mercredi 25 janvier 2017

Neshov, tome 1 : La terre des mensonges

Quelques jours avant Noël, en Norvège, dans une ferme délabrée de Trondheim, la tyrannique Anna Neshov se meurt. Ses trois fils, leur père, ombre fantomatique, et Torunn, l'unique petite-fille, se retrouvent alors pour la première fois pour une confrontation explosive où éclateront les drames secrets dont sont tissées leurs vies...


Mon avis

Cette auteure fait partie de mes belles découvertes de 2016 ! Anne B. Ragde m’avait vraiment surprise avec Un jour glacé en enfer, un roman poignant et déroutant. J’avais donc hâte de la relire, et bien sûr, je me devais de découvrir sa trilogie, celle qui fonctionne le mieux en librairie : La terre des mensonges. De la neige, la Norvège et des secrets de famille, devinez à qui ça allait plaire tout ça ? Oui ! À moi !

Les premiers chapitres m’ont un peu déconcertée je dois bien l’avouer, et au bout de 40 pages, j’étais beaucoup moins sûre de vouloir continuer. Ragde décide de nous croquer le profil de ses personnages sur une centaine de pages. Alors qu’on s’attend à des règlements de compte entre frères, on se retrouve à les suivre dans leur quotidien avant le grand drame familial. Le premier chapitre sur Margido me faisait même me poser la question de savoir si je ne m’étais pas trompée de bouquin. Mais quand on comprend la construction de l’histoire, on repart de plus belle, et on prend plaisir à découvrir ces personnages.
Ce premier tome peut paraître lent, et il l’est d’ailleurs. Mais d’une lenteur intéressante, et certainement voulue. C’est un rythme qui ne m’a pas dérangé, car il colle parfaitement au récit. Une fois qu’Anna est à l’hôpital, le temps s’est arrêté pour certains personnages. Et on le ressent à travers la plume.

Mon personnage préféré est certainement Erlend. Le troisième frère, le petit dernier et rejeté par sa famille. La première fois qu’on le rencontre à Copenhague, loin de la Norvège, j’ai trouvé ce personnage attachant dans son exubérance. Il a réussi dans la vie et aime vivre dans le luxe, maintenant qu’il peut se le permettre. Il a pour moi aussi de multiples facettes. On le découvre détaché de sa famille, vivant le parfait amour avec Krumme dans leur magnifique appartement à Copenhague. Et on va le suivre à travers plusieurs états d’esprit. C’est pour moi le personnage que l’auteure creuse le plus. J’ai aimé le voir dans toutes ces situations différentes, et comment il arrive à faire face, ou non.
Torunn est touchante également. Unique petite fille d’Anna, elle n’a jamais rencontré sa grand-mère et va traverser le pays pour voir cette femme pour qui elle n’est rien. Il faut beaucoup de courage, je pense. Tout le monde ne l’aurait pas fait. Elle va également s’attacher à son père, qu’elle connaît si peu finalement, mais pour qui elle va faire beaucoup d’efforts. Bien qu’on apprenne peu de choses sur la personnalité d’Anna, je pense que Torunn possède certains de ses traits, sans le savoir. Seule femme dans un cercle d’hommes, elle mène son monde à la baguette et ils la respectent.
Le père, Tor et Margido évoluent trop peu dans ce premier tome pour que je puisse me prononcer sur eux. J’attends de voir le reste des révélations et leurs avancées dans les suites pour me faire une plus nette idée sur eux.

Comme je le disais en début de chronique, le rythme est assez lent, et la quatrième de couverture nous promet des mensonges, des secrets de famille et donc des révélations. On doit prendre notre mal en patience et attendre les 15 dernières pages pour avoir du croustillant à se mettre sous la dent. Mais c’est pour découvrir quelque chose de plutôt énorme, qui nous fait relire la phrase dix fois pour être sûr d’avoir compris correctement. La suite promet, car après ça, il est difficile de faire comme si de rien n’était et continuer à vivre normalement. Les trois frères mais aussi le père et la petite-fille vont devoir remettre radicalement toute leur vie en question. Et j’ai hâte de lire ça !

