cassia, 17 ans, vit dans une Société prétendument idéale qui dicte tout : les distractions, le travail, le lieu d’habitation, la nourriture, les vêtements, même la mort est programmée. Mais surtout, les Officiels organisent les mariages selon des critères de compatibilité idéale. Aussi, quand Cassia apprend qu’elle est promise à Xander, son meilleur ami depuis l’enfance, tout semble parfait ! Etrangement, c’est le visage d’un certain Ky qui apparaît sur le fichier numérique consacré à son Promis, avant que l’écran ne s’obscurcisse…

Une erreur, lui dit-on ? Car Ky est issu d’une classe inférieure et n’a pas le droit de se marier. Intriguée, Cassia cherche à mieux connaître ce garçon au passé mystérieux. Ky est un garçon sensible qui lui fait découvrir l’écriture, la création poétique…


Mon avis
Un grand merci à Karine pour l’envoi de ce livre pour notre swap Thé et chocolat, depuis cet échange de colis une belle amitié à distance est née. 
Pour en revenir au livre, c’est une belle surprise.Un monde dystopique comme on les aime, un futur trop parfait pour que tout soit normal. La couverture (sublime en l’occurrence) illustre parfaitement l’univers des personnages : ils sont beaux et en bonne santé, mais nullement libre de leurs choix. Pourtant tout le monde semble s’en accommodé. Après tout, pourquoi se rebeller contre une société qui nous fait vivre plus longtemps, en meilleure santé ? C’est ce que pense notre protagoniste jusqu’au jour ou elle arrive à son banquet de couplage, soirée ou une promise et attribuée à un promis. Après cette soirée rien ne sera plus jamais pareil.
L’ère avant cette Société n’existe plus. Nous laissions libre court à trop de choses. Tandis que cette nouvelle société décide de tout, pour tout le monde. Tel des moutons, personne ne semble s’horrifier de leur manière de vivre. Ils suivent le règlement. Sans se poser de question. Les informations et le savoir sont limités, il n’existe plus que cent tableaux, cent livres, cent poèmes, cent musiques, etc. Les gens sont libres, mais toujours surveiller, le moindre faux pas et automatiquement reporté et pourrait avoir de graves conséquences. Prison doré. Cassia commence à s’en rendre compte petit à petit, et décide, toujours peu sur d’elle, de faire quelque chose. Se rapprocher de Ky, de vivre quelque chose d’inédit, d’interdit avec lui. Quelque chose que la Société ne peut contrôler, ne peu surveiller.  
On pourrait croire que l’action est molle, ou inexistante, mais tout réside dans les pensées de Cassia, dans sa manière de se rendre enfin compte que tout ceci n’est pas normal. Qui peut définir avec qui vous allez passer le restant de vos jours ? Le jour de votre mort ? Votre métier ? Votre temps libre ? Vos activités ? Rien de tout cela ne devrait exister. Mais la Société utilise des armes bien plus puissantes que celles qui blessent physiquement. Les mots. Les sanctions. La peur. Ne se gênant pas pour utiliser les sentiments des gens pour de nouvelles expériences. A trop vouloir une qualité de vie parfaite, à classer les gens selon des critères de vie, cette nouvelle Société qui se veut si parfaite, revient uniquement en arrière. Avance comme toutes les autres dictatures avant elle.
L’histoire d’amour entre Cassia et Ky pourrait ombrager certaines choses, mais il suffit de savoir lire entre les lignes pour se rendre compte à quel point tout le roman est au dessus de la simple petite histoire d’amour interdite, dans un monde empli de trop de règles.
Ce premier volume met en place quelque chose, quelque chose qui va exploser dans les deux suivants. La graine de la rébellion germe dans la tête de Cassia, et va éclore dans la suite. Son amour perdu comme première motivation. La liberté des siens.  Un très bon roman. Un premier tome qui aura su me surprendre, et me rendre accro. 

mardi 24 avril 2012

Sur ma peau

Auteur : Gillian Flynn
Edition : LGF
Collection : Thriller
Parution : 1er juillet 2011
Pages : 381

La ville de Wind Gap dans le Missouri est sous le choc : une petite fille a disparu. Déjà l'été dernier, une enfant avait été sauvagement assassinée... Une jeune journaliste, Camille Preak, se rend sur place pour couvrir l'affaire. Elle-même a grandi à Wind Gap. Mais pour Camille, retourner à Wind Gap, c'est réveiller de douloureux souvenirs. À l'adolescence, incapable de supporter la folie de sa mère, Camille a gravé sur sa peau les souffrances qu'elle n'a pu exprimer. Son corps n'est qu'un entrelacs de cicatrices... 

