dimanche 26 octobre 2014

Malenfer, la forêt des ténèbres, tome 1 : La vallée magique

Auteur : Cassandra O'Donnell
Editeur : Flammarion
Collection : Grands Formats
Parution : 15 octobre 2014
Pages : 144
EAN-13 : 9782081344327

Malenfer,la forêt maléfique, grandit et s'approche chaque jour davantage de la maison où vivent Gabriel et sa petite soeur Zoé. Seuls depuis le départ de leurs parents, partis chercher de l'aide en terre de Gazmoria, les enfants doivent faire face aux ténèbres qui recouvrent lentement Wallandar. Mais aussi à un tout nouveau danger : ni les visions de Zoé, ni ses pouvoirs magiques ne parviennent encore à l'identifier...


Mon avis

Dans le cadre de mes emprunts que j'effectue au travail, je suis rentrée avec Malenfer, la nouvelle saga jeunesse de Cassandra O'Donnell, sous le bras. Je rappel que je travaille dans un rayon de librairie jeunesse, il est donc normal que vous trouviez pas mal de lecture de ce genre sur le blog. Et en plus... j'adore ça!

J'avoue, je n'ai lu aucun des autres livres de l'auteur. Moins mon genre (Rebecca Kean chez J'ai Lu), mais pour de la fantasy jeunesse, à partir de 9 ans, je réponds présente! Malenfer entre les mains, je l'ai dévoré en une soirée. Et j'ai totalement adhéré à ce nouvel univers. 

Les enfants ont de plus en plus le choix aujourd'hui, avec la littérature qu'on leur propose. Et c'est très bien. Mais avec toute la masse qui se publie chaque année, difficile de toujours trouvé quelque chose de qualité, et les parents nagent parfois. Il est donc de mon devoir (Superhéroïne du livre) de les dirigés vers les oeuvres actuelles, que je trouve bien. Chaque libraire a ensuite ses classiques, ses incontournables, et ses nouveautés qui sortent du rang. Pour moi Malenfer est une petite pépite, toute nouvelle, qui doit encore se faire sa place, mais qui est très bien partie pour. 

Chose importante, le vocabulaire. L'auteur utilise un univers plutôt basique, ou des créatures fantastiques vivent cachés parmi les humains. Mais si on en change le vocabulaire, cette petite fantasy jeunesse, peut très bien devenir une fantasy adulte. Plus dense, plus violente, ou sexy ou encore plus compliqué. A savoir donc qu'un univers est une base, mais que pour un public jeunesse, il faut bien adapté ses mots. Heureusement Cassandra O'Donnell ne s'est pas lancée dans la chose en se disant "on verra bien!", elle a fait un vrai travail avec deux classes de CM1 et CM2 pour que le tout corresponde à leur âge. Et c'est gagné! Car un enfant de 9 ans ne se sentira pas perdu dans ce roman. 

Alors qu'est-ce que moi, en tant qu'adulte (plus ou moins, il parait) j'ai pensé de ce livre ? Les personnages sont attachants. Zoé et son frère Gabriel sont très courageux, et n'hésite pas à braver certains interdis pour connaitre la vérité. Ce petit côté curieux des enfants prend vite le dessus, alors qu'eux même cachent certains secrets. Il se passent des choses étranges dans l'école, alors c'est en profitant des vacances qu'ils vont se lancer dans une quête fantastique. Les amis des deux enfants sont assez caricaturés ; la garçon manqué, le trouillard non avoué, et le bon copain du héros.
Les adultes sont heureusement très présents. J'ai toujours un peu de mal avec ces enfants-héros qui réalisent mille périples, sans jamais qu'un adulte ne s'interpose, et ou se pose des questions. Comme si c'était normal qu'un gamin se mette en danger et parte à l'aventure ! Ici les adultes cachent d'ailleurs eux aussi un secret...

L'intrigue du roman est assez basique, quelque chose de bizarre se trame dans l'école et nos amis veulent savoir quoi. On se doute un peu de ce qui s'y cache, mais la fin de ce premier tome, promet une jolie suite, que je me réjouis de lire. 

Les lecteurs dès 9 ans vont adorés! Entre magie et secret, cette série promet de se faire son public.

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samedi 25 octobre 2014

Challenge Cold Winter 2014



On se remet déjà en selle pour, certainement, mon challenge préféré de l'année : Cold Winter ! Crée en premier par Antonine du blog Kindsofbooks, c'est Dolores du blog En-plus-elle-lit qui l'a reprit en 2013 pour ne pas laisser mourir le challenge. 

Qu'est-ce que c'est ?

On se concocte une petite PAL pour les jours froids qui s'annoncent. Quoi déjà? Et bien oui, prévoyons en avance ce qui va nous tenir chaud cet hiver, à part les pulls, bonnets et couverture en pilou.

Un challenge ?