Ce qui m’avait frappé dans Un jour glacé en enfer, c’était cette Norvège sale et froide, on aimerait s’imaginer des balades dans la neige, et en rentrant, se réchauffer avec un bon feu de cheminée. Eh bien non, ce n’est pas ça. Anne B. Ragde garde cette atmosphère ici. C’est glacial, mordant et carrément dérangeant à certains moments. Si vous cherchez une ambiance cosy, vous serez déçus, on en est loin. Très loin. La ferme des Neshov est froide et peu accueillante, voire même très crade et pas très bien entretenue. Les temps sont durs.

Auteure : Anne B. Ragde
Éditeur : 10X18
Collection : Domaine étranger
Parution : 3 mars 2011
Pages : 350
EAN-13 : 9782264051288

mardi 24 janvier 2017

La Passe-Miroir, tome 2 : Les disparus du Clairedelune

Fraîchement promue vice-conteuse, Ophélie découvre à ses dépens les haines et les complots qui couvent sous les plafonds dorés de la Citacielle. Dans cette situation toujours plus périlleuse, peut-elle seulement compter sur Thorn, son énigmatique fiancé ? Et que signifient les mystérieuses disparitions de personnalités influentes à la cour ? Ophélie se retrouve impliquée malgré elle dans une enquête qui l'entraînera au-delà des illusions du Pôle, au coeur d'une redoutable vérité.


Mon avis

Deux ans plus tard. Oui, oui… j’ai attendu un bon moment avant de poursuivre ma lecture de La Passe-Miroir, mais l’éditeur et/ou l’auteure ont eu la bonne idée de faire un petit mémo sur le tome 1 au début du livre. Car si comme moi vous lisez pleins de séries en même temps, avoir ce genre de récap, c’est bien utile.

Je ne vais pas m’attarder sur le style de Dabos, encore une fois je m’incline, comme pour le premier tome. C’est beau, les mots coulent tout seuls, et une fois qu’on a lu la première page, on se laisse embarquer comme la première fois. Nos yeux glissent sur les pages, et hop, 550 pages d’avalées comme si de rien n’était. Mais pas de coup de cœur. Pas comme le premier. Il possède malheureusement LE fameux défaut des seconds tomes : liaison entre le premier et le troisième tome. Je m’acharne chaque fois sur les tomes 2, je sais, mais c’est quelque chose qui me fait tiquer. Dabos aurait pu m’en donner plus ! Pourtant, Les disparus du Clairedelune ne nous ménage pas, on a de l’intrigue, certains personnages nous offrent une belle évolution et de chouettes rebondissements. Mais quand le cliffhanger final arrive, je me dis « ces 550 pages pour me faire une seule révélation ? » Oui, je suis insatisfaite, parce que j’en voulais plus. Je voulais apprendre plus de choses, y voir un petit rayon de soleil dans cette intrigue très forte et très mystérieuse. Finalement, je n’ai eu qu’une légère éclaircie avant que les nuages ne viennent tout assombrir à nouveau.

Ophélie me plaît toujours autant. Et avec ses péripéties dans le premier tome, j’avais hâte de la retrouver et voir comment elle allait se débrouiller dans les hautes sphères de la Citacielle. Et elle m’a impressionnée, elle ose affronter certains personnages que tous les concubins redoutent, monte le ton avec Thorn et décide de ne plus se faire marcher dessus. Elle ne se fait plus passer pour la pauvre petite chose d’Anima, maladroite et pas à sa place. Quitte à rester bloquée au Pôle toute sa vie, autant prendre les devants ! Ici, elle comprend aussi que son statut est important, qu’elle peut exiger certaines choses, et protéger les personnes qu’elle aime. Elle fait preuve de beaucoup d’intelligence, et n’hésitera pas à se mettre elle-même en danger pour défendre Berenilde ou encore Renard. Continue comme ça Ophélie, impressionne-moi encore, je suis sûre que tu me réserves de belles surprises pour la suite.
Thorn m’a par contre légèrement déçue. Il est toujours très froid, et même si on assiste à quelques scènes où il se dévoile un peu, ce n’est pas encore ça. J’aurais voulu le découvrir un peu plus, comprendre mieux ce personnage. Il reste encore très, voir trop mystérieux. À force de jouer la carte du personnage mystérieux, blessé avec une profonde ambition qu’on ne comprend pas encore totalement, je risque de me lasser. Et au contraire, préférer le personnage d’Archibald. J’étais triste de ne pas plus le voir, ce personnage qui possède tellement de failles ! Je le sens, ça se voit. Je ne spoilerai pas, mais le passage sur sa chambre, que personne n’a jamais vu, m’a fendu le cœur. Sans en faire des tonnes, la description de cette pièce nous apprend énormément de choses sur Archibald.

