mardi 2 février 2016

Book Haul Janvier 2016

Ce premier mois de l'année aura été très riche en achats, réceptions et cadeaux. Et donc merci avant tout à mes copines chéries aux maisons d'éditions qui me font confiance et avec qui c'est un plaisir de travailler, et merci à moi... oui, oui, à moi pour m'être fait des cadeaux ce mois-ci ! 

ACQUISITIONS






VIDEO

lundi 1 février 2016

La petite fille qui aimait Tom Gordon



Auteur : Stephen King
Editeur : Le livre de poche
Collection : Le livre de poche
Parution : 2002
Pages : 279
EAN-13 : 9782253151364


C'est exprès que Trisha s'est laissé distancer par sa mère et son frère, ce jour-là, au cours d'une excursion sur la piste des Appalaches. Lassée de leurs sempiternelles disputes depuis que Papa n'est plus là. Ce qu'elle n'imaginait pas, c'est qu'elle se perdrait dans ces forêts marécageuses. Qu'elle affronterait le froid, la faim, la nuit, les bruits et les rumeurs de la nature. Et deux personnages terrifiants acharnés à sa perte : la Teigne et la Chose. Il lui reste son baladeur, grâce auquel elle peut suivre les exploits de son idole, Tom Gordon, le joueur de base-ball. Le seul qui peut l'aider, la sauver. Un magnifique personnage de petite fille drôle, futée, énergique, capable de désespoir autant que de courage. Et puis une histoire très simple. Une terreur très simple.
 
 
Mon avis



Ah, mon premier Stephen King ! Dans une vidéo, j’avais parlé de ces fameux livres ou auteurs que je n’avais encore jamais lus. Et pour Stephen King, on m’a souvent recommandé les mêmes, pour commencer, pour ne pas avoir peur, etc. Quand j’ai trouvé « La petite fille qui aimait Tom Gordon » à Emmaüs, je me suis souvenue que c’était un des titres qu’on m’avait le plus recommandés. Vu le prix je n’ai pas réfléchi longtemps, et hop dans la PAL (en plus il est tout petit) !

Ce qui est sûr, c’est que le style de King est assez prenant. Trisha, une petite fille de 9 ans, va se perdre en forêt durant neuf jours. Entre faim, soif et froid, la petite va vivre un véritable enfer. Tout ce qui va la maintenir en vie, c’est son walkman et les matchs du joueur de baseball Tom Gordon qu’elle admire tant. Alors je ne sais pas si vous, vous vous souvenez de comment vous étiez à 9 ans, mais personnellement, j’étais encore plus trouillarde que maintenant ! Donc neuf jours en forêt, toute seule, je serais certainement morte de peur. Vraiment morte de peur. Entre les bruits suspects et les ombres menaçantes, au secours ! Donc avant tout, bravo Trisha qui a géré comme une championne !

J’ai beaucoup aimé le personnage de cette petite fille. Elle est courageuse pour son âge, et a la tête sur les épaules. Souvent, elle va réfléchir comme une adulte pour se raisonner. Ne pas manger tout son pique-nique en une fois, s’étaler de la boue sur le corps pour que les moucherons et les moustiques évitent de la dévorer, etc. Que des choses que personnellement… je n’aurais jamais pensé à faire, sous le coup du stress et de la peur. Une fille maligne. Elle a donc ma reconnaissance éternelle.

L’atmosphère est très pesante. On se met facilement dans la peau du personnage, et je revivais mes craintes d’enfant. Se perdre en forêt, c’est quelque chose qui m’a toujours angoissée, même maintenant. Je sentais donc très bien cette anxiété qui me gagnait à chaque page.
Par contre, au niveau de l’histoire, neuf jours en forêt avec une petite fille perdue, c’est un peu longuet. L’auteur déroule bien tout le parcours de Trisha, ainsi que la folie qui s’empare d’elle peu à peu. Mais même avec ça, on se lasse rapidement de cette survie. J’ai aimé le style et le personnage, mais j’ai malheureusement décroché sur la trame principale.
J’ai très envie de poursuivre ma lecture de cet auteur. Avec « La ligne verte » probablement, j’avais vu le film il y a une dizaine d’années, et ça avait été un gros coup de cœur.

