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vendredi 21 décembre 2018

Prè Cold Winter


Trop impatiente pour attendre le 1er décembre, le Cold Winter aura un peu d'avance chez moi. Qui a dit qu'il fallait prendre les challenges littéraires au sérieux ? Et puis, la magie commence bien quand on veut. Alors un petit tour à Covent Garden était le rendez-vous idéal pour se mettre dans l'ambiance de cette fin d'année.

Un Noël à Covent Garden de Jules Walker n'était pas du tout dans ma sélection à la base. Mais sa couverture toute mimi (contrairement au 3/4 des romances actuelles) m'a fait craquer. Je pensais lire une histoire d'amour vue et revue, et finalement, c'était une bonne surprise. Les codes de la romance sont là, mais l'autrice les adapte parfaitement à son univers et à ses personnages, les rendant tout d'un coup beaucoup moins clichés. Tilly est une bille en informatique, et envoie un virus à tout l'Opéra dans lequel elle travaille en tant que maquilleuse. Marcus est un cadre en informatique, fraîchement engagé pour mettre l'Opéra à jour, niveau technologie. Les deux personnages vont bien sûr cordialement se détester, pour finir par s'apprécier. On s'en doute.

J'ai aimé :
- L'univers. C'est très agréable de découvrir quelque chose de différent. Les ballets et les opéras possèdent leur propre vocabulaire et autres habitudes, que j'ai adoré suivre à travers l'expérience de Tilly.
- Les différentes intrigues. Bien qu'on se doute de la fin, l'autrice n'hésite pas à parsemer sa romance d'autres histoires. On découvre donc une relation virtuelle entre Tilly est un personnage inconnu. Des rumeurs sur les différents artistes, vendus à des journaux à ragots. Et des anciennes rancunes de famille.
- Les personnages. Ils ne sont pas forcément clichés... bon si, un peu quand même. Mais l'autrice leur ajoute des facettes qu'on ne voit pas toujours.

C'était une bonne histoire, qui m'a plongée dans l'ambiance de Noël à Londres. Je brise un peu la magie, en poursuivant avec Quand tu descendras du ciel de Gabriel Katz, maintenant que le challenge a vraiment commencé. L'histoire a beau se passer à Noël, Gabriel est fort pour faire quelque chose à son image, peu féerique et carrément plus rocambolesque.

Qui dit début décembre (bon bien plus tard, le temps que je mette cet article en ligne) dit aussi calendrier de l'Avent. Je ne sais pas si vous êtes des adeptes, mais perso c'est un incontournable de mes mois de décembre. Je retombe en enfance pour de bon. Chaque année, le choix est difficile. J'évite les coffrets beauté, ou bougies, et préfère les gourmandises comme les chocolats (classique) ou le thé. L'année passée, j'avais craqué pour celui de Nature & Découverte, qui m'avait un peu déçue, du fait qu'on avait que 12 thés, qui étaient donc à double à partir du 13 décembre. Cette année, j'ai fait craquer le porte-monnaie en prenant celui de Tekoé. Magasin de thé que j'affectionne beaucoup, et dont le calendrier de l'Avent n'est pas seulement composé de thé, mais de tout ce qui entoure l'univers du thé. J'ai hâte d'ouvrir mes 24 petites boîtes. De plus le format est vraiment sympa, et sera réutilisable, vu que je compte le garder pour un calendrier personnalisé pour ma fille, l'an prochain. Le compte à rebours est officiellement lancé !





vendredi 15 juin 2018

La nuit des cannibales


« Le réveil, déjà... Il est sept heures. Bizarre, j'aurais juré l'avoir réglé sur huit. Sous ma main, la table de nuit est plus basse que d'habitude. La radio gueule un truc qui ressemble à Madonna, ou Lady Gaga bref, ce n'est pas France Info. Je me lève dans le noir et me demande d'où vient cette infâme odeur de pieds. Je n'ai jamais senti des pieds de ma vie, et même si j'ai assez bu pour me réveiller dans un lit qui n'est pas le mien, ça n'a jamais fait puer personne. L'interrupteur, enfin, me tombe sous les doigts. J'allume.

Je regarde mon bras... qui n'est pas mon bras. Mon nez me paraît pointu, mes pommettes aussi. Putain, je ne suis pas moi. »

Lorsque Maxime de Retz, homme d'affaires de 43 ans, se réveille dans le corps d'un ado, la situation est pour le moins embarrassante. Mais, quand on essaie de l'assassiner, là, tout part carrément en vrille.


