mardi 19 juillet 2016

Nos étoiles ont filé



Auteure : Anne-Marie Revol
Éditeur : J'ai Lu
Collection : Récit
Parution : 5 octobre 2011
Pages : 343
EAN-13 : 9782290034415

C'est étrange... Dans le vocabulaire courant, quand on perd son père, sa mère ou ses deux parents, on dit qu'on est "orphelin". Quand on perd sa femme, on dit qu'on est "veuf" Ou "veuve", quand c'est son époux. En revanche, quand on perd ses enfants, on ne dit rien. Il n'y a pas de mot pour désigner cet état. »


Mon avis

Tirage au sort des reliques de la PAL, je me lançais avec appréhension dans cette lecture. Le sujet allait être difficile, j’avais peur de me sentir trop touchée, finalement j’en ressors avec un avis plutôt étrange…

Peut-être que le fait de savoir que c’est une histoire vraie, qu’Anne-Marie Revol a vraiment perdu ses petites filles en 2009, dans un incendie, et qu’elle a dû continuer à avancer avec son mari, a tout changé. Ma perception, et mon avis sur cet événement. Ce n’est donc pas vraiment un avis livresque que je vais tenir ici, car établir une critique sur un ouvrage comme celui-ci me semble… impossible ? Ce sera donc plus un ressenti de ce que m’a provoqué cette lecture. Mes sentiments et mes états d’âme. Si vous êtes là pour une critique, très… critique, à parler style et autre, passez votre chemin.

Les 50 premières pages m’ont terriblement attristée. Je suis très famille, pour moi c’est une notion importante, un véritable pilier dans la vie, et dès qu’on y touche, je suis en larmes. Ça n’a pas manqué, la mort soudaine de Pénélope et Paloma m’a atteinte de plein fouet ! Je suis entrée avec compassion dans le quotidien d’Anne-Marie, et les lettres qu’elle adresse chaque jour à ses filles disparues. Et bizarrement, plus je lisais ces lettres, plus je me sentais mal à l’aise.
J’avais cette sensation d’être en trop. De lire une correspondance qui ne m’était pas destinée, et que je n’avais pas à lire. J’étais entrée dans une intimité, où je me sentais étrangère, voire même un peu voyeuse. L’auteure a pris le choix de publier ses lettres, publiquement. Je ne devais donc pas me sentir mal. Et pourtant, je n’ai pas pu me défaire de cette sensation jusqu’à la fin.
Puis il y a eu ce sentiment de colère. Oui, de colère ! Je suis limite mal de le dire, comment peut-on être en colère contre une femme qui a perdu ses deux petites filles ? C’est inhumain. Je lisais ces lettres, et je ne voyais pas ce couple avancer. Semaine après semaine, je relisais les mêmes choses, les mêmes souffrances. Ces lettres sont un véritable journal intime, alors je ne devrais pas être en colère, car un journal permet de se répéter, quotidiennement si on en a envie. Mais en tant que lectrice et en tant qu’être humain, je voulais que cette femme se relève ! Qu’elle avance. Je voulais la pousser, limite lui arracher le stylo des mains, pour qu’elle arrête de revivre cet instant tragique.
Et enfin, une certaine délivrance. Pour eux, et pour moi. Enfin.

Ce livre aura su me faire passer par toutes sortes d’émotions. Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre. C’est une autre sensation encore. Je l’ai d’ailleurs abandonné dans le train à la fin de ma lecture, en mode livre voyageur. Par esprit vengeur, voulais-je infliger cet état d’esprit à un autre lecteur ? Je ne sais pas.

Comme c’est un avis encore plus personnel que mes avis lecture habituels, je vous demanderais de garder pour vous toutes remarques du genre : « Mais tu n’as pas d’enfant, c’est normal que tu n’aies pas compris tel ou tel aspect. » Merci !

samedi 16 juillet 2016

Les heures lointaines

Auteure : Kate Morton
Éditeur : Pocket
Collection : Best
Parution : 2 mai 2013
Pages : 834
EAN-13 : 9782266223904

Lorsqu'elle reçoit une lettre avec cinquante ans de retard, Meredith Burchill plonge dans un passé oublié. Elle se souvient de ce mois de septembre 1939 où elle a été évacuée de Londres et envoyée chez des aristocrates du Kent. Elle se souvient, mais ne veut pas en parler.
Décidée à en savoir davantage, Edith, sa fille, se rend dans le Kent, au château de Milderhurst, cette étrange demeure pleine de portes condamnées et de passages secrets...


Mon avis



Magnifiquement découverte avec « Les brumes de Riverton », j’ai poursuivi ma lecture des Kate Morton avec « Les heures lointaines ». On y parle de lettre retardée de plus de 50 ans, et forcément tous les secrets qui vont avec.