mercredi 27 janvier 2016

Dreamology



Auteur : Lucy Keating
Editeur : Michel Lafon
Collection : -
Parution : 11 février 2016
Pages : 346
EAN-13 : 9782749927770

Et si le garçon de ses rêves était bien réel ? Depuis son enfance, Alice mène une double vie. La vie réelle, où elle habite seule avec son père... et sa vie en rêves ! Toutes ses nuits sont peuplées d'aventures extraordinaires, de voyages, de rencontres, et surtout d'un garçon de son âge : Max. Au fil des années, ils sont tombés fous amoureux et Alice ne pense qu'à se coucher le soir pour le retrouver. Mais le jour de sa rentrée au lycée, Alice voit Max. En chair et en os. Le garçon de ses nuits existerait-il vraiment ?


Mon avis

Merci aux éditions Michel Lafon pour ce cadeau reçu lors du salon du livre de Montreuil. Et pour une fois, je lis un livre en avance ! La petite fierté du début d’année.

On va commencer par le plus fâcheux…  je n’ai que très moyennement, voire même pas du tout aimé ma lecture. Alice rêve de Max toutes les nuits depuis son enfance, et alors qu’elle est amoureuse de lui dans ses rêves, elle hallucine carrément quand elle le voit en chair et en os dans sa nouvelle école. Oui, le garçon de ses rêves est bien réel ! Mais bizarrement, il ne semble pas la reconnaître. L’histoire des rêves m’a séduite d’entrée, car je croyais beaucoup à leur signification il y a quelques années. Maintenant, je ne m’en souviens pratiquement jamais… du coup leur importance a diminué pour moi.

L’auteure ne possède pas de style à proprement parler, et quand on sort d’une lecture telle que « Un jour glacé en enfer » avec la plume d’Anne B. Ragde qui vous tord les boyaux, le style basique et plat de Lucy Keating ne fait pas le poids. Son histoire est intrigante, je ne dis pas, mais mal exploitée. Alice et Max rêvent l’un de l’autre, et les explications fournies sur le phénomène ne sont pas à la hauteur. La solution finale est tellement peu inventive ! J’aurais adoré lire quelque chose de plus explosif, et oui peut-être un peu tiré par les cheveux, mais qui sorte de l’ordinaire ! Le rêve est l’intrigue majeure du roman, et l'on résout ce « problème » presque d’un claquement de doigts. C’était trop facile.

Alice est un personnage mignon. Elle est pareille à ses rêves, un peu fantasque, pleine d’imagination et elle aime les aventures. Quand elle rencontre le vrai Max pour la première fois, elle a la réaction la plus naturelle du monde, elle n’en croit pas ses yeux. Puis elle pense qu’il se souvient d’elle, et que le rêve va pouvoir se poursuivre dans la vraie vie. Le sujet des rêves partagés avance très vite, et Alice et Max n’hésitent pas à prendre les choses en main. Quitte à prendre des risques. Et pour des ados de 16 ans, j’ai trouvé les adultes très peu inquiets. Certes, les jeunes gens ne leur disent rien, mais tout me semblait faux, et « bien fait » pour que l’histoire suive son cours sans être perturbée plus que ça. Trop facile.

Tous les 2-3 chapitres, l’auteure nous partage les rêves d’Alice. Si au début je me réjouissais, et pensais découvrir une réponse cachée à travers eux… j’ai vite déchanté. Les rêves d’Alice sont drôles, mais n’apportent rien à l’histoire. Une lecture bien en dessous de ce à quoi je m’attendais, c’est dommage car le sujet était intéressant.

mardi 19 janvier 2016

Un jour glacé en enfer

Auteur : Anne B. Ragde
Editeur : 10X18
Collection : Littérature étrangère
Parution : 2 octobre 2014
Pages : 282
EAN-13 : 9782264055446

Peut-être n'est-ce rien d'autre que lui, ce meneur de chiens rustre et glaçant, qu'elle est venue chercher dans ce chalet perdu au milieu du Grand Nord. Cet homme aux mains violentes et au désir brut, presque bestial, qui la fait trembler sous sa fièvre en fendant son corps de plaisir. Mais à force de passion et de soumission, le rapport de force s'intensifie entre les deux amants. Jusqu'au jour où l'un d'eux doit sauver sa peau...


