mercredi 20 septembre 2017

Block 46

Falkenberg, Suède. Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d'une femme.
Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d'enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras.
Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie...
En Suède, Emily retrouve une vieille connaissance : Alexis Castells, une écrivaine pleine de charme spécialisée dans les tueurs en série. Ensemble, ces deux personnalités discordantes se lancent dans une traque qui va les conduire jusqu'aux atrocités du camp de Buchenwald, en 1944.


Mon avis

Merci à la diffusion suisse de Bragelonne pour cet envoi (ainsi que sa suite). Je l’ai lu en lecture commune avec Moment lecture.

La quatrième de couverture prévient : âmes sensibles s’abstenir. En effet, selon les scènes, mieux vaut avoir l’estomac un minimum accroché. Le tueur n’y va pas avec le dos de la cuillère… enfin, ça dépend pour quoi. L’histoire avance assez vite, une fois passé le cap des 70-80 premières pages. Le roman commence lors de la découverte d’un corps en Suède début 2014. Et souvent, les chapitres reviennent sur des faits qui se sont produits en 1944 dans le camp de Buchenwald. Difficile de faire les liens au départ, et c’est voulu.
L’intrigue est bien menée et l’autrice sait nous aveugler. Jusqu’aux dernières pages, j’ai cru à quelque chose, et je trouvais cela beaucoup trop simple. Je voyais la déception venir. Finalement, et heureusement, l’autrice nous réserve un beau retournement de situation, et c’est sympa.

J’ai eu plus de peine avec les personnages. Alexis, le personnage qu’on rencontre en premier, écrit sur les tueurs. Elle est une amie très proche de la victime en Suède, et va mener l’enquête comme elle peut pour comprendre ce qui est arrivé à son amie. C’est une personne très tendre, qui a été blessée par le passé et cette plaie peine à se refermer. Mais Emily est le personnage le plus marquant. Profileuse de renom, elle agit vite et bien. C’est une personne pragmatique, qui pense plus vite que les autres. J’ai beaucoup aimé ce personnage franc, et parfois froid. Elle arrive à sceller certaines de ses émotions durant les intrigues pour ne pas se faire attendrir. La fin nous la fait entrevoir différemment, avec une sensibilité qui nous avait été cachée durant tout le roman. Le tueur est fort, mais un peu con. L’identité du tueur est bluffante, mais ses actes sont trop irréfléchis, on comprend rapidement qu’il va se faire avoir par ce manque d’attention. Finalement, son pygmalion est plus intéressant.

On découvre aussi la Suède et ses coutumes. On voit peut-être trop peu les villes. Difficile de visualiser des endroits qui ne sont pas un minimum décrits. J’aurais aimé en voir plus.
Sinon, l’atmosphère glaçante et l’ambiance glauque des camps sont très bien retranscrites. L’autrice joue beaucoup sur les odeurs du camp de concentration, tous les sens sont sollicités et essaient de nous transmettre toute l’horreur.


Autrice : Johana Gustawsson
Éditeur : Bragelonne
Collection : Thriller
Parution : 21 octobre 2015
Pages : 328
EAN-13 : 9782352949091


2 commentaires:

  1. J'ai un peu peur des polars scandinaves, ou même de tous les polars en général. C'est dark, haletant, et ponctué par une histoire d'amour souvent torride entre les deux enquêteurs qui ne se connaissaient même pas au départ et qui ont tous les deux un passé dark et une vie privée à néant. Bon je caricature peut être et si ça se trouve ce livre-ci est différent^^
    Ta chronique m'a intriguée, et le sujet des camps m'intéresse beaucoup !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah oui non là aucune romance ;) ou pas celle qu'on croit.

      Supprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...