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mardi 21 août 2018

Ronces blanches et Roses rouges


Orphelines d'un passé dont elles n'ont aucun souvenir, Sirona et sa jeune soeur Eloane sont aussi différentes qu'inséparables. Quand leur tutrice, Iphigénie Whitecombe, fiance l'aînée à un inconnu, leur avenir sombre dans l'incertitude... Pour échapper au mariage qui l'effraie et à la colère dévastatrice de Mme Whitecombe, Sirona prend la fuite.
Au coeur d'une forêt obscure et de sa propre tourmente, elle se fait toutefois une promesse : celle de revenir chercher sa soeur. Quitte à affronter l'ours qui rôde dans son sillage. Quitte à suivre les ronces blanches et les roses rouges. Quitte à croire en la magie.
Mais c'est sans compter sur l'énigmatique pianiste qui compose une toile de mélodies enivrantes, dans son château où la nuit est synonyme de toujours...


Mon avis

Quand les éditions Magic Mirror m'ont proposé de recevoir le premier livre de leur parution, j'ai tout de suite accepté. Regardez-moi cette magnifique couverture, et c'est une réécriture d'un conte beaucoup moins connu que les habituels. Petit plus de cette maison d'édition, car la réécriture de conte n'est pas une nouveauté, c'est d'ajouter le conte original à la fin du roman. Histoire de comparer et rafraîchir la mémoire.

L'histoire de Blanche-Neige et Rose-Rouge était très floue dans mon esprit. J'avais souvenir d'un ours et d'un nain dont la barbe se coince dans le fil de sa canne à pêche, des dessins vieillots dans un recueil de contes de Grimm chez Auzou, qui en plus était mal paginé, mais que j'ai gardé durant des années. Découvrir ce que cette histoire allait devenir dans l'esprit de l'autrice m'intriguait beaucoup. De retour des Imaginales, j'avais envie de lectures de l'imaginaire, et je me suis décidée pour celui-ci.

J'ai beaucoup aimé ma lecture. L'histoire est assez sombre, et mélancolique. Sirona et Eloane n'ont plus souvenir de leur vie avant le tremblement de terre. Elles vivent paisiblement dans la chaumière d'une vieille femme qui prend soin d'elles depuis ce jour funeste. Père et mère ont disparu et aucun moyen de savoir s'ils sont toujours en vie. Leur quotidien va brusquement changer, quand Sirona est promise à un homme qu'elle n'a jamais rencontré. Folle de rage, elle décide de fuir. Ses pas la conduisent dans un étrange château où la nuit est constante et la musique enchanteresse...

L'atmosphère de ce roman est vraiment particulière. J'ai beaucoup aimé ce que l'autrice faisait ressentir à ses lecteurs. Ça me faisait penser aux univers de Vincent Tassy, des lieux figés et magiques, des personnages flous et mauvais. L'ambiance du château et de la forêt qui l'entoure est vraiment particulière, on se sent prisonnier et incapable d'aller de l'avant, de pousser une porte pour emprunter un chemin pour en sortir, tout comme les personnages.
Avec des sensations comme celles-ci, je m'attendais à une révélation très spéciale. Malheureusement, elle est assez brouillonne et pas à la hauteur de mes attentes. Le fin mot de l'histoire tombe un peu à plat, et ne m'aura pas convaincue. Je me disais « tout ça pour ça ? » Dommage, quand toute la réécriture est tout simplement magique, avec des personnages attachants, courageux et innovants.

Sirona est le personnage principal, elle fait preuve de bravoure et de bon sens, bien que très aveuglée par des charmes qu'elle ne contrôle pas. Une fois qu'elle comprend ce qui se passe dans le château, elle met tout en œuvre pour en sortir et ne pas être victime des sortilèges. Eloane est plus jeune, et l'autrice la rend surtout plus naïve. J'aurais apprécié que ce personnage soit plus développé et ne serve pas uniquement les projets de leur tutrice. Elle reste finalement très en retrait, alors que son histoire aurait pu être très intéressante.

