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samedi 21 janvier 2017

Un soir de décembre

Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l'envie d'écrire, le premier roman, le succès, les lettres d'admirateurs... Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d'une passion ancienne qu'il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l'écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive - et trompeuse.


Mon avis

Et voilà. Cette fois, j’ai vraiment lu tout Delphine de Vigan. Me reste plus qu’à attendre un nouveau roman. Et si elle me redonne une claque, comme avec D’après une histoire vraie, je veux bien attendre tout le temps qu’elle voudra. J’ai essayé de me consoler de son absence avec celui-ci, je n’y suis pas arrivée malheureusement.

Matthieu est auteur. Et à côté de ça, il rédige les légendes des vêtements dans les catalogues de mode. Matthieu a tout pour être heureux, deux garçons adorables, une femme aimante et qu’il aime comme au premier jour. Mais son monde va basculer alors qu’il va recevoir une lettre. Des lettres d’admirateurs, il en reçoit tous les jours, mais cette lettre, cette signature, remet toute sa vie et tout son parcours en question.

Je n’ai pas aimé Matthieu. Je l’ai compris, mais ça ne m’a pas fait l’apprécier pour autant. Sur beaucoup de points, je l’ai trouvé égoïste. Que ce soit avec sa famille, qu’il abandonne progressivement à la suite de ces lettres, qu’avec l’auteure des lettres. Finalement, c’est un homme très faible, qui ressemble trop au cliché de notre société, jamais satisfait de ce qu’il possède, cherchant toujours à avoir plus, ou autre chose. Alors qu’il a déjà tout pour être heureux, s’en contenter lui aurait évité bien des problèmes. Pourquoi cherche-t-on toujours autre chose ? Qu’est-ce qui nous empêche d’être heureux avec les gens qui partagent notre vie à l’instant T ? Matthieu revit une histoire vieille de 10 ans, et pense qu’elle est essentielle pour écrire son nouveau livre. Il va mettre sa vie entre parenthèses pour ce récit, quitte à tout perdre. Matthieu me dégoûte. Sa vie méritait-elle tout ce chamboulement ? Pour une histoire ?

En parallèle, nous avons les lettres de Sarah. Un personnage très énigmatique, que j’ai été déçue de ne pas découvrir plus profondément. Je ne lui cherche aucune excuse, mais sa situation m’a rappelé beaucoup de souvenirs. Pas forcément des bons. Et je me suis facilement mise à sa place. À travers les quelques lettres que l’on va lire d’elle, on découvre un personnage très intéressant, mais que j’aurais aimé connaître plus. C’est sûrement voulu. Nous laisser dans le brouillard la concernant, pour qu’on se concentre plus sur Matthieu et sa descente aux enfers.

Je n’ai pas été totalement déçue par ce roman. Car je pense que l’auteure a réussi à provoquer en moi ce qu’elle voulait provoquer chez le lecteur. J’ai aimé détester Matthieu, je pense que c’est impossible de l’apprécier. Et au contraire, j’ai adoré lire les lettres de Sarah. Dès que des passages en italiques arrivaient dans le récit, j’étais tout émue.
Une belle découverte, pas aussi impressionnante que les derniers romans de l’auteure.

Auteure : Delphine de Vigan
Éditeur : Points
Collection : Points
Parution : 18 janvier 2007
Pages : 193 
EAN-13 : 9782757802717

lundi 2 mai 2016

Retour à Little Wing



Auteur : Nickolas Butler
Editeur : Points
Collection : Points
Parution : 20 août 2015
Pages : 375
EAN-13 : 9782757849194

Ils étaient quatre inséparables. Hank, Kip, Ronny et Lee. Les rois de la petite ville de Little Wing. À l'âge adulte, leurs chemins ont divergé. Certains sont restés et voudraient fuir. D'autres sont partis loin et ne pensent qu'à revenir. Tous sont en quête de quelque chose, du bonheur peut-être. Quoi qu'il arrive, Little Wing est leur port d'attache. C'est chez eux. Et toujours, ils y retournent.


Mon avis

Merci aux éditions Points pour l’envoi de ce livre. J’ai commencé « Retour à Little Wing » en attendant quelque chose de particulier. Je ne l’ai pas vraiment eu, mais ce que j’ai découvert m’a tout autant plu.

