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dimanche 2 septembre 2018

Nous, les vivants


La couverture du roman d’Olivier Bleys m’aura à moitié trompée. Il y aura bien de la neige et une cabane isolée, perdue au milieu des Andes. Malheureusement, le message du roman est bien trop éloigné de mes propres croyances pour que j’y adhère.

" Jonas est pilote d’hélicoptère. Alors qu’il est en mission de ravitaillement, son hélico est pris dans la neige, impossible pour lui de décoller et de rentrer. Dans la cabane, il fait la rencontre de Jésus, un garde-frontière qui va lui tenir un étrange discours… "

Est-ce que je suis partie dans l’idée que ça allait être une sorte de roman initiatique ? Complètement. Est-ce que le roman initiatique a pris un tout autre chemin que celui attendu? Encore gagné. Malheureusement, à partir du moment où j’ai compris où allait l’auteur, je me suis refermée comme une huître. Impossible de croire ou d’aimer son histoire.

À côté de ça, outre le message, j’aurais pu apprécier le reste, sauf que là aussi, bide complet. Les dialogues tombaient à plat, étaient pour moi dénués de sens et ne me parlaient absolument pas. Finalement l'histoire n'est pas dérangeante, mais elle est amenée de manière trop simple. L'auteur aurait pu oser beaucoup plus de choses, entraîner le lecteur à travers les méandres de l’irréel. Mais non.  L’aventure tourne rapidement en rond et la chute de l’intrigue est évidente.


Auteur : Olivier Bleys
Éditeur : Albin Michel
Collection : Romans français
Parution : 22 août 2018
Pages : 179



dimanche 24 juin 2018

Dans le murmure des feuilles qui dansent


Anaëlle, une jeune femme dont la vie a été bouleversée par un accident, se reconstruit doucement, entre son travail et sa passion pour l'écriture.

Thomas raconte des histoires merveilleuses d'arbres et de forêt pour mettre un peu de couleur dans la chambre d'hôpital de Simon, un garçon lumineux et tendre.
Chacun se bat à sa manière contre la fatalité. Mais est-ce vraiment le hasard qui va sceller leur destin?

Dans ce nouveau roman, Agnès Ledig noue une histoire simple et poignante où des âmes blessées donnent le meilleur d'elles-mêmes et nous rappellent, dans une nature à la fois poétique et puissante, que la vie est plus forte que tout.


Mon avis

Le nouveau roman d'Agnès Ledig m'est parvenu dédicacé dans ma boîte aux lettres, donc merci à Albin Michel et Agnès, le petit mot m'a vraiment touchée.

À la base, je devais réaliser une nouvelle interview de l'autrice, au format écrit comme je l'avais fait pour Rainbow Rowell. Je me suis donc attaquée à ce roman, mais malheureusement il ne m'aura pas comblée comme les autres. Je ressors très mitigée de cette histoire, et je me voyais mal réaliser une interview autour d'un livre que j'ai moyennement aimé.

Hervé est procureur et s'embête un peu dans son bureau, son boulot et son foyer. Son quotidien va être bouleversé par l'arrivée de la lettre d'Annaëlle, ancienne étudiante qui a assisté à l'un de ses cours et qui a besoin de précisions pour l'écriture de son roman.
En parallèle, nous allons rencontrer Thomas, 28 ans et menuisier. Pris d'une part par son travail, il va devoir jongler avec les visites à l’hôpital pour veiller sur son frère Simon, 8 ans, atteint de leucémie.
Comme à son habitude, Agnès Ledig prend des instants de la vie et nous les raconte à sa façon. Sa plume pourtant, cette fois, n'aura pas su me convaincre.

Je suis restée totalement hermétique à l'histoire et aux personnages de Hervé et Annaëlle. J’ai très vite trouvé leurs échanges de lettres agaçants. Ils rient un peu rapidement de la greffière de Hervé, Jocelyne, et cette dernière est le stéréotype de la vieille fille amoureuse de son patron. Et c'est vraiment quelque chose qui m'a agacée. Malgré ses défauts, Jocelyne me faisait beaucoup de peine. Je ne dis pas que ce genre de personnes n'existent pas, mais dans les livres ou les films ils sont vus et revus. Il manquait une petite touche de légèreté à Jocelyne, que j'aurais adoré lui trouver. Peut-être par vengeance au caractère souvent froid et jaloux qu'on a trop souvent associé aux célibataires d'un certain âge.
Il y avait ensuite les idées reçues des personnages autour de leur correspondance. Très vite, Hervé et Annaëlle pensent que les gens au courant imaginent quelque chose de mauvais. Une liaison, alors qu'il est marié ! Alors qu'un homme et une femme peuvent très bien entretenir des rapports amicaux, sans sentiments amoureux ou de désir. Oui, ça arrive. Et c'est trop rarement montré. J'ai pourtant apprécié Annaëlle, elle est touchante comme jeune femme. Brisée, mais rafistolée. Son projet de maison m'a enchantée, je rêve d'une petite maison comme celle qu'elle achète dans le roman. Avec des choses à réparer, comme chez elle, mais rien d'insurmontable.

Ensuite, j'ai beaucoup aimé l'histoire de Thomas et Simon. Ce sont d'ailleurs ces personnages qui m'auront donné envie de terminer le roman. Thomas s'est attaché à son demi-frère, Simon, 20 ans de moins que lui. Le jeune garçon est atteint de leucémie, et sa famille ne compte pas le laisser seul à l'hôpital. Entre les parents et Thomas, ils vont se relayer pour être au chevet de l'enfant. Le jeune homme va donc très vite se rendre compte qu'il est difficile d'être partout. Que ce soit au travail pour tenir les délais de ses travaux, et tenir compagnie à Simon.
Le sujet est grave, les personnages touchants, bien sûr que je ne suis pas restée indifférente à Thomas. Lui et son frère ont réussi à m'émouvoir, je me suis sentie proche d'eux, et la simplicité de leur relation et de leurs passions m'a transporté. C'est un aspect que j'ai trouvé très attachant chez eux. Leur intérêt pour la forêt et ses habitants, les grands espaces et la nature.