Mon avis

Merci aux éditions Pygmalion pour cet envoi, et à Gabriel Katz pour la dédicace. Desmeon commence à se faire long, mais je resterai patiente. Cet auteur est un peu comme chez lui ici. J'accroche souvent à ses histoires glauques et rocambolesques. Je ne vous le présente plus, car entre Aeternia et le Puits des mémoires, il me semble en avoir parlé souvent.
La nuit des cannibales est un mélange de roman d'action mêlé à du surnaturel. Personnellement, c'est en me fiant juste au titre que j'ai réussi à me faire avoir, je vais donc essayer de vous faire un avis, avec le moins d'infos possible sur l'intrigue. J'aime la facilité.

J'avais déjà dit ça pour N'oublie pas mon petit soulier, ne commencez pas par celui-ci si vous voulez découvrir l'auteur, selon moi. Car les précédents ouvrages cités vous immergent beaucoup plus dans le style de l'auteur. Mais si vous avez envie d'un livre qui se dévore en quelques jours, qu'on ne lâche pas, car l'auteur utilise un rythme frénétique et que les cliffhanger de fin de chapitre vous excitent, foncez !

La nuit des cannibales est une chasse à l'homme particulière, avec à la clé des gains qui ne se calculent pas en argent. Les personnages sont sans pitié et souvent tête brûlée. Notre héros, et l'antihéros par excellence, avec une morale assez proche de 0. Suivre un « méchant » change du schéma de narration habituel. J'ai trouvé ça très chouette que l'auteur mette en avant l'appât du gain, avant quoi que ce soit d’autre. Il n'y a pas de bonnes actions faites juste pour faire le bien, chaque pensée du personnage va vers un but bien précis, tant pis pour les dommages collatéraux.
Le point faible, et ce n'est pas la première fois, le personnage féminin mériterait un autre traitement. Ce n'est pas la pire chez l'auteur, mais ici il lui donne un rôle très particulier, qui finalement ne va pas aboutir. Marie est très sympa, mais ne sert pas à grand-chose. On va très peu la connaître, et son rôle n'est pas exploité de la manière dont on pourrait l'attendre.

Quant à la fin, elle est surprenante ! C'était presque trop beau pour être vrai, et en effet, connaissant Gabriel Katz, il ne pouvait pas nous laisser avec quelque chose de simple et facile. Il fallait que ça claque, et ça claque du début à la fin. Quand on a l'habitude, on sait qu'on ne doit pas trop s'attacher à ses personnages, il sait les faire mourir en quelques lignes.

Ce roman est idéal quand on a envie de lire quelque chose qui part dans tous les sens, qui se lit rapidement et qu’on a envie de se vider la tête.


Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Pygmalion
Collection : Romans
Parution : 15 mars 2017
Pages : 374

lundi 12 février 2018

Le puits des mémoires, tome 3 : Les terres de cristal

Au coeur de Woltan, tandis que se lèvent les premières tempêtes de neige, Nils, Karib et Olen luttent encore pour survivre. La menace du complot pèse plus que jamais dans cet immense royaume où les assassins règnent en maîtres. Loin, très loin au nord, s'étendent les Terres de cristal, dont les glaces éternelles dissimulent un terrible secret. Dans le luxe des palais où chacun pourrait être un traître, les fugitifs sans mémoire savent désormais qui ils sont. Mais le danger n'en est que plus grand, car la vérité se rapproche...


Mon avis

Peut contenir des spoils concernant La traque et Le fils de la lune.

Et voilà la fin ! Oui, je ne pouvais pas attendre, et comme la neige, le froid et la glace sont très présents, il était parfait pour le Cold Winter.

Un très bon final. Mon préféré des trois restera le deuxième, qui pour une fois n’est pas celui qui est plus bas que les autres. C’est très souvent mon ressenti dans les trilogies ou sagas, donc surprise de l’effet inverse ici. En fait, les révélations du second sont tellement exceptionnelles, que le dernier volet aurait dû trouver encore mieux. Et ça aurait été trop, je pense. Un bon dosage de rythme. Le lecteur est toujours tendu, jamais tranquille, tout comme les personnages. Je souligne, une nouvelle fois, que Gabriel Katz sait y faire avec ses intrigues.