Mon avis



Je m’étais offert ce livre sur un coup de tête. Voulant découvrir l’auteure, et trouvant la couverture parfaite, j’avais craqué sans trop savoir dans quoi je me lançais. Au final, je ressors amoureuse de la plume d’Anne Ragde, je suis très heureuse d’avoir déjà en ma possession le premier tome de « La ferme de Neshov ».

Le plus perturbant dans ce roman, c’est certainement l’absence d’identité des personnages. On a souvent l’habitude de lire des romans où l’on connaît au moins leur prénom et leur physique. Ici, tout reste très flou, c’est voulu, et ça avantage l’histoire durant un bon moment. Jusqu’au moment où ça craque légèrement, mais j’y reviendrai. Mon coup de cœur va à la plume de l’auteure, elle adopte son style à l’environnement de son roman. Sèche, cassante et froide. Elle n’a pas peur d’être rude ou vulgaire, elle se mêle complètement à ses personnages.

Elle, c’est une jeune femme, la trentaine je dirais. Je l’ai imaginée blonde, le stéréotype nordique, mais suffisamment sportive pour résister au train de vie qui l’attend. Elle est arrivée mystérieusement, je pense qu’il devait faire nuit, dans la vie de cet homme qui l’a prise avec lui. Et depuis, elle vit avec lui, lui rend service dans son chalet avec ses chiens de traîneau. J’ai un avis mitigé, mais mitigé dans le bon sens du terme, c’est-à-dire que pour moi elle possède plusieurs facettes, et sait s’en servir. Je n’ai pas aimé toutes ses facettes, mais elle sait en jouer, et utiliser la bonne pour toujours être gagnante. Elle veut faire la différence, montrer qu’elle n’est pas comme les autres qu’il a pu avoir avant. Mais en même temps, elle se retrouve vite dans une routine peu sûre, en compagnie d’un homme clairement dominant.
Lui est un homme sûr de lui, qui vit pour ses chiens, et qui fait vivre ses chiens pour lui. Sa vie se résume aux mots : courses et traîneau. Je l’imaginais très grand et rustre, bourru, préférant le silence aux paroles inutiles. Un peu plus âgé qu’elle. Peut-être dix ans de plus. Les douches et les bains sont des choses dont il essaie de se passer le plus longtemps possible. Il n’aime pas les faibles, et se moque allégrement des sentiments des autres. Si j’aime les hommes bourrus habituellement, lui m’a clairement dégoûtée. Ce n’est pas le genre de bourru que j’aime, il est bien trop inhumain pour être appréciable. Mais il apporte beaucoup de challenge au personnage féminin, et c’est ce que j’ai aimé.

Le roman est parcouru de scènes de sexe assez brutales, et peu confortables. Si vous êtes sensibles à cela, et que pour vous l’acte sexuel doit forcément être beau et romantique… passez votre chemin. C’est limite plus glamour de regarder les chiens de traîneau se sauter dessus ! Pourtant, cette brutalité dans l’acte ne m’a pas gênée, je dirais même qu’elle allait parfaitement avec l’ambiance de l’histoire. C’est sale et intense. Mais rien ne fait rêver dans ce roman, c’est juste difficile. Je ne m’attendais pas à autre chose, je ne suis donc pas déçue de ma lecture.

