mardi 30 août 2016

A comme association, tome 6 : Ce qui dort dans la nuit

Auteur : Erik L'Homme
Éditeur : Gallimard jeunesse / Rageot
Collection : -
Parution : 13 octobre 2011
Pages : 203
EAN-13 : 9782070642076


Prénom Jasper
Age 15 ans
Description grand, maigre, peau blafarde et yeux charbon
Profession Agent stagiaire à l'Association et lycéen (à ses heures perdues)
Signes particuliers pratique la magie et joue de la cornemuse dans un groupe de rock médiéval
Aime les mauvais jeux de mots, Donjons et Dragons, l'Agent stagiaire Ombe
Mission traquer un dangereux chamane et voler au secours d'une demoiselle en détresse


Mon avis



Peut contenir des spoils sur les tomes précédents de la saga. Pour voir mes précédents avis, rendez-vous au sommaire

WHAT ?! OK, pardon, hum. Je reprends… Aujourd’hui, nous allons parler du 6e tome de la saga A comme Association. Saga toute particulière, commencée à quatre mains, achevée à deux. Le duo Bottero/L’Homme a malheureusement dû se séparer sur cette histoire, après la mort de Pierre Bottero. Du coup, avec mes histoires de « je dois faire le deuil d’un de mes auteurs favoris, bla bla bla » dont je vous rabâche les oreilles dès qu’il s’agit de Pierre Bottero, j’avais gentiment repris la saga avec le tome 5 l’an dernier (la fin du 4 étant tellement symbolique que j’ai eu besoin de temps pour m’en remettre).

Dans le tome 5, Jasper, un peu énervé qu’on ait tué sa partenaire Ombe, décide de tout casser autour de lui. Il s’en remet, et va ici partir en mission, sans vraiment y être convié. Mais un sorcier qui recherche son patron et des rêves étranges ne vont pas vraiment lui laisser le choix.
Alors, je ne suis pas non plus née de la dernière pluie, donc l’histoire des rêves, je vois assez vers quoi ça va nous conduire dans la suite et fin. Mais c’est bien foutu, on a envie d’en savoir plus, et surtout on se demande comment cela est possible !

Le point fort de ce tome, et de toute la saga d’ailleurs, c’est l’humour de Jasper. Parce que ce tome 6 patauge un peu niveau intrigue et avancée dans l’histoire. Mais Jasper est comme à son habitude un personnage tellement attachant et drôle ! Son humour, c’est moi en mec. Voilà. Je pense que si j’avais été un garçon, j’aurais été un modèle comme Jasper. Et mine de rien, il cache bien son jeu derrière quelques blagues, mais c’est un agent puissant, qui nous réserve certainement un final en apothéose.

L’intrigue, comme je le disais, n’est pas des plus palpitantes. Il y a bien quelques interrogations sympa qui font qu’on avance rapidement, mais l’action en elle-même est assez basique. Je dirais que tout ça sert surtout à mettre en place le final, ET les rêves étranges de Jasper. Ce sont finalement ces derniers qui nous intéressent le plus durant toute notre lecture. Limite, la filature de base nous passe un peu au-dessus.

Petit challenge personnel : je me dis que je termine la saga cette année. Encore 2 tomes, je ne me mouille pas trop, je crois.

lundi 29 août 2016

L'histoire d'Helen Keller

Auteure : Lorena A. Hickok
Éditeur : Pocket jeunesse
Collection : C'est ça la vie
Parution : 10 octobre 1998
Pages : 200
EAN-13 : 9782266086622


Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans, aveugle, sourde et muette ? Les parents d'Helen sont désespérés jusqu'au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter d'aider Helen à sortir de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons. Les premiers échanges sont houleux, mais la persévérance d'Ann, l'intelligence et le désir d'apprendre d'Helen parviennent à vaincre l'impossible.


Mon avis



Cette couverture orange (pas la même que le visuel trouvé) ne me disait rien qui vaille. J’étais réticente face à cette histoire. J’avoue, j’avais peur de m’ennuyer, de passer des heures sur un texte qui se lamente sur le sort d’Helen Keller, une petite fille sourde, muette et aveugle. Alors forcément, je ne peux ressortir que surprise, en bien, de ma lecture, vu qu’on n’est pas du tout sur un texte larmoyant. Que du contraire !

