vendredi 28 octobre 2016

La société des S, tome 1

Auteure : Susan Hubbard
Éditeur : École des loisirs
Collection : Médium
Parution : 22 août 2012
Pages : 414
EAN-13 : 9782211097666

Pendant longtemps, Ari a cru que son père, Raphael Montero, était végétarien et souffrait d'une maladie de peau. Pendant des années, elle a trouvé normal de passer ses journées cloîtrée dans un manoir, avec des milliers de livres.
Il a suffi d'une soirée, la première de sa vie dans une famille ordinaire, avec des ados de son âge, des flots de couleurs, de sons, d'odeurs et une télé branchée sur un film de vampires... pour qu'Ari comprenne qu'on lui avait menti.
Et si son père, beau comme un prince gothique, n'était pas un simple mortel, s'il appartenait à un autre monde ?
Elle est prête à le découvrir, au péril de sa vie... et de son âme.


Mon avis


J’avais commencé cette trilogie il y a quelques années, et j’avais arrêté ma lecture après à peine une centaine de page. Mais j'étais motivée à reprendre ce livre, je trouvais que cette histoire de vampires avait sa place pour une lecture automnale, donc je lui ai redonné une chance.

Et bien j’aurais du m’en tenir à ma première tentative et passer mon chemin. Définitivement. J’ai dépassé sans difficulté le passage de ma première lecture, et une fois lancée, je pensais vraiment rester dans cette ambiance de mystère et de grande maison sombre, pleine de secrets. Mais si je devais résumer mon ressentie sur ce premier tome, ça serait « incompréhension ». Je n’ai pas comprit les choix de l’auteure et sa mythologie autour du vampire est trop bancale pour que je la trouve réaliste.
Allons y pas à pas. Ari a toujours été végétarienne et vit avec son père qui est malade. Ils vivent cloitrés dans un manoir, et n’en sortent que rarement. Après une soirée passée dans la famille de sa cuisinière, Ari va découvrir le monde. Le vrai. Et tout ce qu’il comprend, notamment  Internet. Grâce à cet outil, la jeune fille va commencer à faire des recherches autour des étranges habitudes de son père.

On arrive donc dans la fameuse partie du vampire, et du passé du père d’Ari. Tout s’imbrique assez facilement, mais j’avais une drôle de sensation durant ma lecture. Les raisons et excuses de tout cela ne me semblaient pas coller à l’histoire. Les personnages ne sont pas crédibles, ou on ne leur donne pas assez de temps pour le devenir. Certains mythes bien connus du vampires sont vite évincés grâce à quelques explications brouillonnes. L’intrigue autour de la mère d’Ari est également très vite bâclée avec une raison plutôt foireuse au bout.
Les personnages manquent cruellement de saveur et de caractères. Ari est une jeune fille intéressante quand elle est dans l’ignorance, son imagination fonctionne à pleine vitesse, et ses déductions sont intelligentes. Mais une fois qu’elle commence à comprendre tout ça, elle agit bêtement, sans penser aux conséquences ou à la suite des événements. J’ai trouvé ça déstabilisant. Et ne parlons même pas des personnages qui gravitent autour d’elle ! Ils sont censés tous avoir, plus ou moins, d’importance dans l’intrigue, mais on aurait mieux fait de s’en passer et laisser Ari tout faire elle-même, du haut de ses 13 ans. Ça aurait été beaucoup plus intéressant. Ils sont tous très fades et n’apportent pas grand-chose à part quelques informations (que la jeune fille aurait fini pas trouvé elle-même, merci, bonsoir) et de la figuration.

Vous l’aurez comprit, grosse déception pour cette lecture. Je suis rarement sévère avec un livre, j’essaye toujours de donner quelques points positifs, mais là… y’a pas grand-chose à sauver. 

vendredi 14 octobre 2016

Bilan de vie et de bibliothèque de septembre 2016



Je n’ai pas été très consciencieuse ce mois de septembre. Mes petits bonheurs habituels, noté avec beaucoup d’application chaque jour, ont été complètement zappé. C’est comme ça. Mais j’ai passé un très bon moins de septembre. Oui pour moi qui dit premiers jours de septembre, dit déjà automne (mais je le fait pour chaque saison, tout se passe au début du mois pour moi, pas le 21 ou le 22 comme le veut le calendrier). J’ai assisté à un merveilleux mariage où j’étais demoiselle d’honneur. J’ai parlé Booktube lors d’une conférence autour des écrans pour les jeunes. J’ai animé des jeux littéraires dans une bibliothèque. Et j’ai fait de merveilleuses découvertes littéraires. 

