jeudi 13 octobre 2016

Book Haul de septembre 2016

Petit butin du mois de septembre. Pourtant septembre était le signe de la fin de mon challenge 0 achat, mais ma PAL me suffit bien ces temps. Quand je la regarde je vois que tout me fait plus qu’envie, donc pourquoi encore et encore ajouter des nouveaux livres, quand je manque déjà de temps pour lire ceux que j’ai chez moi ? Celle qui prend du poids c’est la liste d’envie, mais elle, elle ne coûte rien au moins, et ne prend aucune place nulle part (à part sur Livraddict).
J’ai donc simplement craqué pour la nouvelle BD de Pénélope Bagieu (aussitôt acheté, aussitôt lu) et la suite de la trilogie Le goût du bonheur de Marie Laberge, des valeurs sûres ! Niveau réceptions, je dois des grands merci aux éditions Larousse, à Olivia et Charlotte. 

MES ACQUISITIONS 


EN VIDÉO


mercredi 12 octobre 2016

Le jardin des secrets

Auteure : Kate Morton
Éditeur : Pocket
Collection : Roman
Parution : 21 octobre 2010
Pages : 695
EAN-13 : 9782266204095

1913. Sur un bateau en partance pour l'Australie se trouve une petite fille de quatre ans, seule et terrorisée. Le navire lève l'ancre et elle se retrouve à Brisbane. Si le secret de son débarquement est religieusement gardé par ses parents adoptifs, ceux-ci décident, le jour de ses 21 ans, de révéler à Nell les circonstances étranges de son arrivée dans la famille. Les questions se bousculent : Qui est-elle ? D'où viennent ses souvenirs ? Que représente le livre trouvé dans sa petite valise, seule relique d'un passé perdu ? Bouleversée, ce n'est que des années plus tard qu'elle entreprend le voyage vers ses origines. Une quête difficile pour lever le voile sur près d'un siècle d'histoire familiale...


Mon avis



Et un Kate Morton en plus ! Un ! Mais quelle bonne pioche. J’ai bouffé ce livre en une petite semaine, tellement j’étais à fond dedans, prête à découvrir tous les secrets de ce jardin et des origines de Nell. L’auteure m’avait un peu déçue avec Les heures lointaines, mais là je suis conquise, je la retrouve comme je l’avais découverte dans Les brumes deRiverton, avec beaucoup de talent.

Les longueurs que j’avais pu reproché dans Les heures lointaines (et elles étaient nombreuses) sont ici inexistantes. On avance très rapidement, et avec beaucoup de rythme dans le passé de Nell, vieille femme au passé trouble, qui n’apprend que très tardivement qu’elle ne vient pas d’Australie, mais de Cornouailles. Malheureusement elle passe l’arme à gauche avant de complètement résoudre le mystère de sa vie, et c’est sa petite fille, Cassandra, qui se lance à la poursuite des origines de sa grand-mère. L’auteure découpe beaucoup mieux son récit ici. On avance rapidement entre les différentes époques, 1900, 1913, 1975 et 2005. Chaque fin de chapitre démêle un peu plus le nœud qu’est la vie de Nell, et Kate Morton nous rend ainsi accro à son histoire.