Pas de monde de bisounours ici, Woltan est un pays glacial, et le trio de héros va continuer à en baver. Les gens qui gravitent autour d’eux également. Ce que j’aime, c’est que ce n’est facile pour personne. Je me souviens avoir dit une fois que je détestais ces histoires où le méchant attend le dernier moment pour s’en prendre au héros, qui forcément va flanquer son plan par terre. Classique. Ici, les méchants n’arrêtent pas de mettre des bâtons dans les roues des « gentils ». Ce qui me semble beaucoup plus crédible. Donc chacun se fait avoir et a de plus en plus de peine à se relever.

Je peux confirmer que mon personnage favori aura été Nils, à tous points de vue. Son caractère, son identité et son passé, tout ce que l’auteur a construit autour de lui m’a plu. Olen était le plus drôle, mais aussi le plus buté des trois. Et Karib est trop proche de la voie de la sagesse pour moi.
Chacun sait maintenant qui il est. Ce qui ne facilite pas leur vie, bien au contraire. Mais plutôt que de se ronger les sangs, ils passent à l’action, et arrivent même à jouer le même jeu de fourbe que les autres. Des fois ça marche et des fois non. Encore une fois, les gentils ne gagnent pas toujours.

Une atmosphère encore plus froide que le deuxième tome ? Oui ! C’est possible. Encore plus au nord de Woltan se trouvent les terres de Cristal, et nous y resterons une bonne partie du roman. Quand un vent est capable d’arracher la peau du visage des imprudents, ça vous met tout de suite dans l’ambiance.

Merci à l’auteur de répondre à une grosse interrogation en nous révélant en bonus, après la fin, l’épilogue du brouillard ultime ! La grande part d’ombre nous est vraiment, enfin révélée, et met un point final à cette intrigue. Sans pour autant clôturer complètement l’intrigue…

Vous l’aurez compris, foncez les yeux fermés sur cette trilogie si vous en avez l’occasion. Elle déboîte !


Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Scrinéo
Collection : -
Pages : 400
Parution : 21 mars 2013


samedi 20 janvier 2018

Le puits des mémoires, tome 2 : Le fils de la lune

Fuyant le royaume d'Helion où leur tête est mise à prix, Nils, Karib et Olen sembarquent pour Woltan, sur les traces de leur identité. Pourquoi ont-ils assassiné le plus puissant roi du monde ? Dans leur quête de la vérité, ils vont découvrir un royaume fascinant, colossal, aux frontières des terres barbares. Mais leurs poursuivants n'ont pas abandonné la traque... Pour les fugitifs sans mémoire, c'est l'heure des révélations, et de la plongée dans le grand nord, où leur vie ne tient qu'à un fil.


Mon avis

Des fois, j’attends des mois (ou des années) avant de lire une suite, mais là… il me fallait continuer. Gabriel Katz est super fort pour les intrigues et les révélations. Le premier volet de cette trilogie lançait bien la machine, le tome 2 est quant à lui hallucinant !

On laissait Nils, Olen et Karib sur un bateau, après avoir réussi à fuir les cavaliers qui les poursuivent depuis des semaines. Toujours sans mémoire, ils essaient chacun de se souvenir qui ils sont, et ce qui pousse tout le royaume de Woltan de les pourchasser à travers plusieurs pays. L’intrigue est donc encore bien épaisse, difficile d’y voir clair dans cette purée de pois.
Arrivés à Woltan, sur les lieux « du crime », l’heure est aux révélations. On n’attend pas le troisième et dernier tome pour enfin avoir des réponses ! Karib et Olen retrouvent rapidement leurs véritables identités, et tout ce qu’elles comportent. Nils restera plus longtemps dans le brouillard.

Niveau palpitations, cette suite joue avec nos nerfs. On tremble et on tourne frénétiquement les pages pour espérer enfin avoir une réponse. Un début de révélation. Bref, qu’on réponde à nos nombreuses interrogations.
Le trio est toujours aussi tordant. Ces trois ce sont trouvés. Ils se complètent parfaitement, et c’est encore plus drôle à voir quand leurs identités sont révélées. Nils est toujours mon préféré (et à l’heure où j’écris cette chronique je suis en pleine lecture du dernier tome, et il l’est toujours). Sa patience et son calme à toute épreuve m’impressionnent et me rassurent aussi. Même si les choses commencent à avancer, il garde son flegme. Olen est plus fougueux et imprévisible ! Quant à Karib, il arrive rapidement à se refaire à son ancienne vie et tente de garder le contrôle et de faire face, sans rien montrer de son ignorance.

