Tout commence sur une route de campagne... Après avoir reçu
un message de sa soeur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche
et... passe de « l'autre côté ». Elle se retrouve dans un monde parallèle, un
ailleurs dépourvu d'humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés
inoubliables.
Mon avis
Beaucoup
de bons avis autour de ce Mourlevat. C’est TheDreamCatcher qui m’a proposé une
lecture commune sur ce titre que nous avions en commun dans nos PAL. Ni une ni
deux, j’ai sauté sur l’occasion pour l’en sortir.
Globalement,
j’ai aimé ma lecture. La plume de Mourlevat est très agréable. Son univers est
intéressant, ses personnages attachants, et il ose prendre des risques et
surprendre son lecteur. Malheureusement, je trouve qu’il manquait quelques
pages pour que l’univers soit suffisamment fouillé. L’idée de ce monde
parallèle qui nous ressemble, mais qui fonctionne sur des bases différentes,
était très intéressant. La saleté, la respiration, les pleurs, les maladies
sont rayés de ce monde. Leurs émotions sont également bien plus faibles que les
nôtres. Tout ça me semblait novateur, et si le livre avait été un peu plus long,
on aurait certainement pu aborder ce monde sous différents angles.
Parmi
les personnages, notre héroïne est Anne. Elle passe dans ce monde parallèle
pour sauver sa sœur Gabrielle, qui s’est fait enlever il y a une année, après
son mariage. Avant de trouver le passage, elle va faire la rencontre de
monsieur Virgil, un écrivain qui n’aime pas son dernier roman. Sa vie est terne
et l’aventure d’Anne le titille.
Anne
est courageuse. Et peut-être trop. C’est un reproche que je fais souvent aux
personnages qui prennent tous les risques. Le courage est un aspect de la
personnalité que je trouve à double tranchant : trop, le personnage en
devient irréaliste. Pas assez et l’aventure stagne. C’est difficile de trouver
le juste milieu. Ici, Anne est à la limite je dirais. On la sent à fleur de
peau avec cette histoire, peu à l’aise dans ce monde, mais elle n’hésite pas à
se mettre en danger pour sauver sa sœur.
Sur
place, on rencontre Bran, un jeune homme « hybride » qui se sent très à l’aise
avec les habitudes terriennes. Il est un personnage très intéressant, car
justement ni totalement l’un, ni totalement l’autre.
Il
y a deux points qui m’ont particulièrement dérangé dans ce roman. Le premier :
la romance. Elle arrive comme un cheveu sur la soupe. Elle se fait assez
naturellement, et ce n’est pas mal du tout comme approche. Sauf qu’on est de
nouveau dans un schéma « je te rencontre (presque) pour la première fois, et je
t’aime ». Je n’ai pas cru au conte de fées pour cette fois. La deuxième :
la fin. Elle est très précipitée, alors que j’avais cette sensation de
non-commencement avec le reste du roman. C’est comme avoir une intro et une
conclusion. Sans la partie du milieu. Les choses se règlent vite. Trop vite.
Pour
conclure, je mets l’accent sur le fait que j’ai aimé
l’univers, et sa construction, même si j’aurais voulu en avoir 200 pages de
plus histoire de bien ancrer le truc. Mais la romance et la fin m’auront laissé
de marbre.
Auteur :
Jean-Claude Mourlevat
Éditeur :
Gallimard
Collection :
Pôle-fiction
Parution :
12 septembre 2013
Pages :
406
EAN-13 :
9782070654994
Salut Margaud !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé ce livre et je suis d'accord avec toi sur la fin de l'histoire : ça va trop vite et surtout je m'étais imaginé plein de choses concernant (ATTENTION SPOIl), l'enfant de Bran et de Anne. C'est dommage.