Le gros plus de ce tome, ce sont les nombreux endroits du Pôle que nous allons enfin visiter ! Le premier tome s’arrêtait sur un ou deux endroits, et j’avais hâte d’en découvrir plus. Là, j’ai été conquise, entre la Citacielle et toutes ses sphères, et les alentours qu’on découvre dans la seconde partie du roman, c’était un plaisir ! L’intrigue est bien menée, l’enquête autour des disparus est intéressante, mais mange énormément la grosse intrigue principale, du coup on avance sur cette histoire de disparus, mais on patauge un peu plus sur le reste. Le livre. Farouk. Dieu. Il me reste beaucoup de questions, qui n’ont trouvé que très peu de réponses. J’espère vraiment que le troisième tome m’apportera plus sur l’intrigue principale.
La révélation finale est top ! J’ai trouvé ça très intelligent et surprenant. Dabos aurait pu partir vers la facilité, et elle ne l’a pas fait. Elle apporte encore une autre dimension à son histoire, un gros rebondissement en plus, et ça, c’est fort ! Donc pas un coup de cœur, mais ce n’était pas loin. Cette suite est très bonne, bien mieux que certaines passerelles entre un premier et troisième tome que j’ai pu lire, mais j’aurais voulu être plus rassasiée à la fin.

Auteure : Christelle Dabos
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Collection : Grand format littérature
Parution : 29 octobre 2015
Pages : 550
EAN-13 : 9782070661985

lundi 23 janvier 2017

La routine, ou comment savourer la vie


Voilà un article que vous avez été nombreux à me demander. Pourquoi introduire des routines dans sa vie ? Si on regarde ce qu’en dit le dictionnaire Larousse, les routines ne sont pas folichonnes : «habitude mécanique» — «absence d’innovation». Ça ne donne pas vraiment envie. Mais personnellement, je ne me verrais plus vivre sans certaines de mes routines.

Dans ma famille, on a toujours eu des petites habitudes assez précises (enfin, mon père surtout). C’est en ayant mon propre appartement que j’ai remarqué que ces routines m’avaient suivie. J’ai d’abord voulu m’en débarrasser, et finalement, je me suis rendu compte qu’elles m’étaient bien utiles.

Je visualise clairement deux types de routines différentes : les routines pratiques/organisation et les routines personnelles. Les routines pratiques m’aident à m’organiser dans la semaine. Elles me permettent, pour certaines, de gagner du temps, ou d’avoir des journées moins chargées et des semaines mieux réparties. Pour les routines pratiques, on retrouve par exemple :
  • Avoir mes produits rangés dans leur ordre d’utilisation dans ma salle de bain, c’est plus rapide ET en plus ça m’évite d’oublier quelque chose.
  • Trier systématiquement mon courrier tous les matins, rien ne peut me filer entre les doigts comme ça.
  • Noter mes tâches quotidiennes avant de commencer ma journée.
  • Les tâches ménagères. Elles possèdent toutes un jour particulier, comme ça on en fait un peu chaque jour, et c’est beaucoup moins contraignant.
  • Faire les courses le vendredi soir.
  • Nettoyer mes pinceaux make-up le samedi soir.
  • Plier le linge propre le lendemain du jour de lessive.
  • Etc.