On se prend un sacré coup dans le ventre avec cette lecture. Je devais m’arrêter régulièrement pour faire part de mes états d’âme, je ne croyais tout simplement pas ce que je lisais. C’était trop fou ! Helen Keller, victime d’un syndrome à l’âge de 2 ans, est condamnée à vivre dans le noir et le silence complet. Sourde, muette et aveugle, personne ne la comprend, et elle ne peut se faire comprendre de personne. Nous sommes dans les années 1880, et les parents de l’enfant ne savent plus quoi faire. Arrive alors Ann, le messie de cette histoire. Ann va apprendre à Helen comment communiquer, mais également comment « voir » avec ses mains.
Les scènes d’apprentissage d’Helen sont pleines d’espoir, mais quand le déclic arrive, c’est autant libérateur pour elle, que pour nous. Alors que tout le monde la pensait perdue à jamais, là voilà prête à conquérir le monde du bout des doigts !

Le récit est construit pour des jeunes lecteurs (à partir de 10 ans), ce qui rythme bien l’histoire. On avance très rapidement, les années passent vite, et les progrès d’Helen sont flagrants. Je ne suis pas encore sûre de vouloir regarder le film qui s’inspire de l’histoire de cette femme remarquable, mais ce qui est sûr, c’est que ce livre m’aura ouvert les yeux.
Combien de fois ai-je terminé mes journées, ou parfois même pas encore commencé, que je me démotive pour tout ? Alors que j’ai tous mes 5 sens, que la vie n’est pas plus dure envers moi qu’envers d’autres. Et bien croyez-moi, de lire l’histoire d’Helen vous remet tout de suite les pendules à l’heure. On se secoue un peu, et on se dit que rien n’est impossible ! Une très belle leçon de vie. 

dimanche 28 août 2016

Là où tombent les anges

Auteure : Charlotte Bousquet
Éditeur : Gulf Stream
Collection : Electrogène
Parution : 3 septembre 2015
Pages : 395
EAN-13 : 9782354882068


Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili.
Naïve, la tête pleine de rêves, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l'épouser.
Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l'exhiber lors de dîners mondains.
Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Quand la Première Guerre mondiale éclate, Robert est envoyé au front. C'est l'occasion pour Solange de s'affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s'organisent peu à peu sans les hommes...


Mon avis



Merci à Victor pour la proposition de cette lecture commune, qui me fait enfin sortir ce roman très tentant de ma bibliothèque. Je me réjouissais de rencontrer le personnage de Solange et découvrir son quotidien.

Charlotte Bousquet écrit à la fin de son roman qu’il a été très difficile à écrire. Je veux bien la croire. Elle s’attaque à un gros morceau de l’histoire, dans un premier temps, avec la Première Guerre mondiale. Il faut faire attention aux anachronismes, et garder une histoire possible à cette époque. Ensuite, elle nous fait suivre le destin de Solange et de ses amies, des femmes très différentes, qui vont rester à Paris, alors que les hommes sont au front. Il faut pouvoir se mettre à la place de chacune d’elle, pour comprendre le bon fonctionnement de la capitale à ce moment-là.
Je dirais que le pari est réussi. Le récit comporte une certaine lenteur durant ses 400 pages, ce qui peut être un bon comme un mauvais point. On prendra plus facilement le temps de savourer le roman, mais en même temps, on se lasse un peu de cette lenteur, malgré le fait que l’auteure avance rapidement dans son découpage, grâce aux saisons et aux années qui passent.
Le quotidien de Solange à Paris devient rapidement routinier, les peurs se répètent de jour en jour. Détails qui m’auront fait traîner ma lecture sur une semaine environ. On est loin du page turner, mais l’ambiance est là, bien retranscrite, et l’on s’attache à ces personnages.