Je garde un bon souvenir de cette lecture, malgré tout. Juste un peu déçue de la fin, qui pour moi n'allait pas avec le rythme du reste du roman.


Autrice : Laetitia Arnould
Editeur : Magic Mirror
Collection : Forgotten
Parution : 27 février 2017
Pages : 237

samedi 4 mars 2017

Moi, Peter Pan

« – Tu pleures ?
Les montagnes sont bleues derrière ses yeux. Une couleur de pluie passée qui regarde, une fois au sol, le souvenir amer de son nuage.
– Peter, répète-t-elle, tu pleures ? »


Offrant une nouvelle vision du personnage, complémentaire et à la fois détachée de celle imaginée par James M. Barrie, Michael Roch revisite le mythe du garçon qui ne veut pas grandir.

Moi, Peter Pan est un roman contemplatif, onirique et d’une poésie saisissante à lire en empruntant le chemin vers la deuxième étoile à droite avant de filer tout droit jusqu’au matin…


Mon avis

Michael Roch, c’est Kilke de la Brigadedu livre. Mais pas que ! Vu qu’il est aussi auteur. En début d’année, Treky m’a demandé si je voulais bien lire le prochain livre de Michael, Moi, Peter Pan. Alors, premièrement, je suis contente parce que j’ai lu un livre AVANT sa sortie (oui, ça ne m’arrive tellement jamais, que ça mérite d’être souligné), et en plus, je l’ai fait en une journée (118 pages en même temps tu me diras… c’était pas trop difficile comme challenge).

Clairement, si j’ai accepté à la base, c’est pour voir les liens avec le Peter Pan de James Barrie, lu il y a beaucoup trop longtemps. Les contes et les classiques de l’imaginaire ça me parle plutôt pas mal, et je voulais voir ce que ça donnait dans cette sorte de « suite ».
Moi, Peter Pan est un livre très poétique. Niveau style et plume on y est, et c’est du haut niveau (peut-être même trop pour moi). Pour être honnête, j’ai aimé ma lecture, mais il n’aurait pas fallu qu’elle soit plus longue. 118 pages, on était bien, plus, j’aurais fait une indigestion, je pense. La quatrième de couverture indique clairement le genre : contemplatif. Oh que oui ! C’est plein de belles références et de belles métaphores, mais il y en avait trop pour moi. Quand chaque scène, chaque mouvement ou objet est décrit de vingt façons différentes, je décroche.

Le fond même du roman est plutôt intéressant. C’est un très bon complément du classique, et je conseillerais grandement aux professeurs qui décident de travailler Peter Pan avec leurs élèves de prendre ce livre en bonus, et faire un traitement de texte dessus. Il y a plein de choses à en tirer. Et j’aurais sûrement apprécié avoir un prof avec qui le lire, et avoir des explications ou des liens concernant certains passages. J’aurais certainement plus apprécié ma lecture.
Ai-je vraiment compris ce livre ? Je ne suis pas sûre. J’ai relu certains passages deux fois pour être sûre, mais même comme ça, je ne suis pas convaincue d’avoir compris le message. Pour moi, on assiste ici à la recherche de soi de Peter. Entre son ombre, quelque chose, Clochette et les pirates, Peter Pan ne sait plus qui il est, et cherche vainement son cri, son lui profond. C’est une belle image pour un garçon perdu.

À lire quand on est passionné du classique. Un roman plein de références et d’images sur la vie.


Auteur : Michael Roch
Éditeur : Le peuple de Mü
Parution : 22 février 2017
Pages : 118
EAN-13 : 979-10-92961-60-7

jeudi 2 mars 2017

Beastly

Je suis un monstre. Pourtant, autrefois, j'étais le type parfait : grand, beau, riche et... atrocement méchant. Je n'aimais que moi et c'est pour cela qu'un sort m'a été jeté. Je suis devenu une bête difforme, velue, monstrueuse. Il me reste deux ans pour être aimé d'une jeune fille, sinon...

Ceci n'est pas un conte de fées. Mon histoire prend place aujourd'hui, en plein coeur de New York. J'espère que quelqu'un va venir à mon secours.