Encore une fois des personnages très intéressants. Notamment avec Cassandra, qui fait plus office de lucarne sur le passé de sa grand-mère certes, mais qui possède également une histoire bien à elle. On ne s’y intéressera pas beaucoup, mais juste assez pour donner de la profondeur à son personnage. Nell est bien sûr le maillon centrale, celle autour de qui tout gravite. J’en aurais volontiers plus apprit sur elle, sur sa vie passée en Australie, avant la grande révélation de ses origines. Finalement les personnages les plus intéressants sont les deux cousines Rose et Elisa. Leur relation de 1900 à 1913 est passionnante ! Je me suis prise de passion pour ces deux femmes si différentes, qu’elles se complètent. Rose est une jeune fille à la santé fragile, avec une mère sévère constamment sur son dos. Cette dernière n’est rien d’autre qu’une horrible femme, prête à tout pour que son statut ne soit pas entaché. Si on se laisse d’abord avoir par l’apparence fragile de Rose, on découvre finalement un personnage beaucoup plus complexe, souvent bipolaire. Je l’ai trouvé très captivante autant dans ses bons que dans ses mauvais moments. Ça en fait un personnage entier, qui ne possède pas qu’une seule face. Elisa est mon grand coup de cœur. Elle a pratiquement le même âge que sa cousine Rose, et va être recueillit par son oncle et sa tante à l’âge de 10 ans. Sa tante voit son arrivée d’un très mauvais œil, et pense que cette sauvageonne sera un horrible exemple pour sa fille. Elle ne croit pas si bien dire… Les deux jeunes filles vont bien sûr s’adorer ! Elles sont drastiquement différentes, et c’est ce qui fait la force de leur amitié. Elisa est sauvage et libre ! C’est un personnage en avance sur son temps, à l’imagination débordante. Mais son amour pour sa cousine va lui attirer bien des ennuis.

Autre que les personnages, c’est toute l’atmosphère autour du château de Blackhurst qui est formidable. Le froid mordant des Cornouailles, le labyrinthe, les secrets que renferme le petit cottage au fond du jardin, tout est là pour que cette fameuse ambiance mystérieuse soit à son paroxysme ! Concernant l’intrigue elle est très bien ficelée, et surement qu’un lecteur moins avertit sera totalement surprit. De mon côté je me suis douté de beaucoup de choses, mais je ne regrette pas que cela se soit passé comme je l’avait imaginé. C’est une version qui me convient parfaitement, et Kate Morton tient son histoire jusqu’au bout et avec beaucoup de logique. 

Une lecture passionnante, que je recommande quand on aime les mystères de famille qui se tiennent sur plusieurs générations.
 

mercredi 5 octobre 2016

Les mondes d'Ewilan, tome 2 L'oeil d'Otolep

Auteur : Pierre Bottero
Éditeur : Rageot
Collection : -
Parution : 14 octobre 2015
Pages : 372
EAN-13 : 9782700249309

Le brûleur arrivait sur eux à une vitesse hallucinante. Ellana encocha une flèche, Edwin tira son sabre, Salim son poignard. Le coeur serré par l'angoisse, Ewilan comprit qu'ils ne pourraient pas arrêter le monstre. Elle se glissa dans l'Imagination.


Mon avis


J’ai été très heureuse de poursuivre avec la suite des aventures d’Ewilan. Comme le premier, ce tome a été dévoré en presque une journée. Merci Pierre Bottero de vivre encore un peu à travers tes œuvres…

Je reprochais au premier opus de ne pas montrer beaucoup de Gwendalavir, ce second volume comble largement ce manque. On retrouve ce monde magique, d’anciens personnages, mais également des nouveaux. C’est un peu comme relire Harry Potter et se sentir chez soi à Poudlard, ou retourner à Disneyland, on se sent bien, comme à la maison.
Si je n’avais pas été très objective sur le premier tome, car trop heureuse de retrouver mes personnages préférés, je serai nettement plus sévère sur cette suite. Elle fait office de bonne transaction, et un milieu de trilogie acceptable, mais on est loin d’atteindre la perfection. Chaque début de chapitre nous donne des informations sur plusieurs choses concernant le pays de Gwendalavir, la faune et la flore. Mais ces indices nous mettent également sur la voie de la suite des aventures. Ce qui est à la fois positif et négatif. Positif, car l’auteur n’aura pas besoin de faire donner des explications par l’un de ses personnages quand cette information sera utile dans l’histoire, le lecteur saura déjà de quoi il s’agit. Négatif, car le lecteur un peu malin va peut-être deviner avant l’action ce qui va se passer, grâce à cette information de début de chapitre.