En quelque sorte. On commence à lire nos livres "spécial hiver" à partir du 15 novembre 2014 pour terminé le 28 février 2015. On choisit de tout, mais surtout des livres qui nous font envie, n'oublions pas que le plaisir passe avant tout. Si bien sur quelques-uns pouvaient correspondre à cette période, ça serait l'idéal. Ensuite, chacun fixe son nombre de livres, et place au plaisir!


Chez qui ?

Et bien chez Dolores bien sur! On s'inscrit sur son article, et on lui laisse un commentaire pour l'inscription, avec sa PAL de prévu, plus un petit mot quand un livre de cette PAL est terminé. Et le tour est joué. Alors? Tenté? Dépêchez vous, les inscriptions sont jusqu'au 14 novembre!

Et chez moi ?

Contrairement aux autres années ou j'avais également mit des livres qui n'ont aucun rapport avec les fêtes ou l'hiver, cette année j'ai centré cette PAL uniquement autour des livres qui vont avec le thème du challenge. Histoire de lire d'autres choses entre deux, sans que cela rentre dans le challenge. Un petit tour dans ma PAL est voilà que je déborde déjà d'idée pour cette période de l'année :



RAJOUT HORS CHALLENGE
  • La véritable histoire de Noël de Marko Leino
  • Par une nuit d'hiver de Nora Roberts 
  • La liste de Noël de Jojo Moyes
 
7 + 2 abandon/11

11 livres au total, mais qui sont tous en lien avec l'hiver, contrairement aux précédentes PAL. L'année dernière j'avais lu 15 livres durant ce challenge, et facilement, vu que j'ai terminé le 17 février au lieu du 28. J'espère m'y tenir aussi bien cette fois. Et bien sur, avec moi on est jamais a l'abri des ajouts de dernières minutes.





mercredi 22 octobre 2014

Eleanor

Auteur : Holly Black
Editeur : Bayard
Collection : -
Parution : 16 octobre 2014
Pages : 270
EAN-13 : 9782747047708

Zach, Poppy et Alice partagent une passion : les jeux de rôle avec des figurines.
Ils ont inventé un monde à eux, peuplé de pirates, de cruelles sirènes, de voleurs et de trésors.
Ce monde est dirigé par la Sublime Reine, incarnée par une inquiétante poupée de porcelaine qui trône derrière une vitrine chez Poppy et qui semble tout observer à travers ses paupières closes.
Or, un jour, un incident pousse Zach à arrêter le jeu.
La nuit suivante, la poupée se réveille et se confie à Poppy : elle a jadis été fabriquée avec les cendres d'une fillette nommée Eleanor, et elle exige d'être enterrée avec les siens, sinon les trois amis ne connaîtront jamais le repos...


Mon avis


Merci aux éditions Bayard pour leur partenariat avec le blog, et qui m’ont permis de lire ce livre en avant première.

A première vue, la couverture ne me branchait pas vraiment, ce n’est toujours pas le cas d’ailleurs, mais l’auteur elle m’a tout de suite attiré ! Holly Black. Ou Madame Chroniques de Spiderwick, qui sont quand même des livres qui ont bercés plus d’une génération. Du coup, je me suis lancée, quelques jours avant la sortie, et je me suis retrouvée embarqué dans cette folle histoire.

Holly Black sait raconter les histoires, ça il n’y a pas de doute. Ici nous découvrons trois amis qui adorent faire des parties de jeu de rôle avec différentes figurines. Entre eux se déroulent de sacrées aventures ! Jusqu’au jour ou Zach ne veut plus jouer, pour une obscure raison. Poppy, la maîtresse de jeu, décide alors de les embarquer dans une dernière aventure, bien réelle cette fois ci. La vieille poupée, perchée dans une vitrine du salon cache une histoire, que les enfants comptent bien terminer. Selon la légende elle aurait été fabriquée à base d’ossement d’une petite fille nommée Eléanor… La fillette souhaite reposer en paix, près des siens, sinon elle jure de hanter les enfants à tout jamais.

L’histoire est donc lancée ! Et est plutôt originale. L’auteur commence doucement pour nous amener petit à petit vers cette fameuse aventure. Les trois enfants, Poppy, Alice et Zach sont en tout cas très courageux. Ils n’hésitent pas à partir de nuit pour se rendre dans la ville d’à côté. C’est vrai que j’ai tiqué à certains instants, je me disais « mais ce sont des enfants ! comment osent-ils partir comme ça ? » et je me suis vite rendue compte que ce n’était pas parce que moi j’étais, et suis toujours, trouillarde, qu’ils le sont tous. Ensuite l’histoire en elle-même est plutôt gentillette finalement. J’aurais voulu plus de frissons, comme avec les premiers « Chaire de Poule » ou l’histoire fait froid dans le dos. L’histoire avance sans grand suspens, et avec ce que nous raconte la quatrième, c’est vrai que je m’attendais à plus. Je voulais trembler un peu (et non le fait que j’ai 24 ans ne change rien, je n’ose toujours pas lire de Chaire de Poule, à mon âge).

