Jane Rosenal a des amies, des amants, une grand-mère qui répète
«C'était mieux avant» et une tante romancière ne se refusant aucune
extravagance. Parfois, un homme surgit et Jane croit entrevoir l'amour.
L'instant d'après, elle ne sait plus.
Véritable guide de survie en
milieu urbain, ce roman évoque l'éternelle quête du bonheur. Dès sa parution, à
l'aube des années 2000, Manuel de chasse et de pêche à l'usage des
filles a connu un succès international, devenant le livre emblématique
d'une génération.
Mon avis
Pris complètement par hasard à Emmaüs, ce livre au titre à rallonge et
à la photo de la couverture prise sur le vif m’attirait énormément. J’ai
profité de mes vacances pour découvrir la vie de Jane, le personnage principal.
Pas d’étincelle entre le texte et moi. Et c’est vraiment dommage.
J’avais envie d’aimer ce livre. Je voulais lire quelque chose de drôle et de
terrible à la fois. Et pourtant, j’ai souri plus d’une fois durant ma lecture.
Mais l’autrice nous en donne trop peu pour que je m’accroche réellement. Le
roman est rythmé par des fragments de la vie de Jane, de ses 14 ans jusqu’à sa
trentaine. Le fait qu’il soit ainsi découpé ne l’avantage pas. Ce sont de longs
morceaux de vie, qui n’aboutissent à rien. Si j’ai été touchée par le chapitre
où elle nous parle de sa situation en employant le « vous », j’ai été
totalement larguée dans le chapitre du point de vue de la voisine de sa tante,
qu’on ne rencontre à aucun moment (sauf dans ce chapitre) et qui n’apporte rien
à la vie de Jane. Je me demandais « pourquoi choisir ce point de vue de
narration ? ».
Le dynamisme en prend donc un coup, et la lecture n’est pas
particulièrement plaisante. Les chapitres sont sympathiques, mais peu de choses
les relient entre eux. Ce qui nous donne un patchwork de la vie de Jane, sans
qu’on puisse vraiment y entrer et s’attacher à tout ce qui l’entoure.
Jane est une adolescente avec de la répartie. À 14 ans, elle est très
proche de son frère, qui en a 20. Les petites amies de ce dernier défilent, et
la jeune fille n’hésite pas à souvent leur faire du rentre-dedans quand elle
les rencontre. En grandissant, elle va garder ce tempérament et rarement avoir
peur de dire ce qu’elle pense. Quand elle voit qu’on se joue d’elle, elle entre
volontairement dans la partie et souvent, en change les règles. Avec tous ces
points positifs, je garde un excellent souvenir de Jane, mais je suis restée de
marbre face à l’histoire.
Certains personnages sont à peine décrits, comme si l’autrice ne leur
donnait volontairement pas plus de corps pour souligner leur fugacité dans la
vie de Jane. Les lieux sont importants aussi. Que ce soit la maison de
vacances, celle de son enfance et celle de ses 25 ans. Son séjour à Paris.
L’appartement de son conjoint. L’appartement de sa tante. Chacun signe un
tournant dans sa vie.
Si le livre ne m’a pas marquée, je regarderai
avec plaisir l’adaptation avec Sarah Michelle Gellar Une fille à la page.
Autrice : Melissa Bank
Éditeur : Rivages
Collection : Bibliothèque étrangère
Parution : 6 janvier 1999
Pages : 244
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