vendredi 30 octobre 2015

Une terre d'ombre

Auteur : Ron Rash
Editeur : Points
Collection : -
Parution : 9 avril 2015
Pages : 274
EAN-13 : 9782757846360



Laurel Shelton et son frère Hank vivent au fond d'un vallon encaissé des Appalaches. Marquée par une tache de naissance, Laurel est considérée comme une sorcière. Hank, revenu de la Première Guerre mondiale, y a laissé une main. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Mais lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule. 




Mon avis

L'influence des couvertures de forêts et de nature aura ma perte. J'avais mis ce livre dans ma PAL d'automne, et j'étais très confiante en cette lecture. La quatrième en révèle juste assez pour me rendre curieuse, et je ne suis pas déçue.

Le vallon où vivent Laurel et son frère Hank est maudit. Selon les croyances de la ville qui se situe plus haut en tout cas. L'auteur commence très fort, car le prologue nous montre un personnage, 30 ans plus tard, qui arrive dans ce vallon et qui ressort une tête d'un puits. Charmant. C'est bien joué, car cette tête va nous obséder durant toute notre lecture. A qui est-elle ? Comment s'est-elle retrouvée là ? Bien des questions, auxquelles nous aimerions des réponses durant le roman. 
La plume est franche et directe, le livre est court, donc l'auteur n'y va pas par quatre chemins. Il laisse juste assez de matière pour broder autour d'un tragique événement. Et il le fait très bien, car on arrive à découvrir suffisamment ses personnages pour se sentir bien en leur compagnie. La fin est rapide et laisse peu de temps pour respirer, on est aspiré dans ce vallon... pour y rester. 

Laurel est le personnage de cette histoire. Elle a été abandonnée par les siens au fil des ans. La mort de sa mère. Le départ de son frère à la guerre en Europe. La mort de son père. Et Laurel qui reste indéfiniment dans ce vallon. Sa vie est un combat constant, à cause d'une tache de naissance les gens de la ville la prennent pour une sorcière. Je vous présente Laurel, victime de harcèlement scolaire et harcèlement tout court. Au cours de sa vie, les gens vont prendre soin de toujours la tenir à l'écart, plus elle est éloignée, mieux c'est. Ce personnage m'a énormément touchée, car elle n'a pas choisis sa condition, avant même de pousser son premier souffle elle est condamnée à rester dans ce vallon, cachée. Les rares fois où elle monte en ville, elle se dépêche et ne veut déranger personne. Pages après pages pourtant elle se réveille, une rencontre va lui ouvrir les yeux, et lui donner la force d'avancer. Elle commence à jouer de son statut de sorcière, et fait semblant de lancer des malédictions, juste pour rire. Mais le monde de Laurel s'effondre petit à petit. Son frère Hank est revenu mutilé de la guerre, et va se marier. Elle se retrouvera encore une fois seule. 
Mais l'arrivée de Walter, un étrange personnage muet va lui apporter beaucoup de lumière. Grâce à lui, elle va revivre. Et cette renaissance est très belle à observer. Le personnage de Walter est très énigmatique, car on ne sait rien de lui. Il joue de la flûte, et c'est tout. Mais là encore, le voile du mystère se lève petit à petit sur cet homme, qui est arrivé ici, par hasard ? 

Ron Rash a des personnages très forts, et qui mettent en valeur son récit. L'un favorise l'autre. Et c'est très beau. De plus les personnages secondaires de la ville sont très bien caricaturés. On a vraiment cette ambiance de petite ville des États-Unis, pleine de préjugés et de gens pensant prêcher la bonne parole. Conservateur au possible. Et c'en est détestable. J'ai adoré cette ambiance. 
L’atmosphère du vallon est également très belle. Je le visualisais comme une de ces fameuses ballades en forêt que je faisais adolescente avec ma mère et le chien, on avait la forêt juste à côté de la maison, et des fois on s'y rendait très tôt, avec des bacs pour cueillir des mures, et le brouillard nous encerclait de toute part. C'était mystique. Alors j'avais cette image là durant ma lecture. C'était magnifique. Je m'y sentais bien, malgré ce côté un peu lugubre.