Mon avis

Il me semble que Nine m’avait offert ce livre pour notre swap. Et donc, si vous ne vous souvenez pas de ce swap, c’est parce qu’il date de plus de deux ans maintenant. Ce livre est bien trop ancien dans ma PAL ! Il était temps que je l’en sorte. Pour être honnête, en ce moment, le Young Adult ne me convient plus, ou du moins peu d’ouvrages arrivent à me séduire. J’ai commencé Beastly avec beaucoup de préjugés, et avec une très grande attente vu qu’il est une réécriture de mon conte préféré : La belle et la bête.

Je ne sais pas comment est la traduction de ce livre (Sortilège aux éditions Hachette, Black Moon), mais si vous avez envie de le lire en anglais, sachez qu’il est très accessible. Le vocabulaire est facile et la base de cette réécriture est connue de beaucoup, vous n’aurez donc aucune peine à suivre l’histoire. Peut-être qu’en français je l’aurais moins apprécié, car ne devant pas me concentrer sur la langue, j’aurais cherché les petits défauts avec plus d’acharnement.
Mais j’ai été très bon public pour cette version contemporaine de mon conte préféré. La manière dont l’autrice s’est approprié l’histoire m’a plu. Elle a su mélanger des éléments du classique et du dessin animé de Disney. Je ne cherchais pas à ce que ce soit vraiment crédible, j’avais juste envie de passer un bon moment autour de cette malédiction.

Kyle jouera le rôle du prince transformé en bête. Très porté sur le physique, il n’hésite pas à dénigrer tout le monde dans son école et sort avec la plus jolie fille. Quand il rencontre Kendra pour la première fois, il ne pense qu’à une chose : l’humilier, car elle n’est pas à son goût. Il aurait sûrement dû y réfléchir à deux fois avant de s’en prendre à elle. Kendra n’est autre qu’une sorcière, et pour donner une leçon au prince de New York, elle le change en bête. Kyle a deux ans pour aimer et se faire aimer en retour par quelqu’un, il retrouvera ainsi son apparence, sinon… il restera transformé en bête pour toujours.
Les personnages ne nous offrent pas beaucoup de surprises, tout simplement parce qu’ils reprennent le schéma de l’histoire que l’on connaît tous. Mais l’autrice a réussi à leur apporter cet air contemporain que je recherchais. Kyle est détestable, mais saura nous charmer par la suite. Sa manière de reconsidérer les autres et de s’intéresser à ce qu’ils sont au fond d’eux, et non à leur apparence, est touchante. Plus crédible également, car l’histoire se déroule sur deux ans, Kyle a du temps pour s’adapter à sa nouvelle vie, et reconnaître que la solution à sa malédiction n’est pas simple. Il y a bien sûr des petits couacs à mon goût. Comme dans le conte, la bête est un prince, ici Kyle est le fils d’un riche présentateur télé, l’argent coule à flots, et lui sera bien utile pour réaliser rapidement certains travaux nécessaires. Notamment l’aménagement de la chambre de Lindy, notre belle. Ce n’est pas un faux pas, car on se rapproche du conte. Mais pour une version contemporaine, j’aurais trouvé original que le prince ne soit pas si riche, et ne possède pas une carte de crédit illimitée. Son évolution m’a attendrie.
Lindy incarne bien la belle. Elle a un peu trop le sens du sacrifice selon moi. Sur ordre de son père, elle va se retrouver chez la bête sans avoir son mot à dire. Vu l’état du paternel, je n’aurais probablement pas été aussi gentille. Lindy est classique. Studieuse et ouverte d’esprit. Même si au départ, son amitié avec la bête n’est pas gagnée. Mais elle manque un peu de caractère. L’autrice aurait pu la rendre un peu plus déterminée et indépendante.

Mais à part ça, j’ai apprécié ma lecture. Il y a eu de très belles scènes, très romantiques quand on aime le genre. Et je pense que mes préjugés de base étaient infondés. Ou alors, je garde un étrange souvenir du film, qui ne ressemble finalement pas vraiment à ce que j’ai lu (il faudrait que je le revoie pour être sûre).
Mention spéciale pour la maison d’hiver et la bataille de boules de neige. Kyle, tu m’emmènes là-bas quand tu veux !