Malheureusement, la fin est rapide et brute. Je n'ai pas trouvé le rythme égal au reste, elle donne cette impression de précipitation, et quand arrivent les dernières lignes on n'est pas vraiment prêt.
Pour avoir vraiment beaucoup aimé sa duologie avec « On regrettera plus tard » et « De tes nouvelles », j'ai trouvé celui-ci en dessous, j'ai donc été un peu déçue.


Autrice : Agnès Ledig
Éditeur : Albin Michel
Collection : Romans français
Parution : 28 mars 2018
Pages : 389

mercredi 21 février 2018

Ce que vivent les hommes, tome 1 : Les Noëls blancs

«Du plus loin qu'il se souvenait, les Noëls, dans ce haut pays, avaient été blancs. La neige faisait son apparition dès le mois des morts, s'en allait, revenait, restaurait la beauté des montagnes en une nuit, rendait le monde neuf, comme ce matin, ce 1erjanvier du nouveau siècle, dont François attendait ingénument quelque chose d'extraordinaire qui allait changer sa vie.»

Au cœur des passions humaines, une flamboyante saga qui traverse le siècle.


Mon avis

Signol n’est plus un auteur à présenter pour certains. Auteur reconnu de littérature du terroir, il aime les histoires de familles, de campagne et de vie. Sa duologie sur Ce que vivent les hommes m’a tout de suite séduite. Suivre une même famille sur 100 ans, je trouvais ça original.

La famille Barthélemy n’est pas riche. Locataires d’un petit lopin de terre, les 5 membres de la famille peinent certains jours à manger à leur faim. François, l'aîné, attend un grand changement : le 1er janvier 1900. Le professeur leur a assuré que ce changement de siècle allait être spectaculaire, mais dehors, rien ne semble différent, la neige et les champs n’ont pas bougés. À ce moment-là, il ne se doute pas encore des épreuves que les siens vont devoir surmonter…

Ce premier tome couvre 40 ans de vie et d’histoire. Une première guerre mondiale très présente pour François et Matthieu Barthélemy, mais aussi pour Lucie Barthélemy, bonne dans une grande demeure à Paris. Les vies sont malmenées et brisées.
Signol est doué pour faire vivre ses personnages, j’ai aimé les suivre. Les découvrir enfants et les voir grandir. Le siècle avance, et eux avec. Les rêves changent et les amours apportent espoir ou tristesse.

Je me suis attachée à Lucie, c’est celle qui se détache le plus de ce trio. Elle doit surmonter des douleurs qui ne sont jamais faciles, que ce soit pour un être humain du 20e ou 21e siècle.

C’est avec plaisir que je lirai la suite, pour les voir grandir encore.


Auteur : Christian Signol
Éditeur : Albin Michel
Collection : -
Parution : 1er octobre 2000

Pages : 454

dimanche 12 mars 2017

On regrettera plus tard, De tes nouvelles



Cela fait bientôt sept ans qu'Éric et sa petite Anna Nina sillonnent les routes de France. Solitude choisie. Jusqu'à ce soir de juin, où le vent et la pluie les obligent à frapper à la porte de Valentine. Un orage peut-il à lui seul détourner d'un destin que l'on croyait tout tracé ?

Avec la vitalité, l'émotion et la générosité qui ont fait l'immense succès de Juste avant le bonheur et Parc avec lui, Agnès Ledig explore les chemins imprévisibles de l'existence et du coeur. Pour nous dire que le désir et la vie sont plus forts que la peur et les blessures du passé.


Mon avis

Comme j’ai lu ces romans à la suite, je me suis dit qu’en faire une seule chronique serait beaucoup plus simple (et m’éviterait de me mélanger les pinceaux aussi). Si j’ai enchaîné ces deux lectures, c’est parce que j’ai rencontré l’autrice, Agnès Ledig, le 27 février dernier à Paris pour une interview. Novice dans l’exercice, j’étais un peu stressée, et Agnès m’a immédiatement mise à l’aise. Et ses réponses (que vous retrouverez en bas de l’article) m’ont vraiment apaisée. C’est une femme pleine de sagesse et de bienveillance. Et ses romans reflètent parfaitement cet état d’esprit.

Dans On regrettera plus tard, Valentine va accueillir Eric et sa fille Anna-Nina durant une nuit d’orage. La petite a de la fièvre, et a besoin de soins. À partir de cette rencontre, les personnages vont se tourner autour et apprendre les uns des autres.
Agnès Ledig, comme elle le dit si bien, s’intéresse toujours aux destins écorchés, pour avoir quelque chose à raconter. Valentine est une femme qui ne trouve pas chaussure à son pied, et qui comble beaucoup de choses grâce à sa créativité. Ce personnage m’a vraiment fait sourire, elle a toujours quelque chose à faire, et ne se pose que rarement. Une femme pleine de ressources et d’entrain. Quand Eric débarque, elle est un peu brusque avec lui, et n’hésite pas à proposer à Anna-Nina de découvrir des choses qu’elle ne connaît pas, sans forcément en parler à son père avant. Sur le moment, je la trouvais trop speed, à toujours aller très vite, à suggérer mille choses différentes.
Eric, quant à lui, voyage à travers le pays avec sa fille depuis qu’elle a 2 mois. Père et fille sont seuls, et vivent très bien ainsi, dans une roulotte tout confort et aménagée de manière à ne jamais manquer de rien. Ce soir d’orage l’aura pris de court. Enfermé dans sa routine et son duo avec sa fille, il n’apprécie pas vraiment les changements que leur apporte Valentine. Il est casanier et grognon, mais je pense que c’est le personnage dont je me suis sentie le plus proche, car son passé le hante, et sa vie de bohème lui convient parfaitement. Alors, pourquoi changer ?