Les personnages par contre sont vraiment très attachants. Et traversent une période étrange de la vie : la préadolescence. On veut faire comme les grands, mais on a quand même encore envie d’être un enfant, quelque part. Les trois enfants reproduisent plutôt bien cette phase. Poppy est la plus jeune, et a peur de perdre ses amis car ils grandissent. Zach et Alice ne veulent pas qu’on sache qu’ils aiment jouer avec des jouets, mais en même temps se demandent s’ils ne devraient vraiment pas passer à autre chose, car « ce n’est plus de leur âge ». Et puis finalement je pense qu’il faut laisser faire le temps…

Une lecture très sympa, qui parle d’une phase pas toujours évidente à aborder. Mais une histoire centrale pas assez dans le thème que le roman veut se donner. Dommage à ce niveau là.

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vendredi 17 octobre 2014

Fangirl

Auteur : Rainbow Rowell
Editeur : Milady
Collection : Romance
Parution : 21 février 2014
Pages : 505
EAN-13 : 9782811211417

Cath est fan de la série Simon Snow, comme le reste du monde. Sauf qu'elle ne se contente pas d'endosser le costume de son héros favori à chaque avant-première, elle va jusqu'à écrire la suite des aventures du jeune mage, et publie ses histoires sur un site où sa fanfiction est suivie par des milliers de lecteurs.

Tout bascule le jour où Wren, sa soeur jumelle, qui partage sa passion depuis toujours, décide de faire chambre à part sur le campus universitaire. Alors que Wren s'apprête à profiter dignement des joies de la vie étudiante, Cath est soudain projetée dans un univers hostile où elle va devoir se confronter à des gens bien réels : son père, publicitaire qui frise le surmenage, une prof de littérature qui méprise la fanfic, une coloc un peu revêche et un petit ami envahissant...


Mon avis

Coup de coeur sur Eleanor & Park, j'avais pourtant Fangirl bien avant dans ma PAL, et je suis ravie d'avoir attendu pour le lire. Ce livre me faisait plus pensé à l'automne, le froid et la rentrée... vu que Cath, notre héroïne, est en plein dedans. 

Je salue encore une fois le style de Rainbow Rowell. Elle arrive, selon moi, toujours à rendre une histoire ordinaire, terriblement attachante et intéressante. Ses personnages nous sont familier ou même nous ressemble. Certes certaines longueurs étaient à prévoir, et sont présentes, mais n'ont pas forcément dérangé ma lecture. C'est comme quand une journée de cours ou de travail est un peu longue car rien ne s'y passe, c'est le quotidien, c'est la vie... 

Cath et Wren sont donc jumelle. Notre personnage centrale est Cath, la plus introvertie des deux. Nous allons la suivre dans sa rentrée universitaire, avec nouvelle vie, nouvelle coloc, et surtout des gens. Et ça c'est bien quelque chose qui m'a tout de suite plu en elle, Cath n'aime pas les gens. Elle redoute les moments de fête ou il y aura pleins de monde, évite les endroits bondés, etc. A ce stade là, je l'aimais déjà. Puis arrive son adoration pour un personnage de roman et de film au succès mondial, sa productivité à écrire des fan fictions sur cet univers, et là c'était carton plein pour moi! Je me voyais totalement dans ce personnage. Des fan fictions sur Harry Potter j'en lisais "à la pelle à neige" (comme j'aime le dire) à une certaine époque. Je vivais quasiment dans ce monde là, et voir un personnage qui vit de la même manière, ça fait remonter des émotions. Cath est également très entière. Quand elle aime les gens, elle ne le fait pas à moitié. C'est une personne qui aime son père et sa soeur, et qui abandonne tout quand ils sont concernés. Mais elle est aussi très rancunière, et ne pardonne pas facilement. J'ai aimé son caractère, qui me rappelait tellement mon moi adolescente; gentille mais effacée. Et pourtant ne pense même pas à t'en prendre aux gens que j'aime, car je pourrais mordre, et si tu oses le faire, jamais je ne te pardonnerais. Cath m'est apparu comme ça.

Wren quant à elle est l'exact contraire. Les deux soeurs se complète bien finalement, mais je n'ai eu que très peu de sympathie pour Wren. Égoïste et immorale, elle me faisait vraiment pensé à un boulet. La coloc de Cath, Reagan était magique ! Une vraie teigne, mais une gentille teigne quand on la connait. Sarcastique, voir même méchante par moment, elle ne mâche jamais ses mots, et n'hésite pas à dire les choses clairement, sans mentir pour se cacher derrière des compliments alors qu'elle ne le pense pas. C'est une fille qui n'a pas sa langue dans sa poche, mais qui prend Cath sous son aile, et j'ai aimé leurs différences, et la preuve qu'on peut être très amies, et ne pas se ressembler pour autant. Et puis Lévi bien sur. Ah Lévi... un garçon comme on les aime. Doux et gentil, mais un peu con-con par moment, et pire que le stéréotype féminin ou "oui = non" et "non = oui". Lévi fait toujours pleins de sous entendu pour ne jamais dire les choses clairement. Mais ça le rend unique, ses sourires constants à tout le monde, sa gentillesse hors normes. On pourrait prendre cela pour de la fausseté, mais pas avec lui. Tout est sincère venant de lui. 