Il y a ensuite mes routines personnelles, qui me permettent d’être dans un état d’esprit de confort. On est loin des routines pratiques. Elles ressemblent plus à des petits rituels qui me mettent de bonne humeur. En voici quelques-unes
  • Lire le matin avant d’aller travailler.
  • Prendre mon bain le dimanche en fin de journée.
  • Me faire un gommage le samedi soir.
  • Manger des pop-corn salés pour regarder mes séries le dimanche après-midi.
  • Allumer des bougies le soir pour l’effet cocooning.
  • Couper le son du téléphone (notifications, messages, mails) à partir d’une certaine heure pour ne plus être là pour personne
  • Etc.
Ce sont quelques exemples de ma vie de tous les jours. Des fois, certaines routines ne conviennent plus, ou sont idéales pour une période particulière, il suffit de les changer ou modifier pour qu’elles nous aident à nouveau. Combinez ça avec une bonne organisation (agenda, planner, bullet journal, etc.), et les journées se déroulent en toute sérénité. Grâce à elles, je n’ai jamais eu l’impression de crouler sous les tâches du quotidien.






 Et vous, les routines vous font-elles peur ?
Ou au contraire, les avez-vous adoptées ?  



samedi 21 janvier 2017

Un soir de décembre

Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l'envie d'écrire, le premier roman, le succès, les lettres d'admirateurs... Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d'une passion ancienne qu'il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l'écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive - et trompeuse.


Mon avis

Et voilà. Cette fois, j’ai vraiment lu tout Delphine de Vigan. Me reste plus qu’à attendre un nouveau roman. Et si elle me redonne une claque, comme avec D’après une histoire vraie, je veux bien attendre tout le temps qu’elle voudra. J’ai essayé de me consoler de son absence avec celui-ci, je n’y suis pas arrivée malheureusement.

Matthieu est auteur. Et à côté de ça, il rédige les légendes des vêtements dans les catalogues de mode. Matthieu a tout pour être heureux, deux garçons adorables, une femme aimante et qu’il aime comme au premier jour. Mais son monde va basculer alors qu’il va recevoir une lettre. Des lettres d’admirateurs, il en reçoit tous les jours, mais cette lettre, cette signature, remet toute sa vie et tout son parcours en question.

Je n’ai pas aimé Matthieu. Je l’ai compris, mais ça ne m’a pas fait l’apprécier pour autant. Sur beaucoup de points, je l’ai trouvé égoïste. Que ce soit avec sa famille, qu’il abandonne progressivement à la suite de ces lettres, qu’avec l’auteure des lettres. Finalement, c’est un homme très faible, qui ressemble trop au cliché de notre société, jamais satisfait de ce qu’il possède, cherchant toujours à avoir plus, ou autre chose. Alors qu’il a déjà tout pour être heureux, s’en contenter lui aurait évité bien des problèmes. Pourquoi cherche-t-on toujours autre chose ? Qu’est-ce qui nous empêche d’être heureux avec les gens qui partagent notre vie à l’instant T ? Matthieu revit une histoire vieille de 10 ans, et pense qu’elle est essentielle pour écrire son nouveau livre. Il va mettre sa vie entre parenthèses pour ce récit, quitte à tout perdre. Matthieu me dégoûte. Sa vie méritait-elle tout ce chamboulement ? Pour une histoire ?

En parallèle, nous avons les lettres de Sarah. Un personnage très énigmatique, que j’ai été déçue de ne pas découvrir plus profondément. Je ne lui cherche aucune excuse, mais sa situation m’a rappelé beaucoup de souvenirs. Pas forcément des bons. Et je me suis facilement mise à sa place. À travers les quelques lettres que l’on va lire d’elle, on découvre un personnage très intéressant, mais que j’aurais aimé connaître plus. C’est sûrement voulu. Nous laisser dans le brouillard la concernant, pour qu’on se concentre plus sur Matthieu et sa descente aux enfers.

Je n’ai pas été totalement déçue par ce roman. Car je pense que l’auteure a réussi à provoquer en moi ce qu’elle voulait provoquer chez le lecteur. J’ai aimé détester Matthieu, je pense que c’est impossible de l’apprécier. Et au contraire, j’ai adoré lire les lettres de Sarah. Dès que des passages en italiques arrivaient dans le récit, j’étais tout émue.
Une belle découverte, pas aussi impressionnante que les derniers romans de l’auteure.