Comme toujours, l’autrice met en lumière les forces et les faiblesses de chacun. Y mêle des histoires du passé. Des moments tendres et merveilleux. Elle le fait si bien, qu’on pourrait se demander si une vie comme ça existe réellement. J’adorerais vivre comme Valentine et son voisin Gustave. Ils vivent avec peu de choses, mais sont riches à l’intérieur. Chacun apporte sa pierre à l’édifice et ils sont heureux ainsi. Grâce à leur simplicité de vie. Agnès me disait durant notre rencontre que « chacun peut faire sa part », personne ne peut arrêter le conflit en Syrie, mais avec nos moyens, faisons ce que l’on peut dans notre entourage et à notre échelle. Grâce à ses mots, je comprends encore mieux ses romans, que l’on pourrait qualifier de « trop tendres » - « peu réalistes », mais je trouve que grâce à ses histoires, elle apporte de la joie et de l’espoir à des lecteurs qui n’en avaient peut-être plus. 


Autrice : Agnès Ledig
Éditeur : Albin Michel
Collection : Romans français
Parution : 2 mars 2016 et 1er mars 2017
Pages : 310 et 342
EAN-13 : 9782226320933 et 9782226396358


mardi 4 octobre 2016

Rebecca

Auteure : Daphné du Maurier
Éditeur : Albin Michel
Collection : Grandes traductions
Parution : 25 février 2015
Pages : numérique
EAN-13 : 9782226343253

Une longue allée serpente entre des arbres centenaires, la brume s'accroche aux branches et, tout au bout, niché entre la mer et les bois sombres, un château splendide :
Manderley, le triomphe de Rébecca, la première Mme de Winter, belle, troublante, admirée de tous.
Un an après sa mort, le charme noir de Rébecca tient encore en son pouvoir le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse de Maxim de Winter, jeune et timide, pourra-t-elle échapper à cette ombre inquiétante, à son souvenir obsédant qui menacent jour après,jour de plonger Manderley dans les ténèbres ?
Le chef-doeuvre de Daphné du Maurier, immortalisé au cinéma par Alfred Hitchcock, a fasciné depuis sa parution plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Comme Les Hauts de Hurlevent ou Jane Evre, Rebecca est devenu un des plus grands mythes de la littérature mondiale.


Mon avis


Déjà le troisième livre pour le club des Moldus de Lecture! Et pour cette fois, nous avons voté pour « Rebecca » de Daphné du Maurier. Grand classique, qui s’est refait une beauté et une nouvelle traduction dernièrement, et que du coup, on a revu un peu partout. De mon côté, je l’ai lu en numérique (oui, qui l’eût cru ?), via la plateforme pour laquelle je travaille, Glose. Alors, je me suis amusée à faire mes petites annotations directement dans la marge du bouquin, et sur mon profil, durant ma lecture (chose que je ne fais habituellement jamais). Et c’est assez marrant de relire ses pensées à un instant précis du livre, une fois qu’on l’a terminé et qu’on connaît le fin mot de l’histoire.

Ah chère Daphné… Votre roman est très bon. Mais qu’est-ce qu’il est long à démarrer ! Il m’a fallu une semaine pour en dépasser la moitié. Pour que l’histoire prenne correctement et que je m’intéresse à Rebecca et aux habitants de Manderley. Je dirais que toute la première partie est là, et construite de cette manière lente, pour nous donner cette sensation de lieu « hanté » par quelqu’un de disparu. Un souvenir qui ne veut pas partir, que les gens entendent encore, aperçoivent furtivement dans les couloirs. Rebecca. Puis soudainement, on a droit à un revirement de situation total, et le roman perd cet aspect lent, comme un papillon sortant de sa chrysalide, pour devenir haletant !

J’ai eu beaucoup de peine avec la nouvelle Madame de Winter. Elle m’aura fait lever les yeux au ciel plus d’une fois. Cette jeune femme manque cruellement de confiance en elle, se rabaisse constamment, et les gens autour d’elle ne l’aident pas. Dès son arrivée à Manderley, elle sait que ça va être difficile de se faire écouter et respecter. Elle ne connaît pas les codes d’une maîtresse de maison, et surtout… comment passer après quelqu’un comme Rebecca ? La première Madame de Winter la hante, alors qu’elle ne l’a connaît pas. Mais tout le monde semble la comparer à cette femme, son propre mari semble encore être amoureux d’elle !
Alors, même si elle me faisait penser à un elfe de maison, elle m’a peinée sur le moment. Je me revoyais adolescente. Ne sachant pas où me mettre dans une pièce pour être la plus discrète possible, et attendre que ça passe. Quand arrive le fameux passage de changement de situation, BIM ! c’est une tout autre Madame de Winter qu’on découvre. Elle avait besoin de ce déclic, de cette révélation pour gagner en confiance. Dommage que ces instants soient limite trop courts dans le roman. J’aurais voulu la voir beaucoup plus à l’œuvre en tant que Madame de Winter, maîtresse de Manderley, et pas simple nouvelle épouse chétive.

Pour les autres personnages, je pense que moins on en dit, mieux c’est. Que ce soit Maximilien de Winter, ou Madame Danvers, chacun possède sa part de mystère. Rien n’est fait pour améliorer la vie de la nouvelle Madame de Winter, et certaines choses auraient dû être révélées dès le départ pour que la vie soit plus facile. Mais sinon, on n’en aurait pas fait un roman… donc beaucoup moins intéressant.