Ici, Ewilan va devoir affronter quelque chose de très étrange, qui commence à prendre place dans l’Imagination même, et qui est capable des pires horreurs envers les dessinateurs allant trop loin dans les Spires. Et en même temps, elle doit absolument se rendre dans le pays d’origine du petit Illian, le jeune garçon qu’elle et Salim ont sauvé de l’Institution dans le premier tome. La route ne sera pas simple, et c’est là que ça se gâte. La route n’est pas seulement dangereuse, elle est aussi lente. À chaque page, j’attendais un retournement de situation, quelque chose d’innovant ! Mais ça ne venait pas. Je ne suis pas déçue par ce volume à proprement parler, je trouve simplement que comme beaucoup de tomes deux, il prend son temps. Certains problèmes sont résolus beaucoup trop facilement, alors qu’on aimerait voir nos héros galérer un peu plus (oui, rien n’est simple dans la vie, même dans les livres !) et l'on retrouve facilement le schéma de quête de la première trilogie. Ce n’est pas mal, les personnages eux-mêmes font le rapprochement entre les deux aventures, mais ce n’est pas innovant.

Du coup, je suis assez impatiente de lire le dernier tome, voir de nouvelles contrées, et terminer une bonne fois pour toute ces grandes trilogies, d’un grand monsieur. Car le troisième tome devra se montrer à la hauteur de ce que Bottero a mis en place ici. J’espère ne pas être déçue de toute cette finalité.
 

mardi 4 octobre 2016

Rebecca

Auteure : Daphné du Maurier
Éditeur : Albin Michel
Collection : Grandes traductions
Parution : 25 février 2015
Pages : numérique
EAN-13 : 9782226343253

Une longue allée serpente entre des arbres centenaires, la brume s'accroche aux branches et, tout au bout, niché entre la mer et les bois sombres, un château splendide :
Manderley, le triomphe de Rébecca, la première Mme de Winter, belle, troublante, admirée de tous.
Un an après sa mort, le charme noir de Rébecca tient encore en son pouvoir le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse de Maxim de Winter, jeune et timide, pourra-t-elle échapper à cette ombre inquiétante, à son souvenir obsédant qui menacent jour après,jour de plonger Manderley dans les ténèbres ?
Le chef-doeuvre de Daphné du Maurier, immortalisé au cinéma par Alfred Hitchcock, a fasciné depuis sa parution plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Comme Les Hauts de Hurlevent ou Jane Evre, Rebecca est devenu un des plus grands mythes de la littérature mondiale.


Mon avis


Déjà le troisième livre pour le club des Moldus de Lecture! Et pour cette fois, nous avons voté pour « Rebecca » de Daphné du Maurier. Grand classique, qui s’est refait une beauté et une nouvelle traduction dernièrement, et que du coup, on a revu un peu partout. De mon côté, je l’ai lu en numérique (oui, qui l’eût cru ?), via la plateforme pour laquelle je travaille, Glose. Alors, je me suis amusée à faire mes petites annotations directement dans la marge du bouquin, et sur mon profil, durant ma lecture (chose que je ne fais habituellement jamais). Et c’est assez marrant de relire ses pensées à un instant précis du livre, une fois qu’on l’a terminé et qu’on connaît le fin mot de l’histoire.

Ah chère Daphné… Votre roman est très bon. Mais qu’est-ce qu’il est long à démarrer ! Il m’a fallu une semaine pour en dépasser la moitié. Pour que l’histoire prenne correctement et que je m’intéresse à Rebecca et aux habitants de Manderley. Je dirais que toute la première partie est là, et construite de cette manière lente, pour nous donner cette sensation de lieu « hanté » par quelqu’un de disparu. Un souvenir qui ne veut pas partir, que les gens entendent encore, aperçoivent furtivement dans les couloirs. Rebecca. Puis soudainement, on a droit à un revirement de situation total, et le roman perd cet aspect lent, comme un papillon sortant de sa chrysalide, pour devenir haletant !