Le roman est ensuite tiré par un file rouge plutôt simple. Cath vit très mal l’éloignement de sa soeur, ne supporte que moyennement l'université, et se perd dans ses fan fictions sur Simon Snow. Le huitième tome de la saga ne va pas tarder à sortir, mais son but est de terminer sa version avant la sortie de l'auteur. Autour de tout cela viennent se greffer des événements plus ou moins rigolos, tendres ou tristes. Une romance est bien sur prévu, et elle s'installe avec beaucoup de douceur et de tendresse. Des échanges amicaux, puis une attirance qui se met en place petit à petit. Certains pourront trouver le tout un peu niais, j'ai été touchée. Quand ça nous fait penser à des moments de notre vie, je pense qu'on ne peut pas être déçue. L'histoire n'est pas plus compliqué que ça, mais Rainbow Rowell arrive vraiment à donner de l'intérêt à des situations simples. 

Entre chaque chapitre, nous avons droit à des passages des romans de Simon Snow, ou des bouts de fan fictions le concernant écrit par Cath. Cet espèce de double histoires dans un livre m'a beaucoup plu, car on peut jeter un oeil à tout ce qui rend Cath tellement accro, et à son oeuvre "Carry on" qui est son roman, sa version de l'histoire de Simon et Baz les personnages principaux. Pour les amateurs de fan fictions, mais pas trop, je pense que c'est un côté qui peut vraiment plaire. Pour avoir vu cette vague se mettre en place, je comprends l'importance des fan fictions, dans la vie d'un fan aujourd'hui. Le fait de voir un auteur employer ce filon m'a semblé original, et pour une première, bien traité. 

Et puis il y a le Nebraska. L'hiver et le froid qui sont très présent. Bref comment ne pas tombée raide dingue de ce roman ?! Pour moi c'est en tout cas gagné ! A bien des niveaux. Malgré certaines longueurs, ce livre est un coup de coeur pour toutes les émotions et souvenir qu'il aura fait remonter.


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jeudi 16 octobre 2014

Bookshelf Tour, ou tour de bibliothèque : 2014

Chaque année vous êtes nombreux à me demander de faire une vidéo bien particulière. Un BookShelf Tour! L’appellation anglophone est à la mode, et se traduit simplement par le tour de mes bibliothèque.

Au début je trouvais cette nouvelle demande toujours étrange. Après un premier tour, je ne voyais pas trop ce que les gens voulaient de plus. Et puis finalement cette année avec le déménagement, des livres qui sont partie, d'autres nouveaux arrivants, j'ai comprit pourquoi c'était intéressant de la refaire. C'est vrai que je n'aime pas étaler mes biens. Ce sont mes affaires, et cela me regarde en quelque sorte. Mais partager mes rangements de livre, sur un blog qui parle de livre, c'est plutôt "normal" j'ai envie de dire. J'aime chiper des idées chez les autres, et pourquoi mes idées ne serraient-elles pas bonnes à prendre elles aussi ? C'est donc post-déménagement que je me suis mise à réfléchir à mon nouveau mode de classement, je voulais un nouveau mode de classement. Mais ça m'a finalement prit du temps de trouver MA version. Celle que moi je voulais voir dans mes bibliothèques. Aujourd'hui j'en suis contente, et les regarde toujours avec autant d'étoiles dans les yeux. Avec le nouvel appartement, et la place en plus, j'espère ne plus avoir besoin de trop me débarrasser de certains livres et de pouvoir en garder, encore et encore... Sur ce, je vous laisse avec la vidéo. 





mercredi 8 octobre 2014

L'insigne du boiteux

Auteur : Thierry Berlanda
Editeur : La Bourdonnaye
Collection : -
Parution : 25 février 2014
Pages : 260
EAN-13 :

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de familles sous les yeux horrifiés de leurs jeunes files âgés de 7 ans. Opérant à l'arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu'il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ? Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s'adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, retraité de la Sorbonne, et Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d'un petit garçon de 7 ans. Détails qui n'échappera pas au Prince...


Mon avis

Thierry Berlanda m'a gentiment proposé de lire son livre, il y a quelques temps de cela. Mais voilà, j'ai toujours le même soucis, je lis les livres selon mon humeur, j'y vais beaucoup au feeling. Du coup, L'insigne du boiteux aura dormi un peu dans ma PAL, et je l'aurais dévoré durant mes vacances. 