Le message de ces romans est intéressant. Comment vivre, sans mémoire ? Et si dans notre ancienne vie, celle avec mémoire, nous étions complètement différents de ce qu’on est en train de devenir maintenant ? Les trois personnages vivent exactement cette situation. Parfois, des bribes de réactions de leurs anciennes vies reviennent, et leurs paraissent étrangères, alors que ce sont des automatismes. Si nous étions avares, deviendrons-nous généreux ou dépensiers dans notre nouvelle vie ? L’auteur s’amuse avec ses personnages, efface la craie du tableau, et recommence. Mais des fois, l’éponge n’enlève pas tout, il reste des traces et on peut les apercevoir selon l’angle ou la lumière. La mémoire d’Olen, Karib et Nils fonctionne un peu comme ça.

Les paysages changent dans ce nouveau tome. Fini le désert et la sécheresse, Woltan est une terre de neige et de glace. Idéal pour le challenge Cold Winter, en plus ! Forcément que je suis bien plus séduite par cet atmosphère glaciale que par la chaleur du tome précédent.

Je n’en attendais pas moins de cet auteur, de cette trilogie. Pour l’instant, je suis conquise.


Auteur : Gabriel Katz
Editeur : Scrinéo
Collection : -
Parution : 18 octobre 2012
Pages : 407
EAN-13 : 9782919755929


lundi 12 juin 2017

Le puits des mémoires, tome 1 : La traque

Trois hommes se réveillent dans les débris d'un chariot pénitentiaire accidenté en pleine montagne. Aucun d'eux n'a le moindre souvenir de son nom, de son passé, ni de la raison pour laquelle il se retrouve là, en haillons, sur une terre inconnue et glacée. Sur leurs traces, une horde de guerriers venus de l'autre bout du monde met le royaume à feu et à sang pour les retrouver.
Fugitifs, mis à prix, impitoyablement traqués, ils vont devoir apprendre à travailler ensemble afin de découvrir la vérité, et survivre dans un monde où règnent violence, complots et magie noire.


Mon avis

Me voilà enfin lancée dans Le puis des mémoires de Gabriel Katz. Pas trop tôt, quand on sait que j’ai tout fait à l’envers avec ses bouquins. C’est Lilian qui m’a proposé une lecture commune avec lui sur ce premier tome, et c’était une très bonne idée. Quelques voyages en train m’auront permis de le dévorer !

C’est avec Aeternia que j’ai découvert la plume de l’auteur, et depuis, j’en suis fan ! La maîtresse de guerre n’était pas aussi bon, mais bien. Avec le premier tome du Puis des mémoires, je retrouve ce que j’ai adoré dans Aeternia. Ce premier volume est excellent et promet une suite comme je les aime. Gabriel Katz est très fort pour nous faire suivre des personnages inconnus. Quand on les découvre, on ne sait pas s’ils sont importants ou non, et soudainement… il casse tout. Il nous fait un revirement de situation et tout ce qu’on avait assimilé jusqu’à cette scène se voit soufflé. Et j’adore ça ! J’ai commencé à comprendre comment il fonctionnait. Et maintenant, je ne m’attache plus à aucun de ses personnages, mais c’est pour éviter que je me brise le cœur. Car dans le genre « je n’ai aucun scrupule à tuer mes personnages », Gabriel se situe à un bon niveau.

Trois hommes se réveillent après un accident. Ils ne savent plus qui ils sont, ni ce qu’ils faisaient dans ces cercueils. Visiblement, on les conduisait quelque part, mais où ? Et pourquoi ? L’auteur le mentionne au début de son roman, on doit ce bouquin à sa passion pour le jeu de rôle. Quand on connaît un peu cet univers, forcément on reconnaît quelques ficelles. Mais elles sont parfaitement utilisées, aux bons moments. Rien de mieux que des personnes perdues et amnésiques pour faire découvrir un monde à ses joueurs, ou en l’occurrence, à ses lecteurs.
Nos trois protagonistes vont devoir évoluer ensemble, se soutenir, se défendre et chercher qui ils sont. L’intrigue est mise en place pour que les indices arrivent au moment voulu, et soient assez vite effacés par une autre scène pour qu’on tourne les pages de plus en plus rapidement. Le page-turner, Gabriel Katz le maîtrise.
Des trois personnages, jusqu’ici, j’ai préféré Nils. Assez froid et direct, c’est un personnage avec peu d’états d’âme pour l’instant. Il se découvre un talent et va en faire son point fort. Olen est le tombeur de ces dames et un joli cœur. À chaque arrêt, il tombe amoureux et ça le rend attendrissant (mais un peu niais aussi). Karib est peut-être le plus sage. Peut-être trop sage d’ailleurs. Il a de bonnes idées, mais réfléchit sûrement trop. En gros, ils forment un parfait trio, chacun ayant ses forces et ses faiblesses que les autres pourront combler.

