mercredi 10 octobre 2018

La fille du roi Arthur, tome 1


Première lecture du Pumpkin Autumn Challenge, j’avais envie de quelque chose de rapide, et facile. Ce livre est dans ma PAL depuis sa sortie en 2015. Visiblement, la suite ne sera jamais traduite, Hachette a déjà épuisé le titre.

De mon point de vue, c’est une mauvaise réadaptation de la légende arthurienne. Quand je lis un roman classé en jeunesse ou ado, j’essaie toujours de me remettre dans la peau de la lectrice que j’étais à cet âge. J’évite de trop en demander à un roman. Mais quand on lit certains titres jeunesse, qui sont si bien, difficile de ne pas être critique envers ceux qui le sont moins, juste parce qu’ils sont classés en jeunesse. Donner de la qualité aux jeunes lecteurs est important. Et ce roman manque de beaucoup de choses.

L’univers est bâclé. Qu’on s’attaque à inventer quelque chose de complètement nouveau, en l'occurrence que le roi Arthur et la reine Guenièvre aient eu une fille, pourquoi pas. Mais l’histoire de Camelot, des chevaliers de la Table ronde et d’Arthur est inexistante. Le jeune lecteur ne connaissant pas cet univers n’y comprendra pas grand-chose. Qui est Merlin ? Et Mordred ? Trop de zones d’ombres dès les premières pages. L’avantage des légendes, c’est qu’on peut modifier certains aspects, sans qu’on crie trop au scandale. Mais implanter des personnages importants, sans les présenter, c’est partir du principe que le lecteur les connaît. Dans un premier tome, ça me semble un peu utopique.

Autre problème, l’âge des jeunes personnages n’est pas cité. On sait tous qu’à cette époque l’enfance prenait fin rapidement. Et très vite, les garçons comme les filles devaient faire partie de la société et tenir le rôle qui leur incombait. Ici, Rihanna (non, non je ne rigole pas) est une petite princesse protégée sur l’île d’Avalon. Tout le monde sauf elle sait qui elle est, et ce qu’elle est censée devenir. Quand elle apprend le décès de son père et sa destinée, elle passe d’un extrême à l’autre, en moins de 24 heures. En quelques jours, elle devient une guerrière et fait plier un chef saxon en quelques minutes. Même avec toute la bonne volonté du monde, j’avais de la peine à y croire.

Il manque du rythme, du réalisme et de la cohérence. Je ne suis qu’à moitié étonnée que Hachette ait épuisé le titre, sans éditer la suite.


Autrice : Katherine Roberts
Editeur : Hachette
Collection : -
Parution : 8 avril 2015
Pages : 314

2 commentaires:

  1. Il y a parfois des rdv un peu manqués... tant pis, on prend une autre route ! :-) la couverture était pourtant sympa

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  2. Coucou Margaud !
    J'avais moi aussi lu ce roman quand il était sorti, et j'avais eu le même sentiment de non fini, de quelque chose de bâclé. Si tu recherches une bonne série jeunesse sur le thème des légendes arthuriennes, je te conseille, si tu ne l'as pas déjà lue, la saga "L'apprentie de Merlin" de Fabien Clavel, que, pour le coup, j'avais adorée !
    Bonne continuation, j'adore lire tes chroniques et regarder tes vidéos :)

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