Et puis septembre veut aussi dire rentrée. Enfin… dans la plupart des cas. Mais même si je ne prends pas de vacances en été, ou que je ne vais plus à l’école, je ressens toujours cette sensation de rentrée. Avec la rentrée littéraire surtout. Il y a un plein niveau nouveauté qui se fait enfin, et pour une libraire, croyez-moi c’est un moment très attendu (tu galère depuis 2 mois, avec 0 nouveauté à l’horizon). 

C’était aussi le moment de commencer à aménager une chambre toute particulière dans notre appartement. Des gros achats, mais qu’est-ce que c’est plaisant de penser et aménager cette pièce qui sera bientôt le cocon de notre petit bonheur. Vincent me laisse carte blanche pour le thème de la chambre. Mais me connaissant ce n’est pas une grande surprise… la forêt sera bien représentée. Du beige, du vert, des animaux de la forêt et des arbres. Ça commence à prendre forme. 

Niveau lecture j'ai eu de très belles surprises, avec notamment LE fameux livre avec lequel je vous bassine depuis des semaines... Le goût du bonheur de Marie Laberge. J'ai été très touchée de voir que vous étiez plusieurs à l'avoir sortie de vos PAL, ou à l'avoir acheté/emprunté grâce à mon avis. Ce mois de septembre aura été le mois des grosses briques aussi, trois pavés! Mais quels pavés! Que des elles lectures.



Livres chroniqués :


Octobre est là. Sa fraicheur et ses belles couleurs. 
Tasse de thé et plaid en abondance. 
Et soirée cocooning. 

 

jeudi 13 octobre 2016

Book Haul de septembre 2016

Petit butin du mois de septembre. Pourtant septembre était le signe de la fin de mon challenge 0 achat, mais ma PAL me suffit bien ces temps. Quand je la regarde je vois que tout me fait plus qu’envie, donc pourquoi encore et encore ajouter des nouveaux livres, quand je manque déjà de temps pour lire ceux que j’ai chez moi ? Celle qui prend du poids c’est la liste d’envie, mais elle, elle ne coûte rien au moins, et ne prend aucune place nulle part (à part sur Livraddict).
J’ai donc simplement craqué pour la nouvelle BD de Pénélope Bagieu (aussitôt acheté, aussitôt lu) et la suite de la trilogie Le goût du bonheur de Marie Laberge, des valeurs sûres ! Niveau réceptions, je dois des grands merci aux éditions Larousse, à Olivia et Charlotte. 

MES ACQUISITIONS 


EN VIDÉO


mercredi 12 octobre 2016

Le jardin des secrets

Auteure : Kate Morton
Éditeur : Pocket
Collection : Roman
Parution : 21 octobre 2010
Pages : 695
EAN-13 : 9782266204095

1913. Sur un bateau en partance pour l'Australie se trouve une petite fille de quatre ans, seule et terrorisée. Le navire lève l'ancre et elle se retrouve à Brisbane. Si le secret de son débarquement est religieusement gardé par ses parents adoptifs, ceux-ci décident, le jour de ses 21 ans, de révéler à Nell les circonstances étranges de son arrivée dans la famille. Les questions se bousculent : Qui est-elle ? D'où viennent ses souvenirs ? Que représente le livre trouvé dans sa petite valise, seule relique d'un passé perdu ? Bouleversée, ce n'est que des années plus tard qu'elle entreprend le voyage vers ses origines. Une quête difficile pour lever le voile sur près d'un siècle d'histoire familiale...


Mon avis



Et un Kate Morton en plus ! Un ! Mais quelle bonne pioche. J’ai bouffé ce livre en une petite semaine, tellement j’étais à fond dedans, prête à découvrir tous les secrets de ce jardin et des origines de Nell. L’auteure m’avait un peu déçue avec Les heures lointaines, mais là je suis conquise, je la retrouve comme je l’avais découverte dans Les brumes deRiverton, avec beaucoup de talent.