Quand on a lu d’autres romans fantasy de l’auteur, on sait que les personnages évoluent dans le même univers, sans forcément se croiser pour l’instant. Mais on reconnaît certains détails et ça nous fait sourire. Avantage, on peut les lire dans l’ordre que l’on souhaite ! Encore une très bonne surprise avec Katz, et merci aux éditions Scrineo qui avaient eu la bonne idée de m’envoyer la trilogie complète, car je me réjouis déjà de la continuer. 


Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Pocket
Collection : Science-Fiction, Fantasy
Parution : 8 janvier 2015
Pages : 380
EAN-13 : 9782266244510

mardi 27 décembre 2016

N'oublies pas mon petit soulier

Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Du Masque
Collection : Grands formats
Parution : 14 octobre 2015
Pages : 284
EAN-13 : 9782702442609

En acceptant ce job de Père Noël aux grands magasins, Benjamin Varenne ne s'attendait pas à déclencher un cataclysme dans sa petite vie de comédien raté. Beau gosse, séducteur, il va flasher sur la seule fille de Paris qu'il aurait mieux fait d'éviter comme la peste. Il faut dire que Victoire, cette petite bombe irrésistible, n'est pas la gosse de riche qu'elle a l'air d'être, mais la femme d'un mafieux albanais, qui ne plaisante pas avec le code de l'honneur.
Happé dans un engrenage de luxe et de violence dont il ne maîtrise pas les rouages, Benjamin va devoir improviser et, contrairement à ce qu'il pense, ce n'est pas ce qu'il fait de mieux. Des palaces parisiens aux îles paradisiaques du golfe de Thaïlande, il va vivre le Noël le plus mouvementé de sa vie...


Mon avis

Si vous suivez le blog, Gabriel Katz n’est pas un auteur inconnu pour vous. J’ai crié mon amour pour sa saga Aeternia une bonne dizaine de fois, je pense, et j’ai également beaucoup aimé La maîtresse de guerre. Il me reste Le puits des mémoires dans ma pile à lire, mais pour le challenge Cold Winter, son thriller déjanté durant la période des fêtes me semblait idéal !

Si on n’a jamais lu de roman de cet auteur, je ne conseillerais peut-être pas de commencer par celui-ci. Pas parce qu’il est mauvais, mais parce que si on ne connaît pas encore son style, ou son humour, on peut être un peu déboussolé. J’étais contente de connaître déjà la plume de Gabriel Katz avant de me lancer. J’ai ainsi pu apprécier correctement ma lecture et rire à ses blagues très second degré sans être outrée.
Car oui, Gabriel Katz possède un humour mordant, qui peut dérouter un peu si on ne connaît pas son style. Je trouve justement que Aeternia ou encore La maîtresse de guerre prépare beaucoup mieux le terrain à cet humour et à ce style.

Benjamin est un acteur, un peu raté, et un peu lourd, qui se retrouve à jouer le Père Noël en pleine galerie marchande durant le mois de décembre. Quand il voit passer Victoire, et notamment ses fesses, il tombe sous le charme. Vous voilà prévenus, oui, Benjamin est le cliché absolu du mec qui se sait (ou se croit) beau gosse, qui n’a pas un rond, et qui aime les belles femmes avant tout. On verra ce qu’elles ont dans la tête après. C’est sûr que quand on aime les personnages féminins forts et indépendants, qui ne sont pas des cruches ambulantes… Victoire nous fait tomber de haut ! En même temps, on ne peut compter que sur le point de vue du narrateur, qui n’est autre que Benjamin, et donc pas le mec le plus féministe du monde. Mais il est tellement boulet, et gauche, et malchanceux, que je n’ai pas pu m’empêcher de rire de sa situation.
Victoire et Gros-Sourcil (alias Marco) sont des personnages importants, qui vont mine de rien nous surprendre. Même si l’auteur les fait passer pour ce qu’ils semblent être avant tout, c'est-à-dire une belle paire de fesses sans cervelle, et une montagne de muscles, on peut se retrouver surpris. Je dis ça… je ne dis rien.