On retrouve bientôt le cadavre de la fillette. Très vite, Camille comprend qu'elle doit puiser en elle la force d'affronter la tragédie de son enfance si elle veut découvrir la vérité...


Mon avis

Une première approche bien agréable pour la découverte de cette auteur, à travers ce titre. Sur ma peau, ou comment donner un certains dynamisme à un roman policier, sans faire agir la police. Briser les surfaces, comme on détruit à coup de petite cuillère les crèmes brulées d’Amélie Poulain. Le destin de Camille est nettement moins fabuleux et les croutes qu’elle arrache sont les siennes. Cicatrices éternelles.
Pas le temps de lambiner avec des détails inutiles, Wind Gap connait une bien mauvaise passe, et qui de mieux pour en rapporter des détails croustillants qu’une ancienne habitante de cette "charmante" petite bourgade ? Le lecteur va immédiatement embarqué dans la petite voiture de Camille pour se rendre dans cette ville, un peu trop éloignée et terriblement fermée. Wind Gap pourrait ressembler au quartier de Wisteria Lane dans la série Desperate Housewives, avec des femmes aux foyers bien plus désespérées que Bree et ses copines, cette ville est tout simplement restée figé dans le passé glorieux qu’elle a connu et qu’elle ne veut plus quitter, quitte à faire taire ceux qui ne cadrent pas avec les beaux par terre de fleurs et les pelouse bien tondus.
L’auteur nous invite dans cette ville trop parfaite avec une aisance malsaine. Comme si une fois arrivé il était impossible d’en repartir. Le lecteur se sent prit au piège en même temps que la protagoniste, mais il est déjà trop tard, impossible de faire machine arrière. Une enquête qui passerait presque au second plan, contre notre grès, mais le reste est tout aussi passionnant, on se fait happer par ses univers sans avenirs qui n’intéresseraient personne, mais voilà, nous étions là. On se fait inviter pour le thé une ou deux fois, et nous voilà fasciné par les vies futiles des habitants. Et les deux petites filles mortes dans tout ça ? En arrière plan toujours, tout le long des 380 pages, qui ne nous quitte pas, qui nous harcèlent pour que l’on mette la main sur l’ordure qui leur à fait ça.  
Les personnages sont tous aussi fou les uns que les autres. Le genre de personne que l’on serait ravie de connaître en étant nouveau dans cette ville, mais une fois les secrets révélés, ils nous donnent envie de prendre nos jambes à notre cou ! Le gros point positif de ce roman reste le fait que Camille n’est qu’une journaliste et non l’enquêtrice de base, qu’elle a grandi ici, et qu’elle voie immédiatement la fausseté des gens. Sa personnalité est si bien creusée et travaillée qu’elle ne peut que découvrir qui a fait le coup. Sa peau se résume à un livre, depuis ses 13 ans, elle s’est gravée des mots sur tout le corps, c’est donc très intéressant de lire quels mots vont resurgirent, vont s’embraser en elle durant les différentes situations ; disparaître, indigne ou encore malsaine. Un personnage fragile, mais fort à la fois, plus qu’intelligente, mais complètement détruite par la vie. Par cette ville.
L’intrigue est menée avec brio jusqu’aux dernières pages. Bien que les soupçons puissent se faire dès le milieu du livre, le retournement de situation nous laisse sans voix. Comme si nous l’avions toujours su, mais ne voulions pas l’admettre, car le fait que ce soit ce coupable serait trop atroce. Et pourtant.
N’étant pas grande amatrice de policier, et pourtant je ne demande qu’à lire plus de ce genre là, je qualifierais celui-ci de vraiment très bon. Pour ma part le personnage de Camille m’a tellement touché, que rien que pour cela, il vaut le coup de cœur. 