Auteure : Delphine de Vigan
Éditeur : Points
Collection : Points
Parution : 18 janvier 2007
Pages : 193 
EAN-13 : 9782757802717

vendredi 20 janvier 2017

Sophie et la princesse des loups

Pour Sophie et ses amies, le voyage scolaire en Russie prend un tour inquiétant. Abandonnées dans un train, les trois jeunes filles sont recueillies par la princesse Volkonski. Leur hôtesse, fascinante et effrayante, raconte de terribles histoires de révolution, de diamants disparus et de tragédies passées. Quels lourds secrets recèle son palais délabré ? Ces loups blancs que Sophie semble être la seule à voir dans la forêt sont-ils bien réels ?

Au coeur d'une Russie magique, embarquez pour un voyage de légendes et de mystères : une aventure envoûtante et romantique, l'incroyable destin de Sophie.


Mon avis

Après les petites déceptions de mes deux précédentes lectures, j’avais beaucoup d’attentes avec Sophie et la princesse des loups. Et heureusement, j’ai été très agréablement surprise ! Une lecture jeunesse, plus mature que ne le laisse penser la couverture.

Le problème que j’ai rencontré avec ce livre, c’est que l’auteure ne nous donne aucune indication sur l’époque à laquelle se déroule l’histoire. Mon cerveau a commencé à situer l’action au début du 20e siècle, et plus j’avançais dans ma lecture, plus je comprenais que j’avais été trop loin, jusqu’à avoir besoin d’une certaine scène pour me rendre compte qu’on devait être dans le 21e. À part ce petit détail temporaire, le style est fluide et très agréable. Il est conseillé à partir de 10 ans, et un lecteur de cet âge passera certainement un très bon moment dans cet univers.

Sophie est une jeune orpheline qui rêve d’aller en Russie. Son vœu va être exaucé grâce à un voyage organisé par son internat. Sophie et ses amies vont partir vers une incroyable aventure. Car une fois arrivées, les jeunes filles vont être emmenées vers un palais en ruine, où vit une étrange princesse. Sophie est une fille humble. Elle laisse très souvent ses amies prendre le dessus, et elle leur cède volontiers ses maigres affaires quand elle le juge nécessaire. Une fois arrivée au palais de la princesse, Sophie va vivre d’étranges événements. L’histoire du prince et de la princesse vivant ici il y a des années, leur chute, ainsi que la recherche désespérée de la princesse actuelle pour retrouver des diamants, bref certaines choses ne collent pas.
L’intrigue est bien trouvée pour de jeunes lecteurs. À mon âge, je n’ai pas été surprise et me doutais de la fin depuis bien des chapitres. Mais c’est bien trouvé, et on passe un agréable moment dans cet univers de neige et de glace. Les jeunes filles sont très intelligentes et se posent les bonnes questions concernant cet endroit et cette princesse. Elles ne sont pas enchantées dès le départ. Trouvent même l’endroit un peu louche.

L’atmosphère était idéale pour le challenge cold winter. La Russie en plein hiver offre un décor féérique. Les loups apportent la magie. Et Sophie est une héroïne idéale pour cette aventure qui mêle présent et passé à merveille.
J’ai passé un très bon moment avec cette histoire. Il y a de l’action et des surprises, bref une lecture très agréable.

Auteure : Cathryn Constable
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Collection : Folio Junior
Parution : 10 avril 2015
Pages : 344
EAN-13 : 9782070651528

mardi 17 janvier 2017

Week-end à 1000 janvier 2017


Ça faisait un moment que je n'avais pas refait un bilan/suivi/présentation du challenge sur le blog. Je n'avais même pas participé aux dernières éditions de 2016. Mais mon challenge Cold Winter touchant bientôt à sa fin, je me suis dit que cette première session de 2017 pouvait donner un sacré coup de collier à mes dernières lectures du CWC. 

Si vous êtes nouveaux, qu'est-ce que le week end à 1000 ? Quatre fois par an (et plus maintenant avec des variantes du challenge) Lili Bouquine nous invite à nous mettre au défi de lire 1000 page entre vendredi soir 19h et dimanche minuit. Pour pleins d'infos et une ambiance sympa durant ces fameux week end, je vous suggère d'aller sur le groupe Facebook, on échange nos idées de pile à lire mais pas que : bons plans snack, boissons qui réconfortent (l'abus d'alcool est fortement déconseillé, vous pourriez voir double, et c'est carrément chiant pour un week end à 1000, qui se transformerait en week end à 2000!), ambiance cocooning ou secouage de pompons pour la dernière ligne droite!