La révélation est au rendez-vous, même si elle se précipite un peu. J'ai beaucoup aimé. Si vous êtes friand de non Happy End et d'ambiance mystérieuse, il vaut le coup.

mardi 27 octobre 2015

The Mortal Instruments, tome 3 : La cité de verre

Auteur : Cassandra Clare
Editeur : Pocket Jeunesse
Collection : -
Parution : 8 juin 2013
Pages : 606
EAN-13 : 9782266244312

La lutte entre le bien et le mal se poursuit. Valentin rassemble son armée pour éradiquer la lignée des Chasseurs d'Ombres. Clary se rend dans la Cité de verre afin de sauver sa mère et découvrir son passé.

Au cours de sa quête, elle rencontre Sébastien, un garçon énigmatique. Avec lui, elle comprend que le seul moyen d'arrêter la fureur de Valentin est de former une alliance entre Chasseurs d'Ombres et Créatures Obscures. Clary saura-t-elle maîtriser ses nouveaux pouvoirs à temps pour cet ultime affrontement ?


Mon avis

Lecture commune avec Lili Bouquine et Bulledop, je me suis lancée avec beaucoup de plaisir dans ce troisième tome. Alors que le second volume, comme beaucoup de second volume, était un peu mou du genoux, ce tome 3 et cette "fin" de "première trilogie" apportait pas mal de bons éléments.

Malgré ça, Cassandra Clare attend beaucoup trop longtemps pour que son histoire avance et devienne vraiment intéressante. Personnellement j'ai eu besoin d'atteindre la page 400 pour vraiment me dire "wouah! mais cette suite est canon!". Avant ça... on avance plus ou moins tranquillement dans Idris, avec des petites révélations pas plus importantes que cela. Valentin continue son cirque de néo-nazis à vouloir absolument une race de Chasseurs d'ombres pure, et Clary et Jace s'aiment et se détestent toujours autant.

Pour un tome qu'on qualifie de "génial" un peu partout, je dois dire que je commençais à me faire du soucis, quand arrivé à la moitié j'étais encore en train de me dire "mais quand est-ce que ça bouge ?". Du coup c'est un avis en demie-teinte car la première partie du bouquin est clairement moyenne. Tandis que la fin est agréable, super fluide et haletante.

On a rencontré de nouveaux personnages ici, comme Sébastien, qui se révèle être un personnage vraiment génial pour cette fin. Même si j'ai vu venir son rôle, j'ai aimé ça, parce que c'était vraiment bien pensé. J'ai presque trouvé dommage qu'on ne le rencontre que maintenant, car il avait selon moi beaucoup d'intérêt, du coup son histoire passe un peu vite. Simon me plait toujours autant. Le duo d'humoristes qu'il forme avec Jace me fait toujours beaucoup rire. Quant à Isabelle et Alec ils sont plutôt effacés de l'histoire. Bien que ce dernier avance enfin dans une certaine relation que nous attendions beaucoup. Et ça... ça m'a rendue toute joyeuse!
Clary est un peu bornée dans ce volume, car son but est avant tout de trouver le moyen de réveiller sa mère. Coute que coute. Mais Jace veut avant tout la garder en sécurité, coute que coute. Les deux ne se comprennent pas très bien, et chacun à ses priorités. MAIS, on en apprend enfin plus sur leur statut, et les révélations étaient croustillantes à souhait. 