Solange est une jeune provinciale, qui débarque à Paris pour échapper à la violence de son père. J’ai beaucoup aimé la suivre durant sa première année parisienne. On la découvre curieuse et vive ! Un nouveau monde s’offre à elle. Puis arrive Robert… et Robert est un homme quelque peu étrange. Amoureux, il va épouser Solange pour mieux la garder enfermée à longueur de journée, et la sortir le soir dans les dîners importants. Elle se rend compte, trop tard, qu’elle est devenue une simple babiole qu’on exhibe lors des soirées mondaines. La jalousie de Robert ne fait que grandir, même durant la guerre. Tout porte à croire que Solange fera le bon choix. Et elle le fait, en quelque sorte. Je ne supportais pas de la voir rester ainsi, et d’un autre côté, je ne pouvais pas complètement désapprouver son choix. Alors que la guerre fait rage, que les gens ont faim et meurent autour d’elle, elle n’est pas dans le besoin. Je pense qu’un combat éternel devait se faire en elle, chaque jour.
Et puis, il y a tante Emma. Elle aura été la petite touche pimentée de ce roman. Une vieille tante acariâtre, qu’on va apprendre à aimer (le schéma un peu facile et évident, mais qui prend). Finalement, c’est elle que j’ai préféré suivre.
Lili, en revanche, est censée représenter l’inverse de Solange, sa meilleure amie pleine de fougue  qui ne craint ne le froid ni la misère, mais un je-ne-sais-quoi m’a fait détester ce personnage. Peut-être parce que je la trouvais égoïste ?

J’ai beaucoup aimé le final. Digne de ce que j’attendais depuis le début. Limite trop tendre. Mais suffisant et nécessaire.
Pour conclure, Là où tombent les anges est un bon roman, qui m’aura appris beaucoup de choses sur la Première Guerre mondiale, malgré cet effet de lenteur.

samedi 27 août 2016

L'assassin royal, tome 5 : La voie magique

Auteure : Robin Hobb
Éditeur : J'ai Lu
Collection : Fantasy
Parution : 4 octobre 2002
Pages : 381
EAN-13 : 9782290320211

Le roi Vérité est vivant ! Il a imposé une ultime mission à Fitz : «Rejoins-moi !»
Loin sur les sentiers mystérieux de l'Art, au-delà du royaume des montagnes, le jeune homme se met en quête pour répondre à l'appel de son souverain affaibli. Mais il reste seul, pourchassé par les forces de Royal, l'usurpateur, et sans possibilité de compter sur ses propres alliés, qui le manipulent comme un simple pion.
Or d'autres forces sont en marche... dans son périple, Fitz va en effet se voir révéler son véritable statut : c'est par lui que s'accomplira, ou sera réduit à néant, le destin du royaume des Six-Duchés. Et c'est là une charge bien lourde à porter quand on est traqué par ses ennemis, trahi par ses proches, et affaibli par la magie...


Mon avis

Peut contenir des spoil sur les tomes précédents de la saga. Pour voir mes précédents avis, rendez-vous au sommaire



Bon, avouons qu’avec Galleane nous avons pris un peu de retard dans nos lectures communes de la saga. Oui, avril 2015 pour le tome 4. Bien les filles, on va vite terminer la série à ce rythme ! Du coup, on s’est mises d’accord pour avancer un peu plus vite, et lire 1 tome chaque trimestre. Ça devrait nous faire avancer un peu plus rapidement, et surtout, on s’éviterait les embrouilles de cerveau quand on reprend un tome, à devoir tout remettre en place.

Fitz Chevalerie était donc dans de sales draps à la fin du 4e tome. Prétendu mort pour pas mal de monde, et finalement ça « l’arrangeait » bien, vu qu’il pouvait ainsi agir en toute discrétion. Sauf que rien n’est jamais simple, et sa mission : retrouver le roi Vérité, va vite être semée d’embûches.

On partage le même avis avec Galleane, ce tome commence lentement (bon, vu mon souvenir du tome 4, j’ai eu droit à 120 pages plutôt lentes pour me remettre dans le bain). Fitz se cache et tente de trouver des solutions pour aller vers les montagnes. Par contre, une fois le cap des 120 pages franchi, l’histoire devient palpitante ! Heureusement. Il se passe mille choses, on ne voit rien venir et soudain… BOOM ! On retrouve plein de personnages qu’on n'avait pas revus depuis longtemps. Ça a été mon petit moment plaisir. Revoir ces personnages pour lesquels je me faisais du souci, tout de même, et voir que Fitz va pouvoir continuer à avancer, en ne restant pas seul, ça enlève un poids.