L’auteure met en évidence une ambiance lourde. Manderley possède plusieurs aspects. À la fois accueillant et charmant, le domaine peut rapidement se transformer en cauchemar. La mer apporte ce côté idyllique par moment, et terrifiant l’heure d’après. Rien n’est fait pour qu’on s’y sente complètement chez soi. On ressent constamment ce malaise, cette pièce manquante du puzzle qu’est Rebecca. Comme si l'on avait laissé la porte d’entrée ouverte et que le froid y entrait sans qu’on puisse correctement chauffer les pièces.

L’intrigue est terriblement bien trouvée ! On s’attend à beaucoup de choses, et dès le départ le brouillard autour de Rebecca de Winter est opaque. Les indices commencent à tomber, mais il faut faire le tri entre le vrai et le faux. La fin est abrupte, et nous laisse cette sensation de fin sans fin. On connaît toutes les parties de l’histoire, et pourtant, une page ou deux pour terminer correctement le récit n’auraient pas été de trop. Mais cette fin nous laisse sans voix, et donc on sait que c’est un livre qu’on gardera en mémoire, rien que pour cette dernière page.
 

mardi 3 mai 2016

Tornade

Auteur : Jennifer Brown
Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Parution : 1er avril 2015
Pages : 280
EAN-13 : 9782226315380

C'est un jour comme un autre pour Jersey. Sa mère et sa fantasque petite soeur Marine partent pour le cours de danse. Encore à elle la corvée de préparer le dîner. Quand sa vie bascule en quelques secondes : une tornade d une violence exceptionnelle dévaste tout sur son passage, les maisons, les arbres, les routes, les gens. C'est une vision de cauchemar, des voisins blessés et traumatisés errent dans la rue jonchée de gravats et de débris. Réfugiée au sous-sol, Jersey a beau appeler et appeler encore sur le portable de sa mère, impossible de la joindre...


Mon avis


Des fois, j’aime piocher dans livres au bol dans ma PAL. Je ne sais trop vers quoi me tourner, et je laisse le hasard choisir. Pour le coup, le hasard a bien joué son coup. Tornade fut une très belle surprise.

Le livre est court et l’auteure n’y va pas par quatre chemins. Elle entre rapidement dans le vif du sujet, fait passer la tornade, pour ensuite se concentrer sur le plus important : la survie, l’après. Le personnage de Jersey sait ce qu’elle doit faire quand une tornade se présente, aller à la cave, se protéger. Certains gestes sont presque machinaux tant elle les a appris durant les exercices. Mais après ? Quand la tornade est passée, que fait-on ? Quand les routes sont bloquées, les maisons détruites, les lignes coupées ?
Je salue la plume, l’intensité que l’auteure a réussi à mettre dans ce livre. Je me connais assez pour dire ce qui me touche, et ce qui ne me fait rien. Ici, Jennifer Brown décide de s’attaquer à la famille de ses personnages, et c’est ce qui m’a perdue. J’ai ressenti la détresse de Jersey de ne pas savoir où sont les siens.

On peut facilement dire de Jersey qu’elle est inconsciente et bornée. Personnellement, je l’ai comprise dès les premières pages. Elle est complètement perdue et angoissée. Elle n’a plus rien, et tout ce sur quoi elle pouvait se reposer lui est enlevé rapidement. Elle se retrouve dans un endroit inconnu, avec des gens qui la considèrent comme un parasite. Il n’y a aucun amour, aucun soutien. Me connaissant, je n’aurais pas tenu autant de temps qu’elle. Elle assure bien plus que certains personnages. La colère et l’incompréhension la rongent, mais qui ne serait pas dans son cas ? Je ne pouvais qu’être touchée par son ressenti, et ses actions parfois stupides.

Ce n’est pas un coup de cœur, car j’ai trop pleuré durant cette lecture, et qu’elle m’a vraiment rendue triste. Je ne m’attendais pas à ça. Elle est poignante et percutante. Une fois terminée, on regarde notre vie, notre toit et on se dit chanceuse d’être où nous sommes. Ça remet les idées en place. 

lundi 1 avril 2013

Le jeu des ombres

Auteur : Louise Erdrich
Editions : Albin Michel
Collection : Terre d'Amérique
Parution : 29 août 2012
Pages : 252
EAN-13 : 9782226243072

Rythmé à la manière d'un thriller sombre et tragique, le Jeu des ombres est une huis-clos hypnotique, sans doute le livre le plus personnel de Louise Erdrich. Portrait d'un mariage et d'une famille sur le point de voler en éclats, d'un homme et d'une femme en proie à la violence d'un face-à-face, c'est aussi une réflexion sur les cicatrices qu'une histoire collective douloureuse peut laisser sur les individus.

Gil est un peintre reconnu qui doit son succès à Irene, sa femme, un écrivain qui a longtemps été son modèle. Quand elle découvre que son mari lit son journal intime, Irene décide d'en rédiger un autre, qu'elle met cette fois-ci en lieu sûr. Elle y livrera sa vérité, se servant du premier comme d'une arme pour manipuler son unique lecteur. Une guerre psychologique commence, qui va révéler le côté obscur de chacun des personnages. En faisant alterner les journaux d'Irene et un récit à la troisième personne, Louise Erdrich témoigne, une fois de plus, d'une prodigieuse maîtrise narrative.


Mon avis

Cette couverture m'a tout de suite attirée l'oeil, simplement parce que c'est exactement la même que la version poche Folio de la Petite Chartreuse de Pierre Péju. Croyant d'abord simplement à une réédition grand format je ne m'y suis pas plus intéressée. Sauf que le titre et le nom de l'auteur n'a strictement rien avoir avec le roman français.

Une guerre psychologique commence.

