Falkenberg, Suède.
Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d'une femme.
Londres. Profileuse
de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d'enfants
dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée
sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras.
Étrange serial killer, qui change de
lieu de chasse et de type de proie...
En Suède, Emily retrouve une vieille
connaissance : Alexis Castells, une écrivaine pleine de charme spécialisée dans
les tueurs en série. Ensemble, ces deux personnalités discordantes se lancent
dans une traque qui va les conduire jusqu'aux atrocités du camp de Buchenwald,
en 1944.
Mon avis
Merci à la
diffusion suisse de Bragelonne pour cet envoi (ainsi que sa suite). Je l’ai lu
en lecture commune avec Moment lecture.
La
quatrième de couverture prévient : âmes sensibles s’abstenir. En effet,
selon les scènes, mieux vaut avoir l’estomac un minimum accroché. Le tueur n’y
va pas avec le dos de la cuillère… enfin, ça dépend pour quoi. L’histoire
avance assez vite, une fois passé le cap des 70-80 premières pages. Le roman
commence lors de la découverte d’un corps en Suède début 2014. Et souvent, les
chapitres reviennent sur des faits qui se sont produits en 1944 dans le camp de
Buchenwald. Difficile de faire les liens au départ, et c’est voulu.
L’intrigue
est bien menée et l’autrice sait nous aveugler. Jusqu’aux dernières pages, j’ai
cru à quelque chose, et je trouvais cela beaucoup trop simple. Je voyais la
déception venir. Finalement, et heureusement, l’autrice nous réserve un beau
retournement de situation, et c’est sympa.
J’ai eu
plus de peine avec les personnages. Alexis, le personnage qu’on rencontre en
premier, écrit sur les tueurs. Elle est une amie très proche de la victime en
Suède, et va mener l’enquête comme elle peut pour comprendre ce qui est arrivé
à son amie. C’est une personne très tendre, qui a été blessée par le passé et
cette plaie peine à se refermer. Mais Emily est le personnage le plus marquant.
Profileuse de renom, elle agit vite et bien. C’est une personne pragmatique,
qui pense plus vite que les autres. J’ai beaucoup aimé ce personnage franc, et
parfois froid. Elle arrive à sceller certaines de ses émotions durant les
intrigues pour ne pas se faire attendrir. La fin nous la fait entrevoir
différemment, avec une sensibilité qui nous avait été cachée durant tout le
roman. Le tueur est fort, mais un peu con. L’identité du tueur est bluffante,
mais ses actes sont trop irréfléchis, on comprend rapidement qu’il va se faire
avoir par ce manque d’attention. Finalement, son pygmalion est plus
intéressant.
On découvre
aussi la Suède et ses coutumes. On voit peut-être trop peu les villes.
Difficile de visualiser des endroits qui ne sont pas un minimum décrits.
J’aurais aimé en voir plus.
Sinon, l’atmosphère
glaçante et l’ambiance glauque des camps sont très bien retranscrites.
L’autrice joue beaucoup sur les odeurs du camp de concentration, tous les sens
sont sollicités et essaient de nous transmettre toute l’horreur.
Autrice :
Johana Gustawsson
Éditeur :
Bragelonne
Collection :
Thriller
Parution :
21 octobre 2015
Pages :
328
EAN-13 :
9782352949091
J'ai un peu peur des polars scandinaves, ou même de tous les polars en général. C'est dark, haletant, et ponctué par une histoire d'amour souvent torride entre les deux enquêteurs qui ne se connaissaient même pas au départ et qui ont tous les deux un passé dark et une vie privée à néant. Bon je caricature peut être et si ça se trouve ce livre-ci est différent^^
RépondreSupprimerTa chronique m'a intriguée, et le sujet des camps m'intéresse beaucoup !
Ah oui non là aucune romance ;) ou pas celle qu'on croit.
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