lundi 30 avril 2012

C'est lundi que lisez-vous ? 8


Lectures passées
Un bon bilan pour cette dernière semaine de vacances! J'ai engloutie Sur ma peau de Giliann Flynn qui a été le coup de coeur livresque que j'attendais tant. Puis une belle surprise avec Promise d'Ally Condie, qui ne m'a pas déçue. Moi et la mer de Weddell qui malheureusement ne m'aura pas séduite. Et une belle perle avec Le livre des brèves amours éternelles de Makine. Une semaine riche en lecture pour une fois. 

Lecture actuelle
Une petite appréhension devant ce titre, mais pour l'instant je suis conquise. Sisters Red, ou comment le petit Chaperon Rouge en fait baver aux loups. 

Et pour la suite?
Une lecture toute en légèreté et pleine de magie avec la suite d'AilesSortilèges d'Aprylinne Pike. Une suite que je me réjouis de lire. 



A votre tour.
Votre semaine livresque était comment?

dimanche 29 avril 2012

Le livre des brèves amours éternelles

Auteur : Andreï Makine
Editions : Points
Collection : Points
Parution : 23 février 2012
Pages : 194

Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l'intensité de l'amour qu'il portait à une femme. Ou encore en blessures, d'âme et de corps, qu'il a reçues, happé par la violence de l'affrontement entre l'Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste s'il n'y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d'aimer, avec la grisante intimité de l'être.

Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au coeur même de l'Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde.

Mon avis

Que ce soit Stock, Seuil, Gallimard Blanche ou encore Lattès, il est vrai que les couvertures grand format de ces éditions sont loin d’être accrocheuses. Et pourtant, des fois il faut se faire violence, se diriger vers ces petites merveilles, cachées derrières de banales couvertures. Du coup, les éditions de poche qui reprennent ces titres, peuvent se permettre de jolies couvertures, qui peut être attireront un public qui ne se serait pas pencher sur ces œuvres en grand format. En voici un parfait exemple avec Le livre des brèves amours éternelles du grand auteur Makine. Une première approche de cet auteur à travers ce roman. Une petite perle.
Il ne faut pas s’arrêter au Testament français qui avait décroché un Goncourt et un Médicis, un titre du coup trop lu, trop critiqué, trop apprécié. Avec ce dernier roman, qui était paru en janvier 2011 Makine nous offre un florilège de l’amour. Pas l’amour niais, et banal que l’on peut retrouver dans beaucoup de roman. Ici il est question de tous les amours.
Une écriture envoutante, plutôt ardue et peu évidente au départ, mais qui nous séduit immédiatement après quelques pages. La plume est maniée avec une grande prouesse. Les mots de Makine nous transportent directement dans cette Russie prisonnière, ou notre narrateur ne connait qu’une fausse liberté. A travers toutes ces guerres et cette misère, huit instants, huit bulles d’air à travers cette poussière. Des histoires d’amour et d’anciennes rencontres. Des gens qui apportent ce petit quelque chose dans nos vies, y entrent, sèment une graine de bonheur, et repartent, sans qu’on ne les recroise jamais. Rien ne semble associées ces histoires, ces souvenirs, et pourtant, une fois arriver à la fin tout s’emboîte, pour former un superbe puzzle.
Des histoires séduisantes, qui nous portent à travers ces paysages inconnus, on en respirerait presque l’odeur de ces petites fleurs blanches qui sentent l’hiver. 

jeudi 26 avril 2012

Moi et la mer de Weddell

Auteur : Arnaud Tiercelin
Editions : Rouerques
Collection : Doado
Parution : 18 janvier 2012
Pages : 183

Marius sort avec Daphné, la plus belle fille du collège. Il est entouré de Malek et d'Arthur, ses amis indéboulonnables. Son grand frère est une future rock star interplanétaire. Ses parents sont normalement ennuyeux. Son grand-père est presque un héros de la dernière guerre. Il a même Vanille, son vieux teckel aux dents pourries. Tout va pour le mieux.

Mais pourquoi étouffe-t-il ? Pourquoi a-t-il toujours envie de rejoindre le pôle Sud ? Pourquoi son frère n'est-il plus le même depuis qu'il est parti étudier à Bordeaux ? Et pourquoi Daphné ne comprend-elle pas qu'il ne l'aime plus ?

En fait, Marius rêve de la vraie vie.

Jusqu'au jour où il va s'enfuir...


Mon avis

Dans la collection Doado j’avais été très surprise par le titre Le faire ou mourir, qui avait été un gros coup de cœur. 
On commence par la couverture, un point que je compte souligner dans chacune des chroniques désormais. Une couverture qui attire l'oeil, et qui rappel le désespoir du personnage. Une attente de quelque chose qui ne vient pas, qui est loin et n'existe que dans ses rêves. Une couverture qui se rattache parfaitement au roman. 
Marius, est très attachant dès les premières pages. On peut sans autre se l’imaginer, jusqu’à sa voix, ses tiques, ses petites manies. L’écriture est agréable et colle parfaitement au personnage principal. Mais étrangement, on s’en lasse au bout d’une centaine de pages. La plus grosse déception étant le fait que Marius hésite énormément, est très contradictoire. On attend quelque chose qui ne vient pas. Qui ne viendra pas. Une mer qu’on espère. Le personnage un peu « à côté de la plaque » de Marius est bien marrant et attachant au début, mais il nous fatigue. Son esprit par dans tous les sens, sans nous laisser le temps de le suivre.
Ce livre n’est pas mauvais, au contraire il est bien construit, mais il manque le petit truc accrocheur qui fait qu’on ait envie de continuer, de savoir absolument la fin. On retentera le coup une autre fois peut être ? 