Selon mon stade de lecture de vendredi soir, voici ce que je vais entreprendre de lire ce week end :
  • EN COURS VENDREDI SOIR : Indian Creek de Pete Fromm, reste 130 pages
  • Snow Queen de Michael Cunningham 281 pages
  • Les Kendrick et les Coulter de Catherine Anderson 412 pages - 30 pages, abandon
  • Les enfants de Peakwood de Rob Marty 383 pages
Total : 1076 pages



BILAN


Vendredi 20 janvier, 19h
Je ne commence pratiquement jamais le challenge pile à 19h. Je ne sais pas chez vous, mais ici on mange à 19h le soir. Donc à cette heure-ci je mange tranquillement mes sushis. Puis enfilage de tenue confort, thé et la suite et fin d'Indian Creek. Si j'arrive déjà à le terminer ce soir, ça serait top ! Vincent s'occupe de bébé, et moi je savoure mon bouquin.

Vendredi 20 janvier, 23h
Après 90 pages de mon bouquin je me suis endormie dessus, posée dans le canapé. Voilà voilà. Bonne nuit les petits, on reprendra demain.

Samedi 21 janvier, 9h
Debout et prête pour commencer une nouvelle lecture de challenge! Je prépare déjà une partie du repas de ce soir qui doit mijoter, comme ça je gagne du temps sur ma journée. Petit déj, habillage de bébé et de moi, et on est partie ! Il me reste 50 pages d'Indian Creek, avant midi c'est fait. J'espère.

Samedi 21 janvier, 19h
Indian Creek terminé dans les temps, je me penche sur Snow Queen, première découverte de Michael Cunningham. Les premières pages sont laborieuses, les personnages peu attachants. Quelques références au conte d'Andersen me font m'accrocher. Mais j'avance lentement dans ces 280 pages. Le programme de demain est chargé, je ne veux pas être défaitiste, mais je pense que les 1000 pages vont être compromises. On vise 500 ? c'est bien 500 aussi.

Samedi 21 janvier, 23h
Bon. Snow Queen était plutôt bof, mais terminé. Ce qui me fait un total de 410 pages. Et je n'ai pas tenu 30 pages du premier tome des Kendrick et les Coulter. Je connais les codes de la romance, et j'en accepte beaucoup, mais là c'est trop. En 30 pages il y a déjà tout ce que je déteste. 440, et on poursuite avec Les enfants de Peakwood.

Dimanche 22 janvier, 13h
Après une matinée tranquille, on se met en route pour aller voir mes parents, rentrés de voyage qui avait pleins de choses à nous raconter et à nous montrer. Les enfants de Peakwood est clairement addictif, et donc j'avale les pages sans m'en rendre compte. 650 pages de faites. Pas sûre de faire les 1000 mais on sera pas loin.

Dimanche 22 janvier, 00h
Le challenge se termine, avec 820 pages pour moi. Très contente de mon résultat. Je n'avais pas participé aux dernières éditions à cause de ma grossesse et de la fatigue qui va avec. Et je dois avouer que cette session me semblait perdue d'avance maintenant que bébé est là et a besoin d'amour et d'attention. Mais finalement mon score me convient bien. Et je termine sur une très bonne note avec Les enfants de Peakwood qui m'aura fait frissonner ! 

jeudi 12 janvier 2017

Elles sont parties pour le nord

Auteur : Patrick Lecomte
Éditeur : Pérludes
Collection : -
Parution : 9 mars 2016
Pages : 283
EAN-13 : 9782253107781

1917. Wilma, onze ans, se réveille par un matin d'hiver glacial dans la cabane qu'elle habite avec son père, trappeur dans le Grand Nord canadien.
De retour d'une expédition en ville, il lui rapporte un cadeau : un livre finement illustré, Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède.
C'est là, dans ces pages, qu'elle rencontre Akka, l'oie sauvage. Cette lecture va bouleverser à jamais la vie simple et rude de la jeune fille, qui se lance dans un combat héroïque pour la sauvegarde du plus grand oiseau migrateur d'Amérique du Nord.