J’ai eu beaucoup de peine avec la nouvelle Madame de Winter. Elle m’aura fait lever les yeux au ciel plus d’une fois. Cette jeune femme manque cruellement de confiance en elle, se rabaisse constamment, et les gens autour d’elle ne l’aident pas. Dès son arrivée à Manderley, elle sait que ça va être difficile de se faire écouter et respecter. Elle ne connaît pas les codes d’une maîtresse de maison, et surtout… comment passer après quelqu’un comme Rebecca ? La première Madame de Winter la hante, alors qu’elle ne l’a connaît pas. Mais tout le monde semble la comparer à cette femme, son propre mari semble encore être amoureux d’elle !
Alors, même si elle me faisait penser à un elfe de maison, elle m’a peinée sur le moment. Je me revoyais adolescente. Ne sachant pas où me mettre dans une pièce pour être la plus discrète possible, et attendre que ça passe. Quand arrive le fameux passage de changement de situation, BIM ! c’est une tout autre Madame de Winter qu’on découvre. Elle avait besoin de ce déclic, de cette révélation pour gagner en confiance. Dommage que ces instants soient limite trop courts dans le roman. J’aurais voulu la voir beaucoup plus à l’œuvre en tant que Madame de Winter, maîtresse de Manderley, et pas simple nouvelle épouse chétive.

Pour les autres personnages, je pense que moins on en dit, mieux c’est. Que ce soit Maximilien de Winter, ou Madame Danvers, chacun possède sa part de mystère. Rien n’est fait pour améliorer la vie de la nouvelle Madame de Winter, et certaines choses auraient dû être révélées dès le départ pour que la vie soit plus facile. Mais sinon, on n’en aurait pas fait un roman… donc beaucoup moins intéressant.

L’auteure met en évidence une ambiance lourde. Manderley possède plusieurs aspects. À la fois accueillant et charmant, le domaine peut rapidement se transformer en cauchemar. La mer apporte ce côté idyllique par moment, et terrifiant l’heure d’après. Rien n’est fait pour qu’on s’y sente complètement chez soi. On ressent constamment ce malaise, cette pièce manquante du puzzle qu’est Rebecca. Comme si l'on avait laissé la porte d’entrée ouverte et que le froid y entrait sans qu’on puisse correctement chauffer les pièces.

L’intrigue est terriblement bien trouvée ! On s’attend à beaucoup de choses, et dès le départ le brouillard autour de Rebecca de Winter est opaque. Les indices commencent à tomber, mais il faut faire le tri entre le vrai et le faux. La fin est abrupte, et nous laisse cette sensation de fin sans fin. On connaît toutes les parties de l’histoire, et pourtant, une page ou deux pour terminer correctement le récit n’auraient pas été de trop. Mais cette fin nous laisse sans voix, et donc on sait que c’est un livre qu’on gardera en mémoire, rien que pour cette dernière page.
 

vendredi 23 septembre 2016

Blacklistée

Auteure : Cole Gibsen
Éditeur : Hugo Roman
Collection : New Way
Parution : 8 octobre 2015
Pages : 336
EAN-13 : 9782755622393

En apparence, Regan a tout ce dont on peut rêver. Jusqu'au jour où tous ses messages privés sont placardés sur les murs du lycée. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. De cette chute, personne ne ressortira indemne...
En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. A 17 ans, elle est populaire, étudie dans l'un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits.

Mais sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, Regan découvre ses textos et messages privés Facebook placardés sur les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. En une seconde, elle passe du statut de princesse à celui de véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un véritable enfer.


Mon avis



En septembre, Virginie m’a choisi « Blacklistée » dans ma PAL, et comme elle le possédait également, on s’est dit que la lecture commune serait parfaite ! Je l’ai dévoré pour ma part (5 heures de train aidant fortement). Ce roman traite du harcèlement scolaire de manière plutôt inhabituelle, malgré quelques ficelles déjà vues, et donc rapidement détectables.

Cole Gibsen traite son sujet de manière assez originale, choisissant de prendre comme protagoniste une harceleuse qui va du jour au lendemain tomber de son piédestal. L’auteure nous invite, au début du roman, dans le quotidien de Regan, adolescente classique des États-Unis. Apparence classique et parfaite, qui cache en réalité bien des malaises. Chercher les failles des autres est une priorité chez elle, pour toujours avoir un coup d’avance si on décidait de s’en prendre à elle. Après avoir aperçu une journée type dans la peau de la jeune fille, l’auteure renverse la vapeur, en destituant son personnage et en la faisant passer du côté de la harcelée.
Cole Gibsen ne choisit pas la facilité. Son roman est rythmé, sans avoir besoin d’utiliser mille dialogues. Les émotions et situations sont décrites avec beaucoup de justesse. Sa construction est intelligente, même si la révélation de l’intrigue n’est pas révolutionnaire.