C'est lundi que lisez-vous ? 7


Bienvenu dans ce c'est lundi nouvelle version, dont je vais faire maintenant une version vidéo, comme d'habitude, et une version écrite, sur le même article. Comprenant que pas tout le monde ait envie de regarder la vidéo en entier. Concept amélioré par Antonine, je reprends son schéma que je trouve vraiment sympa.


Lecture passées
Un mauvais bilan pour Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald, aux édition Gallimard, Folio, que j'ai laissé traîner durant une semaine, ce qui me déçoit un peu. J'aurais voulu avancer plus rapidement. 

Lecture actuelle
Un bon avancement pour celui-ci par contre, car je suis en train de lire Sur ma peau de Gillian Flynn aux éditions LGF. Et pour l'instant un excellent policier. 

Et pour la suite?
J'avais préciser dans ma dernière vidéo que les lectures Young Adult commençaient à me gonfler un peu, et pourtant ce genre revient au galop avec Promise d'Ally Condie aux éditions Gallimard. Un livre de dystopie que je me réjouis vraiment de découvrir. 

lundi 23 avril 2012

Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-Les-Mines

Auteur : Pierre Thiry
Edition : Book on Demand
Collection : -
Parution : 2011
Pages : 68

A cette époque, Montceau-les-Mines était bien différent d'aujourd'hui.
— Oui, on sait déjà tout ça !!! répondrez-vous.
C'était la campagne, il n'y avait personne à part quelques lapins, il ne se passait rien du tout...
Ce n'est pas si simple, il se passait même bien des choses. Il y avait Arthur, Theobald et Justin, il y avait aussi la belle Ermelinde, il y avait encore... Isidore, il y avait enfin...
Mais je ne vais pas vous raconter toute l'histoire maintenant, il faut aussi ouvrir le livre et lire Isidore Tiperanole et les trois lapins de Montceau-les-Mines alors vous apprendrez des choses qui vous étonneront peut-être. A cette époque, Montceau-les-Mines scintillait de poésie.


Mon avis

L’histoire de ce livre, en tant qu’objet, et déjà très sympa. Il y a une semaine et demie je trouve un message dans la boite privée de la page Facebook du blog. Pierre Thiry me propose gentiment de chroniquer son livre, qu’il m’enverrait jusque dans mon patelin Suisse. C’est avec grand plaisir que j’accepte.

Depuis toujours les contes et albums pour enfant n’ont cessés de me plaire, j’aime toujours autant les parcourir. Ici c’est une première lecture, que je mettrais dans la même tranche que les titres de la collection Mouche des éditions Ecole des loisirs. De grands caractères, des illustrations, de quoi motiver le jeune lecteur. Les marges des pages sont un peu grandes, et le livre aurait alors mérité de peut être paraître dans un format plus petit, comme les Mouche ou les Neuf. Quant aux illustrations, très présentes au début de l’histoire, elles se font de plus en plus rare vers la fin, et ne sont peut être pas assez travaillées, on retrouve des traits de crayons, et les personnages illustrés semble parfois complètement figés, contrairement à d’autres illustrations que l’ont peut trouver pour les enfants, ou les couleurs sont vives, les personnages amusants, et le dessin précis. C’est peut être l’un des mauvais point du livre.

L’histoire est elle très marrante. Pleine de poésie, Pierre Thiry manie les mots avec beaucoup de délicatesse et d’habilité. Les tournures sont rigolote, et feront également rire les adultes. On y retrouve beaucoup de descriptions qui nous dépeignent cette ville de Monceau-les-Mines de très belle manière. Les trois frères lapins peuvent nous faire penser aux trois petits cochons, ainsi le méchant concierge Isodore Tiperanole nous ferra penser au grand méchant loup. Mais ici les petits lapins sont fou amoureux de la princesse Hermine qui habite le château de la ville, mais pour lui déclarer leur amour ils devront affronter le méchant concierge, qui n’est pas des plus aimables, et qui aime croquer un lapin ou deux de temps à autre. Nous aurons également droit à une petite morale à la Jean de La Fontaine. Une fin incontournable dans les contes pour enfants.

On rit beaucoup durant cette lecture, ce qui m’aura rappelé quelques bons souvenirs d’enfance, et de mes propres premières lectures.