Promise

Auteur : Ally Condie
Editions : Gallimard
Collection : -
Parution : 7 avril 2011
Pages : 423

Cassia, 17 ans, vit dans une Société prétendument idéale qui dicte tout : les distractions, le travail, le lieu d’habitation, la nourriture, les vêtements, même la mort est programmée. Mais surtout, les Officiels organisent les mariages selon des critères de compatibilité idéale. Aussi, quand Cassia apprend qu’elle est promise à Xander, son meilleur ami depuis l’enfance, tout semble parfait ! Etrangement, c’est le visage d’un certain Ky qui apparaît sur le fichier numérique consacré à son Promis, avant que l’écran ne s’obscurcisse…

Une erreur, lui dit-on ? Car Ky est issu d’une classe inférieure et n’a pas le droit de se marier. Intriguée, Cassia cherche à mieux connaître ce garçon au passé mystérieux. Ky est un garçon sensible qui lui fait découvrir l’écriture, la création poétique…


Mon avis
Un grand merci à Karine pour l’envoi de ce livre pour notre swap Thé et chocolat, depuis cet échange de colis une belle amitié à distance est née. 
Pour en revenir au livre, c’est une belle surprise.Un monde dystopique comme on les aime, un futur trop parfait pour que tout soit normal. La couverture (sublime en l’occurrence) illustre parfaitement l’univers des personnages : ils sont beaux et en bonne santé, mais nullement libre de leurs choix. Pourtant tout le monde semble s’en accommodé. Après tout, pourquoi se rebeller contre une société qui nous fait vivre plus longtemps, en meilleure santé ? C’est ce que pense notre protagoniste jusqu’au jour ou elle arrive à son banquet de couplage, soirée ou une promise et attribuée à un promis. Après cette soirée rien ne sera plus jamais pareil.
L’ère avant cette Société n’existe plus. Nous laissions libre court à trop de choses. Tandis que cette nouvelle société décide de tout, pour tout le monde. Tel des moutons, personne ne semble s’horrifier de leur manière de vivre. Ils suivent le règlement. Sans se poser de question. Les informations et le savoir sont limités, il n’existe plus que cent tableaux, cent livres, cent poèmes, cent musiques, etc. Les gens sont libres, mais toujours surveiller, le moindre faux pas et automatiquement reporté et pourrait avoir de graves conséquences. Prison doré. Cassia commence à s’en rendre compte petit à petit, et décide, toujours peu sur d’elle, de faire quelque chose. Se rapprocher de Ky, de vivre quelque chose d’inédit, d’interdit avec lui. Quelque chose que la Société ne peut contrôler, ne peu surveiller.  
On pourrait croire que l’action est molle, ou inexistante, mais tout réside dans les pensées de Cassia, dans sa manière de se rendre enfin compte que tout ceci n’est pas normal. Qui peut définir avec qui vous allez passer le restant de vos jours ? Le jour de votre mort ? Votre métier ? Votre temps libre ? Vos activités ? Rien de tout cela ne devrait exister. Mais la Société utilise des armes bien plus puissantes que celles qui blessent physiquement. Les mots. Les sanctions. La peur. Ne se gênant pas pour utiliser les sentiments des gens pour de nouvelles expériences. A trop vouloir une qualité de vie parfaite, à classer les gens selon des critères de vie, cette nouvelle Société qui se veut si parfaite, revient uniquement en arrière. Avance comme toutes les autres dictatures avant elle.
L’histoire d’amour entre Cassia et Ky pourrait ombrager certaines choses, mais il suffit de savoir lire entre les lignes pour se rendre compte à quel point tout le roman est au dessus de la simple petite histoire d’amour interdite, dans un monde empli de trop de règles.
Ce premier volume met en place quelque chose, quelque chose qui va exploser dans les deux suivants. La graine de la rébellion germe dans la tête de Cassia, et va éclore dans la suite. Son amour perdu comme première motivation. La liberté des siens.  Un très bon roman. Un premier tome qui aura su me surprendre, et me rendre accro. 

mardi 24 avril 2012

Sur ma peau

Auteur : Gillian Flynn
Edition : LGF
Collection : Thriller
Parution : 1er juillet 2011
Pages : 381

La ville de Wind Gap dans le Missouri est sous le choc : une petite fille a disparu. Déjà l'été dernier, une enfant avait été sauvagement assassinée... Une jeune journaliste, Camille Preak, se rend sur place pour couvrir l'affaire. Elle-même a grandi à Wind Gap. Mais pour Camille, retourner à Wind Gap, c'est réveiller de douloureux souvenirs. À l'adolescence, incapable de supporter la folie de sa mère, Camille a gravé sur sa peau les souffrances qu'elle n'a pu exprimer. Son corps n'est qu'un entrelacs de cicatrices... 