Les longueurs que j’avais pu reproché dans Les heures lointaines (et elles étaient nombreuses) sont ici inexistantes. On avance très rapidement, et avec beaucoup de rythme dans le passé de Nell, vieille femme au passé trouble, qui n’apprend que très tardivement qu’elle ne vient pas d’Australie, mais de Cornouailles. Malheureusement elle passe l’arme à gauche avant de complètement résoudre le mystère de sa vie, et c’est sa petite fille, Cassandra, qui se lance à la poursuite des origines de sa grand-mère. L’auteure découpe beaucoup mieux son récit ici. On avance rapidement entre les différentes époques, 1900, 1913, 1975 et 2005. Chaque fin de chapitre démêle un peu plus le nœud qu’est la vie de Nell, et Kate Morton nous rend ainsi accro à son histoire.

Encore une fois des personnages très intéressants. Notamment avec Cassandra, qui fait plus office de lucarne sur le passé de sa grand-mère certes, mais qui possède également une histoire bien à elle. On ne s’y intéressera pas beaucoup, mais juste assez pour donner de la profondeur à son personnage. Nell est bien sûr le maillon centrale, celle autour de qui tout gravite. J’en aurais volontiers plus apprit sur elle, sur sa vie passée en Australie, avant la grande révélation de ses origines. Finalement les personnages les plus intéressants sont les deux cousines Rose et Elisa. Leur relation de 1900 à 1913 est passionnante ! Je me suis prise de passion pour ces deux femmes si différentes, qu’elles se complètent. Rose est une jeune fille à la santé fragile, avec une mère sévère constamment sur son dos. Cette dernière n’est rien d’autre qu’une horrible femme, prête à tout pour que son statut ne soit pas entaché. Si on se laisse d’abord avoir par l’apparence fragile de Rose, on découvre finalement un personnage beaucoup plus complexe, souvent bipolaire. Je l’ai trouvé très captivante autant dans ses bons que dans ses mauvais moments. Ça en fait un personnage entier, qui ne possède pas qu’une seule face. Elisa est mon grand coup de cœur. Elle a pratiquement le même âge que sa cousine Rose, et va être recueillit par son oncle et sa tante à l’âge de 10 ans. Sa tante voit son arrivée d’un très mauvais œil, et pense que cette sauvageonne sera un horrible exemple pour sa fille. Elle ne croit pas si bien dire… Les deux jeunes filles vont bien sûr s’adorer ! Elles sont drastiquement différentes, et c’est ce qui fait la force de leur amitié. Elisa est sauvage et libre ! C’est un personnage en avance sur son temps, à l’imagination débordante. Mais son amour pour sa cousine va lui attirer bien des ennuis.

Autre que les personnages, c’est toute l’atmosphère autour du château de Blackhurst qui est formidable. Le froid mordant des Cornouailles, le labyrinthe, les secrets que renferme le petit cottage au fond du jardin, tout est là pour que cette fameuse ambiance mystérieuse soit à son paroxysme ! Concernant l’intrigue elle est très bien ficelée, et surement qu’un lecteur moins avertit sera totalement surprit. De mon côté je me suis douté de beaucoup de choses, mais je ne regrette pas que cela se soit passé comme je l’avait imaginé. C’est une version qui me convient parfaitement, et Kate Morton tient son histoire jusqu’au bout et avec beaucoup de logique. 

Une lecture passionnante, que je recommande quand on aime les mystères de famille qui se tiennent sur plusieurs générations.
 

mercredi 5 octobre 2016

Les mondes d'Ewilan, tome 2 L'oeil d'Otolep

Auteur : Pierre Bottero
Éditeur : Rageot
Collection : -
Parution : 14 octobre 2015
Pages : 372
EAN-13 : 9782700249309

Le brûleur arrivait sur eux à une vitesse hallucinante. Ellana encocha une flèche, Edwin tira son sabre, Salim son poignard. Le coeur serré par l'angoisse, Ewilan comprit qu'ils ne pourraient pas arrêter le monstre. Elle se glissa dans l'Imagination.