Le petit bémol où je voulais en venir avec l’identité des personnages, c’est qu’au bout de presque 300 pages, on ne lie aucun lien avec eux. On se sent très en retrait, et c’est ce qui peut déranger car finalement on ne sait pratiquement rien d’eux, on les suit d’un instant T à un autre, et c’est tout. Il n’y a pas de réelle finalité. La fin du roman est d’ailleurs une espèce de boucle où l’on a l’impression que tout va recommencer. Mais malgré ce petit moins, j’ai été complètement happée dans cet univers glacial. Les paysages m’ont vendu du rêve comme je m’y attendais, même si la neige n’est pas belle à force, elle est aussi tranchante que des lames.
 

vendredi 15 janvier 2016

Dans les forêts de Sibérie

Auteur : Sylvain Tesson
Editeur : Gallimard
Collection : Folio
Parution : 26 avril 2013
Pages : 289
EAN-13 : 9782070451500

Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de réinstaller quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité.
Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence.
Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.


Mon avis



En ce début d’année, j’avais besoin d’air frais ! Mon choix s’est automatiquement porté vers le livre de Sylvain Tesson et ses forêts sibériennes. Enfin, ce ne sont pas vraiment les siennes, mais vous avez compris.

Jour après jour, l’auteur va littéralement nous emmener avec lui durant six mois de vie solitaire dans une cabane au fin fond de la Sibérie. Et ce qui est sûr, c’est que début février là bas… il fait froid ! J’ai frissonné avec lui plus d’une fois. Je ne vais pas construire cette chronique comme je le fais pour d’autres. Il n’y a pas d’intrigue à développer ni de personnages à analyser. Juste un homme en manque de solitude qui décide de s’isoler durant six mois.

Sylvain Tesson aurait pu être monotone, nous bassiner chaque jour avec sa liste de choses à faire. Mais il va rendre son ermitage follement intéressant. On va vivre ces quelques mois de réclusion avec lui, en totale immersion. À commencer par son arrivée, avec son planning et les objets indispensables. Et mine de rien, il en faut des choses pour survivre tout seul ! Mais la liste qui m’a le plus intéressée est celle des 60 livres qu’il a décidé d’emmener avec lui. J’ai longuement étudié chacun des titres, en ai même rajouté à ma wishlist. Et je me suis demandé ce que j’aurais apporté comme livres pour six mois de solitude. Avec 160 livres dans ma PAL, j’ai de la marge on va dire.

Le plus fou dans ce roman, c’est cette routine qui s’installe, mais qui n’est jamais pareille. Ce n’est pas une routine dans ce cas, vous allez me dire, mais pourtant, malgré ses changements quotidiens, il y a des petites habitudes qui restent les mêmes. Il faut penser à la nourriture, même si l'on a acheté de quoi tenir. Il faut nourrir le poêle, sinon on gèle. Mais même avec ces obligations, tout peut se révéler différent. Tout est possible. Malgré son entraînement, même un homme comme Tesson n’est pas à l’abri d’un malheur. Et il va en connaître quelques-uns.
Venant ici pour être seul, il va pourtant devoir vivre avec la forêt, les animaux qui la dominent, ainsi que les hommes qui circulent régulièrement dans la réserve. J’ai aimé suivre ce « personnage », il est vrai, entier, parfois faux avec les gens qu’il croise, mais tellement sincère en même temps. C’est une belle leçon de vie et de philosophie qu’il m’a faite là. J’ai été soufflée par plusieurs de ses réflexions, suite à ses lectures, ses observations et ses connaissances. On se ressource grâce à lui, et l'on ressort de cette lecture encore plus humble qu’avant.

Tesson m’a donné envie de partir, comme chaque livre de littérature de voyage que je peux lire. Mais il m’a également fait réfléchir, sur des sujets qu’on peut aborder dans n’importe quelle situation, pas besoin d’être dans une cabane au fin fond de la Sibérie pour s’y mettre. Un voyage inoubliable. Même si les deux derniers mois sont un peu plus longs, un peu plus lassants, la leçon de vie est là, jusqu’au bout.

jeudi 14 janvier 2016

Always


Je n'ai pas de mot. 
C'est comme si Rogue mourrait... une seconde fois.
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...