On retrouve bientôt le cadavre de la fillette. Très vite, Camille comprend qu'elle doit puiser en elle la force d'affronter la tragédie de son enfance si elle veut découvrir la vérité...


Mon avis

Une première approche bien agréable pour la découverte de cette auteur, à travers ce titre. Sur ma peau, ou comment donner un certains dynamisme à un roman policier, sans faire agir la police. Briser les surfaces, comme on détruit à coup de petite cuillère les crèmes brulées d’Amélie Poulain. Le destin de Camille est nettement moins fabuleux et les croutes qu’elle arrache sont les siennes. Cicatrices éternelles.
Pas le temps de lambiner avec des détails inutiles, Wind Gap connait une bien mauvaise passe, et qui de mieux pour en rapporter des détails croustillants qu’une ancienne habitante de cette "charmante" petite bourgade ? Le lecteur va immédiatement embarqué dans la petite voiture de Camille pour se rendre dans cette ville, un peu trop éloignée et terriblement fermée. Wind Gap pourrait ressembler au quartier de Wisteria Lane dans la série Desperate Housewives, avec des femmes aux foyers bien plus désespérées que Bree et ses copines, cette ville est tout simplement restée figé dans le passé glorieux qu’elle a connu et qu’elle ne veut plus quitter, quitte à faire taire ceux qui ne cadrent pas avec les beaux par terre de fleurs et les pelouse bien tondus.
L’auteur nous invite dans cette ville trop parfaite avec une aisance malsaine. Comme si une fois arrivé il était impossible d’en repartir. Le lecteur se sent prit au piège en même temps que la protagoniste, mais il est déjà trop tard, impossible de faire machine arrière. Une enquête qui passerait presque au second plan, contre notre grès, mais le reste est tout aussi passionnant, on se fait happer par ses univers sans avenirs qui n’intéresseraient personne, mais voilà, nous étions là. On se fait inviter pour le thé une ou deux fois, et nous voilà fasciné par les vies futiles des habitants. Et les deux petites filles mortes dans tout ça ? En arrière plan toujours, tout le long des 380 pages, qui ne nous quitte pas, qui nous harcèlent pour que l’on mette la main sur l’ordure qui leur à fait ça.  
Les personnages sont tous aussi fou les uns que les autres. Le genre de personne que l’on serait ravie de connaître en étant nouveau dans cette ville, mais une fois les secrets révélés, ils nous donnent envie de prendre nos jambes à notre cou ! Le gros point positif de ce roman reste le fait que Camille n’est qu’une journaliste et non l’enquêtrice de base, qu’elle a grandi ici, et qu’elle voie immédiatement la fausseté des gens. Sa personnalité est si bien creusée et travaillée qu’elle ne peut que découvrir qui a fait le coup. Sa peau se résume à un livre, depuis ses 13 ans, elle s’est gravée des mots sur tout le corps, c’est donc très intéressant de lire quels mots vont resurgirent, vont s’embraser en elle durant les différentes situations ; disparaître, indigne ou encore malsaine. Un personnage fragile, mais fort à la fois, plus qu’intelligente, mais complètement détruite par la vie. Par cette ville.
L’intrigue est menée avec brio jusqu’aux dernières pages. Bien que les soupçons puissent se faire dès le milieu du livre, le retournement de situation nous laisse sans voix. Comme si nous l’avions toujours su, mais ne voulions pas l’admettre, car le fait que ce soit ce coupable serait trop atroce. Et pourtant.
N’étant pas grande amatrice de policier, et pourtant je ne demande qu’à lire plus de ce genre là, je qualifierais celui-ci de vraiment très bon. Pour ma part le personnage de Camille m’a tellement touché, que rien que pour cela, il vaut le coup de cœur. 

C'est lundi que lisez-vous ? 7


Bienvenu dans ce c'est lundi nouvelle version, dont je vais faire maintenant une version vidéo, comme d'habitude, et une version écrite, sur le même article. Comprenant que pas tout le monde ait envie de regarder la vidéo en entier. Concept amélioré par Antonine, je reprends son schéma que je trouve vraiment sympa.


Lecture passées
Un mauvais bilan pour Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald, aux édition Gallimard, Folio, que j'ai laissé traîner durant une semaine, ce qui me déçoit un peu. J'aurais voulu avancer plus rapidement. 

Lecture actuelle
Un bon avancement pour celui-ci par contre, car je suis en train de lire Sur ma peau de Gillian Flynn aux éditions LGF. Et pour l'instant un excellent policier. 

Et pour la suite?
J'avais préciser dans ma dernière vidéo que les lectures Young Adult commençaient à me gonfler un peu, et pourtant ce genre revient au galop avec Promise d'Ally Condie aux éditions Gallimard. Un livre de dystopie que je me réjouis vraiment de découvrir. 
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