Autrice : Alex Flinn
Éditeur : Harper Collins
Collection : Harper Teen
Parution : 2 octobre 2007
Pages : 304
EAN-13 : 9780060874162

mardi 8 novembre 2016

Le pays des contes, tome 2 : Le retour de l'enchanteresse



Auteur : Chris Colfer
Editeur : Michel Lafon
Collection : -
Parution : 15 mai 2014
Pages : 472
EAN-13 : 9782749922157


Le Pays des contes n'est plus l'endroit enchanté qu'Alex et Conner ont visité il y a un an. Le monde féerique vit désormais dans la peur : l'Enchanteresse maléfique est de retour ! Lorsque ses mauvais sorts atteignent la Terre et que leur mère est enlevée, les jumeaux doivent retourner au Pays des contes.
Aidés du Petit Chaperon rouge, des bandits Jack et Boucle d'or ainsi que du prince Grenouille, ils se lancent à la recherche de la seule arme capable de vaincre la terrible magicienne. Mais cette arme pourrait bien se trouver chez les ennemis les plus redoutés des royaumes, de la Sorcière des mers à la belle-mère de Cendrillon, en passant par la Reine des neiges...


Mon avis 

Peut contenir des spoils concernant Le pays des contes, le sortilège perdu

J’avais prévu de lire cette suite, enfin, cet automne et je m’y suis tenu ! Pas mal. J’avais beaucoup aimé le premier tome, qui était bien plus qu’une réécriture de conte pour moi, comme un nouveau conte à lui tout seul. Comme chaque suite j’en attendais beaucoup, alors voyons si tout ça aura été à la hauteur de mes attentes.

Malheureusement pour moi, Chris Colfer descend d’un niveau avec Le retour de l’enchanteresse. Car finalement j’ai retrouvé exactement, à peu de choses près, le même schéma d’histoire que dans le premier tome. Alex et Conner devaient alors réunir ce qu’il fallait pour exercer un sortilège, et ici on est pas loin de la même aventure. C’est dommage car son univers et ses personnages sortent de l’ordinaire, mais l’intrigue aura tout tiré vers le bas.
Je suis rassurée de lire que le troisième tome change du tout au tout (quand on voit la fin de celui-ci on s’en doute bien, heureusement), car je l’ai déjà dans ma pile à lire, et j’aurais été triste d’être déçue à nouveau par cette saga.

Conner et Alex, les deux jumeaux, ont vécu une aventure passionnante au pays des contes ! Et depuis ils ne désirent qu’une chose : y retourner. Malheureusement leur grand-mère, qui n’est autre que la marraine la bonne fée, les tiens à l’écart. Pire encore leur mère vient à disparaître. Bien sur, sans plus attendre, les deux adolescents se lancent malgré les recommandations de tout le monde, tête la première… dans la mare aux canards (c’est le cas de le dire).
Le problème de cette suite, pour moi, c’est que l’intrigue prend tellement de temps à se mettre en place, que les personnages et l’univers sont un peu fade et mit de côté. On patauge longtemps dans le « comment allons nous faire pour sauver maman » avant de réellement commencer l’histoire. Et quand cette dernière commence enfin ! c’est pour reprendre le même cadre que la première fois. Oui, mais non. Peut mieux faire. De plus quand on se lance enfin concrètement dans l’aventure, elle se déroule beaucoup trop rapidement ! Tout est précipité, vu qu’on a perdu du temps sur l’introduction. Le rythme est donc très mal dosé.