La quatrième vend son roman à la perfection. On fantasme sur le fait que cette femme mettra tout en oeuvre pour détruire intérieurement son mari qu'elle aimerait pouvoir quitter. Elle se sait trop fragile pour obtenir la garde de leurs trois enfants, alors elle tentera le tout pour le tout pour le faire craquer, qu'il la supplie de les prendre. Le jeu commence, malheureusement il se déroule trop lentement pour moi. J'attendais des passages de journal beaucoup plus long et intense, car le style de l'auteur aurait mérité qu'on s'attarde plus sur le sujet. Presque chaque début de chapitre nous permet de nous mettre à la place d'Irène qui écrit son faux journal, qui invente mensonges sur mensonges pour faire du mal à Gil.

On découvre un quotidien malsain, ou tout le monde ressent la tension qui pèse sur la famille, mais personne ne fait rien. Irène et Gil se toise à longueur de temps, se cherche, se pousse mutuellement jusqu'au moment ou l'un d'eux craque. Vivre ensemble quitte à être malheureux, plutôt que de vivre loin l'un de l'autre. Leur vie de tous les jours les a bouffé. Consommé. Consumé. Ils ne font même plus la différence entre le bien et le mal. Et leurs enfants sont les trois perdus dans ce tourbillon de peinture et de vin. Leurs parents ne s'en soucient d'eux qu'une fois sur cinq, mais seulement pour exploiter leurs atouts.

J'attendais malheureusement de l'auteur qu'elle parle plus du journal, que ce roman soit plus épistolaire. Donc forcément j'ai été déçue de me faire prendre dans cette routine malsaine. Je m'attendais à quelque chose de malsain, mais je ne le visualisait pas comme ça. Je voulais plus de coup de poignard dans le dos, plus de mensonges, plus de mauvais. Alors que la seule chose mauvaise que je constatait était les petites piques que s’envoient le couple.

De plus on visualise très mal les endroits ou ils vivent. J'ai imaginé une grande maison, avec rien aux alentours, des kilomètres de neige et d'arbres blancs, une grande allée une maison blanche avec une double porte énorme! Des chambres, des millions de chambres, sans jamais savoir ce qu'elles renferment, ou les secrets restent enfermés à jamais. Des enfants perdus dans toute cette grandeur. Et des parents trop aveuglés par leur égoïsme et par le malheur de l'autre pour y changer quoique ce soit.

Des personnages vagues, pour des vies vagues.



mercredi 4 juillet 2012

Rebelles

Auteur : Anna Godbersen
Edition : Albin Michel
Collection : -
Parution : 27 février 2008
Pages : 452

Des filles rebelles dans des robes sublimes font la fête jusqu'à l'aube.
Des garçons irrésistibles aux sourires machiavéliques ont des intentions suspectes.
Mensonges, secrets et scandales.
Nous sommes à Manhattan... en 1899.


Mon avis


Trouvé en occasion, souvent chroniqué « Rebelles » le premier tome de la série « The Lux » d’Anna Godbersen ne pouvait pas, ne pas atterrir entre mes pattes de lectrice affamée. Une quatrième de couverture qui en dit juste assez pour nous donner envie d’entrer dans ce monde de froufrous et de faux semblant, d’apparences et de mensonges. L’auteur commence fort en nous présentant le personnage central de ce volume à travers son propre enterrement, pour mieux nous catapulter quelques semaines avant le drame. Une fois ceci fait, notre cerveau de lecteur ne demande qu’une chose ; découvrir le comment de pourquoi, connaître avant les personnages le fin mot de l’histoire. Mauvaise pioche, Anna Godbersen est la reine des fausses pistes, et va nous faire cogiter ! Un bémol retentit pourtant durant toute cette lecture, le rythme n’est pas assez soutenu, on aurait tendance à avancer bien plus vite que les personnages eux-mêmes. Leurs réflexions sont lentes et parfois sans intérêt. Avouons, sans arrières pensées, que beaucoup de paragraphes peuvent être sautés sans que l’on se retrouve perdu. Que les dialogues suffisent à comprendre l’avancement des événements qui n’arrivent qu’au compte goutte.
Le découpage du roman se retrouve être parfait par contre. Des chapitres magnifiquement mit en place, avec au début de chacun d’eux une coupure de journal qui pourrait nous donner des pistes sur le chapitre que l’on va entamer. Chacun d’eux se centre plus au moins sur l’un de nos protagonistes, qui sont tout de même nombreux.
Une écriture agréable à lire, qui colle très bien à l’époque du roman (1899) mais qui ne fait aucunement vieux jeu ou snob. Le langage des personnages n’est pas exagérés, bien qu’ils soient tous jeunes, ils font tout de même partie de la haute société et doivent avoir le vocabulaire qui va avec, quand ils se retrouvent à des bals ou autres banquets, par contre une fois seuls, les bonnes manières s’envol quelques peu, pour notre plus grand plaisir et le leur également. 



L’intrigue repose donc clairement sur la tragique fin d’Elizabeth Holland, notre personnage principal. Qui est dans le coup, qui lui en veut ? A vouloir trop jouer les détectives durant notre lecture, on en oublierait presque les autres détails importants qui sont liés aux autres personnages. Car si l’évidence nous apparaît plusieurs fois, c’est parce que l’auteur voulait jouer sur ce terrain là. Les soupçons s’envolent d’une personne à l’autre, car tout le monde à de quoi vouloir tuer cette pauvre Liz. Bien que tout ceci se veuille originale, la vérité est vite devinée et nous est confirmé dans les dernières lignes. Aucune importance, les personnages rattrapent bel et bien toute la trame grâce à leurs bonnes, mais aussi mauvaises, manières. Vous cherchiez les ancêtres de Serena Van Der Woodsen et Blair Waldorf de Gossip Girl ? Arrêtez de chercher, ils sont là. Pénélope, Elizabeth, Diana, Henry et Will, grâce à eux Anna Godbersen nous repeint nos It Girls préférées version 1900.
Une ambiance très mondaine et malsaine, avec des décors et des robes tout droit sorti d’un rêve, ou le mot apparence rime avec fausseté. Rebelles nous plonge dans une réalité atroce : l’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Ah bon ? Vraiment ? Demandez à Elizabeth Holland, je ne suis pas sure que sa réponse vous plaira tant que ça. Là ou la haine et l’amour se côtoie de trop près il vaut mieux peut être n’avoir aucune attache, et disparaître.