Mon avis

Quand les éditions Préludes m’ont envoyé ce livre lors de sa parution, j’étais tout excitée ! Le résumé me vendait de la nature et de l’aventure, j’étais conquise avant même de le commencer.

Il me semblait parfait pour le Cold Winter challenge, j’y voyais déjà la cabane au Canada et les grands froids. L’histoire commence bien, la jeune Wilma attend sagement le retour de son père. Quand ce dernier rentre enfin, il lui apporte un cadeau, un livre de contes suédois. Cette histoire va transporter la petite fille et la guider vers son avenir, sans qu’elle s’en rende compte. Malheureusement, le froid n’est là qu’au début. Et l’aventure de Wilma ne prend pas la tournure que j’espérais.

Wilma est une belle personne. Pour son avenir, son père décide de l’envoyer dans les meilleures écoles, mais la petite fille ne souhaite pas quitter sa nature. Et c’est là que j’ai été déroutée, j’ai pensé que l’histoire se concentrerait sur Wilma et tout ce qu’elle allait mettre en pratique pour revenir auprès de son père. Et en fait, pas du tout ! On va traverser les années, et découvrir que la jeune femme qu’elle est devenue va se passionner pour un animal en voie de disparition : la grue blanche. À partir de ce moment-là, tout le roman va se concentrer sur le combat de Wilma. Et j’ai trouvé que son personnage s’effaçait un peu. Je la rencontrais, enfant, pleine d’imagination et de courage. Et une fois devenue plus âgée, elle a perdu en saveur. Je n’ai rien ressenti avec ce personnage. Je l’ai trouvée fade et banale, alors qu’elle mène un sacré combat ! Et qu’elle fait preuve de beaucoup de courage. Elle ose se hisser devant des hommes qui ne prêtent habituellement aucune attention aux paroles des femmes, donc elle aurait dû me plaire. J’aurais dû avoir envie de lever le poing avec elle, mais non. Je n’ai pas accroché. C’est comme ça.

Le récit était beaucoup trop axé sur ces grues blanches pour que je m’y intéresse réellement. Ces animaux ne m’ont pas beaucoup touché, et je n’arrivais tout simplement pas à m’intéresser à eux. Mais j’ai été bête. Souvent, je ne lis pas le résumé en entier, parce que j’ai peur d’en savoir trop. Là, j’aurais peut-être dû. Et me rendre compte directement que la thématique n’allait pas être celle que j’attendais au final.
Tant pis pour moi. Ce sont des choses qui arrivent.

mardi 10 janvier 2017

Coup de chaud en Alaska

Auteure : Addison Fox
Éditeur : J'ai Lu
Collection : Pour elle - Promesses
Parution : 5 décembre 2012
Pages : 312
EAN-13 : 9782290056165

À la demande d'une amie, Sloan McKinley quitte New York pour Indigo, en Alaska. À peine arrivée, elle se prend le bec avec Walker Montgomery. Cet avocat est un véritable spécimen de virilité que Sloan est bientôt amenée à revoir... lors d'un concours de célibataires ! Imaginée par trois grands-mères résolues à caser leurs petits-fils réfractaires au mariage, la compétition locale à laquelle Sloan s'est inscrite est déclarée ouverte. Et soudain, l'atmosphère polaire d'Indigo prend un sacré coup de chaud...


Mon avis

Cette année, la petite romance du challenge Cold Winter aura été plutôt laborieuse. Habituellement, je suis friande de ce genre d’univers. Il fait froid dehors, mais on se sent bien et au chaud dedans. Vous voyez le genre ? Quand j’ai commencé Coup de chaud en Alaska, j’ai cru très fort que ça allait être dans le même genre que Noël à Virgin River. Et malheureusement, l’histoire n’aura pas aussi bien pris.