Pour l’ambiance de Noël, on y est, avant que tout ce beau monde s’envole à l’autre bout du monde. Mais il y a une bonne raison à cela. L’intrigue commence alors que la riche Victoire commet une gaffe, et entraîne le pauvre Benjamin avec elle. Le mec faible qui avait juste craqué sur le corps parfait d’une belle fille se retrouve embarqué dans une aventure dangereuse dont il n’est pas sûr de revenir entier. À choisir, il serait peut-être resté sagement assis sur son traîneau, à écouter des gamins lui hurler dans les oreilles.
C’est rythmé, l’intrigue peut paraître simple et bateau mais est beaucoup plus complexe que cela. Et le fin mot de l’histoire nous fait reconsidérer chaque personnage.

mercredi 24 août 2016

La maîtresse de guerre

Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Pocket
Collection : Science-fiction Fantasy
Parution : 10 mars 2016
Pages : 468
EAN-13 : 9782266260473

À sa naissance, tout le village du Nordland était en deuil : l'enfant unique d'Horn, le maître d'armes, était une fille.
Vingt ans plus tard, Kaelyn n'aspire qu'à marcher sur les traces de son père et devenir Maîtresse de guerre, la plus haute des distinctions. Armée de son courage, de son talent et de quelques rudiments d'escrime, elle prend la route du lointain sultanat d'Azman, terre barbare en proie aux cannibales. Mais ce n'est pas sur le champ de bataille que la belle et sensuelle Kaelyn va mener son combat, car de nombreux défis l'attendent avant qu'elle puisse se prétendre digne de porter l'épée...


Mon avis



Je découvre La maîtresse de guerre avant Le puits des mémoires, alors que ce sont les mêmes univers. Heureusement, j’ai déjà la trilogie dans ma bibliothèque, il ne me reste plus qu’à l’en sortir. Rapidement, parce que je me réjouis d’en savoir plus sur ce monde.
Gabriel Katz, c’est avant tout un coup de cœur pour sa duologie Aeternia. Elle m’avait subjuguée il y a pile une année, quand le deuxième tome était sorti. Je n’avais jamais lu cela, un univers sombre comme je les aime. Alors forcément, Katz m’ayant déjà surprise, en très bien, j’attendais beaucoup de ce roman.

En commençant La maîtresse de guerre, j’ai retrouvé cette plume que j’aimais tant. Pas de chichi, on va droit à l’essentiel, et surtout, si l'on peut balancer quelques vannes et scènes sanglantes au milieu, ça passe encore mieux. C’est pour moi l’identité littéraire de Gabriel. Pour l’avoir côtoyé en vrai, il colle parfaitement à ses univers et à sa plume.
Mention spéciale pour la quatrième de couverture, qui pour une fois en dit juste assez, et surtout pas trop. Maintenant que je connais la fin de l’histoire, je peux affirmer que c’est certainement l’un des résumés les moins spoilant que j’ai pu lire. Il nous révèle à peine le début de l’histoire. On est donc surpris dans notre lecture.

Pour faire honneur à ce superbe résumé non spoilant, je vais en dire le moins possible concernant l’histoire, et passer directement à mon avis sur les personnages et l’intrigue.
Kaelyn entre facilement dans la catégorie badass. Mais badass guerrière, épée, combat, etc. (je vous partagerai un article génial sur les héroïnes badass, et mon avis sur la question une fois, ça pourrait en faire un chouette article). Malgré son envie d’apprendre, elle est parfois un peu stupide dans ses agissements, et on la sent très débutante dans l’art de la guerre. Mais elle apprend vite, laisse de moins en moins parler ses émotions, ou presque, et connaît une véritable évolution dans ce roman. Elle part de rien, pour aller le plus loin possible. Et j’ai eu un gros coup de cœur pour sa tirade de fin et sa dernière scène. Un moment mythique !
Hadrian est le personnage le plus énigmatique du roman. On le cerne très mal et c’est un bon point. Il peut donc nous réserver beaucoup de surprises sans qu’on s’y attende. Si Gabriel nous livre le fond de la pensée de Kaelyn, ce n’est pas le cas pour Hadrian. On va devoir l’observer longuement avant de penser le connaître.