Finalement le schéma ressemble à ce qu'on a pu souvent voir. Valentin peut s'apparenter à Voldemort sur bien des points. Mais Clary et Jace, ainsi que tous les autres personnages, apportent quelque chose de nouveau. Rien que l'humour de Jace vaut le coup! Je suis contente de cette "fin" qui aurait pu être la vraie fin pour moi. Mais comme je suis curieuse je vais poursuivre la série. Faiblesse.

mercredi 21 octobre 2015

Les réseaux sociaux règlent leurs comptes

En 2008 j'ouvrais mon compte Facebook. C'était les joies d'ajouter ses copains de classe, de liker des photos et de raconter des choses super passionnantes sur son quotidien. Oui sauf que ça, c'était avant... comme dirait Krys. 2015 et les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux informateurs, j'apprends les nouvelles sur Twitter avant de les voir dans le JT du soir. L'instantané tu connais ? Et bien sur les 3/4 des informations sont négatives, choc, surréalistes ou même fausses. Et avec ça sont arrivés les lynchages public, que ce soit dans des statuts, des tweets ou des commentaires. Chacun y va de son petit avis sur le post précédent.  Si la liberté d'expression est permit, encore heureux, il y a tout de même quelques petites choses qui me chiffonnent toujours un peu. Entre le correct et l'incorrect. On ne reviendra pas sur Charlie, et sur ce qui peut être dit, ou pas dans la presse, le net et le monde. Je pense que le sujet a été vu et revu.



J'observe une mode, qui à ma petite échelle me choc déjà pas mal, oui il m'en faut peu. Exemple de statut/tweet : Brigitte dit : "Impressionnant de voir à quel point certains n'ont plus les pieds sur terre.". Que peut-on déduire de cette phrase ? Apparemment Brigitte porte un jugement, un avis sur quelque chose qui ne lui plait pas, et je ne reviendrais pas éternellement sur le fait que c'est son droit dans cet article, c'est dit et valable pour le reste. Seulement, c'est une phrase pour dire quoi, exactement ? On ne sait pas de qui, de quoi elle parle. C'est un gros "pfff" lancé sous forme de phrase, qui n'est là que pour "demander" une réaction. "Je ne vous dis pas de quoi je parle, mais venez me poser la question". Ce genre de statuts ont tendance à m'agacer, car je trouve qu'ils ne servent à rien. Qu'apporte cette phrase aux personnes qui suivent Brigitte ? Rien. A part de l’interrogation, et souvent une moitié de réponse. "Je dis ce que je pense, c'est tout". Si ce n'est même pas pour expliquer le pourquoi du comment... quel est l'intérêt ? Mais Brigitte serra contente, car X et Y vont se demander de quoi elle parle, et surtout Jacqueline est là pour répliquer "C'est ce que je pense ? Bien d'accord avec toi.".

Nos profils privés, sont comme son nom l'indique; privés, ou presque (rien n'est privé sur Internet, on le sait). On y poste ce que l'on veut, et si je veux dire "prout" dans un statut. Je le fais. Mais quand on commence à tenir un blog, ou une chaine, on a tendance à être un peu partout à la fois. Twitter, Instagram, Facebook, et j'en passe. Alors sur ces comptes qui ne sont plus privés, mais publics, que vais-je y dire ? Est-ce que j'ai envie, comme Brigitte de laisser ce genre d'énigme aux personnes qui me suivent ? "On voit qui sont les vrais passionnés et les autres.". Si je poste ceci, quel est mon attente ? Des encouragements ? "Aucun soucis à te faire, on sait que tu l'es" me répondra peut être quelqu'un. "De qui tu parles ?" me demanderont d'autres. Ces gens ont-ils vraiment besoin de connaitre mon avis sur chaque petit détails insignifiant ? Ma réponse est non. Ais-je besoin d’extériorisé ce "pfff" qui ne vise personne directement, mais intérieurement je vois très bien de qui je parle ? Pas en public, non. 

Quelqu'un qui me suit, parce que j'y parle livres, bougies, cocooning, thé et chat n'a pas besoin de lire mes avis sur le comportement des autres. Premièrement parce que je ne m'y attarde pas, chacun est sur Internet pour ses raisons, et les gens n'ont pas forcément besoin de savoir lesquelles. Ensuite parce que je lis déjà tellement de choses négatives, tous les jours, qu'en plus voir des gens émettre des mini-jugement sur des gens ou des choses qu'ils ne connaissent qu'à travers le net, ne m'intéresse pas. C'est dommage de lire ce genre de comportement, quand on voit déjà la merde qu'il y a ailleurs. On se donne encore la peine de vomir sur le voisin qu'on croise aux boites aux lettres de l'immeuble, et avec qui on échange juste un "bonjour", mais "il est certainement imbus de lui-même, y à qu'à voir la manière dont il me salue le matin". 