Certains personnages que l’on retrouve m’auront surpris d’ailleurs. Il y a des révélations assez importantes, des décisions graves qui doivent être prises et un voyage à entreprendre urgemment. On n’a pas le temps de se poser trop de questions. Malgré ça, ce tome 5 est un tome transitoire, encore une fois, pour moi. J’espère sincèrement que le sixième (qui indique une certaine coupure dans la saga) saura me convaincre et m’apporter plus de matière.

Vivement novembre pour découvrir ça !

vendredi 26 août 2016

Nos âmes rebelles

Auteure : Samantha Bailly
Éditeur : Rageot
Collection : -
Parution : 17 février 2016
Pages : 277
EAN-13 : 9782700249262


Sonia est la plume, Lou le crayon.
Ensemble, elles tiennent un blog BD où elles réinventent leur vie avec humour et impertinence : le bac, les parents, les rencontres, les garçons...
Mais savent-elles vraiment si elles sont rebelles ?
Et faut-il renoncer à Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?


Mon avis



Autant j’avais beaucoup aimé Nos âmes jumelles, je me retrouvais dans les personnages, l’adolescente au fond de moi avait trouvé une certaine résonance en Sonia et Lou. Autant dans Nos âmes rebelles, je me suis sentie totalement étrangère, loin de les comprendre. Je l’ai lu rapidement, tout simplement parce que je ne retrouvais plus les liens que j’avais créés avec ces personnages. Samantha ne m’a jamais déçue, et je ne tiendrai pas compte de cette petite déception. Je crois que je suis plus sensible à ses romans avec des personnages plus adultes peut-être.

On retrouve Sonia et Lou à un moment charnière de leur vie, elles vont devoir choisir quoi faire après le lycée, une sacrée étape. Mais si seulement il n’y avait que ça, les problèmes de cœur vont gagner les deux adolescentes, de différentes manières. Passionnément pour l’une, discrètement pour l’autre. Pour avoir vécu les deux schémas d’amour plus ou moins au même âge, voire plus âgée, j’ai autant compris l’une que l’autre sur ce plan. L’amour peut prendre plusieurs visages, et Samantha Bailly nous en donne deux exemples différents, mais qui peuvent toucher de plein fouet n’importe qui.

Malgré cette plume que j’aime, ces personnages dont j’étais proche dans le premier tome, quelque chose n’a pas prise. Je me sentais très éloignée de Lou et Sonia. Leurs filières ne voulaient rien dire pour moi (différence France/Suisse) et du coup, je n’arrivais pas à me sentir concernée par ces questions. Pourtant je vous rassure, en Suisse aussi, le « après école obligatoire » est stressant. Malgré tout ça, quelque chose m’a chiffonné. Je crois que je ne saurais même pas l’expliquer clairement. Merci pour ta chronique brouillonne Margaud ! Oui, je sais, c’est assez nul pour quelqu’un qui chronique des bouquins depuis des années. Mais des fois, c’est inexplicable. Ça ne prend pas. Et ça ne prendra pas mieux. À la base, je ne voulais même pas le chroniquer par écrit, me disant que je ne pouvais rien en sortir de correct. Et peut-être que j’aurais dû m’écouter. Mais j’ai trop de respect pour Samantha Bailly pour juste dire rapidement dans une vidéo que son livre ne m’a pas autant captivé que les autres. Il fallait que je le mette quelque part par écrit. Tout de même.

À mon avis, la fin du premier tome m’avait suffi. Il y avait une intrigue qui m’avait fait cogiter durant tout le roman. Dans cette suite, je n’ai simplement pas retrouvé cette ambiance, ce même intérêt. Et tant pis, ce n’est pas grave. Ça ne peut pas prendre à chaque fois. Je fais confiance à Samantha, et je suis sûre que son prochain roman saura me convaincre.
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