Mon avis


J’ai été très heureuse de poursuivre avec la suite des aventures d’Ewilan. Comme le premier, ce tome a été dévoré en presque une journée. Merci Pierre Bottero de vivre encore un peu à travers tes œuvres…

Je reprochais au premier opus de ne pas montrer beaucoup de Gwendalavir, ce second volume comble largement ce manque. On retrouve ce monde magique, d’anciens personnages, mais également des nouveaux. C’est un peu comme relire Harry Potter et se sentir chez soi à Poudlard, ou retourner à Disneyland, on se sent bien, comme à la maison.
Si je n’avais pas été très objective sur le premier tome, car trop heureuse de retrouver mes personnages préférés, je serai nettement plus sévère sur cette suite. Elle fait office de bonne transaction, et un milieu de trilogie acceptable, mais on est loin d’atteindre la perfection. Chaque début de chapitre nous donne des informations sur plusieurs choses concernant le pays de Gwendalavir, la faune et la flore. Mais ces indices nous mettent également sur la voie de la suite des aventures. Ce qui est à la fois positif et négatif. Positif, car l’auteur n’aura pas besoin de faire donner des explications par l’un de ses personnages quand cette information sera utile dans l’histoire, le lecteur saura déjà de quoi il s’agit. Négatif, car le lecteur un peu malin va peut-être deviner avant l’action ce qui va se passer, grâce à cette information de début de chapitre.

Ici, Ewilan va devoir affronter quelque chose de très étrange, qui commence à prendre place dans l’Imagination même, et qui est capable des pires horreurs envers les dessinateurs allant trop loin dans les Spires. Et en même temps, elle doit absolument se rendre dans le pays d’origine du petit Illian, le jeune garçon qu’elle et Salim ont sauvé de l’Institution dans le premier tome. La route ne sera pas simple, et c’est là que ça se gâte. La route n’est pas seulement dangereuse, elle est aussi lente. À chaque page, j’attendais un retournement de situation, quelque chose d’innovant ! Mais ça ne venait pas. Je ne suis pas déçue par ce volume à proprement parler, je trouve simplement que comme beaucoup de tomes deux, il prend son temps. Certains problèmes sont résolus beaucoup trop facilement, alors qu’on aimerait voir nos héros galérer un peu plus (oui, rien n’est simple dans la vie, même dans les livres !) et l'on retrouve facilement le schéma de quête de la première trilogie. Ce n’est pas mal, les personnages eux-mêmes font le rapprochement entre les deux aventures, mais ce n’est pas innovant.

Du coup, je suis assez impatiente de lire le dernier tome, voir de nouvelles contrées, et terminer une bonne fois pour toute ces grandes trilogies, d’un grand monsieur. Car le troisième tome devra se montrer à la hauteur de ce que Bottero a mis en place ici. J’espère ne pas être déçue de toute cette finalité.
 

mardi 4 octobre 2016

Rebecca

Auteure : Daphné du Maurier
Éditeur : Albin Michel
Collection : Grandes traductions
Parution : 25 février 2015
Pages : numérique
EAN-13 : 9782226343253

Une longue allée serpente entre des arbres centenaires, la brume s'accroche aux branches et, tout au bout, niché entre la mer et les bois sombres, un château splendide :
Manderley, le triomphe de Rébecca, la première Mme de Winter, belle, troublante, admirée de tous.
Un an après sa mort, le charme noir de Rébecca tient encore en son pouvoir le domaine et ses habitants. La nouvelle épouse de Maxim de Winter, jeune et timide, pourra-t-elle échapper à cette ombre inquiétante, à son souvenir obsédant qui menacent jour après,jour de plonger Manderley dans les ténèbres ?
Le chef-doeuvre de Daphné du Maurier, immortalisé au cinéma par Alfred Hitchcock, a fasciné depuis sa parution plus de trente millions de lecteurs à travers le monde. Comme Les Hauts de Hurlevent ou Jane Evre, Rebecca est devenu un des plus grands mythes de la littérature mondiale.