Le personnage de Regan m’a beaucoup plu. Même déjà dans son rôle d'harceleuse, et je vous arrête tout de suite : oui, la harceleuse m’a touchée, même lorsqu’elle mène la vie dure aux autres. Que je m’explique. Regan ne nous est pas toujours présentée sous son image de façade. Nous, lecteurs, pouvons la découvrir directement avec sa vraie personnalité. On connaît dès le départ beaucoup de ses faiblesses. Ce qui ne lui donne pas d’excuse pour ce qu’elle fait aux autres, mais on se sent automatiquement plus proches d’elle. Sa destitution est violente et va engendrer beaucoup de nouvelles choses pour la jeune fille. Bonnes comme mauvaises. Bon, je ne dis pas que le harcèlement peut être une bonne chose pour certains, personne ne mérite ce traitement, même quand il l’a fait subir (et même si des harcelés rêveraient de voir leurs bourreaux vivre leurs cauchemars, je sais bien). Petit à petit, Regan va comprendre beaucoup de choses, sur le fonctionnement des autres, et leurs façades.
Dans le rôle du garçon (il y a toujours un garçon… cliché bonjour !), nous retrouvons Nolan, le frère de la meilleure amie de Regan. Nolan est un personnage sympathique, mais pas exceptionnel. Il a l’avantage d’être réaliste, plutôt classique et pas (comme toujours) le beau, mystérieux jeune homme qui va venir à la rescousse de la (pauvre) jeune fille. Leur relation va d’ailleurs être très difficile à mettre en place, Regan n’appréciant tout bonnement pas Nolan. La fin m’a d’ailleurs beaucoup plu sur ce point. Car on voyait venir le cliché à des kilomètres… eh non !

Le reste de l’intrigue n’est pas folle, mais intéressant. On veut forcément savoir qui a bien pu mettre Regan plus bas que terre. La révélation est courue d’avance quand on avance dans le roman. Mais c’est bien fait, et les nuances de l’intrigue sont prenantes. On retrouve tout de même le côté un peu mielleux à certains points. Pour ne citer que celui-ci, le passage dans les toilettes de l’école, où Regan ne souhaitant pas être réconfortée, va tout de même « craquer » dans les bras de quelqu’un. Moui… VU ET REVU !

En conclusion, une bonne lecture, qui se dévore une fois commencée. J’ai apprécié l’originalité du schéma traditionnel qu’on peut retrouver dans les romans traitant de ce sujet. Mais je souligne quelques clichés et choses courues d’avance.
 

mardi 20 septembre 2016

Le goût du bonheur, tome 1 : Gabrielle

Auteure : Marie Laberge
Éditeur : Pocket
Collection : Best
Parution : 5 avril 2007
Pages : 877
EAN-13 : 9782266167604

Réunis dans leur résidence estivale de l'île d'Orléans, non loin de Québec, les Miller et leurs six enfants offrent l'image de l'harmonie et de l'aisance. La crise des années trente les a épargnés. Chez eux, le goût du bonheur l'emporte sur les conventions et les préjugés d'une société paroissiale et étouffante. Comblée par un mari intelligent et sensuel, Gabrielle aspire à encore plus de liberté, prête à la révolte. La tendre et violente Adélaïde, sa fille, est déchirée entre sa tendresse pour le jeune Florent et sa passion pour l'Irlandais Nic McNally.
Partout, alors que la rumeur de la guerre enfle en Europe, s'annoncent des orages du coeur, des menaces, des trahisons, la maladie. Mais rien ne semble pouvoir briser le courage et l'énergie vitale des Miller.


