Arzhur de Kerloguen, un modeste hobereau breton, assiste aux décès
de ses sept enfants lors d'une famine à l'hiver 1709. Alors que sa femme perd
la raison, il fuit en mer, maudissant sa foi. En 1715, devenu le capitaine
Ombre, il vogue à bord du Sans Dieu et fait régner la terreur. Un jour, il fait
prisonnier un prêtre jésuite avec qui il discute longuement sur l'existence du
divin.
Mon avis
Dans le cadre des talents Cultura 2017, je me suis plongée (c'est
le cas de le dire) dans la vie d'Ombre, un pirate sanguinaire, au passé de père
de famille déchiré.
Honnêtement, je ne m'attendais pas à cette plume. Virginie
Caillé-Bastide emploie ici un vocabulaire soutenu, et parfois difficile à
suivre. J'ai apprécié que le style colle à l'époque (1715), mais c’est difficile
de lire quelques pages par-ci par-là pour se détendre. Une fois qu'on comprend
le style de l'autrice, on avance un peu plus confortablement dans le récit. Je
me réservais en général de grandes plages horaires de lecture, pour prendre le
temps de m’immerger totalement dans l'univers. Ma lecture aura toutefois été assez
difficile.
Ombre est un personnage torturé et buté. La Mort a élu domicile
dans son ancien domaine, lui enlevant un à un tous ses fils. Sa femme est
devenue complètement folle suite à ces tragédies, plus rien ne le retient donc
ici. Il décide de devenir pirate à bord du Sans Dieu, car visiblement, ce
dernier a oublié de protéger les siens, malgré ses prières (et ses impôts).
Durant l'attaque d'un navire, il va faire prisonnier un prêtre, Anselme, avec
qui il échangera sur de nombreux sujets lors de parties d'échecs.
Ai-je vraiment tout compris lors de cette lecture ? Je pense
que je me suis tellement concentrée sur le style, auquel j'étais peu habituée,
que je suis passée à côté de l'histoire. Un peu déçue du coup. De moi, et du
roman, car je m'attendais à une histoire de pirates, rocambolesque et sans
pitié. Et finalement, je m'acharnais à comprendre le sens de chaque phrase, à
remettre des visages sur chaque personnage. De plus, je ne m'attachais à aucun
d'entre eux. Je n'arrivais pas à les connaître suffisamment pour me sentir proche
de leurs aventures.
Les dernières scènes m'auront plu. La bataille finale fait rage,
les éternelles querelles de pirates sont sur le point de faire exploser chaque
personnage. Les coups de grâce sont portés. Et les vies reprennent, plus sereinement pour certains. Une belle fin, pour beaucoup. Celle
que j'attendais.
Autrice : Virginie Caillé-Bastide
Éditeur : Héloïse d'Ormesson
Collection : -
Parution : 24 aout 2017
Pages : 336
EAN-13 : 9782350874210
Salut! Honnêtement ne sois pas déçue de toi parce que le style est vraiment difficile et ampoulé. Je viens de lire seulement 10 pages et je ne pense pas continuer(fait extrêmement rare de ma part). Certes le style est soutenu, mais il est aussi lourd, pompeux. On dirait que l'auteure veut en mettre plein la vue en déployant mots rares et tournures de phrase vieillies. Le hic c'est que ce n'est pas naturel: tu liras sans doute plus facilement la prose de n'importe quel auteur du XVIIÈME que ce livre-là, simplement parce que les auteurs de ce siècle ne font pas "semblant". Ils s'expriment de cette façon. Ce n'est sans doute pas le cas de l'auteure et du coup le style est très artificiel.
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