On rencontre quatre amis qui sont nés à Little Wing. Chacun effectue ensuite son parcours… qui ne lui convient pas complètement. Entre ceux qui rêvent de partir et ceux qui veulent revenir. L’auteur utilise le schéma de la petite ville des États-Unis où tout le monde se connaît, pour nous croquer en quatre profils différents la société d’aujourd’hui.

Celui qui n’est jamais parti, qui s’est marié avec une fille de son école, deux enfants, une ferme peu rentable, quelques dettes et des envies de grandeur quand il regarde chez le voisin.
L’artiste qui a réussi, qui s’est envolé dans toutes les grandes villes du monde, qui a tout testé. Mais qui rêve de la vie paisible de ses amis restés à Little Wing.
L’entrepreneur qui n’a pas fait les bons investissements, qui s’est marié à une femme d’une autre ville, qui a toujours été jaloux de la réussite des autres.
Et le simple de la bande, qui a eu un accident, dont il ne se remettra jamais complètement. Qui n’espère pas grand-chose, mais qui aimerait tant partir, qu’on le laisse tranquille.

J’ai ressenti une atmosphère assez oppressante, on ne se sent pas vraiment bien à Little Wing. On se sent épié, jamais vraiment seul, toujours jugé. Il ne se passe pas grand-chose, c’est un quotidien à la limite du malsain.

En lisant ce bouquin, je me suis rendu compte que Little Wing représentait assez bien le monde d’aujourd’hui. Ce mouvement de « l’herbe est plus verte ailleurs » s’est considérablement développé avec Internet, les réseaux sociaux, les vies parfaites d’Instagram, les mises en scène des vlogs de Youtube. On regarde, qu’on le veuille ou non, « quotidiennement » la vie des autres, et inconsciemment on en vient à vouloir mieux pour nous.
Là où Retour à Little Wing est intéressant, c’est qu’il remet les pendules à l’heure à la fin. Quand on le referme, on se dit que finalement notre routine n’est pas trop mal, et qu’au moins il n’y a aucune mise en scène pour la rendre parfaite aux yeux des autres. Elle est ce qu’elle est. On devrait prendre plus de temps à se rendre compte que ce qu’on a vaut tout autant que ce que les autres essayent de nous montrer.

vendredi 30 octobre 2015

Une terre d'ombre

Auteur : Ron Rash
Editeur : Points
Collection : -
Parution : 9 avril 2015
Pages : 274
EAN-13 : 9782757846360



Laurel Shelton et son frère Hank vivent au fond d'un vallon encaissé des Appalaches. Marquée par une tache de naissance, Laurel est considérée comme une sorcière. Hank, revenu de la Première Guerre mondiale, y a laissé une main. Isolés, bannis, ils mènent une vie fastidieuse et solitaire. Mais lorsque Laurel rencontre un mystérieux joueur de flûte, sa vie bascule. 




Mon avis

L'influence des couvertures de forêts et de nature aura ma perte. J'avais mis ce livre dans ma PAL d'automne, et j'étais très confiante en cette lecture. La quatrième en révèle juste assez pour me rendre curieuse, et je ne suis pas déçue.

Le vallon où vivent Laurel et son frère Hank est maudit. Selon les croyances de la ville qui se situe plus haut en tout cas. L'auteur commence très fort, car le prologue nous montre un personnage, 30 ans plus tard, qui arrive dans ce vallon et qui ressort une tête d'un puits. Charmant. C'est bien joué, car cette tête va nous obséder durant toute notre lecture. A qui est-elle ? Comment s'est-elle retrouvée là ? Bien des questions, auxquelles nous aimerions des réponses durant le roman. 
La plume est franche et directe, le livre est court, donc l'auteur n'y va pas par quatre chemins. Il laisse juste assez de matière pour broder autour d'un tragique événement. Et il le fait très bien, car on arrive à découvrir suffisamment ses personnages pour se sentir bien en leur compagnie. La fin est rapide et laisse peu de temps pour respirer, on est aspiré dans ce vallon... pour y rester. 