L’intrigue est intéressante, car vraiment inattendue. Un peu comme dans Aeternia, on sent que l’auteur peut partir d’une ligne à l’autre dans quelque chose qu’on n’attendait pas. Retournement de situation garanti. Personnages attachants, auxquels il ne faut pas trop s’attacher justement (quand on commence à connaître l’esprit tordu de Gabriel, on n’est à l’abri de rien, George Martin tu as un représentant francophone de taille).
Si je devais tout de même donner une préférence à l’une des œuvres, je pencherais pour Aeternia. Même si La maîtresse de guerre est formidable !

lundi 7 septembre 2015

Aeternia, tome 2 : L'envers du monde

Auteur : Gabriel Katz
Editeur : Scrineo
Collection : -
Parution : 27 août 2015
Pages : 389
EAN-13 : 9782367403281

C’est l’heure du duel décisif entre les deux camps qui s’entredéchirent pour la cité mère de Kyrenia. Deux champions vont s’affronter sur le sable de l’arène, un combat qui peut faire basculer le destin d’un peuple entier. Mais quelques heures à peine avant le coup de gong, le culte du Prophète a perdu son champion. Qui affrontera le Corbeau, redoutable gladiateur du Temple ?

Déchirée par les luttes de pouvoir, la plus grande cité du monde est au bord de la guerre civile. Le culte millénaire de la Grand déesse, menacé par celui d’Ochin qui se répand comme un raz-de-marée, n’a plus qu’un recours : la violence. Entre complots, combats et trahisons, chacun lutte pour sauver sa place et parfois sa vie…


Mon avis

Merci à l'auteur et aux éditions Scrineo pour l'envoi de dernier opus que j'attendais avec grande impatience. Tellement que je l'ai dévoré. Et je ne suis pas ressortie déçue de ce final.

Aeternia avait été un de mes plus grands coup de coeur de ce début d'année. Je connaissais l'auteur de nom, j'avais souvent lu de très bons avis sur ses romans, et voilà. Mais après le premier tome, j'avais comprit, moi aussi j'étais devenue accro à Katz, et il fallait attendre. L'horreur! Heureusement, il a mit les bouchées doubles, et nous voici à la rentrée avec la suite, enfin.
Le ton est donné dès les premières pages, on se retrouve dans la suite direct du premier, et les événements s'enchainent rapidement. L'auteur va traiter des situations épineuses avec beaucoup de tact et d'humour, sans jamais lâcher sa cible; l'affrontement final. J'ai adoré ces petites pointes d'humour sarcastique venant du Danseur principalement, elles apportent beaucoup de dynamisme au roman et permettent d’alléger un peu la dureté du sujet. Katz choisit de parler de religion, en se faisant affronter la Déesse et le dieu unique Ochin, qui a raison, qui a tort, on en sait enfin un peu plus ici.

Ah Deasmon... j'avoue qu'il m'aura fait tourner la tête celui là. Il frôle la perfection, sans l'être totalement. On le retrouve dans une fâcheuse posture - attention lecteur si tu n'as pas encore lu le premier ne te fait pas spoiler dans cet avis - il en sait beaucoup plus que ce qu'il devrait sur le culte d'Ochin, et tout ça pourrait tourner au vinaigre. Il décide de mettre les voiles, mais le coeur a ses raisons, que la raison ne connait pas. A certains passages je me disais : trop bon, trop con. Définitivement mon personnage favoris de la série, il a absolument tout pour me plaire, le physique autant que l'humour.
La jeune Synden est également un personnage que j'aurais adoré suivre ici, elle sait quelque chose qu'elle ne devrait pas, sa mort serait donc la bienvenue chez les adorateurs de la Déesse. Mais la jeune femme est une battante et ne se laissera pas faire. 

La tension est subtile, les réponses discrètes, on avance en tâtonnant dans ces cultes de plus en plus denses et malsains. C'est là que réside la véritable force de cette histoire, les personnages sont forts et portent merveilleusement bien le récit, mais l'intrigue du culte d'Ochin est tellement pesante qu'on tourne les pages par simple besoin de comprendre. 
J'ai d'ailleurs longtemps chercher le fin mot de l'histoire, et quand je l’apercevais, je ne voulais pas y croire. Car c'était trop... trop tout! Et pourtant terriblement bon! 