L'auteur signe ici un très bon roman policier. L'intrigue est très interssante, et j'ai aimé l'espèce de rituel qu'il met en place avec son personnage du Prince lors des meurtres. Les scènes sont souvent à vomir, et ça a faillit m'arriver. Les déscritpions sont sanglantes, et la violence avec laquelle les victimes sont mortes, nous donne des frissons.
J'ai eu un peu plus de mal à me mettre dans le roman, tout allait bien, mais pas assez vite selon moi. Mais une fois que la machine est lancée, je ne pouvais plus m'arrêter, je voulais savoir. 

Les personnages sont... des personnages. Je n'ai malheureusement pas réussit à créer cet attachement que je peux avoir avec un moins l'un d'entre eux dans un roman. Ils m'étaient, ici, tous plus ou moins distants. J'avais l'impression d'entrer dans un bout de leur vie, de marcher un peu avec eux, et d'en sortir une fois le livre terminé. Jeanne aurait pu m'être sympathique, d'ailleurs elle est très courageuse, mais ne se pose selon moi pas assez de question. Elle accourt, et fonce dans des "pièges" qu'elle ne voit pas venir, alors que personnellement, je n'y aurait jamais mit un orteil, et que je sentais arriver. Mais soit, ça fait avancer l'histoire, elle sert également à ça. Le commandant Falier m'a bien plu lui aussi. Je le voyais de l'âge à mon père, pas encore à la retraite, mais des années de métier derrière lui. Un vieux de la vieille comme on dit. Il connait le système comme sa poche, mais est trop nerveux pour terminer les choses comme il se doit. Mais j'avoue, j'ai eu un petit coup de coeur pour lui tout de même. Il veut bien faire, mais pense trop avec ses poings et pas assez avec sa tête. 
Les autres... m'étaient plutôt indifférents. Les passages sur le Prince sont les plus intéressants bien sur, car on en apprend enfin plus sur notre mystérieux tueur. On essaye d'assembler les morceaux avant le verdict finale. 

Risque de Spoilers. Vous êtes prévenus. 

Et c'est sans doute ça qui m'a le plus frustrée à la fin. J'avais l'impression d'avoir lu un épisode d'Esprit Criminel. L'enquête est bien, le meurtrier tordu, mais la révélation  n'impressionne pas. On passe au prochain épisode. Ce que j'aime dans les romans policiers, thriller et autre polar, c'est la fin. Les liens que tous possèdent. J'aime quand tout se révèle, quand un personnage en apparence gentil n'est en fait pas si gentil que ça. Mais depuis le début il aide tout le monde dans l'affaire. Ou est un ancien camarade de classe d'un des personnages, ou que sais je encore. Mais que tout se rejoigne quelque part. Ce qui n'a pas été le cas ici. L'intrigue est vraiment top, et j'avais cette sensation d'adrénaline tout le long de ma lecture, mais la fin est retombée un peu, et ne m'aura pas saisie, comme je m'y attendais. Comme je l'aurais souhaité. 

Une très bonne lecture, avec une intrigue bien tenue, et une recherche historique très intéressante.

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mardi 7 octobre 2014

Lectures du mois | Septembre 2014

On se retrouve en ce début du mois d'octobre pour parler bilan. L'été est définitivement terminé, et j'en suis contente. En fait je remarque qu'il n'y a pas beaucoup de choses que j'aime à l'été. Il fait chaud, les jours sont longs et du coup ça me fait lire moins, il fait chaud... Ok c'est principalement tout, mais c'est déjà pas mal.

Septembre, déménagement, la rentrée littéraire, scolaire en librairie, aménagement, etc. Le mois ne s'annonçait pas vraiment idéal pour lire beaucoup. Et finalement, après passé un certains cape (certainement autour du 15) la tendance s'est inversé. Je remarque que finalement j'ai beaucoup lu. Ou en tout cas plus que cet été, et ça fait du bien, vraiment du bien. Je suis sur la bonne voie pour atteindre mon challenge Goodreads de l'année, c'est à dire lire 105 livres en 2014 et j'en suis à 76, presque 77. Les derniers mois de l'année sont mes préférés et la lecture se prête idéalement à cette ambiance, donc je ne me fais pas trop de soucis, je devrais y arriver. 

Pour ces lectures de septembre, je comptabilise tout de même trois coups de coeur (Le livre de Perle, Lucky Harbor et Beauté)! Ce qui est plutôt énorme, car je ne suis pas vraiment facile en coup de coeur, et il faut pas mal de chose pour qu'un livre en soit un. Sept romans, et trois BD, le score est plutôt bon. 

MES LECTURES DU MOIS




Livres chroniqués :

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lundi 6 octobre 2014

Edgar Destoits, tome 1 : L'Etrange affaire du loup de la nuit

Auteur : C. Riddell et P. Stewart
Editeur : Milan
Collection : Poche Aventure
Parution : nouv. éd. 10 septembre 2014
Pages : 158
EAN-13 : 9782745971913


Edgar Destoits est le coursier le plus rapide de la ville. Voltigeant de toit en toit, il est prêt à tout pour délivrer ses messages. Rien ni personne ne l'arrête. Jusqu'à cette nuit de pleine lune, où il croise la route d'une bête effrayante qui sème bientôt la terreur. Sur les traces du monstre, Edgar se mue alors en détective de l'étrange...