Laurel est le personnage de cette histoire. Elle a été abandonnée par les siens au fil des ans. La mort de sa mère. Le départ de son frère à la guerre en Europe. La mort de son père. Et Laurel qui reste indéfiniment dans ce vallon. Sa vie est un combat constant, à cause d'une tache de naissance les gens de la ville la prennent pour une sorcière. Je vous présente Laurel, victime de harcèlement scolaire et harcèlement tout court. Au cours de sa vie, les gens vont prendre soin de toujours la tenir à l'écart, plus elle est éloignée, mieux c'est. Ce personnage m'a énormément touchée, car elle n'a pas choisis sa condition, avant même de pousser son premier souffle elle est condamnée à rester dans ce vallon, cachée. Les rares fois où elle monte en ville, elle se dépêche et ne veut déranger personne. Pages après pages pourtant elle se réveille, une rencontre va lui ouvrir les yeux, et lui donner la force d'avancer. Elle commence à jouer de son statut de sorcière, et fait semblant de lancer des malédictions, juste pour rire. Mais le monde de Laurel s'effondre petit à petit. Son frère Hank est revenu mutilé de la guerre, et va se marier. Elle se retrouvera encore une fois seule. 
Mais l'arrivée de Walter, un étrange personnage muet va lui apporter beaucoup de lumière. Grâce à lui, elle va revivre. Et cette renaissance est très belle à observer. Le personnage de Walter est très énigmatique, car on ne sait rien de lui. Il joue de la flûte, et c'est tout. Mais là encore, le voile du mystère se lève petit à petit sur cet homme, qui est arrivé ici, par hasard ? 

Ron Rash a des personnages très forts, et qui mettent en valeur son récit. L'un favorise l'autre. Et c'est très beau. De plus les personnages secondaires de la ville sont très bien caricaturés. On a vraiment cette ambiance de petite ville des États-Unis, pleine de préjugés et de gens pensant prêcher la bonne parole. Conservateur au possible. Et c'en est détestable. J'ai adoré cette ambiance. 
L’atmosphère du vallon est également très belle. Je le visualisais comme une de ces fameuses ballades en forêt que je faisais adolescente avec ma mère et le chien, on avait la forêt juste à côté de la maison, et des fois on s'y rendait très tôt, avec des bacs pour cueillir des mures, et le brouillard nous encerclait de toute part. C'était mystique. Alors j'avais cette image là durant ma lecture. C'était magnifique. Je m'y sentais bien, malgré ce côté un peu lugubre.

La révélation est au rendez-vous, même si elle se précipite un peu. J'ai beaucoup aimé. Si vous êtes friand de non Happy End et d'ambiance mystérieuse, il vaut le coup.

jeudi 16 juillet 2015

Les fidélités

Auteur : Diane Brasseur
Editeur : Points
Collection :Points
Parution : 22 janvier 2015
Pages : 160
EAN-13 : 9782757843697

Que ne dit-on pas contre les hommes infidèles... Salauds, lâches, hypocrites, égoïstes... L'ont-ils cherché ? Assurément. L'ont-ils tous mérités ? Ca reste à voir. Notre narrateur à 54 ans, un emploi, une famille. Ses semaines, il les passe à Paris en compagnie d'Alix, sa maîtresse, de 20 ans sa cadette. Ses week-ends, à Marseille, entouré de sa femme et de sa fille. La situation serait confortable, s'il n'était pas rongé par la culpabilité. A la veille de Noël, il décide qu'il doit faire un choix : sa femme ou sa maîtresse. Mais comment choisir quand on se sent tenu par des fidélités multiples ? 


Mon avis

Premier livre du Read-A-Thon, les 160 petites pages du roman de Diane Brasseur furent vite englouti. Même si c'est court, et assez rapide le sujet ne m'a, par contre, pas du tout séduite.

L'auteur va se concentrer sur la double relation d'un homme marié. Les week end avec sa femme, et les semaines avec sa maitresse. L'une à Marseille à la maison. L'autre à Paris proche de son lieu de travail. La première a son âge. La seconde 23 ans de moins. Le style est assez saccadé, les pensées s'envolent vers le meilleur comme vers le pire, et notre narrateur envisage toujours toutes les réactions possibles, avant même quelles se produisent. La plume de l'auteur n'est pas désagréable, c'est certainement le meilleur point de ce roman. Mais le thème abordé ne m'a pas du tout convenu.

Mettons que je passe l'éponge sur l'infidélité, après tout ce n'est qu'une thématique parmi tant d'autre. C'est la manière dont on entre dans la vie de nos personnages. C'est un roman court, et finalement on avance très lentement dans leurs histoires. On découvre le narrateur à un certains stade de sa tromperie. La première chose que je me suis dite en le commençant c'est "je vais avoir une révélation sur ses relations à la fin". Ca me semblait logique que l'auteur nous mène d'un point instable, vers une conclusion. Là fut ma première surprise. Arrivé à la fin il ne se passe rien. Allez ce n'est pas du spoil, juste de l'agacement. On nous plonge à un point C pour nous faire ressortir à un point H. Finalement rien n'a avancé, et les personnages en sont toujours au même point. C'est pire que Confessions intimes. Quand on croit à une prise de conscience, elle se dissout.