Un premier tome un peu lent, ou beaucoup de paragraphes n’ont pas une grande importance et peuvent être sautés sans problème. Mais une fin qui donne terriblement envie de connaître la suite. 

dimanche 13 mai 2012

Ondine

Auteur : Benjamin Lacombe
Editions : Albin Michel
Collection : Albums illustrés
Parution : 25 avril 2012
Pages : 40


Ondine, esprit des eaux, rencontre le jeune chevalier Hans. Touché par la beauté de la nymphe il l’a demande en mariage et la ramène dans son royaume. Par ce mariage, la belle espère gagner l’âme dont elle est dépourvue. Mais suspicion, mensonge et jalousie vont s’immiscer dans le cœur d’Hans de Ringstetten jusqu’à atteindre de funestes conséquences.

Mon avis
Commençons par le livre en tant qu’objet. Un album avec une couverture qui comme tous les Lacombe, attire l’œil tout de suite. Un titre qui intrigue. Des planches qui fascinent. Un coup de crayon auquel Benjamin nous a habitués et qui nous transporte encore une fois à travers son univers romantique et mélancolique. A l'aide de calque et d'une ambiance aquatique l'auteur nous gâte.  
Ondine est un personnage à double facettes. Elle se veut humaine mais ne peut renier ses origines féeriques. Sa bonté envers Ursule, jeune femme manipulatrice et envieuse de la situation de la nymphe, la perdra certainement. Très vite son mariage avec Hans se dégrade, et ce triangle amoureux s’enfonce dans une ambiance malsaine. Tout ce met en place pour éloigner la fée de son mari. C’est un combat sans armes entre les deux jeunes femmes. Eau contre terre. Pourtant, bien qu’Ondine paraisse parfois naïve et gentille, on la découvre toute autre de pages en pages.
Rappelant vaguement le conte d’Andersen La petite sirène, c’est pourtant une phrase bien macabre qui termine cet album. Impossible de se fier à la sincérité d’Ondine et son innocence.
Encore une fois Benjamin Lacombe nous régale grâce à son talent incroyable ! On reste soufflé par son univers, et on s'incline bien bas devant le maître. Pour tous les amoureux d’histoires d’amours impossibles, de vieux contes et de mythologie, un livre à avoir obligatoirement chez soi.

Je crédite Laure pour son résumé que j'ai utilisé. Merci.   


dimanche 6 mai 2012

Sisters Red

Auteur : Jackson Pearce
Editions : Albin Michel
Collection : Wiz
Parution : 2 novembre 2011
Pages : 427

Scarlette March ne vit que pour chasser les Fenris, des loups-garous sanguinaires qui ont attaqués sa famille sept ans plus tôt et marqué à vie son visage. Ce jour là, Scarlette à sauvé sa soeur Rosie. qu'elle protège depuis. Mais si Scarlette est une guerrière, Rosie rêve d'une existence plus facile, ou les loups-garous ne rôderaient pas dans le noir et ou elle serait libre. Jusqu'au jour ou elle tombe amoureuse...


Mon avis

Il était une fois, deux petites filles. Elles vivaient dans la forêt avec leur grand-mère, mais le loup rodait… Sisters Red, ou comment redonner sa chance au Petit Chaperon Rouge de Perrault. Un design de couverture parfait. Qui rappel donc le petit chaperon rouge, mais qui nous plonge directement dans l’univers de l’histoire.
Un début prometteur, qui nous fait palpiter dès les premières lignes. Du sang, de l’action et des combats. On plonge dans cette éternelle terreur que vivent chaque jour les sœurs March, face aux loups qu’elles dégomment, à coup de hache et de couteau, à longueur de journée. Les premiers chapitres laissent place à n’import quel file conducteur. L’auteur peut nous emmener dans n’import quelle direction, car tout est possible, rien ne se dessine.
On attend tout et rien à la fois, et le final n’est peut être pas à la hauteur du roman finalement. Quand les sœurs March décide de partir dans une plus grande ville avec leur ami Silas pour comprendre ce que les loups manigancent, on sent que le suspens retombe un peu. Et quand l’amour s’en mêle, c’est carrément la déception. On passe alors par-dessus cette histoire d’amour qui prend un peu trop d’importance comparé au reste de l’histoire, et on se concentre sur Scarlette, la sœur chasseuse, la sœur défigurée, la sœur qui ne vit que pour protéger les autres. Une héroïne qu’on apprécie et qu’on déteste. Elle est dure, et réaliste face aux événements et face aux massacres des loups.
Ce qui n’est que très moyennement expliqué, et qui manque dans ce roman, c’est la motivation des loups à rechercher le fameux Potentiel, cet homme qu’ils pourront transformer pour devenir l’un des leurs. Que font-ils ces loups ? Pourquoi vivent-ils ? On retrouve donc un sérieux manque d’informations sur les loups. Et même si la fin est prévisible, on aurait tendance à croire que les informations que nous attendons vont arriver. Mais non. Malheureusement. On remarque donc un grand manque d’explications, pour une intrigue qui n’en est finalement pas vraiment une.
Un avis plutôt mitigé, car le début est vraiment encourageant et nous entraîne avec facilité dans l’histoire. Dommage que la suite retombe. 


mardi 24 janvier 2012

Les 100 portes secrètes

Auteur : Colin Thompson
Editeur : Albin Michel Jeunesse
Collection: Wiz
Parution : 6 avril 2011
Pages : 234

Peter vit dans un musée qui, la nuit venue, devient son royaume. Il sait où trouver les objets les plus étranges et les plus merveilleux. Un soir, dans la bibliothèque, il rencontre une vieille femme étrange, qui lui remet un livre appeléComment Vivre Sans Fin, en lui faisant promettre de ne jamais le lire. Mais Peter cède à la tentation et tout change autour de lui. Le sol est recouvert d'herbe, un lac s'étend au milieu de la bibliothèque et les livres sont devenus de gigantesques maisons...