Mon avis

Petit avis, vite fait, pour ce livre jeunesse emprunté au travail pour mes vacances (eh oui il faut toujours être à la page). 

Chris Riddell et Paul Stewart sont des références dans la littérature jeunesse - "Chroniques du marais qui pue" et également "Chroniques du bout du monde" - ça me rappel mes lectures de jeunes lectrices, alors quand j'ai vu cette réédition de cette série inconnue, je voulais en savoir plus. 

L'histoire est prévue pour les 9-10 ans comme le disent les éditions Milan, et dès les premières pages, j'aurais personnellement augmenté un tout petit cette moyenne d'âge. Le vocabulaire est adapté, les enfant n'auront aucune peine à comprendre l'histoire. Les auteurs prouvent ici qu'ils sont de qualité (ainsi que le traducteur d'ailleurs) car on n'a pas un texte trop jeunesse, au contraire, mais avec des mots simples et compréhensibles. De plus, les enfants de cet âge s'en sortent très bien en général. 
La ou se situe mon appréhension, c'est plutôt au niveau de l'histoire. Je pense qu'on peut proposer cette série pour des enfants qui veulent changer un peu des Chair de Poule. Le thème est assez effrayant, et les dessins (qu'on connait, si on connait déjà d'autres livres des auteurs) sont assez particuliers, et parfois pas très rassurants. 

La trame principale est très sympa, et parfait pour une lecture d'Halloween. Edgar Destoits est un messager, et pour aller plus vite il fait partie des rares qui trace à travers les toits et les cheminées. Un soir il rencontre une horrible créature au dessus de la fabrique de colle et s'en sort de justesse. Après cet événement, Edgar est sur ses gardes et se retrouve mêler à cette histoire malgré lui. 
Un médecin étrange, des gens malades qui guérissent par magie, et des attaques de loups-garous; Paris traverse un sombre moment... 

L'intrigue serra certainement parfaite pour le public cible, maintenant pour nous plus âgé, la révélation finale n'est pas vraiment surprenante. Mais tout de même l'idée est là, je pense vraiment que ça peut plaire à beaucoup d'enfant. J'en ai je pense tous les jours qui me demande "des livres qui font peur" - "des livres d'aventure", cette série est certainement idéal pour ceux qui demandent ce genre là. 

Pour les lecteurs de 9-10 ans. 

dimanche 5 octobre 2014

Le livre de Perle

Auteur : Timothée de Fombelle
Editeur : Gallimard
Collection : -
Parution : 6 novembre 2014
Pages : 320
EAN-13 : 9782070662937


Tombé dans notre monde une nuit d'orage, un homme emprunte le nom de Joshua Perle et commence une vie d'exilé. Cette nouvelle vie fugitive, déchirée par un chagrin d'amour, est aussi une quête mystérieuse. Perle rassemble un trésor pour défaire le sort qui l'a conduit loin de chez lui. Mais ceux qui l'ont banni et le traquent le laisseront-ils trouver le chemin du retour ? Perle a-t-il raison de penser que la fille qu'il aime l'attend toujours la bas ?



Mon avis



Trois coups de coeur en un seul mois ? C'est vrai que c'est étrange. J'ai commencé ce livre au début du mois de septembre, mais je voulais attendre un peu avant de poster ma chronique. Je pense que Timothée de Fombelle a réussit, selon moi, a faire ce genre de livre qu'il vous faut digérer. A la fin de celui ci j'avais un peu la même sensation que Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan. Comme si on vous avait envoyer le livre dans le ventre, d'une force incroyable, vous êtes sous le choc, vous avez mal. Mais plus la douleur s’atténue, plus vous repenser à ce texte, et le tourbillon d'émotions qu'il vous a fait vivre. 

Un style maîtrisé et une plume à tomber. L’histoire s’y prête à merveille, mais j’ai trouvé une certaine poésie, parfois douce et parfois cruelle. Je visualisais parfaitement l’ambiance d’un film que j’ai vu peu avant ma lecture « Un amour d’hiver », cette sensation de calme, de pureté. Mais sous cette neige vierge, les traces de pas et de sang sont les plus visibles. Et rien n'est jamais calme pour toujours...

On navigue entre un conte de fée et un roman historique. Tantôt dans ce royaume inconnu, tantôt en France durant la seconde guerre mondiale. La manière dont ces deux mondes se superposent m’a beaucoup plu. Au début, on ne comprend pas grand-chose de qui sont ces personnages, d’où ils viennent, ni pourquoi ils se sont retrouvés ici. Mais avec les mots justes et quelques flashbacks bien travaillés Timothée de Fombelle nous ouvre des portes.