A travers cet article je ne dis pas "C'est pas bien, faut pas le faire, berk". Car encore une fois, chacun est libre. Je donne mon avis sur cette mode de dénoncer quelqu'un/quelque chose, publiquement sur le net, sans même le mentionner. Je comprends que les profils de certains sont comme des défouloirs, on a tous des journées difficiles, et lâcher la pression sur un lieu public, où les gens peuvent venir nous soutenir peut être compréhensible. Mais aujourd'hui, je décide de ne plus le faire. J'ai assez de personnes dans mon entourage proche qui me permettent de me confier de vive voix, ou par message, de des fois critiquer, bref de vider mon sac. Mon Twitter, Facebook ou Instagram sont là pour apporter de la bonne humeur aux gens, du partage et des envies de lecture. Des petits moment du quotidien, sans importance et sans gravités. Et pas des règlements de compte dissimulés.

jeudi 15 octobre 2015

Marathon : A la croisée des mondes

Tartinneauxpommes organise un super challenge autour d'une des trilogies les plus mythique de la littérature jeunesse : A la croisée des mondes de Philip Pullman. N'ayant lu que le premier il y a fort, fort longtemps, je me suis dit que ça serait super de la terminer et de relire le premier pour être sur. Comme la lecture à voix haute me plait plutôt pas mal, j'ai proposé à Vincent que ce soit notre nouvelle lecture du soir durant octobre et novembre. 

Le challenge, ou le marathon plutôt se déroulera du 15 octobre (aujourd'hui quoi) au 15 novembre 2015. Un bon mois pour lire 3 bouquins, on devrait y arriver. Bon, notons que les trois tomes sont pas petits riquiquis non plus, maiiis quand on aime... tu connais la suite. 

Je vous laisse cliquer sur le merveilleux logo de Tartinne pour aller voir son article et sa vidéo concernant ce marathon. Et nous, ben on s'y met de suite! 

http://tartinneauxpommes.blogspot.fr/2015/09/marathon-la-croisee-des-mondes.html

mercredi 14 octobre 2015

Quand les illustrations font leur show #1

Des fois, je vais avoir envie de vous parler albums. Albums jeunesse, moins jeunesse, décalés, drôles, tristes, tendres... Bref, des albums qui m'ont tapés dans l'oeil. Voici mes trois petites trouvailles de ces derniers temps. 

Le tendre :

9782344010075FS 
« La Boite à Bisous » de Pascal Bruckner et Mayanna Itoïz, chez P’tit Glénat.

Juliette est un petit bébé adorable. Tout le monde l’aime. Sa maman la couve du regard à longueur de journée. Oui mais voilà, papa Philippe est très mal à l’aise avec ce petit être tout nouveau dans leur vie. Comment s’occupe-t-on d’un bébé ? Quand maman Anne n’est pas là, il ne gère plus rien. Alors il offre des jouets à sa fille… mais bébé Juliette n’en demande pas autant. Un petit calin de temps en temps ? Non, papa Philippe ne sait pas comment faire. Mais un jour, bébé Juliette va tomber malade. C’est alors que papa Philippe découvre enfin son rôle de père.

Cette histoire intimiste, est tendre au possible. On a envie de l’offrir à tous les nouveaux parents. Car l’arrivé d’un bébé dans nos vies bien rangées d’adultes (ou presque) n’est pas toujours facile à aborder. Le personnage du père est ici très bien réalisé, car complétement déboussolé par ces changements.
Des dessins simples et légèrement brouillons accompagnent cette merveilleuse histoire qui offre le remède miracle à tous les parents.


Le beau : 


« Anya et le tigre blanc » de Fred Bernard et François Roca, chez Albin Michel Jeunesse.