Pour terminer je dirais; enfin une série qui ne s'éternise pas. De la fantasy comme on l'aime, avec du sang, de la magie (juste ce qu'il faut) du sang et des pointes d'humour qui relève le tout, à la perfection.  

samedi 7 mars 2015

Aeternia, tome 1 : La marche du prophète

Auteur : Gabriel Katz
Editeur : Scrineo
Collection : -
Parution : 22 janvier 2015
Pages : 374
EAN-13 : 9782367402079

Leth Marek, champion d'arènes, se retire invaincu, au sommet de sa gloire. Il a quarante ans, une belle fortune et deux jeunes fils qu'il connaît à peine. C'est à Kyrenia, la plus grande cité du monde, qu'il choisit de les élever, loin de la violence de sa terre natale. Lorsqu'il croise la route d'un culte itinérant, une étrange religion menée par un homme qui se dit prophète, l'ancien champion ignore que son voyage va basculer dans le chaos.

À Kyrenia, où l'on adore la Grande Déesse et les puissants du Temple s'entredévorent, une guerre ouverte éclate entre deux cultes, réveillant les instincts les plus noirs. La hache de Leth Marek va de nouveau tremper dans le sang...


Mon avis


Merci aux éditions Scrineo pour l’envoi de ce livre. Les avis positifs pleuvent sur le nouveau roman de Gabriel Katz, et le miens n’échappera pas à la règle.

En tant qu’objet, je trouve la couverture très simple, presque sobre, mais très efficace. Ce symbole intrigue avant même de commencer notre lecture. Je ne connaissais pas encore la plume de l’auteur, pourtant je ne lis que des éloges à son sujet. Donc j’ai suivi le mouvement. Moi aussi je voulais découvrir ce qu’il avait de spécial. Et bien je peux dire que je déteste Gabriel Katz ! Dans le bon sens du terme. Si, si je vous assure.

Ancien champion d’arènes invaincu, Leth Marek veut se retirer avec ses fils dans une cité calme et riche. Mais certains événements vont l’amener à reprendre les armes, malgré lui. Ce personnage m’a plu dans son côté bourru, un peu ours mal léché et surtout fatigué de ce qui l’entoure. Deux cultes, mené par des fanatiques sont en train de rougir les terres, chacun voulant plus de fidèles que l’autre. Notre héros va se retrouver coincé entre les deux. L’histoire de base m’a plu d’emblée car les guerres de religions (enfin toutes les guerres, mais ce sont souvent celles-ci) me révolte, quand l’un veut imposer son idéologie à l’autre, et si l’autre n’est pas d’accord, on tape dessus.

Dans mes personnages favoris, pour lequel j’ai eu un véritable coup de cœur, nous retrouvons Desmond, guerrier pour les serviteurs du Dieu Ochin. Il a le rôle du beau guerrier, pas concerné par les croyances des gens qu’il protège, et véritable bout en train. C’est un peu grâce à lui que Leth Marek souris de temps en temps. Un personnage qui doit encore me convaincre mais qui m’intrigue, c’est Varian, un jeune novice du culte de la Déesse, qui se rend à Kyrenia pour devenir prêtre et gravir les échelons. Ce jeune homme a de l’ambition, il me plait mais m’inquiète en même temps.

L’ambiance du roman est très pesante. On découvre cette guerre des religions, et des massacres par dizaine venant des camps qui s’opposent. Gabriel Katz n’y va pas avec le dos de la cuillère, âmes sensibles s’abstenir (bon en même temps, si je l’ai lu sans tourner de l’œil, vous pouvez le lire sans autre). Les têtes volent et les hache se plante dans n’import quelle partie du corps.

La force de cette histoire ce sont les chapitres assez courts, qui amènent rapidement les éléments sur le tapis, l’auteur ne prend pas mille ans pour nous parler de quelque chose, d’ailleurs le livre ne fait pas 600 pages. Du coup on ne se perd pas en fioritures inutiles, on va à l’essentiel. Le suspens ne fait que monter et monter encore, jusqu’à nous laisser complètement dubitatif face à cette fin… mais cette fin ! C’est certainement elle qui me fait attribuer un coup de cœur pour ce livre. C’est sadique et à la fois terriblement bien mené. Un coup de génie, mais qui va m’énerver un moment, ou jusqu’à la suite. En tout cas. 

 
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