Joshua nous parait assez rustre quand on le rencontre pour la première fois. Tapis dans sa cabane au fond des bois, remplit de souvenirs. Mais petit à petit on découvre son histoire et ses origines. Pour ne pas gâcher l’histoire je me dois de vous en dire le moins possible, mais c’est un personnage attachant, qui à travers son vécu hors norme nous enchante autant qu’il nous effraie par moment. Sa motivation est certainement la plus belle de toute.
Il y a bien sur Olia, Solange, Lea… qu’importe son prénom. C’est la fille pour laquelle vous feriez tout. Son histoire est aussi touchante et étrange que celle de Joshua. Elle travail dans l’ombre pour celui qu’elle aime, pour le protéger.

Le monde féerique est sombre, froid et cruel. Le royaume est gouverné par  un roi devenu tyran, et qui est même prêt à tuer les membres de sa propre famille. Mais certains êtres y sont encore bons, et font tout pour protéger les gens qui pourraient renverser la tendance. Même l’impensable. Même l’irréparable. Entre magie et guerre, on découvre un pays laissé à l’abandon, qui se traîne sous les cendres de ceux qu’ils aimaient.
On change d’ambiance quand on se retrouve dans la France des années 1940. On rencontre la famille Perle, et avec eux leur boutique de guimauve. J’ai été transportée par cette douceur, cette sensation de bien être qui vous enveloppe dès que vous passez la porte de la maison Perle. A la rose, aux mûres, à la pistache, ou encore à la vanille… chacune d’entre elle est unique, traité avec précaution, pour un client particulier, qu’importe d’où il vient.

Timothée de Fombelle jongle entre deux univers, entre deux ambiances, entre plusieurs personnages qui ne font qu’un. On découvre leurs histoires, en même temps qu’un jeune garçon qui se retrouve un peu par hasard dans la cabane de Joshua, après une mauvaise chute de vélo. Le jeune homme devient nos yeux, écrit l’histoire pour nous. Il devient témoin d'une histoire peu banale, que beaucoup de personnes auraient de la peine à croire.

C’est étrange, magique et poétique. Certes on peut se sentir un peu perdu par moment par le changement d’univers, de personnage et d’époque. Mais je pense que c'est nécessaire pour une histoire comme celle-ci. On a l'impression d'avancer dans un rêve, assez brumeux et flou, ou on ne discerne pas forcément le vrai du faux. Alors que cela pourrait être un point négatif, je trouve que cette sensation de se sentir perdu par moment dans l'histoire, nous rapproche des personnages et de leur quotidien. On doit se sentir perdu à notre tour, pour comprendre au mieux ce qui les entour. 

C’est une histoire unique, pleine d’espoir et de tendresse.  


samedi 4 octobre 2014

Les contes des royaumes, tome 3 : Beauté

Auteur: Sarah Pinborough
Editeur : Milady
Collection : -
Parution : 22 mai 2014
Pages : 224
EAN-13 : 9782811211943


Rappelez-vous la forteresse cernée de ronces, le courageux prince, le fuseau ensorcelé et la douce princesse endormie qui n'attend que d'être réveillée...

... et à présent, ouvrez ce livre et plongez dans la véritable histoire de la Belle au Bois dormant, telle qu'elle n'a jamais été révélée...



Mon avis

Troisième et dernier tome de la trilogie des Contes des royaumes, Beauté est selon moi le meilleurs de trois. Sarah Pinborough réalisait quelque chose de très sympa avec Poison, de moins surprenant avec Charme, mais de généralissime avec Beauté!

Je suis rentrée les yeux fermés dans ce livre, car il était le dernier, et que je voulais savoir la fin. Ma seule frustration est peut être là; alors que Poison et Charme étaient liés entre eux, Beauté n'a finalement que très peu de relation avec les deux premiers. Pas très important car son histoire se suffit un peu à lui même.
Encore une fois l'auteur m'a bluffée avec son imagination. Comment penser à de telles choses ? J'ai été surprise sur bien des points. Ca m'a rendue accro. Je l'ai lu en une journée. 

Le Prince d'un royaume est envoyé par son père dans le royaume voisin pour faire une quête d'aventure. Le roi donne pour mission à un chasseur de veiller sur son fils, et de le ramener vivant de cette aventure. Jusqu'ici tout va bien. C'était sans compter sur une jeune femme qui cherche également de l'aventure, un château ou tout le monde est endormie, et ou la reine cache un sombre secret.
Les intrigues sont toutes très bien trouvées, et le lecteur ne s'attend à rien. Au pire même s'il se doute de quelque chose, c'est tellement bon, qu'on a envie de le lire.

C'est le troisième et meilleur tome, je ne peux donc pas m'empêcher de faire une partie de cet avis avec Spoiler. Je vous conseil donc de vous arrêtez là, si vous ne l'avez pas lu et voulez le lire. Ou alors de continuer... à vos risques et périls.