Conte venu d’un autre temps, l’histoire d’Anya a de quoi vous faire frissonner. Des enfants qui disparaissent, sans laisser de traces. Et un monde où les saisons ne font qu’une : l’hiver. Anya, jeune fille forte et hargneuse, se fait enlever comme les autres. Mais va oser se relever, et affronter cet être qui défie les lois.

Un album grand format qui permet d’apprécier dans son intégralité les merveilleuses planches de dessins. Les couleurs sont froides et bleues pour accompagner à merveille ce texte, que nous raconte le temps. Un petit bijoux de bibliothèque, qu’on n’hésite pas à exposer chez soit.





Le drôle :

 « Charles, amoureux d’une princesse » d’Alex Cousseau et Philippe-Henri Turin, chez Seuil Jeunesse.

On connaissait déjà Charles le Dragon. Dans cette nouvelle aventure, le dragon le plus mignon et bizarre de la planète tombe… amoureux. Mais attention! Il ne veut surtout pas tomber amoureux de n’importe qui. Non, non, non. D’une princesse bien sur. Le problème ? Il n’en a jamais vraiment vu, donc à quoi peut bien ressembler une princesse ? Grâce à la grande et effrayante dragonne Cornélia, Charles va essayer de trouver l’amour. Mais souvent l’amour possède un tout autre visage…

Feuilleter un album de Charles le Dragon est toujours un très grand plaisir. Les illustrations sont originales, pleines de couleurs et de vie! C’est un album magnifique qui ravira les grands par son texte poétiques, et les petits grâce à nos deux héros. A avoir dans sa bibliothèque absolument!


mardi 13 octobre 2015

Le passage du diable

Auteur : Anne Fine
Editeur : Ecole des Loisirs
Collection : Médium
Parution : 15 janvier 2014
Pages : 306
EAN-13 : 9782211209830

Depuis son plus jeune âge, Daniel Cunningham a vécu enfermé, avec pour seule compagnie les livres et sa mère – qui l'a gardé reclus, à l'écart du monde extérieur, et qui n'a cessé de lui répéter qu'il était malade. Un jour, des coups frappés à la porte vont tout changer. Des voisins ont découvert son existence, et résolu de libérer Daniel de l'emprise de sa mère. Pris en charge par le docteur Marlow et sa famille, il va découvrir peu à peu que tout ce qu'il tenait pour vrai jusque-là n'était qu'un tissu d'histoires racontées pour le protéger. Mais le protéger de quoi ? De sa vie d'avant Daniel n'a gardé qu'une maison de poupée. Et pas n'importe quelle maison de poupée : c'est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu'à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ?


Mon avis

Ce livre traine depuis sa parution sur mes étagères, et le mois d’octobre est idéal pour lire ce genre d'histoire, étrange. Une maison de poupée étrangement ressemblante à la vraie, et un jeune garçon qui ne peut en sortir... il y avait de quoi titiller ma curiosité.

J'ai beaucoup aimé cette histoire. L'auteur dose bien son suspens, et nous délivre gentiment des détails face à son intrigue. Le style est certes jeunesse, mais comme toujours chez Ecole des Loisirs on a droit à beaucoup de qualité. Un roman original, qui ne se repose pas sur le déjà vu actuel. Du sang frais durant ce mois d'Halloween, ça fait du bien!

Daniel est un adolescent (j'imagine, aucune mention concernant son âge) qui a vécu toute sa vie alité, dans sa chambre. Sa mère comme seule compagnie, qui fait croire au garçon qu'il est gravement malade, et doit rester à l'intérieur. Son enfance se résume à ça. Jusqu'au jour où ce train-train quotidien se voit bouleverser par un médecin qui prouve que Daniel n'est pas malade, et sa mère complètement folle. 
Quel situation étrange de se retrouver dans un monde inconnu, quand on a connu que sa chambre. Daniel doit tout redécouvrir, et même si l'auteur se permet quelques facilités - Daniel aura apprit énormément de choses à travers les livres, histoire d'aller plus vite ensuite - j'ai trouvé le regard de cet adolescent sur le monde tellement surnaturel. Magique, et neutre. Il s'émerveille facilement. 