Mon avis


Déjà le troisième livre pour le club des Moldus de Lecture! Et pour cette fois, nous avons voté pour « Rebecca » de Daphné du Maurier. Grand classique, qui s’est refait une beauté et une nouvelle traduction dernièrement, et que du coup, on a revu un peu partout. De mon côté, je l’ai lu en numérique (oui, qui l’eût cru ?), via la plateforme pour laquelle je travaille, Glose. Alors, je me suis amusée à faire mes petites annotations directement dans la marge du bouquin, et sur mon profil, durant ma lecture (chose que je ne fais habituellement jamais). Et c’est assez marrant de relire ses pensées à un instant précis du livre, une fois qu’on l’a terminé et qu’on connaît le fin mot de l’histoire.

Ah chère Daphné… Votre roman est très bon. Mais qu’est-ce qu’il est long à démarrer ! Il m’a fallu une semaine pour en dépasser la moitié. Pour que l’histoire prenne correctement et que je m’intéresse à Rebecca et aux habitants de Manderley. Je dirais que toute la première partie est là, et construite de cette manière lente, pour nous donner cette sensation de lieu « hanté » par quelqu’un de disparu. Un souvenir qui ne veut pas partir, que les gens entendent encore, aperçoivent furtivement dans les couloirs. Rebecca. Puis soudainement, on a droit à un revirement de situation total, et le roman perd cet aspect lent, comme un papillon sortant de sa chrysalide, pour devenir haletant !

J’ai eu beaucoup de peine avec la nouvelle Madame de Winter. Elle m’aura fait lever les yeux au ciel plus d’une fois. Cette jeune femme manque cruellement de confiance en elle, se rabaisse constamment, et les gens autour d’elle ne l’aident pas. Dès son arrivée à Manderley, elle sait que ça va être difficile de se faire écouter et respecter. Elle ne connaît pas les codes d’une maîtresse de maison, et surtout… comment passer après quelqu’un comme Rebecca ? La première Madame de Winter la hante, alors qu’elle ne l’a connaît pas. Mais tout le monde semble la comparer à cette femme, son propre mari semble encore être amoureux d’elle !
Alors, même si elle me faisait penser à un elfe de maison, elle m’a peinée sur le moment. Je me revoyais adolescente. Ne sachant pas où me mettre dans une pièce pour être la plus discrète possible, et attendre que ça passe. Quand arrive le fameux passage de changement de situation, BIM ! c’est une tout autre Madame de Winter qu’on découvre. Elle avait besoin de ce déclic, de cette révélation pour gagner en confiance. Dommage que ces instants soient limite trop courts dans le roman. J’aurais voulu la voir beaucoup plus à l’œuvre en tant que Madame de Winter, maîtresse de Manderley, et pas simple nouvelle épouse chétive.

Pour les autres personnages, je pense que moins on en dit, mieux c’est. Que ce soit Maximilien de Winter, ou Madame Danvers, chacun possède sa part de mystère. Rien n’est fait pour améliorer la vie de la nouvelle Madame de Winter, et certaines choses auraient dû être révélées dès le départ pour que la vie soit plus facile. Mais sinon, on n’en aurait pas fait un roman… donc beaucoup moins intéressant.

L’auteure met en évidence une ambiance lourde. Manderley possède plusieurs aspects. À la fois accueillant et charmant, le domaine peut rapidement se transformer en cauchemar. La mer apporte ce côté idyllique par moment, et terrifiant l’heure d’après. Rien n’est fait pour qu’on s’y sente complètement chez soi. On ressent constamment ce malaise, cette pièce manquante du puzzle qu’est Rebecca. Comme si l'on avait laissé la porte d’entrée ouverte et que le froid y entrait sans qu’on puisse correctement chauffer les pièces.

L’intrigue est terriblement bien trouvée ! On s’attend à beaucoup de choses, et dès le départ le brouillard autour de Rebecca de Winter est opaque. Les indices commencent à tomber, mais il faut faire le tri entre le vrai et le faux. La fin est abrupte, et nous laisse cette sensation de fin sans fin. On connaît toutes les parties de l’histoire, et pourtant, une page ou deux pour terminer correctement le récit n’auraient pas été de trop. Mais cette fin nous laisse sans voix, et donc on sait que c’est un livre qu’on gardera en mémoire, rien que pour cette dernière page.
 
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