Ce n’est plus à prouver, je suis une dingue des secrets de famille, dans les romans. Plus ils sont sombres et enterrés, plus j’aime ça. Ce roman possédait toutes les bases pour me plaire. Et pourtant, quelque chose a cloché durant toute une partie du roman : sa lenteur. Kate Morton nous abreuve de descriptions plus ou moins utiles, mais souvent plus pour faire joli que pour être vraiment importantes. Dommage, car du coup l’histoire perd en rythme, et l'on se met à sauter certains paragraphes pour avancer plus rapidement dans ce qui nous intéresse vraiment.

Son intrigue est bien pensée, elle est malheureusement noyée sous toutes ces informations inutiles. Des descriptions c’est bien, ça apporte du corps au récit, mais quand c’est trop, c’est trop ! Durant toute ma lecture, j’essayais de faire la distinction entre l’intrigue et donc la base, et tous ces détails qui ne m’apportaient rien, à part quelques pages en plus. Mais donc, revenons-en à l’intrigue. Meredith va recevoir une lettre avec 50 ans de retard, problème de la poste. Elle fait croire à sa fille, Edie que ce n’est rien d’important, mais cette dernière comprend rapidement qu’il n’en est rien. Par un heureux hasard, Edie va se retrouver au Milderhust Castle, là d’où vient la lettre. Elle va donc commencer à faire sa curieuse, et fouiller dans le passé de sa mère, ainsi que dans celui des habitants de ce mystérieux château. Avouons que tout est en place pour que l’intrigue soit excellente, non ? Et bien elle l’est, du moment qu’on arrive à se dépatouiller de toutes ces informations inutiles.
L’auteure nous tisse une véritable toile, avec beaucoup, beaucoup de nœuds. Et ce gros nœud va se défaire uniquement dans les dernières pages ! Même quand on pense tenir le bout qui va nous permettre de tout résoudre, juste en tirant dessus, on se trompe encore. C’est un don auquel nous avait déjà habitué Kate Morton, elle relève le défi ici encore, et haut la main !

Bien que nous allions suivre Edie à la première personne dans toute la partie au présent, c’est un personnage que j’ai trouvé finalement très en retrait. À juste titre, car elle est pour moi comme une sorte de narratrice. Elle est là pour nous dire ce qui s’est passé, jouer notre propre rôle de détective dans cette affaire. C’est le seul personnage dans le brouillard, il est donc logique que ce soit elle que nous allions suivre. Sa mère, Meredith, est très intéressante. Elle cache beaucoup de choses, et pas que des secrets. On sent qu’elle dissimule toute une part de sa personnalité pour le bien de tout le monde. Et c’est ce qui la rend si intrigante.
Et bien sûr, il y a les trois vieilles sœurs du château. Perséphone, Séraphine et Juniper. Ce sont elles les véritables mystères de l’histoire. Le château renferme plusieurs secrets, qui sont au final tous liés. Edie va devoir faire preuve de jugeote pour arracher la moindre confidence à ces trois-là. L’auteure nous emmène régulièrement dans le passé pour apprendre à les connaître durant leur jeunesse. Elles se dévoilent, montrent certaines de leurs failles et toutes ces petites choses mises bout à bout permettent de résoudre l’énorme puzzle de secrets du château.

Reparlons des nombreux détails, mais de leur utilité cette fois ! L’auteure nous entraîne dans une atmosphère très dense, voire même poussiéreuse à certains moments. Et sa plume nous permet de nous immerger totalement. Je dirais simplement qu’elle a mal dosé ses détails, c’est le bémol du bouquin. Elle aurait facilement pu enlever 300 pages de descriptions inutiles. Mais ça reste une belle lecture, avec une belle révélation finale.

dimanche 10 juillet 2016

Bilan de vie et de bibliothèque de juin 2016



Commencer chaque matin par un moment de lecture. Faire un skype avec les élèves de Saleanndre. Commander mon nouveau bullet journal. Visiter le château de Chillon, grâce au festival du livre romantique. Découvrir que sa lecture en cours est un coup de cœur. Me lever tôt pour petit déjeuner dehors et lire en terrasse. Mettre le blog à jour. Sentir que j’avance dans mon travail, et relever de nouveaux challenges. Découvrir les messages des copains lors du colloque booktube sur les réseaux sociaux. Recevoir le nouveau bullet journal, on prend les mêmes et on recommence. Être jury pour le concours de Lecture Academy, et voir que ces petits qui lisent à voix haute devant tant de monde se débrouillent mieux que toi. Me faire un week-end spécial BD. Accomplir plein de tâches en une journée. Trouver le cadeau pour ma Lili. Prendre l’avion pour retrouver mes copines. Se voir toutes ensemble, sans événements, juste notre amitié. Se vider la tête grâce aux amis, la pride et aux arc-en-ciel. Se remettre en question, et aimer ses solutions.

Quel mois de juin ! Un coup de cœur pour le « Cœur des louves » de Stéphane Servant, un livre qui fait tellement du bien, et qui m’aura fait voyager, vibrer ! Profiter d’un week-end avec mes copines chéries, juste pour nous. 