L'intrigue de l'auteur veut aller encore plus loin. Car dans la maison qu'occupait Daniel et sa mère se trouve une maison de poupée. Magnifiquement réalisée, mais qui représente une vraie maison, que sa mère a très bien connu. Le mystère commence avec cette maison réduite, qui cache quantité de passages secrets. Trouverait-on les mêmes dans la vraie ? La question reste entière, jusqu'à ce que Daniel entre dans cette grande maison de famille, qu'il connait par coeur, sans jamais y être venu. 
Sa mère était-elle vraiment folle de le garder enfermer ? Et si elle voulait simplement le protéger de ce qui se cache dans cette maison ? 

Je me suis laissée entrainer par cette histoire, cette ambiance de vieille bicoque grinçante. Le résumé n'en révèle pas trop, et c'est très agréable. C'est pour cela que je n'en dirais pas plus non plus. De quoi garder le suspens entier. Si les maisons pleines de secrets et les familles déchirées vous intéressent, je ne peux que vous conseiller "Le passage du diable" qui m'aura fait frémir quelques fois. 

Une lecture d'Halloween parfaite, pour les lecteurs un peu trouillards.


dimanche 11 octobre 2015

L'Epreuve, tome 2 : La terre brûlée

Auteur : James Dashner
Editeur : Pocket Jeunesse
Collection : -
Parution : 14 août 2013
Pages : 414
EAN-13 :  9782266200134

ET SI LA VIE ÉTAIT PIRE HORS DU LABYRINTHE ?   Thomas en était sûr, la sortie du labyrinthe marquerait la fin de l'Épreuve. Mais à l'extérieur il découvre un monde ravagé. La terre est dépeuplée, brûlée par un climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre… et des hordes de gens infectés, en proie à une folie meurtrière, errent dans les villes en ruines. Au lieu de la liberté espérée, Thomas se trouve confronté à un nouveau défi démoniaque. Au coeur de cette terre brûlée, parviendra-t-il à trouver la paix… et un peu d'amour? 


Mon avis

Le film allait sortir quand Vincent et moi nous sommes rendu compte, qu'on n'avait toujours pas lu le livre! Quelques pages avant de se coucher, je me suis mise à la lecture à haute voix, et j'ai plutôt aimé cette manière de lire. Moins vite, et de jouer sur les intonations et différents moments stressants. C'était presque comme vivre l'aventure encore plus à fond. Dans la vidéo, vous trouverez notre avis commun, du livre et du film. Car oui, du coup on a été voir le film à sa sortie.

La grande différence entre Le labyrinthe et La terre brûlée est pour moi avant tout l'esprit de groupe. Dans le premier les blocards sont tous ensemble, coincés dans cet endroit inconnu, et agissent ensemble. Même si on découvrait le tout à travers les yeux de Thomas, notre héros se reposait énormément sur les autres personnages. Dans celui ci, la nouvelle épreuve des blocards consiste à traverser la terre brûlée, véritable désert qui cache plus de danger qu'on ne pense. 
Ici Thomas est souvent séparé de ses amis, et donc forcément on se retrouve avec lui. C'est ce qui m'a manqué par rapport au premier, l'esprit de groupe. Je n'aime pas vraiment Thomas, je suis assez anti-héros en fait. Et devoir me le coltiner à chaque page, sans voir mes personnages préférés (Minho et Newt) forcément ça m'a manqué. 

Thomas commence à rêver de sa vie avant son entrée au labyrinthe. Quelques flashbacks lui reviennent, et il est toujours difficile de savoir si Wicked is good, ou pas. Un peu potiche, et même très malchanceux, j'ai plus eu pitié de Thomas que de l'admiration. Il s'en prend pleins la tronche, et se retrouve plus d'une fois dans un sale état. Malgré tout ça, le livre reste top, parce qu'on avance. On sent qu'on touche le dénouement du bout des doigts, et que bientôt il y aura des réponses. Ou pas, oui encore fois. 
Heureusement on évite quelque chose dont j'avais très, très peur : la romance! Oui il y a un ou deux bisous, mais pas de quoi dire qu'il y a de la romance. Et ça, je trouve que pour UNE fois c'est très agréable. D'être dans un best-seller pour adolescent, et ne pas automatiquement tomber sur une histoire d'amour qui vient tout foutre par terre. 

