jeudi 10 janvier 2013

La vigilante

Auteur : Mélanie Wallace
Editions : Le livre de poche
Collection : Le livre de poche
Parution : 7 septembre 2011
Pages : 285
EAN-13 : 9782253127697


Dans un paysage de brume et de neige, une jeune vagabonde, accompagnée de son chien, découvre un garçon au regard inquiétant, ligoté à un arbre. En le détachant, elle ne se doute pas qu'elle libère une énergie dévastatrice. Nous sommes en Amérique à la fin des années 1970, dans un patelin au nord de la côte Est, ravagé par la pauvreté, la rigueur des éléments et le vent de l'Histoire. Une forêt de glace, des caravanes défoncées, une vallée noyée par la construction d'un barrage. Et des fantômes, dont Jamie, la vagabonde aujourd'hui de retour sur la terre des siens, conserve et perpétue la mémoire, en vigilante.

Commence une étrange et funeste traque...

Un roman de bruit et de fureur, porté par une écriture somptueuse et une rare puissance d'évocation.

Mon avis

Une couverture mystérieuse et pleine de neige, il n'en fallait pas plus pour qu'il arrive dans ma Wish et ma très gentille Jed's me l'a offert. Seulement voilà, chouette couverture ne veut pas forcément dire chouette lecture. 

La quatrième nous promet une écriture somptueuse. Certes. La plume est très belle, on sent que la douleur et la souffrance sont étouffées à chaque mot. Pourtant il y a un sérieux manque de rythme et de régularité. On ressent ce texte beaucoup trop brouillon, comme si l'auteur avait jeté pèle mêle ses pensées sur papier sans faire ensuite un tri, qui aurait été nécessaire. Rien que pour la chronologie du roman qui est tout simplement inexistante. On nage entre présent et passé, et à chaque nouvelle phrase on a l'impression d'être propulsé ailleurs. Le manque de ponctuation est aussi un gros point faible. Aucun signe de dialogue, les personnages parlent au milieu des pages, sans que l'on soit prévenu. Le temps que l'on comprennent qu'un personnage était en train de parler, l'auteur nous balade déjà dans autre chose. 

Pourquoi ce garçon est attaché? Pourquoi Jamie libère-t-elle une énergie dévastatrice? Soit j'ai loupé le coche, soit ce n'est pas expliqué. Mais arrivé au bout des 285 longues pages de ce roman, j'en ressors avec plus de questions que de réponses. Cherchez l'erreur. Au lieu de nous éclairer sur les souffrances de ses personnages, Mélanie Wallace nous offre une pâle réplique des derniers épisodes de LOST (désolé pour les éventuels spoils) on attend une explication et.... que dal. Nada. On reste dans le noir le plus totale. On tourne la dernière page et on se dit "Quoi?! C'est tout?! Tout ça, pour ça?!" Ca laisse un certain goûts amère dans la bouche. Ou est le plaisir de lire un livre qui semble somptueux, qui pourrait offrir tellement, provoquer cet effet de dérangement qu'on est censé ressentir une fois refermé? Je cherche encore... 

Vous l'aurez comprit, bien qu'il était en bonne position dans mes envies, ce livre fait une chute libre. Encore une fois, et comme souvent quand la déception est au rendez-vous, les décors sauvent le tout. Pas assez puissant cette fois-ci pour porter la totalité du livre, on retient néanmoins un hiver mordant, qui vient vous glacer l’extrémité des doigts pendant votre lecture. Contrairement à l'aspect réconfortant et nostalgique, cette fois-ci la neige nous offre un tableau malsain et désespérant. 

1 commentaire:

  1. Ah, ben ça ne donne pas très envie tout ça... Désolée pour toi, une lecture décevante est toujours très frustrante !

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