Le point positif de ce roman, c’est qu’on va y rencontrer d’autres personnages de contes. Et les liens que crées l’auteur entre les différentes histoires sont vraiment très intéressants. Il arrive à tendre une toile entre tous ces contes différents, et ça se tient. C’est vraiment, l’une des seules choses positives que je retiendrais de cette deuxième aventure. La prochaine a intérêt à être meilleure, car j’aimerais beaucoup la poursuivre jusqu’au bout.

mercredi 2 mars 2016

Animale, tome 2 : La prophétie de la reine des neiges

Auteur : Victor Dixen
Editeur : Gallimard
Collection : Grand format
Parution : 20 août 2015
Pages : 431
EAN-13 : 9782070668052

Et si le plus merveilleux des contes cachait le plus sombre des complots ?
1833, sur une île perdue du Danemark. Elle s'appelle Blonde, il se nomme Gaspard. Elle est animale, il est fou d'elle.
Le destin s'apprête à les arracher l'un à l'autre : ils sont les victimes d'une prophétie qui bouleversera le monde à jamais. Blonde parviendra-t-elle à déjouer les plans de l'énigmatique Reine des neiges, avec pour seul allié un jeune écrivain nommé Andersen ?


Mon avis



Avant dernier livre de mon challenge Cold Winter, « Animale, la prophétie de la Reine des neiges » collait parfaitement à cette thématique hivernale. Malgré un regard intéressant sur la réécriture de conte, et de bonnes idées, cette suite est légèrement en dessous du premier.

Dans « La malédiction de Boucle d’or » la jeune Blonde découvrait son héritage, mais également l’amour. Elle qui devait terminer ses jours dans le couvent de Saint-Ursule, au fin fond de la campagne française, a dû apprendre à contrôler son don et à fuir les personnes qui voulaient lui nuire. Tout se terminait bien pour elle et Gaspard, mais ce bonheur fût malheureusement de courte durée…

La fin du premier tome est une vraie fin, et l’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais l’idée qu’a eue Victor Dixen pour cette suite est assez ingénieuse. Il répond à travers son roman à la question suivante : d’où vient l’inspiration de Hans Christian Andersen ? Le fameux conteur danois devient un personnage à part entière de cette aventure, et c’est la meilleure surprise du récit. La jeune Blonde se lie d’amitié avec Hans, pour ne pas se faire repérer, elle et Gaspard se font respectivement appeler Gerda et Kay. Ça ne vous dit rien ? Le conte de « La reine des neiges » d’Andersen, BINGO ! Plutôt qu’une réécriture de conte, nous avons ici une inspiration de conte, la triste aventure de Blonde va faire germer l’histoire de l’écrivain.

Blonde doit ici se dépasser elle-même. Son amour, Gaspard, s’est fait kidnapper par la terrifiante Reine des neiges. Cette dernière complote quelque chose au Nord, et Gaspard en est un élément clé. Plus d’une fois j’ai tremblé pour Blonde… car ses ennemis ne sont d’aucun repos, et mettent tout en œuvre pour arrêter la jeune femme. Souvent, je trouve les méchants trop vite terrassés, ou seulement présents dans la dernière partie du roman, quand le « combat final » fait rage. Victor Dixen, lui, n’utilise pas qu’un méchant, mais plusieurs ! Ce qui rend le récit encore plus haletant, et angoissant.
Le personnage d’Andersen est très bien utilisé, et si l’on connaît ses contes, on repère facilement les références que Dixen laisse ici et là.

La surprise de l’histoire était pour moi moins intense dans celui-ci. J’avais trouvé l’idée du premier si intéressante et originale, qu’ici j’ai été un peu déçue par une certaine facilité. Mais c’est pour être un peu sévère, car cette suite est vraiment chouette. Juste moins impressionnante.
 

lundi 27 juillet 2015

Tant que nous sommes vivants

Auteur : Anne-Laure Bondoux
Editeur : Gallimard
Collection : -
Parution : 25 septembre 2014
Pages : 301
EAN-13 :  9782070653799


Bo et Hama travaillent dans la même usine. Elle est ouvrière de nuit, lui, forgeron le jour. Dès le premier regard, ils tombent follement amoureux. Un matin, une catastrophe survient et ils doivent fuir la ville dévastée. Commence alors pour eux un fabuleux périple à travers des territoires inconnus... Mais quand l'ombre a pris la place de la lumière, l'amour suffit-il à nous garder vivants ?  