Pour une question de pratique, j'aurais plus vu l'histoire adaptée sous format album, avec beaucoup d'illustrations. Pour une réédition peut être ?

dimanche 22 avril 2012

Booksharing Fnac Suisse 2012


Qu’est-ce que le Booksharing ? Le concept est simple, la Fnac met à disposition des livres récents, comme moins récents pour que les gens viennent faire des échanges. Un troc entre passionnés. Les gens arrivent avec des livres qu’ils ne souhaitent plus garder, pour repartir avec d’autres qui les intéressent.

En Suisse le premier rendez-vous du Booksharing a eu lieu ce week end, dans trois endroits différents de Suisse Romande : Genève, Lausanne et Fribourg. Pour cette grande première j’étais sur place, à Fribourg. Installée dans le café du Belvédère, les bibliothèques de la Fnac n’attendent plus que les premiers arrivants. 




Les enfants sont également à mit l'honneur avec des ateliers pour découvrir des livres d'activités et les souvenirs de lectures de 10 personnalités romandes. De Pascal Couchepin en passant par Zep, de petites vidéos sympas pour en apprendre plus sur leur relation avec les livres.

Les gens arrivent petit à petit. Il n'y a pas foule, mais les bibliothèques sont constamment prisent. Les livres bougent, certains partent, d'autres arrivent. Les gens se posent un instant dans les fauteuils du café pour feuilleter un instant les éventuels livres avec lesquels ils repartiront.  




Mais la grande activité de la journée reste l'atelier de réalisation des Babibouchettes ! Pour les non-Suisse d'entre vous, une petite explication s'impose peut être. Donc en quelques mots les Babibouchettes est un show télévisée qui était diffusé en Suisse entre 1981 et 1999, crée par Jean-Claude Issenmann, et présentée par des marionnettes faites avec des chaussettes. 
Grand carton auprès des enfants, et des grands enfants également. Il faut dire que Monsieur Issenmann est quelqu'un d'incroyable, très chaleureux et aimable. Un atelier qui aura ravie tout le monde, et qui aura apporter de la bonne humeur dans le café. 



Un très bon rendez-vous, qui j'espère sera organiser chaque année. Car même si pour une première année le résultat n'est pas à la hauteur des espérances de tout le monde, je pense qu'il ne demande qu'à être connu un peu plus. Après quelques années ce rendez-vous pourrait devenir un incontournable des passionnés de lecture et de partage.
Travaillant à la Fnac, je précise que je n'ai pas échangé de livres, à la base j'étais plutôt là pour éventuellement renseigner les gens ou les aider. J'avoue que je les aime beaucoup trop pour les échanger. 


Et pour terminé cet article en beauté je vous présente la marionnettes que j'ai été confectionné dans l'après-midi (oui parce que même si je travaillais, je n'ai pas pu résister au fait d'aller m'amuser un moment), en pleine lecture bien sur comme sa créatrice. Un petit retour en arrière, et de la nostalgie quand on passe sa main à travers la chaussette et que l'on peut fièrement claironner le fameux "Youhouhou!" d'Albert le Vert.




Gatsby le magnifique

Auteur : Francis Scott Fitzgerald
Edition : Gallimard
Collection : Folio
Parution : 12 janvier 2012
Pages : 202

Il s'interrompit et se mit à marcher de long en large sur le sentier dévasté, jonché d'écorces de fruits, de rubans fanés et de fleurs écrasées.
« À votre place, je ne lui en demanderais pas tant, risquai-je. On ne peut pas faire revivre le passé.
On ne peut pas faire revivre le passé ! s'écria-t-il, incrédule. Mais bien sûr qu'on peut ! »



Été 1922. En pleine Prohibition, Gatsby, un jeune muiti-milliardaire sorti de nulle part, aux origines et aux ressources douteuses, organise des soirées somptueuses dans sa villa de Long Island. Tandis que le gratin new-yorkais s'enivre de ses cocktails de contrebande et danse sur ses pelouses, lui n'a d'yeux que pour une petite lumière verte qui scintille de l'autre côté de la baie. Pourquoi s'est-il installé là ? À quoi bon cette fortune prodigieuse ? Aux pieds de qui est-il venu la déposer ? L'a-t-elle attendu, elle aussi ? Le narrateur, impliqué malgré lui dans cette quête romantique, va peu à peu le découvrir, en même temps que la cruauté ordinaire de ceux qui sont nés riches, l'arrière-goût amer des lendemains de fêtes et la fragilité des amours adolescentes.