Mettons maintenant que je ne passe pas l'éponge sur l’infidélité. C'est un sujet qui me hérisse le poil. Si on se retrouve malheureux en amour, quand notre compagnon ne nous convient plus, il n'y pas 36 solutions : on le quitte! Ca évite de faire souffrir tout le monde, et de mentir. Car en plus l'infidélité va de paire avec le mensonge. Et quoi de pire que de voir la vérité dans les yeux de la personne que l'on trompe. C'est un manque de respect.

Les personnages ne m'auront à aucun moment charmé. Je suis restée très insensible à leurs histoires. Je n'avais pas envie de les connaître. Ou alors si, les femmes peut être. Mais le narrateur n'a aucun attrait.

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lundi 8 juin 2015

La lettre à Helga

Auteur : Bersgveinn Birgisson
Editeur : Points
Collection : Points
Parution : 12 février 2015
Pages : 124
EAN-13 : 9782757840795

De retour pour un été dans la maison où il passa toute sa vie, Bjarni Gislason décide d'écrire à la seule femme qu'il ait jamais aimée : Helga. Depuis le temps, la plupart des témoins ont disparu mais l'ancien éleveur de brebis se souvient de tout : la violence de son désir, l'âpreté de son existence, la beauté de la nature... Sa lettre, qui tient autant de la déclaration d'amour passionnée que de l'hymne à la terre et au mode de vie rural, est pour lui l'occasion de faire une dernière fois le tour de ce que fût son existence, et de s'interroger sur les raisons qui poussent un homme à faire "la sourde oreille" au "doux appel de l'amour". 


Mon avis

Reçu de la part des éditions Points, "La lettre à Helga" possède ce mystère dès le résumé, qui me captive et m'intrigue.

L'auteur utilise la lettre pour que son personnage s'exprime, Bjarni est un homme plein de regrets et de souvenirs. Amoureux d'Helga, il lui raconte enfin tout, dans sa longue lettre. J'ai aimé ce livre, aussi petit soit-il, car il renferme quelque chose de très fort. On découvre dans un premier temps la beauté de l'Islande. Ces prairies et champs à perte de vue, la douceur de la tranquillité. Notre narrateur est un paysan, il aime travailler la terre, se retrouver seul avec lui même. On le découvre même allergique à la ville, ces citadins tous plus sombres les uns que les autres, avec cette mine triste qu'ils trainent comme un boulet derrière eux. J'ai comprit ce personnage pour beaucoup de raisons. On découvre ensuite cette tension sexuel qui traine dans les sentiers de montagne et proche des lacs. Il a aimé Helga. Cette femme si belle, si forte, elle est tout ce qu'il désire, alors que lui même est marié. Dans cette lettre il lui dit enfin tout. Ses regrets et ses craintes. Son amour également. 

C'est un texte violent, qui résonne à nos oreilles longtemps après avoir été refermé. On ressent tout ce que le personnage exprime. C'est une lettre de fiction probablement, mais l'auteur met en avant tellement de détails, en si peu de pages, qu'ils nous donnent l'impression de retranscrire quelque chose du passé. Comme une lettre retrouvé. 

Un petit livre, qui fait beaucoup de bruit dans notre coeur. 

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dimanche 29 avril 2012

Le livre des brèves amours éternelles

Auteur : Andreï Makine
Editions : Points
Collection : Points
Parution : 23 février 2012
Pages : 194

Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l'intensité de l'amour qu'il portait à une femme. Ou encore en blessures, d'âme et de corps, qu'il a reçues, happé par la violence de l'affrontement entre l'Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste s'il n'y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d'aimer, avec la grisante intimité de l'être.

Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au coeur même de l'Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde.