Mon avis

Offert de la part de Lili lors de notre swap, je me réjouissais de me replonger dans la plume d'Anne-Laure Bondoux. L'auteur nous livre ici un conte philosophique moderne, ou ancien, difficile à dire... Son style est pour moi unique. Elle sait manier la plume, et aborde avec aisance plusieurs genres différents. C'est agréable de se laisser porter par ses mots, que ce soit durant une folle aventure ou plus mystique, comme par exemple avec l'histoire de Bo et Hama.

Les deux personnages principaux dans la première partie de l'histoire sont Bo et Hama. Elle oeuvre la nuit, il travail le jour. Il ne peuvent donc se voir que les dimanches, mais c'est l'amour fou. Jusqu'à ce qu'un événement viennent bouleverser les vies de chacun. Les deux héros vont devoir affronter de nombreux obstacles. Malgré cette merveilleuse plume, Bo et Hama ne m'auront pas autant touché, ou alors si, mais on s'en détache beaucoup trop rapidement à un certain moment. Je n'ai pas supporté cette cassure, cette manière de nous défaire d'eux. Je m'étais habitué à les suivre, à les aimer. Leur vie est dure, personne ne croit en eux, et leur seule issue est la fuite. Pour vivre enfin heureux à deux. C'est une belle image, qui rappel, sans le nommer, le titre du roman. Car tant qu'ils sont vivants, rien ne peut les arrêter, rien ne peut les séparer. Et c'est beau. 
Il y a des choses que je n'ai pas comprise dans ce roman. Et je ne m'en offusque pas. Ce n'est pas autrement dérangeant. Ce sont des instants de la vie, parfois logiques, parfois illogiques, qui se mettent en travers de leur chemin, et qui les accompagnent, pour le meilleur, ou pour le pire. Vient ensuite le personnage de Tsell, que j'ai apprécié dès le début, de part son importance dans cette histoire. Malheureusement j'ai trouvé dommage que quand elle entre en scène, tout s'accélère. On prenait le temps avec Hama et Bo, leurs efforts, et leurs réconforts, tout allait lentement, pour qu'on s'imprègne de tout. Puis soudainement, vers la fin du roman, arrive une certaine cassure, qui m'a étonnée. Et qui fait accélérer le tout. Pourquoi soudainement aller vite ? 

J'ai lu ce livre très lentement. Pas parce qu'il ne m’intéressait pas, simplement parce que je sentais que c'était comme ça qu'il fallait le lire. Il y a toute une atmosphère qu'on doit accepter au moment de cette lecture. Cette magie dissimulée, et pas totalement claire, que personne ne semble vraiment comprendre, mais qu'on accepte. Elle fait partie du monde. Ce monde qui se noircit de page en page, alors que Bo et Hama essaye de le fuir. Un univers de guerre, de feu et de sang, qui trouble chaque chose. A cause de désaccords, l'homme achève son voisin, car son idée n'est pas la même. 

C'est un point que j'ai ressentie durant ma lecture. Cette envie de faire comprendre à l'autre son point de vue, à tel point qu'on le force à y croire, on l'oblige à être d'accord. Et s'il ne l'est pas... faisons lui peur. Menaçons le. Mettons nos menaces à exécutions. Ce livre mélange plusieurs choses, l'amour mais également la haine. Chaque chapitre est en contradiction total avec le reste. Et c'est normal, c'est spécial. Il y a de quoi réfléchir un moment après ce roman. 

Je n'ai pas eu toutes les réponses que je voulait. Je m'étais attaché à Bo et Hama, et je les ai quitté trop abruptement. Ce qui fait baisser légèrement mon engouement vers ce livre.

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lundi 29 juin 2015

Chroniques lunaires, tome 2 : Scarlet

Auteur : Marissa Meyer
Editeur : Pocket Jeunesse
Collection : -
Parution : 7 novembre 2013
Pages : 477
EAN-13 :  9782266218184

Bien loin de l'asie et du royaume du Prince Kai, la grand-mère de Scarlet Benoit est portée disparue. Scarlet réalise alors qu’'elle n’a jamais su qui était vraiment son aînée et quels dangers pouvaient bien la menacer. Quand elle rencontre Loup, un mystérieux street-fighter qui semble savoir où est sa grand-mère, elle n’'a d’'autre choix que de lui faire confiance. C’est en menant leur enquête que Scarlet et Loup croisent la route de Cinder. Ensemble ils se ligueront contre Levana, la vicieuse Reine lunaire prête à tout pour asservir les Terriens et épouser le Prince Kai.  