L'auteur fait un très bon travail, car à ce stade on ne sait vraiment pas sur qui compter, à part nos blocards préférés. Même Teresa n'est pas digne de confiance. Même si souvent ce manque d'information m'agace, ici j'ai trouvé ça assez bien géré, et donc agréable. 
L'atmosphère de la terre brûlée est différente du labyrinthe, et l'auteur en fait baver à ses personnages. Aride, sec, chaud, temps idéal pour un barbecue. Mais pas pour cavaler. On en apprend aussi plus sur cette fameuse maladie Braise, qui ravagerait le cerveau des gens (nous sommes en pleine lecture du troisième tome au moment où j'écris cet avis, et je vis très mal certaines révélations, je vous l'avoue).

C'est une bonne suite, alors que souvent je trouve les tomes deux, un peu moue et lent. Ici il y a de quoi faire. Autant d'action que dans le premier, et pas mal de questions qui ont encore besoin de réponses, mais on commence à se faire une idée plus concrète. Cette épreuve permet également de découvrir le monde autour du labyrinthe (encore plus dans le tome 3), ce qui est agréable. L'auteur y va vraiment par palier, et j'aime beaucoup.

mercredi 7 octobre 2015

La conjuration des sept, tome 1 : Présages : 3 chapitres

Auteur : Guilhem Meric
Format : EBook/Kindle
Liens de téléchargement

Cette grande histoire d’amitié, sur fond d’antique malédiction et d’humour noir, se déroule autour du village de Gigean et d’une mystérieuse abbaye : Saint-Félix de Montceau. Un site classé aux Monuments Historiques, restauré avec passion depuis 1970 par le père de l’auteur et son Association.
Chaque nouvel épisode (publié tous les 15 jours) met en scène un héros de l’histoire, dont le destin se mêlera à celui de ses compagnons.

Mon avis

C'est la première fois que je tente l’expérience de la lecture par chapitre. Vous connaissez déjà Guilhem Meric sur le blog et sur la chaine, pour ma lecture d'Aetherna. J'avais également eu la chance de lui poser quelques questions lors d'une table ronde au salon Le Livre sur les Quais à Morges en septembre 2015. Il ma dernièrement contacté pour me proposer la lecture des trois premiers chapitres de son nouveau roman "La conjuration des sept". Amazon publie toutes les deux semaines un chapitre de son roman, et on découvre le tout sous forme de petits épisodes. Comme une séries télé en fait.

Dans le concret ça donne quoi ? Le principe de la série par épisode rappel justement ce coté série-addict. Entre 50 et 60 pages chacun, les épisodes se terminent sur un cliffhanger on a donc hâte de retrouver la suite. On découvre ainsi les personnages concernés à chaque nouvel épisode. Iris, Max et Tristan sont les premiers à devoir comprendre leur importance parmi les sept Élus. J'ai beaucoup aimé le personnage de Tristan qu'on rencontre déjà dans l'intrigue d'Iris, des trois, c'est celui qui m’interpelle le plus.

Il y a cependant un petit bémol à choisir ce format, c'est qu'on se retrouve très souvent coupé dans son élan de lecture. Heureusement pour le coup j'avais les trois premiers épisodes en ma possession, du coup j'ai pu enchainer les histoires. Sinon je trouve le tout trop court, et ça dessert un peu l'histoire. Les nombreux personnages font que d'épisode en épisode on se retrouve un peu largué. J'ai souvent confondu les gens, ainsi que les endroits où ils se trouvent.