Mon avis

Dans la Mailbox ou je vous présentais cet achat, je vous disais que c'était vraiment sur un coup de tête que je l'avais pris. Et bien c'est un joli coup de tête. C'est au moment de la lecture de la quatrième de couverture que je me suis sentie embarquée. C'est pourquoi je l'ai lu très rapidement après mon achat.

L'auteur a une écriture à la Joseph Delaney, très simple, mais terriblement entrainante. On a envie d'en savoir plus, toujours. J'avais l'impression de redevenir une enfant, et que c'était l'histoire que ma mère me racontait avant que j'aille me coucher. Durant toute ma lecture je repensais à ce film (je vous en parle aussi dans la mailbox) « Richard au pays des livres » ou cet enfant plonge la tête la première dans le monde fabuleux des livres. Un film qui a bercé mon enfance, c'était donc avec le plus grand des plaisir que j'ai pu moi-même plonger dans un livre comme celui-ci, surtout durant cette période de fête.

On avance très vite dans l'histoire, tout se met en place dans les premières pages pour nous laisser face au musée qui prend de plus en plus de place et devient de plus en plus grand au fil des pages. Au moment ou Peter arrive dans le monde des livres, on sent l'aventure qui commence. Les gens qui y habitent on des mots à la place de prénoms, les livres du haut sont des endroits mal fréquentés et impossible de mettre la main sur l'Enfant Eternel à qui Peter doit remettre le fameux livre qui ne doit pas être lu.

Ca serait vous mentir que de dire que ce livre est un coup de cœur. Mais c'est un petit bijou qui plaira certainement à un public plus jeune qui rêve d'aventure et de rebondissement. L'ambiance et les décors sont riches, on s'y sent bien, on visualise parfaitement dans quel genre d'univers nos héros progresse.

Bref, une très bonne petite lecture (et oui que 234 pages).

lundi 23 janvier 2012

Le peuple des Minuscules

Auteur : Steve Augarde
Editeur : Albin Michel
Collection: Wiz
Parution : 2 février 2011
Pages : 422

C'est un peuple minuscule qui vit dans les bois et dont l'existence doit demeurer secrète.
Maintenant tout est changé car ils sont en grand danger.
Certains sont prêts à demander leur aide aux humains.
D'autres préfèrent taire la menace qui les guette, quitte à disparaître. Jusqu'au jour où pénètre dans la forêt une jeune humaine appelée Midge...


Mon avis

Très attirée par sa couverture rigide, comme on n'en trouve plus beaucoup dans les éditions françaises, j'ai totalement fondue pour cet ouvrage jeunesse, encore. Ce livre vise vraiment un public assez jeune, premièrement à cause de l'âge de son héroïne, et deuxièmement par le fond de l'histoire qui est assez enfantin. Mais grâce à l'écriture de cet auteur que je ne connaissais pas du tout, j'ai plongé dans l'univers des Minuscules. Je suis retombée en enfance durant 423 pages, et j'ai aimé ça. C'est un monde tellement mignon et fantastique qui nous est servi ici, que je n'ai pas résisté. L'écriture est agréable, les détails et les descriptions sont abondantes ce qui donne un réel corps à l'histoire.

Quand Midge découvre Pegs le cheval ailé, on se retrouve plongé dans la forêt Royal, qui va nous faire découvrir des personnages hauts en couleurs, et non en taille bien sur. J'ai trouvé très attendrissant que les Minuscules ne sachent pas certaines choses logiques pour les êtres humains, ça les rendaient plus fantastiques encore.
Pourtant, il y a quelque chose qui cloche dans ce roman, mais je ne saurais dire quoi. Des lenteurs, peut être, une intrigue pas assez soutenue, éventuellement. Mais ça n'a pas entravée ma lecture. Vu que je savais qu'il y aura deux prochains tomes, je me disais que dans celui-ci l'auteur devait poser ses personnages sont intrigue principal, ce qui fait que la petite intrigue de ce premier tome n'est pas assez recherché.
Mais les personnalités des personnages nous font tout simplement adorer ce livre, et je pense que ça plaira surtout aux plus jeunes, malgré quelques scènes de mort peu ragoutantes.
Les différents endroits ou se déroulent le roman m'ont vraiment rappelé mes vacances chez ma grand-mère. Comme la dernière ferme du village, avec rien autour que des champs et des forêts. Je me suis tout de suite sentie à l'aise.

C'est une bon livre, bien qu'il manque quelque chose, quelque chose que j'espère trouver dans le deuxième tome.

Bal de givre à New York

Auteur : Fabrice Colin
Editeur : Albin Michel
Collection: Wiz
Parution : 5 janvier 2011
Pages : 293

Anna Claramond ne se souvient plus de rien.

Seul son nom lui est familier. La ville autour d'elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte les assiduités du beau Wynter, l'héritier d'une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. Qu'elle est en danger. De plus, des indices et des messages sont semés à son attention par l'insaisissable Masque, un fugitif recherché.