Mon avis

Pour sortir de ma panne de lecture je me suis tournée vers des suites de séries que j'aime beaucoup. Le second volume des Chroniques lunaires m'aura fait sortir de cette panne, et j'en suis ravie. Je vais pouvoir relire de plus belle. 

Belle découverte dans le premier tome, le mélange entre conte de fée et ère futuriste est très bien mené, et moi qui avait peur de ne pas aimer, pour ce côté SF, j'ai finalement adoré! L'auteur nous entraine dans un récit très rythmé, ou les baisses de régimes sont pratiquement inexistantes. Malheureusement, pour moi, Scarlet est beaucoup moins haletant. On doit attendre les 100 dernières pages pour ressentir cette sensation d'adrénaline. Mais c'est un bon tremplin pour la suite. 

Scarlet est une jeune fille à la chevelure incandescente et au tempérament bien trempé. Elle vit dans une petite ville de France avec sa grand-mère, ancienne pilote. On le comprend très vite le conte revisité ici est celui du Petit Chaperon Rouge, bien sur. Le personnage de Scarlet m'a tout de suite été sympathique. Déterminée à retrouver sa grand-mère, elle n'hésite pas longtemps avant de se lancer dans la gueule du Loup. Le Loup est d'ailleurs un personnage très bien amené, et intéressant. On peut vraiment le rapprocher à la version fourbe du conte. Il joue beaucoup, et on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser. Pour beaucoup ce personnage fut un coup de coeur, ce qui n'a pas été mon cas, il ne m'a pas vraiment fait d'effet. J'avoue que son rôle est vraiment bon par contre, et je me réjouis de le voir dans le troisième tome. 
Pendant ce temps l'histoire de Cinder se poursuit. J'ai d'ailleurs plus apprécié Thorne que Loup, qui est le personnage qui accompagne la jeune cyborg dans ce volume. Thorne est un homme simple, un peu en retrait et avec un humour qui m'a souvent fait sourire. Nous avons donc les deux héroïnes en parallèle durant une bonne partie de l'histoire. C'est peut être ça qui aura donné un coup de moue au roman, le fait de jongler entre deux aventures ne m'a pas vraiment plu, bien que ce soit nécessaire pour la suite. 

L'intrigue est la suite direct du premier, tout en incorporant l'histoire de Scarlet. Cinder découvre son appartenance au peuple Lunaire ce qui l'a met en fâcheuse posture par rapport à la reine Levana, et à la terre entière en fait. Elle est l'ennemie public numéro un, et tout le monde est à sa recherche. Son identité de princesse n'est d'ailleurs pas révélée à tout le monde, et elle va devoir s'en cachée à plusieurs reprises. Elle va également commencer à comprendre et essayer de contrôler son pouvoir de lunaire. Mais laisser son passé derrière elle n'est pas évident, ce qui ne va pas lui rendre service. On en apprend plus sur son arrivée sur terre et ses années oubliées, et c'est quelque chose que j'ai vraiment aimé. Son aventure est finalement un peu longuette car on doit faire de la place à celle de Scarlet, qui pour le coup, a été pour moi la partie la plus intéressante. La connexion entre les personnages se fait page après page, et l'originalité était à la hauteur de mes espérances.

Un tome de transition peut être nécessaire, mais un peu trop lent pour l'adorer. Par contre des personnages et des révélations intéressants, qui promettent pour la suite. Le troisième tome, Cress, est déjà dans ma PAL et je me réjouis de le lire. 

