dimanche 24 juin 2018

Dans le murmure des feuilles qui dansent


Anaëlle, une jeune femme dont la vie a été bouleversée par un accident, se reconstruit doucement, entre son travail et sa passion pour l'écriture.

Thomas raconte des histoires merveilleuses d'arbres et de forêt pour mettre un peu de couleur dans la chambre d'hôpital de Simon, un garçon lumineux et tendre.
Chacun se bat à sa manière contre la fatalité. Mais est-ce vraiment le hasard qui va sceller leur destin?

Dans ce nouveau roman, Agnès Ledig noue une histoire simple et poignante où des âmes blessées donnent le meilleur d'elles-mêmes et nous rappellent, dans une nature à la fois poétique et puissante, que la vie est plus forte que tout.


Mon avis

Le nouveau roman d'Agnès Ledig m'est parvenu dédicacé dans ma boîte aux lettres, donc merci à Albin Michel et Agnès, le petit mot m'a vraiment touchée.

À la base, je devais réaliser une nouvelle interview de l'autrice, au format écrit comme je l'avais fait pour Rainbow Rowell. Je me suis donc attaquée à ce roman, mais malheureusement il ne m'aura pas comblée comme les autres. Je ressors très mitigée de cette histoire, et je me voyais mal réaliser une interview autour d'un livre que j'ai moyennement aimé.

Hervé est procureur et s'embête un peu dans son bureau, son boulot et son foyer. Son quotidien va être bouleversé par l'arrivée de la lettre d'Annaëlle, ancienne étudiante qui a assisté à l'un de ses cours et qui a besoin de précisions pour l'écriture de son roman.
En parallèle, nous allons rencontrer Thomas, 28 ans et menuisier. Pris d'une part par son travail, il va devoir jongler avec les visites à l’hôpital pour veiller sur son frère Simon, 8 ans, atteint de leucémie.
Comme à son habitude, Agnès Ledig prend des instants de la vie et nous les raconte à sa façon. Sa plume pourtant, cette fois, n'aura pas su me convaincre.

Je suis restée totalement hermétique à l'histoire et aux personnages de Hervé et Annaëlle. J’ai très vite trouvé leurs échanges de lettres agaçants. Ils rient un peu rapidement de la greffière de Hervé, Jocelyne, et cette dernière est le stéréotype de la vieille fille amoureuse de son patron. Et c'est vraiment quelque chose qui m'a agacée. Malgré ses défauts, Jocelyne me faisait beaucoup de peine. Je ne dis pas que ce genre de personnes n'existent pas, mais dans les livres ou les films ils sont vus et revus. Il manquait une petite touche de légèreté à Jocelyne, que j'aurais adoré lui trouver. Peut-être par vengeance au caractère souvent froid et jaloux qu'on a trop souvent associé aux célibataires d'un certain âge.
Il y avait ensuite les idées reçues des personnages autour de leur correspondance. Très vite, Hervé et Annaëlle pensent que les gens au courant imaginent quelque chose de mauvais. Une liaison, alors qu'il est marié ! Alors qu'un homme et une femme peuvent très bien entretenir des rapports amicaux, sans sentiments amoureux ou de désir. Oui, ça arrive. Et c'est trop rarement montré. J'ai pourtant apprécié Annaëlle, elle est touchante comme jeune femme. Brisée, mais rafistolée. Son projet de maison m'a enchantée, je rêve d'une petite maison comme celle qu'elle achète dans le roman. Avec des choses à réparer, comme chez elle, mais rien d'insurmontable.

Ensuite, j'ai beaucoup aimé l'histoire de Thomas et Simon. Ce sont d'ailleurs ces personnages qui m'auront donné envie de terminer le roman. Thomas s'est attaché à son demi-frère, Simon, 20 ans de moins que lui. Le jeune garçon est atteint de leucémie, et sa famille ne compte pas le laisser seul à l'hôpital. Entre les parents et Thomas, ils vont se relayer pour être au chevet de l'enfant. Le jeune homme va donc très vite se rendre compte qu'il est difficile d'être partout. Que ce soit au travail pour tenir les délais de ses travaux, et tenir compagnie à Simon.
Le sujet est grave, les personnages touchants, bien sûr que je ne suis pas restée indifférente à Thomas. Lui et son frère ont réussi à m'émouvoir, je me suis sentie proche d'eux, et la simplicité de leur relation et de leurs passions m'a transporté. C'est un aspect que j'ai trouvé très attachant chez eux. Leur intérêt pour la forêt et ses habitants, les grands espaces et la nature.

Malheureusement, la fin est rapide et brute. Je n'ai pas trouvé le rythme égal au reste, elle donne cette impression de précipitation, et quand arrivent les dernières lignes on n'est pas vraiment prêt.
Pour avoir vraiment beaucoup aimé sa duologie avec « On regrettera plus tard » et « De tes nouvelles », j'ai trouvé celui-ci en dessous, j'ai donc été un peu déçue.


Autrice : Agnès Ledig
Éditeur : Albin Michel
Collection : Romans français
Parution : 28 mars 2018
Pages : 389

4 commentaires:

  1. J'aime tellement cette auteure. J'attends la sortie Pocket car je préfère rester dans la même maison d'édition.

    RépondreSupprimer
  2. Je n'accroche pas avec A Ledig... Elle choisit des thèmes trop rudes pour moi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je peux comprendre. Avec son vécu, je pense qu'elle fait sortir beaucoup d'anciennes douleurs dans ses romans.

      Supprimer
  3. Je suis en train de le lire et j'aime beaucoup. Plus j'avançais dans le livre, plus il me plaisait. J'espère que la fin ne va pas me décevoir !

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...