Qui est son ennemi, qui est son ami ? Anna sait qu'elle doit se souvenir. Mais que lui réservera sa mémoire une fois retrouvée ?


Mon avis

Ayant dévoré La malédiction d'Old Haven de Fabrice Colin je voulais lire un autre livre de cet auteur. En janvier sortait donc Bal de givre à New York, je me suis donc jetée dessus, pour ne le lire que quatre mois plus tard.

Aucun reproche ne doit être fait à l'écriture, qui est je trouve toujours aussi bonne que dans son autre livre. La dynamique et le rythme sont bons, les plans se succèdent sans passer par de trop longs paragraphes ennuyants. Ce qui nous permet d'avancer dans notre lecture avec entrain mais aussi à comprendre plus rapidement. Certains dialogues, par contre, me paraissaient tout simplement faux, ou sorties d'un autre siècle, peut être trop mal adapté aux personnages du roman.
Il y a plusieurs intrigues dans ce romans qui mériteraient d'être approfondies, mais ce que l'on se demande surtout c'est pourquoi Anna ne se souviens plus de rien, et agit parfois par automatisme. Avant son accident il n'y a rien. Le trou noir, alors qu'il y a la disparition de ses parents, ce majordome sans bras, cette ville futuriste, mais aucune révélation ne nous sera faite avant la fin, et avant la fin, on ne comprend pas toujours tout. Ce qui est original, car une fois arrivé au bout, tout devient clair, limpide, logique. Mais avant cela, tout le roman danse sur une fausse note, mais impossible de la localiser.

Anna est certainement le personnage le plus attachant, c'est elle que nous allons suivre durant tout le récit. Je l'ai imaginé parfaite et pure. Bien que parfois elle ne réagisse absolument pas comme une adolescente de 17 ans. Wynter est un personnage très déconcertant, car il est à la fois la perfection, la gentillesse incarné, mais aussi hideux et malveillant. J'ai eu énormément de mal à le cerner et à lui attribuer un adjectif. Car quand il demande Anna en mariage, je me dis tout de suite que quelque chose ne va pas, c'est beaucoup trop rapide, ils se connaissent à peine. Mais comme je disais plus haut, une fois arrivé à la fin, tout est clair et on arrive à donner un tout autre visage à Wynter.

L'ambiance est glaciale, New York est sous la neige et le givre, tout est blanc et faux. J'ai beaucoup aimé ces décors, cet univers irréelle et moderne. Mais parmi tant de blanc on découvre que beaucoup d'âmes sont très noirs et mauvaises...

Pour conclure, je dirais aux personnes qui n'ont jamais lu de Fabrice Colin de ne pas commencer par celui-ci et que La malédiction d'Old Haven est meilleure, mais que dans un tout autre genre Bal de givre à New York a de très bons côtés, et une fin qui nous fait pousser un gros Ouf !

Mortels petits secrets

Auteur : Laurie Faria Stolarz
Editeur : Albin Michel
Collection: Wiz
Parution : 5 janvier 2011
Pages : 283

Camélia évite un accident de voiture grâce à l'intervention de Ben, un mystérieux garçon qui disparaît aussitôt. Lorsqu'elle le revoit au lycée, Ben l'évite. Pourtant, elle ne cesse de penser à lui et à la sensation ressentie lorsqu'il l'a touchée. D'autre part, Camélia reçoit des lettres de menace.

À la seconde où Ben touche Camélia, elle sait qu'il cache quelque chose.



Mon avis

Encore une couverture tentante. Je me fais violence encore une fois, parce que je pense être déçue. Mais en même temps à chaque fois j'espère être surprise, et je prends quand même. Et YES ! Pour une fois me voilà surprise. En bien ! Ok dès le début on a des petits préjugés sur les personnages, comme Kimmie, la copine potiche qui ne pense qu'aux mecs tout le temps (elle, elle m'a vraiment énervé au bout d'un moment ! Ca serait mon point noir, la tache qui gâche une lecture, mais on fait avec), et au bon copain Wes, qui fait gay dès les premières pages, mais qui ne l'est pas. J'avais presque peur d'avoir des similitudes avec Eternels d'Alyson Noël, avec une copine un peu gothique, un meilleur ami toujours à l'affut des derniers potins.

J'avais un peu peur, mais le personnage de Camélia m'a tout de suite rassuré. Car on l'apprécie tout de suite beaucoup ! Elle n'est pas l'adolescente soit mal dans sa peau qui se fait tout le temps embêter par les reines du lycée, soit l'adolescente reine du lycée elle-même trop bête pour faire les choses gentiment. Non, elle est simplement une élève normale, pas de pouvoirs étranges, pas de capuche sur la tête et pas trop de problème de cœur. Bien sur il y a le mec sombre et mystérieux qui est nouveau au lycée, et PAF c'est un soit disant meurtrier. Mais on a beau savoir qu'il est louche, Ben est très attachant. On l'aime tout de suite, pas simplement parce qu'il sauve la vie de Camélia, mais parce qu'il est très vrai, il dégage une certaine harmonie.

Quant au petit souci de Camélia, il devient de plus en plus angoissant. Des photos mystères, des cadeaux... On a pleins d'idées sur l'identité de cet admirateur secret malsains, et pour finir on ramasse une claque quand on commence à comprendre. Le rythme est très bien, car on ne s'ennuie pas, ou très peu. Il ce passe toujours quelque chose qui va nous faire replonger de plus bel. Il y a certains passages que j'ai vraiment aimés, ce sont ceux ou l'admirateur secret de Camélia écrit, en italique comme dans les romans à suspens. C'est ce qui donne une âme à ce personnage inconnu et qui fait monter la tension. Un bon fil rouge, qui nous fait tenir le livre tout le long et ne nous donne pas envie de le lâcher. En tout cas pour moi. Une journée de lecture.
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