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jeudi 1 janvier 2015

La véritable histoire de Noël

Auteur : Marko Leino
Editions : Michel Lafon
Collection : -
Parution : 13 novembre 2014
Pages : 300
EAN-13 : 9782749922317

Au cœur de la Laponie, pays des neiges éternelles, le jeune orphelin Nicolas est recueilli par les habitants de son village. Mais ils sont tous trop pauvres pour pouvoir l’adopter. Le Conseil des Anciens prend alors une décision inédite : chaque année, le garçon sera pris en charge par une famille différente, et il en changera le jour de Noël.
Avec une étincelle d’espoir et de joie de vivre, Nicolas décide de se consacrer à sa passion : fabriquer des jouets. Le garçon va ainsi raviver l’émerveillement au cœur de cette région glacée. Et pourrait bien être à l’origine d’une des plus belles légendes.


Mon avis


Ce livre crie Noël de partout, et quand j’ai commencé à le voir chez les autres, j’avais envie de le voir chez moi également. Il existe un film aussi, que je n’ai pas encore vu, mais qui possède cette même affiche, et j’hésite presque à me le regarder l’année prochaine seulement. A voir.

L’histoire est celle de Nicolas, jeune orphelin, qui va se faire adopter par tout un village. J’ai trouvé cela tout simplement adorable, et en même temps triste. Le bon côté c’est que c’est le village entier qui se mobilise pour ce petit garçon, mais d’un autre je trouvais cela horrible que personne ne veuille complètement de Nicolas, même si les différentes raisons de chaque habitants sont expliquées, je trouvais cela triste. A 5 ans on a besoin d’une famille, une vraie, des gens qui prennent soin de vous, et sur qui vous pouvez compter. Nicolas est ici trimballé de maison en maison chaque année, il n’appartient à rien. Toute fois, cette expérience va permettre au garçon de s’endurcir bien sur, et il va plutôt bien vivre cette situation au fil des ans. L’auteur met vraiment en avant les situations de la vie, des choses qui peuvent arriver, et qui changent les gens. Chaque geste de Nicolas adulte, est lié à ce qui lui est arrivé durant son enfance. C’est comme une marionnette, on tire sur une ficelle à un bout, ça bouge de l’autre.

Nicolas est un personnage très courageux. Il m’a impressionné de les premières pages, c’est une autre époque aussi, les enfants devaient grandir plus vite pour aider leurs parents. Et notre héros est un enfant très dévoué, qui veut aider, veut faire juste. L’idée d’être un fardeau pour ces familles lui est insupportable bien sur, et il aide du mieux qu’il peut. Son idée de tradition de Noël naît alors qu’il doit partir de sa famille actuelle, pour se rendre dans la suivante. Il décide d’offrir des cadeaux aux enfants chez qui il a habité durant toute une année. A 6 ans Nicolas est quelqu’un de réfléchit, qui pense aux autres, et qui veut remercier, faire plaisir.
Mais avec l’âge c’est également quelqu’un qui ne veut plus souffrir, et qui veut se retirer. Ne plus s’attacher à personne c’est éviter de les perdre et d’avoir mal. Seulement il n’est pas parfait, et il lui arrive de faire des mauvais choix également. Mais toujours, jusqu’au bout, son but ultime est de faire plaisir aux enfants, aux autres.

La manière dont l’auteur amène cette légende de Père Noël est très originale, et m’a beaucoup plu. C’est une version très mignonne au départ, et qui finalement prend tout son sens vers la fin. Le côté mystérieux « il ne faut pas voir le Père Noël », la tournée des cadeaux réalisée en une nuit, les rennes à clochettes qui obéissent à un homme en rouge, etc. tout est raconté d’une manière qu’on ne peut qu’y croire.

Le message est bien sur celui que l’on essaye de transmettre par tous les moyens ; le but de Noël c’est d’offrir, et de voir la joie des gens qui reçoivent. Jusqu’aux dernières pages les gens du village vont faire en sorte de faire vivre cette tradition, faire vivre Noël, et j’ai trouvé cela magnifique.
Une très belle histoire de Noël, qu’il faudrait lire un chapitre par soir jusqu’au 24. A garder dans vos bibliothèques précieusement. 

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