Mon avis

On pourrait résumer ce livre en un seul mot : Incontournable !
Une édition spéciale, avec une traduction inédite, Folio nous offre une jaquette qui pep's et qui saute aux yeux dans les rayons. 
Publié en 1925, ce livre plonge le lecteur dans les soirées animées du New York des années 20, organisé par un certain Gatsby, personnage unique et drôlement célèbre que personne n’identifie réellement. A travers les yeux de Nick, nous découvrons cet univers de fête tristement cliché. Il nous entraîne à travers les couloirs de la grande maison de Jay Gatsby, sans savoir qui est ce personnage, jusqu’au moment ou ils se rencontrent enfin, et ne se quittent plus.
On se retrouve lié à ces vies sans grande importance, qui ne continuent d’avancer que par habitude. Chacune de leurs envies est réalisable grâce à l’argent qu’ils ont en profusion. Le temps passe et file sans qu’ils s’en soucient. Et pourtant à travers ces existences ennuyeuses, deux destins ne demandent qu’à se lier encore une fois, se retrouver alors que tous les sépare, tout les empêchent de se raccrocher l’un à l’autre. Les événements s’enchaînent à grande vitesse, et font tomber de hauts nos personnages très hauts perchés. 
Une fois les personnages par terre, c’est une grande claque qui arrive dans la gueule du lecteur. L’argent n’achète que le matériel. Mais les gens hauts placés ne veulent que du matériel. Ne veulent que du brillant, du cher et de fausses relations. Une fois que la personne qui leur apportait tout ceci est tombée, ce rapport n’a plus lieu d’être. Les autres s’en désintéressent totalement.
Ce livre nous fixe sur la fausseté et l’hypocrisie des gens. Un incontournable, pourquoi ? Tout simplement car l’auteur n’a plus besoin d’être présenté, Fitzgerald dépeint la vie d’une société qui se fiche bel et bien des personnalités profondes des gens qui y évoluent, et ou l’argent et les biens matériaux sont au dessus de tout. 
Une belle découverte. Qui fait réfléchir. 

In my Mailbox 16


In my Mailbox a été mis en place par Kristi du blog de The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C'est un moyen de partager les livres reçus chaque semaine dans notre boite aux lettres ainsi que les livres achetés ou emprunter en bibliothèque. 


dimanche 15 avril 2012

L'héritage des Darcer, tome 2 : Allégeance

Auteur : Marie Caillet
Edition : Michel Lafon
Collection : -
Parution : 1er décembre 2011
Pages : 379

Renversée depuis des années par la terrible dictature d'Edrillon, la dynastie des Darcer n'a qu'une seule héritière, Mydria. Dernier espoir pour ses ancêtres, celle-ci doit accomplir la prophétie : chasser le roi usurpateur.

À la mystérieuse mort du souverain Keagan, la cour d'Edrilion est enfin libre de choisir son nouveau maître. Mais la Reine de la Déléane, convaincue qu'il s'agit d'un meurtre, refuse d'abandonner son empire. Avec l'aide des Chimères, véritables extensions de son esprit, elle met tout en oeuvre pour conserver son trône.

Personne ne se doute que l'héritière des Darcer est encore en vie. Pourtant, dans les faubourgs d'une ville malfamée, Mydria et son compagnon Orest luttent pour subsister. Alors qu'ils se croyaient loin de ces enjeux de pouvoir, le destin va bouleverser leur avenir. Au milieu du chaos qui menace le royaume, une simple jeune fille et un hors-la-loi peuvent-ils encore rétablir la dynastie déchue ?