Vous faire un avis complet, alors que je n'ai pas encore la fin de l'histoire est assez étrange. Dans sa globalité j'ai aimé l'histoire. Le principe d’entité qui se réveil après 700 ans, et qui réclame vengeance me plait. J'aime également le mystère qui plane pour chacun des personnages, vu qu'ils ne connaissent pas leur statut d’Élus. Le côté surprise "tu vas voir des trucs horribles parce que je suis un gros méchant qui ne veut surtout pas que tu mettes en travers de ma route" est bien ficelé, on sent nos héros pas du tout en confiance, ce qui rend l'intrigue crédible. L'auteur ne lésine pas sur les litres de sang, et en renverse un peu partout. Du coup, ayez l'estomac un minimum accroché. Ou évitez le resto gastronomique juste avant. Ca serait dommage. Et du gâchis.

Je pense qu'à lire à la suite c'est une super histoire. Personnellement j'accroche juste pas trop sur le principe des épisodes, qui étant assez courts ne nous propulsent pas suffisamment dans le récit. 


vendredi 2 octobre 2015

Book Haul de septembre 2015

Une petite virée à Emmaüs, et me voilà avec quatre nouveaux livres dans la bibliothèque. Mais que des livres flash! Genre : il me les faut absolument, et en plus les prix est ridicule, donc ça vaut la peine. Ensuite je dis merci aux différentes maisons d'édition pour leur confiance, et les belles réceptions qu'ils m'ont permit de faire. Je me réjouis vraiment de découvrir tout ça. 


MES ACQUISITIONS


LA VIDÉO

jeudi 1 octobre 2015

Bilan de vie et de bibliothèque : Septembre 2015

La période de l'année que j'attends le plus est arrivée. Enfin l'automne, et le vent frais. Les premières feuilles tombent, et c'est un plaisir de se balader en forêt ou en montagne, maintenant. Mon mois de septembre aura été plutôt positif, avec un événement que j'attendais avec impatience : Le livre sur les Quais. Une expérience que j'ai beaucoup aimé vivre. Premièrement j'ai participé à une journée centrée sur la médiation du livre avec le salon et Pro Helvetia. J'y ai rencontré des gens formidables, qui m'ont proposé plusieurs partenariats pour l'avenir, entre autres pour faire des interventions dans des classes, des bibliothèques, et même monter de toute pièce quelque chose pour le salon du livre de Genève au printemps prochain. Je suis excitée comme une puce de pouvoir faire partie de ce genre de projets. Ensuite j'ai pu animer une table ronde, et ça c'était quelque chose! Les auteurs Victor Dixen, Guilhem Méric et Timothée de Fombelle étaient adorables, et le temps de la table ronde est passé beaucoup trop vite.

Mes petites déco d'automne sont arrivées à la maison j'en acheté des nouvelles et ressortie celle de l'an passé. Refaire une ambiance cosy me fait beaucoup de bien. Il y a d'ailleurs une nouvelle bibliothèque à la maison. Ma seule déception est qu'elle ne soit pas de la même couleur que les autres, Ikea ne faisant plus la Billy dans ma couleur. Du coup, sans prévenir, en allant acheter une poêle à frire on est tombé sur une bibliothèque, et on est repartie avec, pour mon plus grand bonheur!
J'ai réussit à reprendre un rythme et une organisation presque parfaite après mon retour de vacances. De quoi être à jour tout le temps, que ce soit pour le blog, les messages, ou la chaine. J'enchaine les journées parfaitement, et il faut tenir le coup jusqu'à la fin de l'année.

Niveau lecture on va dire que c'était un peu plus bof par contre. Une très belle lecture avec "Absences" de Lauren Oliver, mais une très grosse déception avec "La princesse maudite" de Julie Kagawa. Et une lecture en demie teinte pour "Les brumes de Grandville". "Night School, tome 3" relève le niveau, surtout que la version anglaise est vraiment très accessible, et aura rendu peut être ma lecture meilleure du coup. Durant octobre les lectures de ma PAL d'automne vont continuer à rythmer mes soirées. Et on commence le mois avec une lecture commune sur "Witch Song" avec Tartinneauxpommes.





Livres chroniqués :




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