Mon avis


Cette trilogie me narguait depuis un bout de temps. Ces gros volumes ne me faisaient pas peur, et j’avais hâte de découvrir cette merveilleuse saga. Et « merveilleux » est un mot bien faible. Marie Laberge nous offre une magnifique fresque familiale ! Rien qu’à travers ce premier tome, on ressort conquis de notre lecture. Je n’ai qu’une hâte, vite découvrir la suite.

Si au début, les quelques mots québécois m’ont un peu perdu, ils m’auront finalement rappelé mes vacances dans ce merveilleux pays. Marie Laberge situe son intrigue sur une petite île proche de Québec et à Québec même. La visualisation était donc évidente pour moi, et ça a sûrement rendu ma lecture encore plus magique.
Les premières pages sont peut-être un peu lentes. On voit l’épaisseur de cette brique, et les lenteurs du début nous motivent moyennement. Mais finalement, on se surprend à ne plus pouvoir lâcher le quotidien de la famille Miller. L’auteure, avec son style, nous inonde de merveilleuses descriptions, des intérieurs, aux robes en passant par les états d’âme et les personnalités.

Gabrielle, le personnage « central » de ce premier tome, est une femme admirable. Nous commençons à la suivre à partir des années 1930. Elle est la plus jeune de trois sœurs, et est certainement la moins conventionnelle. Mariée à Edward, un homme que le père de Gabrielle n’approuvait pas, elle file le parfait amour depuis bientôt 10 ans. Ce couple est merveilleux. Alors que dans ces années, les hommes n’attendent de leur femme qu’obéissance et éducation des enfants, Edward est un homme moderne, à l’écoute et surtout, amoureux de sa femme. Dans ces années-là, Gabrielle découvre un monde nouveau, celui des suffragettes, ces femmes se battant pour leurs droits. Alors qu’elle a été élevée dans la tradition de la femme soumise, Gabrielle comprend que les femmes peuvent, en réalité, faire bien plus que « juste » écouter leur mari. On ressent souvent le doute et le tiraillement en elle. D’un côté, elle veut faire plus, s’émanciper et exiger des droits. Et d’un autre, elle réprimande ce qu’elle ne connaît pas. Cela fait d’elle un personnage très réaliste, combatif, mais pas rebelle ! Plus le roman avance, et plus elle comprend quelles sont ses armes. Et elle va parfaitement les utiliser, quitte à faire des erreurs. Car à côté de son couple, elle doit également jongler avec les caractères forts de ses deux sœurs, et ses cinq enfants tous si différents.
À commencer par Adélaïde, la plus grande. On découvre Adélaïde à ses 7 ans, et nous allons la voir grandir plus rapidement que prévu dans ce volume. Je me suis immédiatement attachée à cette petite fille vive et pleine d’esprit. Elle devient un merveilleux mélange entre sa mère et son père. Son statut d’enfant lui excuse beaucoup de choses, et quand une critique sort de sa bouche, on sourit avant d’être choqué.

Ce roman possède toute une palette de personnages incroyables ! Que ce soit Isabelle, la nièce de Gabrielle, qui est trop longtemps laissée au second plan, dans l’ombre de sa sœur, mais qui possède un cœur énorme. Ou Germaine, la sœur de Gabrielle, célibataire et vieille fille, aux idées bien arrêtées, mais qui ne cache pas son plaisir à partager certains moments piquants avec sa sœur et son beau-frère. Le jeune et adorable Florent, qui manque simplement de chance dans la vie, mais qui ne cessera jamais d’y croire et de s’accrocher à Adélaïde, qui l’a pris sous son aile. Et enfin Nic… Nic McNally. Puissant ami d’Edward, son rôle est primordial. Je suis encore mitigée à son sujet. J’attends avec impatience son évolution dans la suite.

Ce roman est une véritable pépite ! Je suis heureuse de l’avoir lu à mon rythme, et pour le coup, lentement. Plus de deux semaines pour le terminer, mais c’étaient deux semaines rythmées par les questionnements des personnages de ce roman. Un véritable plaisir. Je pense attendre de connaître la fin de la saga, avant d’attribuer le fameux coup de cœur ou non. Mais ce qui est sûr, c’est que ce premier tome s’engage fortement sur cette voie.
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