Mon avis

Un tome deux, alors que le premier tome se suffit parfaitement à soi-même. Un tome deux, qui n’est pas à la hauteur du premier. Un tome deux, qui ne fait rien avancer.
Il est impossible de ne pas comparer L’héritage des Darcer à L’héritage des Darcer Allégeance. Pourtant les deux sont totalement différent, et c’est la que ce cache le gros bémol de la série. Car le premier volume nous emporte dans un univers fantastique, celui d’Edrilion, la découverte du Don et de l’héritage de My, l’auteur nous surprend avec la fin du roman, qui ne ressemble à aucune fin. Un roman fantasy unique. Une écriture passionnante et accrocheuse. Mais qui est l’auteur de cette suite ? Les premières pages nous plongent dans cet univers avec des personnages qui ne nous disent rien, qui ne nous sont pas présentés et qui parlent presque sous forme d’énigme. Quand l’on retrouve enfin nos protagonistes, c’est pour ne pas les reconnaître. Au final les actions et l’intrigue sont quasiment inexistantes.
Fini les personnages à la fois gentils et méchants, ici ils sont blancs, ou noirs ! Très peu d’originalité de ce côté d’ailleurs, on retrouve des idées à la Bottero, car Kebren la Kmett nous fait tout de suite penser à Elana la Marchombre. Le déroulement des actions n’apporte rien, les héros n’ont qu’un vague plan de ce qu’ils doivent faire et avance lentement. Cela aurait pu apporter un certain charme, du fait qu’il est normal qu’ils soient un peu perdus et peu sur d’eux, seulement il aurait fallu que l’écriture suive, ce qui contrairement au premier volume n’est pas forcément le cas. Dommage, car le premier volume est réellement bon, et l'on s'attend à être surpris comme la première fois. 
Donc une chronique assez courte, sur une suite qui n’aurait pas franchement été nécessaire. Mais la voilà présente, la voilà lu, mais malheureusement pas apprécié à sa juste valeur sans doute. 

jeudi 12 avril 2012

Le nouveau roman de J. K. Rowling

Depuis la fin de sa saga mondialement connue, tout le monde attendait le prochain livre de la grande J. K. Rowling. Et nous y voilà, cinq ans après, celle qui s'est fait un nom grâce à Harry Potter, nous dévoile enfin le titre de son prochain roman The Casual Vacancy, sortie prévu le 27 septembre 2012 chez Little Brown. Un roman noir comique qui se déroule dans un petit village anglais. L'auteur nous promet 480 pages d'humour noir sur fond tragique. L'histoire commence lors de la mort d'un personnage important, Barry Fairweather, les petites guerres du village (riches contre pauvres, femmes contre maris, enfants contre parents et professeurs contre élèves) en profitent pour éclater. 

Alors allons-nous craquer pour la maman de Potter?
Un univers totalement différent vous tentera-t-il?

Personnellement pour moi ce sera un grand oui. 



mardi 10 avril 2012

Top Ten Tuesday 29



Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous, initialement crée par The Broke and the Bookish est reprit en français par Iani.

LES 10 AUTEURS DONT VOUS ATTENDEZ AVEC IMPATIENCE UN NOUVEAU LIVRE (ANNONCE OU NON)



1. J.K. Rowling
2. Delphine de Vigan
3. Joseph Delaney

C'est très peu, j'en conviens. Le souci c'est que les auteurs dont j'aimerais pouvoir lire d'autres choses sont pratiquement tous morts. Ce qui ne va pas les faire publier plus vite. Mais j'aimerais beaucoup avoir des nouveaux livres de :

4. Pierre Bottero
5. Jane Austen
6. Virginia Woolf
7. Shakespeare
8. Les soeurs Brontë
9. Victor Hugo
10. Edgar Allan Poe



lundi 9 avril 2012

Un jour


Auteur : David Nicholls
Editeur : 10X18
Collection : 10X18
Parution : 2 février 2012
Pages : 620

15 juillet 1988. Emma et Dexter se rencontrent pour la première fois. Tout les oppose, pourtant ce jour marque le début d'une relation hors du commun. Pendant vingt ans, chaque année, ils vont se croiser, se séparer et s'attendre, dans les remous étourdissants de leur existence. Un conte des temps modernes où la splendeur d'aimer a fait chavirer le monde entier.


Mon avis

Un grand merci à Jed’s Burdy de me l’avoir envoyé durant notre swap wishlist, car en effet il était On the Top ! Depuis le visionnage de la bande annonce du film, l’histoire me faisait de l’œil, et comme j’aime le répéter, je préfère lire le livre avant de regarder le film.

