Auteur : Andreï Makine
Editions : Points
Collection : Points
Parution : 23 février 2012
Pages : 194
Le destin de Dmitri Ress pourrait être mesuré en longues années de combats, de rêves et de souffrances. Ou bien à l'intensité de l'amour qu'il portait à une femme. Ou encore en blessures, d'âme et de corps, qu'il a reçues, happé par la violence de l'affrontement entre l'Occident et la Russie. Cette pesée du Bien et du Mal serait juste s'il n'y avait pas, dans nos vies hâtives, des instants humbles et essentiels où surviennent les retrouvailles avec le sens, avec le courage d'aimer, avec la grisante intimité de l'être.
Dans un style sobre et puissant, ce livre transcrit la mystérieuse symphonie de ces moments de grâce. Les héros de Makine les vivent dans la vérité des passions peu loquaces, au coeur même de l'Histoire et si loin des brutales clameurs de notre monde.
Mon avis
Que ce soit
Stock, Seuil, Gallimard Blanche ou encore Lattès, il est vrai que les
couvertures grand format de ces éditions sont loin d’être accrocheuses. Et
pourtant, des fois il faut se faire violence, se diriger vers ces petites
merveilles, cachées derrières de banales couvertures. Du coup, les éditions de
poche qui reprennent ces titres, peuvent se permettre de jolies couvertures, qui
peut être attireront un public qui ne se serait pas pencher sur ces œuvres en
grand format. En voici un parfait exemple avec Le livre des brèves amours
éternelles du grand auteur Makine. Une première approche de cet auteur à
travers ce roman. Une petite perle.
Il ne faut pas s’arrêter
au Testament français qui avait décroché un Goncourt et un Médicis, un titre du
coup trop lu, trop critiqué, trop apprécié. Avec ce dernier roman, qui était paru
en janvier 2011 Makine nous offre un florilège de l’amour. Pas l’amour niais,
et banal que l’on peut retrouver dans beaucoup de roman. Ici il est question de
tous les amours.
Une écriture
envoutante, plutôt ardue et peu évidente au départ, mais qui nous séduit
immédiatement après quelques pages. La plume est maniée avec une grande
prouesse. Les mots de Makine nous transportent directement dans cette Russie
prisonnière, ou notre narrateur ne connait qu’une fausse liberté. A travers
toutes ces guerres et cette misère, huit instants, huit bulles d’air à travers
cette poussière. Des histoires d’amour et d’anciennes rencontres. Des gens qui
apportent ce petit quelque chose dans nos vies, y entrent, sèment une graine de
bonheur, et repartent, sans qu’on ne les recroise jamais. Rien ne semble associées
ces histoires, ces souvenirs, et pourtant, une fois arriver à la fin tout s’emboîte,
pour former un superbe puzzle.
Des histoires séduisantes,
qui nous portent à travers ces paysages inconnus, on en respirerait presque l’odeur
de ces petites fleurs blanches qui sentent l’hiver.
J'ai repéré ce livre il y pas très longtemps en librairie, il est d'ailleurs dans ma wish-list et c'est super de voir une bonne critique dessus :)
RépondreSupprimerJe me réjouis de le lire!