En juillet c’est mon anniversaire. J’aimerais bien aller à Disney, encore. Car Disney, c’est toujours un moment inoubliable. On s’amuse, on rêve, et on se déconnecte le temps d’un week-end. La bulle et si épaisse là bas qu’on aimerait ne jamais en partir.

MES LECTURES




Livres chroniqués :


samedi 9 juillet 2016

Book Haul de juin 2016

Le challenge 0 achat a vraiment démarré pour moi ce mois de juin. Et j’ai été plutôt efficace ! Aucun achat, et seulement quelques réceptions et cadeaux. Merci à Marion, Sandra et Armelle pour leurs petites attentions. A mon chéri pour la BD et aux éditions Bragelonne pour se partenariat.
Et étrangement ce challenge me demande 0 effort, ce qui est tout bon pour la suite ! On prend la même motivation pour juillet du coup.

MES ACQUISITIONS




LA VIDÉO  

vendredi 8 juillet 2016

Quelqu'un qu'on aime

Auteur : Séverine Vidal
Editeur : Sarbacane
Collection : Exprim'
Parution : 26 août 2015
Pages : 202
EAN-13 : 9782848658179

Peu avant le départ pour un road-trip avec son grand-père, Matt apprend qu'il est père d'une petite Amber de 18 mois. Obligé de s'en occuper, il projette de l'emmener mais une tornade empêche les avions de décoller. Matt, Gary et le bébé montent alors dans un van de location.

Matt craignait le pire. Il sent sur son cou la main de son grand-père, qui prend la parole :
- Je perds la mémoire. Et ce jeune homme, assis là, il m'emmène en tournée à travers les USA pour réveiller les souvenirs enfouis. C'est pas beau, ça ?
Antonia et Luke hochent la tête, ensemble, parce qu'ils sont émus, Matt le voit dans le rétro. Gary relâche son étreinte.
- Qui pourrait rêver meilleur petit-fils, hein ? 


Mon avis

Choisi dans ma PAL par mon amie Virginie, je me suis lancée, très confiante, dans ce livre. Il me faisait presque une promesse, rien qu’à son résumé. Alors, promesse tenue ? Découvrons ça ensemble.

J’ai beaucoup aimé le découpage des chapitres par l’auteure. On prend le temps de se concentrer sur chacun des personnages que va composer ce road trip. Certains possèdent des secrets, d’autres ont un défi à relever. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que pour chacun d’eux, ce voyage sera une révélation.
Son roman ne traîne pas en longueur, et c’est autant un avantage qu’un inconvénient ! On décolle rapidement dans l’histoire, et de ce fait les événements avancent vite. Mais j’ai trouvé qu’on survolait pas mal de choses qui auraient mérité un approfondissement.

Dans chacun des personnages j’ai retrouvé quelque chose. Comme des petits morceaux d’âmes qui devaient se rencontrer et faire un bout de chemin ensemble, pour se dissoudre par la suite. Tout commence par un hasard. Matt, le petit-fils, et Gary le grand-père partent pour un road trip en famille. En effet, le jeune garçon attristé par la maladie d’Alzheimer qui attaque son grand-père veut lui faire revivre ses plus belles années ! En route, il va devoir pourtant apprendre à faire des concessions. Le passé nous revient toujours en pleine face au moment où l’on s’y attend le moins. Et les imprévus sont également au programme. De tous les personnages, c’est celui avec lequel j’ai le plus accroché. Il veut vraiment bien faire, et la vie ne lui facilite pas les choses.
En ce qui concerne Gary, c’était couru d’avance pour moi. Alors, même si son histoire est belle, même si l’auteure introduit quelques secrets qu’on va devoir découvrir, ils n’étaient pas assez bien ficelés. Ce qui est censé nous attendrir ou nous surprendre n’a pas fonctionné.
Deux personnages viennent se rajouter à ce joyeux duo : Luke et Antonia. Là encore, je peux reprocher à l’auteur d’avoir fait un roman court, et donc d’être passée à côté de pas mal de détails concernant ses personnages. Luke aurait mérité un peu plus d’attention. On s’y intéresse grandement durant un ou deux chapitres, pour nous laisser comme un sentiment d’abandon vis-à-vis de lui par la suite. Et pour finir avec Antonia, elle tient malheureusement le rôle de la plante verte ! Et j’ai trouvé cela vraiment dommage. Déjà qu’elle est le seul personnage féminin récurrent, elle n’est même pas plus approfondie que ça. En gros, elle tient la chandelle.

Et l’effet road trip alors ? Plus ou moins au rendez-vous. Le côté voyage est très présent, et heureusement ! C’est ce qui sauve le roman avec le personnage de Matt. J’ai retrouvé cette ambiance de route, de bitume et de motel, ce que j’aime dans les road trip quoi ! Du coup, il y a une chouette atmosphère qui se dégage de ce bouquin. Dommage que seulement un personnage sur quatre mérite d’être suivi.

Un avis plutôt mitigé du coup. Car il y a de bons points, mais également des mauvais. Je ne garde donc pas un souvenir mémorable de cette lecture.
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