Un jour. Le 15 juillet. Durant 20 ans. Deux inconnus, amis et amants vont se perdre, se retrouver, s’aimer et se haïr. La trame peut légèrement faire penser à ce livre Les aimants qui avait été un coup de cœur. Bien sur on nage dans quelque chose de totalement différent avec le récit de Nicholls, mais la structure peut être comparable.
Tout reste très abstrait pour le lecteur, il ne se retrouve invité dans ces vies que durant une journée, le reste de l’année lui est vaguement conté au fil des dialogues et des situations différentes d’année en année. Mais qu’importe, ces 15 juillet sont plus que passionnants, car justement il faut reconstituer tout ce qui aurait pu, ou s’est produit durant le reste de l’année.
On apprend à aimé et à détester Dexter et on s’apitoie sur le sort d’Emma. Par moment cela saute aux yeux qu’ils feraient mieux de ne plus jamais s’adresser la parole, pourtant quelque chose les retient l’un à l’autre, impossible de les séparer bien qu’ils ne s’apportent rien de bon.
Dans ce genre d’histoire, la fin est vite deviné, mais qu’importe, on connaît le dénouement rien qu’en regardant la couverture. Ici ce qui importe c’est tout le labyrinthe qu’ils auront du traversé pour se rendre à l’évidence du non sens de leur vie loin l’un de l’autre. On se cogne aux rêves qui s’effondrent et aux illusions perdues. Les personnages sont d’abord jeunes et pleins d’ambitions, pourtant la société dans laquelle ils évoluent les remets bien vite au pas, et les fait glisser dans son moule pro-conforme. Dexter voit ses rêves de stars de la télévision totalement engloutis quand il se retrouve à la porte des studios, quant à Emma, elle réalise qu’elle est à la dérive quand elle couche avec son patron sur la moquette de son bureau. Les déclics se font, enfin, dans leurs têtes et les rêves peuvent reprendre. Mais les années passent…

On ne trouve plus de personnages aussi bien aboutis que Dexter et Emma dans la littérature actuelle. Travaillé avec réalisme et honnêteté, jamais tout blanc ou tout noir, mais toujours une balance constante entre les deux. Des personnages qui peuvent rappeler des gens, des couples, des amis que l’on connait ou que l’on va connaître. La seule gêne qui persiste durant la lecture, quand on a que 22 ans, c’est de se dire « Est-ce que je ne suis pas en train de suivre des rêves irréalisables comme les leurs ? Ne suis-je pas en train de me tromper ? Comment faire si je m’en rends compte trop tard ? » On découvre une partie très philosophique à travers ce simple roman. Car au final c’est ce qu’il est, un simple roman, qui pourrait facilement se faire vendre comme du Musso ou du Levy, mais Nicholls va plus loin. Au-delà de tout ce que l’on pourrait croire, il nous fait nous poser les bonnes questions. Car finalement, s’il arrive à condenser 20 ans en 620 pages, c’est bien la preuve que la vie est courte.

D’abord édité chez Belfond en grand format, puis chez 10X18 en format poche, je reste une adepte du poche. Facile à glisser dans son sac, et concernant celui-ci je voulais féliciter les éditions 10X18 qui ont amélioré leurs mises en pages et leur design de couverture et de quatrième de couverture. C’est beaucoup plus plaisant à lire que les anciens.

Une excellente lecture. Qui frôle le coup de cœur de peu. 

Time To Read 2



Voici ma deuxième participation à un Time To Read. Il faut dire que ce rendez-vous m'est bien utile, car j'avance dans mes lectures. Donc cette fois-ci, j'ai participé à celui de Namira, que je remercie d'ailleurs. 

A 13h je prépare donc ma tasse de thé, ma musique et mon bouquin Un jour de David Nicholls chez 10X18, que j'avais laissé à 420 pages. 

Vers 14h je fais une petite pause d'une demie heure, et j'ai reprit jusqu'à 16h. En deux heure et demie j'ai terminé le livre, soit 200 pages d'avalé. 

J'ai reprit avec L'héritage des Darcer, tome 2 : Allégeance de Marie Caillet chez Michel Lafon. J'avoue avoir fait une énorme pause vers 18h40, car il y avait Touche pas à mon poste en rediffusion, j'avais loupé l'émission jeudi, ok, j'arrête le racontage de vie. Donc une heure et demie après je reprends ma lecture, et je me suis arrêté vers 21h30. J'ai lu 110 pages de celui-ci. Ce qui fait un totale de 310 pages. Je suis assez contente de moi. 

Donc voici mon bilan pour ce deuxième TTR, et je me réjouis déjà de ma prochaine participation.