mardi 12 décembre 2017

Le maître des illusions

Richard Papen, un jeune boursier californien, intègre une université du Vermont et entre dans un cercle très fermé d'étudiants cultivés et arrogants, aux journées rythmées par l'alcool et la drogue. Il découvre peu à peu que ces jeunes gens s'adonnent en secret à d'effrayantes pratiques ésotériques.


Mon avis

Donna Tartt fait partie des autrices que je rêvais de découvrir. Peu de romans à son actif, mais que de succès ! J’avais envie de la découvrir avec son premier, et je suis plutôt contente de cette première expérience.

Malheureusement, le titre français m’aura un peu induite en erreur : Le maître des illusions. Souvent, un titre me fait déjà imaginer une histoire. Avec celui-ci, j’avais presque une idée précise de ce que je souhaitais lire. Et l’intrigue commençait très bien dans ce sens-là. Le prologue nous plonge dans une université du Vermont, où quelques étudiants se remettent de la mort de l’un de leurs camardes. Puis l’autrice commence son histoire, bien avant ce drame.
Richard sera nos yeux et nos oreilles. Jeune californien, il décide de partir loin de se famille et choisit une université du Vermont pour poursuivre ses études. Intrigué par un cours de grec ultra select, il va tout faire pour entrer dans cette classe. Richard va y rencontrer Bunny, Henry, Charles, Camilla et Francis. Souvent riches et présomptueux, ils se pensent au-dessus de beaucoup de gens. Avec leurs idées tout leur semble possible, tant que c’est en lien avec leur cours de grec.
Le plus abordable de tous est Richard, celui dont on va se sentir le plus proche. Il est un peu gauche en essayant de se faire passer pour l’un d’eux. Loin des gros comptes en banque et des costumes bien taillés, ses mensonges vont souvent le prendre à son propre piège. Mais petit à petit, sa simplicité va attendrir les autres.
Les cinq autres sont des personnages très complexes. Les jumeaux, Camilla et Charles, possèdent une grande part d’ombre, qu’on entrevoit à peine ici. Henry fait penser au chef de bande torturé, prêt à tout. Bunny est le boute-en-train qui joue de son espièglerie pour titiller les autres, souvent méchamment, tout en faisant passer ça pour de l’humour. Francis est celui qui ressemble le plus à Richard. Un chouette type, qui se fait souvent embarquer dans des histoires rocambolesques ! Difficile de tous les décrire sans trop en révéler.

La première partie se déroule avant le drame et m’a vraiment beaucoup plu. L’autrice joue beaucoup sur l’ambiance. Automne et hiver dans le nord des États-Unis, belle et grande université, logements d’étudiants et fêtes tous les soirs. Souvent, je visualisais les décors du film Le cercle des poètes disparus, qui fait partie de mes favoris. L’histoire est radicalement différente, mais pour la visualisation, ce film m’a beaucoup aidée.
Malheureusement, la seconde partie est beaucoup plus lente et sans saveur. Toute la partie intrigue a été totalement balayée pour moi. Une fois le mystère percé, il ne restait plus grand-chose que j’avais envie de suivre. Pour en revenir au titre, j’attendais quelque chose de spectaculaire. J’ai ensuite regardé son titre original : The secret history, qui en effet colle beaucoup mieux.

Je garde pourtant un bon souvenir de cette lecture. Je me pencherai certainement vers les autres titres de l’autrice, car sa plume et son traducteur sont excellents. J’ai découvert un style très punchy que j’aime beaucoup.

Autrice : Donna Tartt
Editeur : Pocket
Collection : Pocket
Parution : 6 novembre 2014
Pages : 789


4 commentaires:

  1. J'ai très envie de lire ce livre depuis un moment ; j'espère juste que la deuxième partie ne gâchera pas tout !

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  2. Bonjour
    J’ai lu ce livre cet été et effectivement après le drame, ce qui est intéressant c’est la psychologie de chacun, mais j’ai trouvé ça long sans pour autant être si brillamment exploité. Il me faudra du temps avant de revenir à Donna Tartt...

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  3. Merci pour la découverte, je ne connaissais pas du tout et ta chronique me donne bien envie de découvrir ce roman à mon tour. Je trouve assez drôle que les noms de Charles et Camilla ont été choisis pour les jumeaux de cette histoire, je me demande si cela a été fait exprès ou pas lol

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  4. j'ai lu ce livre, rencontré au détour d'un rayon de ma médiathèque municipale et en garde le souvenir d'un agréable moment de lecture.

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