Auteur : Megan Lindholm
Editeur : LGF
Collection : Le livre de poche Fantasy
Parution : 21 mars 2007
Pages : 509
EAN-13 : 9782253114796
Evelyn a 25 ans. Un séjour imprévu
dans sa belle-famille avec son mari et son fils de cinq ans tourne au
cauchemar absolu. Une créature surgie de son enfance l'entraîne alors
dans un voyage hallucinant, sensuel et totalement imprévisible, vers les
forêts primaires de l'Alaska. Compagnon fantasmatique ou incarnation de
Pan, le grand faune lui-même...
Qui est le Dieu dans l'ombre?
Une relecture du pansexualisme fabuleux, par l'auteur des célèbres cycles L'Assassin royal et Les Aventuriers de la mer.
Mon avis
Robin Hobb, est l’auteur reconnu pour
ces brillants Assassin royal, mais et le reste ? On retrouve
pourtant une palette de livres qu’elle a écrit sous le nom de
Megan Lindholm (Margaret Astrid Lindholm Ogden pour la totale). Le
Dieu dans l’ombre est l’un de ces fameux écrits, et je me suis
penchée dessus pour en ressortir chamboulée.
La couverture des éditions LGF m’a
tout de suite attiré, pleine de mystère (et de neige). Une édition
comme je les aime, très souple et agréable à lire, malgré ses 500
pages. Et j’ai étais soufflée par le style de l’auteur, encore
une fois. Pour adorer l’Assassin royal, mais n’en être qu’au
deuxième tome, elle possède ce genre particulier qui rend un récit
plus qu’intéressant. Les descriptions sont magiques, pleines
d’harmonie, la moindre couleur en devient brillante, plus visible
que les autres. On retrouve un univers naturel comme on en lit peu.
Chaque brindille est précieuse. C’est un enchantement de mot qui
nous emmène loin, très loin vers des contrées inconnues mais qu’on
visualise à la perfection, comme si on les connaissait depuis
toujours. Un réel délice.
Evelyn a tout pour être heureuse, et
pourtant j’ai commencé à la plaindre dès le début. Son mari,
Tom, seul garçon de la famille Potter, porte sur lui tous les
espoirs. Alors quand ils doivent, lui sa femme et leur petit garçon
partir en aide à sa famille, c’est tout un chamboulement pour
Evelyn qui se sait très mal acceptée par ces gens parfaits. Et en
effet, ils sont tous bon à gifler. A chaque page j’en avais les
doigts qui me démangeaient. Comment peut-on être aussi horrible
envers sa belle-fille sans que quiconque intervienne, comme si cela
était le plus normal du monde. On ressent cette envie de tout
planter à la place du personnage, qui trop gentille prend sur elle.
Des êtres immondes, qui paraissent trop parfaits, avec une surface
incroyablement lisse, mais sous cette couche de perfection se cache
les caractères les plus virulent. Les pires restant les parents de
Tom, trop fières et persuadés que leur fonctionnement est le
meilleur, qu’import la situation.
Durant la moitié du roman, je voulais
qu’Evelyn se réveille, qu’elle réagisse enfin, mais elle se
retrouve vitre prisonnière au final, entre vouloir s’attirer les
faveurs de la famille de son mari, sans en faire trop, il n’y a
aucun juste milieu. Elle veut protester, mais le moindre de ses
essais est voué à l’échec. Tout me paraissait injuste. Jusqu’à
l’événement. Ou le déclic se déclenche et que Pan refasse enfin
surface, la sorte de ces sables mouvants. La deuxième partie du
roman est plus dense et complexe. Tout s’envole, danse endiablée
dans une forêt profonde, ou les personnages se vouent une attirance
mutuelle, féroce, animale.
Pour éviter les spoilers je
m’arrêterais là en ce qui concerne la deuxième partie du livre.
Les atmosphères sont très réalistes,
on pourrait presque sentir les odeurs de la forêt, du sang sur la
neige. Une perfection d’écriture, celle qu’on aimerait retrouver
pour beaucoup d’autres genres.
Un beau coup de cœur.
Même si je préfère la plupart de ses cycles écrits sous le nom de Robin Hobb, Le Dieu dans l'Ombre est un roman que j'ai dévoré et adoré !
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