Mon avis

Que ce soit Stock, Seuil, Gallimard Blanche ou encore Lattès, il est vrai que les couvertures grand format de ces éditions sont loin d’être accrocheuses. Et pourtant, des fois il faut se faire violence, se diriger vers ces petites merveilles, cachées derrières de banales couvertures. Du coup, les éditions de poche qui reprennent ces titres, peuvent se permettre de jolies couvertures, qui peut être attireront un public qui ne se serait pas pencher sur ces œuvres en grand format. En voici un parfait exemple avec Le livre des brèves amours éternelles du grand auteur Makine. Une première approche de cet auteur à travers ce roman. Une petite perle.
Il ne faut pas s’arrêter au Testament français qui avait décroché un Goncourt et un Médicis, un titre du coup trop lu, trop critiqué, trop apprécié. Avec ce dernier roman, qui était paru en janvier 2011 Makine nous offre un florilège de l’amour. Pas l’amour niais, et banal que l’on peut retrouver dans beaucoup de roman. Ici il est question de tous les amours.
Une écriture envoutante, plutôt ardue et peu évidente au départ, mais qui nous séduit immédiatement après quelques pages. La plume est maniée avec une grande prouesse. Les mots de Makine nous transportent directement dans cette Russie prisonnière, ou notre narrateur ne connait qu’une fausse liberté. A travers toutes ces guerres et cette misère, huit instants, huit bulles d’air à travers cette poussière. Des histoires d’amour et d’anciennes rencontres. Des gens qui apportent ce petit quelque chose dans nos vies, y entrent, sèment une graine de bonheur, et repartent, sans qu’on ne les recroise jamais. Rien ne semble associées ces histoires, ces souvenirs, et pourtant, une fois arriver à la fin tout s’emboîte, pour former un superbe puzzle.
Des histoires séduisantes, qui nous portent à travers ces paysages inconnus, on en respirerait presque l’odeur de ces petites fleurs blanches qui sentent l’hiver. 

mercredi 18 janvier 2012

La cité des jarres

Auteur : Arnaldur Indridason
Editeur : Points
Collection: Policiers
Parution : 8 juin 2006
Pages : 327

Un nouveau cadavre est retrouvé à Reyk-javik. L'inspecteur Erlendur est de mauvaise humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un «truc bête et méchant» qui fait perdre son temps à la police... Des photos pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la «cité des Jarres», une abominable collection de bocaux renfermant des organes...

«Les mots avaient été écrits au crayon à papier sur une feuille déposée sur le cadavre.»


Mon avis

Je me répète je sais, mais je ne suis pas une grande connaisseuse en policier. Seulement voilà, beaucoup de gens aiment les policiers, et je trouve que ça fait tarte quand au travail on me demande un « bon policier, qu'est-ce que vous avez à me conseiller ? » et que je dois demander à une de mes collègues. Donc je m'y mets. Donc celui-ci ; et bien dans le peu que j'en ai lu, celui-ci n'est surement pas le meilleur. L'histoire est bien tissée, jusqu'au bout, mais on sent très vite comment ça va se terminé, et moi j'aime qu'on me tienne en haleine jusqu'à la dernière ligne. Là, ce ne fut pas vraiment le cas, et c'est dommage. Mais Indridason a une très belle plume, quand son personnage traine dans des endroits louches, on a presque envie de se retourner pour voir s'il n'y a pas quelqu'un qui nous suit, on hume l'air quand il se trouve dans des endroits infects. Sans plus, mais jolie découverte tout de même.

Neige

Auteur : Maxence Fermine
Editeur : Points
Collection: Points
Parution : 12 janvier 2001
Pages : 84

Dans le Japon raffiné du XIXe siècle, le jeune Yuko a choisi sa voie : il sera poète, contre l'avis de son père. Soseki, l'ancien samouraï et vieux peintre aveugle, lui enseignera l'art du haïku. Entre les deux hommes plane l'image obsédante d'une femme disparue dans la neige... Une langue épurée, concise et sans artifices, qui parle d'amour de la vie et de quête d'absolu.

« Il n'écrivit qu'un seul mot, d'une blancheur éclatante. »


Mon avis

Ca vous arrive vous, d'avoir tellement aimé un livre que vous ne pouvez pas le décrire? Impossible de donner votre avis, à part qu'il est magnifique? Et bien c'est exctement ce qu'il s'est passé avec celui ci. Il n'y a pas de mot pour dire à quel point ce livre est beau, petit, même pas 100 pages, on le lit en une heure, mais il a changé quelque chose en moi. C'est le genre de livre qui fait grandir, et avancer. Si ma maison devait brûler, et que je ne pouvais sauver qu'une dizaine de livre, il en ferait partie. Certains livres, on les lit, et ensuite ils ne bougeront plus jamais de leur place sur la biblio... tandis que Neige peut être relu des centaines de fois, avec toujours les mêmes larmes à la fin.
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