Pour commencer j'étais très contente de voir le personnage du Petit Chaperon Rouge, Petra, arriver dans cette histoire. C'est un personnage de conte tellement classique, qu'on est presque obligé de la voir quelque part. Courageuse et forte, elle m'aura rappelé un peu le personnage de Red/Ruby dans Once Upon A Time. Le prince est... un prince. Courageux en surface, mais poule mouillée quand tu grattes un peu. Ca ne m'a pas dérangé. Je trouve ça toujours drôle en fait, ça fait très personnage de Cartoon.

Bien sur la meilleure partie est celle du château. La Belle au bois Dormant qui est également la Belle et la Bête, j'ai trouvé que c'était un mélange très malin. J'aime ses origines, qu'elle soit à moitié magique et à moitié humaine, et que du coup ces deux facettes là se battent en elle pour prendre le contrôle. Le fait que ses cheveux changent de couleur selon son état, était également une très bonne idée (brune pour Belle, blonde pour Bête). Les passages malsains de la Bête sont très perturbants, et prouvent, une fois encore, que cette série n'est pas faite pour un jeune public. On me demande souvent si "J'ai l'âge de lire Poison?", non cette série n'est pas à mettre entre toutes les mains...

Une série qui se termine sur un coup de coeur!


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vendredi 3 octobre 2014

The Shock of the Fall

Auteur : Nathan Filer
Editeur : Costa Boty
Collection : -
Parution : 7 janvier 2014
Pages : 314
EAN-13 : 9780007491452


'I'll tell you what happened because it will be a good way to introduce my brother. His name's Simon. I think you're going to like him. I really do. But in a couple of pages he'll be dead. And he was never the same after that.'

Debut novel about one man's descent into mental illness, following the death of his brother in childhood. Filer is a mental health nurse with a unique and startling insight into mental illness, and this book highlights a much-neglected subject.



Mon avis

Ce livre m'intriguait depuis qu'une Booktubeuse américaine en avait parlé sur sa chaine. La couverture VO était sublime, alors il a fini dans ma wishlist. C'était sans compter sur ma petite Gwen, qui m'a bien eu d'ailleurs, et qui me l'a offert quelque semaines après cet ajout. J'ai finalement comprit que ce livre allait tout juste sortir en VF sous le titre "Contrecoups" et comme elle possédait cette version, quoi de plus normal que de se lancer dans une lecture commune ?

 Je venais de terminer "Deadly Little Games" mais poursuivre avec une autre lecture en anglais ne m'a pas vraiment dérangé. Alors que ce n'est clairement pas la langue ou j’excelle. Les mots ont coulés tout seuls, et je tournais les pages assez rapidement. Mais forcément, plus on avance dans cette histoire, plus elle devient complexe, et la petite clôture de la langue (je ne voulais pas dire barrière, trop haut) m'a tout de même mise dans le flou à certains moments. 

Nathan Filer nous fait vivre de l'intérieur, en nous positionnant à la place de Matt, comment la maladie de la schizophrénie prend petit à petit place dans la vie de cette famille et de ce jeune homme. Matt perd son grand frère à l'âge de 9 ans, et après ce tragique accident, il ne serra bien sur plus le même. 
Dans les premières pages, j'ai d'abord cru que c'était la mère de famille qui allait tomber dans cette maladie. Après la disparition de son fils, elle surprotège le second. Fini l'école, cours à domicile, allers et retours multiplies chez le médecin pour des maladie inexistantes. Bref, elle me mettait mal à l'aise. Puis Matt commence à délirer. On se retrouve à entendre des voix, à percevoir des choses différentes, l'auteur nous met dans la peau de son personnage, et il le fait avec talent. 

J'avais lu il y a quelques années "Le coupe ongles" de Stéphane Alexandre, qui parlait de la schizophrénie de son fils. Très touchant d'ailleurs, mais on est encore dans un cadre trop familiale. Ici Nathan Filler est médecin, il connait cette maladie mais d'une point de vue externe, expert même. La manière dont il utilise les mots pour nous intégrer dans les délires de Matt est à couper le souffle. J'avais pas moment cette impression d'entendre moi-même des voix. 

Ce roman permet, je pense, d'ouvrir les yeux sur une maladie qui était très exposée un temps, et qui s'est perdue parmi toutes les autres. Le fait qu'on n'en parle plus, ne veut pas dire qu'elle n'existe plus, et je suis toujours preneuse de ce genre de titre. Bien écrit. Qui montre la maladie sous son vrai jour. Avec des personnages touchants et qu'on a du mal à imaginer fictif. La famille de Matthew pourrait être n’importe laquelle. La mienne. La votre. Si quelqu'un tombait dans cette maladie, comment réagirait-on ? Si nous même en souffrions ? 

Pas un coup de coeur, car la VO m'aura freinée à certains passages, mais je le relirais volontiers en français une fois, pour mieux m'imprégner du texte. Car Nathan Filer n'est pas seulement un médecin qui écrit un roman sur la schizophrénie, il est également un peu poète. Le style qu'il utilise pour faire entendre Matt m'a bluffé. 

La version VF chez M. Lafon


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