Le début est très lent. L’auteure prend beaucoup trop de temps à poser son intrigue, et son décor. Ce que j’aime dans les romances, surtout celles qui se déroulent en hiver, c’est tout l’aspect cocooning, le grand froid, et les chalets cosy qui permettent aux couples de se former et de se réchauffer. Ici, on a eu le froid, oui d’accord, on est en Alaska en même temps, mais l’aspect cosy et tout doux n’était pas vraiment au rendez-vous. J’ai eu beaucoup de peine à m’intéresser aux personnages, et à prendre plaisir à les suivre.

Sloan est l’amie idéale. Elle n’hésite pas à quitter sa confortable vie new-yorkaise pour venir aider sa meilleure amie, Jane, au fin fond de l’Alaska. Pas vraiment préparée à ce style de vie, Sloan va pourtant rapidement s’attirer les faveurs de tout le village d’Indigo, et ainsi aider Jane à se faire accepter par ses habitants. La mission aurait pu être réglée en moins de deux, si Sloan n’était pas tombée sur Walker, l’avocat de Jane. Entre ces deux-là, il va y avoir des étincelles ! On ajoute à cela un concours de célibataires (bien sexiste d’ailleurs) et le voyage de Sloan va prendre un sacré tournant.

C’est probablement ce qui m’aura le plus déplu dans l’histoire : le concours des célibataires. En gros, trois mamies d’Indigo veulent caser leurs petits-fils et n’hésitent pas à mettre chaque année sur pied, un concours devenu légendaire. Si bien que des célibataires de tout le pays font le voyage pour venir concourir et essayer de conquérir un cœur esseulé. Je n’ai malheureusement pas du tout accroché à cette tradition, et visiblement je ne suis pas la seule, car les fameux petits-fils ne sont pas super fan non plus.
En plus, j’ai trouvé que l’auteure rythme assez mal son histoire. Ce qui fait que je me suis rapidement ennuyée. Les personnages se rapprochent très lentement, et aucune scène entre eux n’est fantastique au point de vous coller quelques papillons dans le ventre. On passe complètement à côté de l’ambiance chaleureuse d’Indigo. Bref, mignon et sympathique (à mettre entre guillemets peut-être) mais pas de quoi ramollir mon petit cœur de guimauve (qui fond pourtant volontiers pour ce genre d’histoires de temps en temps). Pour moi, il y avait trop de clichés, et aucune ambiance.
 

mardi 3 janvier 2017

Challenges 2017

BOOK JAR

Mon challenge chouchou depuis quelques années. Il a changé un peu durant 2016. Les reliques de la PAL ont fait place aux lectures en anglais. Dans une petite boite j'ai glissé des papiers avec les titres de tous mes livres en anglais, et une fois par mois, je pioche un livre de cette boite. Je me donne ainsi le mois pour lire le livre en question. Le but de cette Jar est de me faire progresser en anglais. 
La seconde ne change pas, c'est la Jar des séries. Toutes mes séries littéraires sont inscrites sur un papier, et là aussi, une fois par mois je pioche une série que je dois poursuivre ou même (idéalement) terminer. Tant que la série n'est pas terminée je la remets dans la Jar pour la re-piocher une prochaine fois. 

WEEK-END À 1'000

Lui aussi fait partie de mes petits préférés. J'aime me mettre dans cet esprit de défis durant tout un week end! Des fois j'y arrive, et des fois non. Mais ça n'a jamais beaucoup d'importance. Je retiens toujours les supers moments que j'ai passé sur le groupe Facebook, et les échanges que j'ai pu faire avec d'autres lecteurs. Le principe est connu de beaucoup de monde, durant ces week-end (les dates officielles sont sur le groupe) on essaye de lire 1000 pages! Sur plusieurs livres, une grosse brique, à nous de choisir. 

GOODREADS

Encore un connu! Que je garde dans un coin de mon navigateur, et que je remplie quand j'y pense. On choisi en début d'année un nombre de livres qu'on aimerait lire durant l'année. En 2016 j'ai du baisser mon score de 107 à 90 livres, car avec ma grossesse et mes grandes fatigues je sentais que je n'y arriverais pas. Cette année avec ma puce qui va me prendre beaucoup de temps, je vise les 100 livres. J'y étais presque en 2016 (98). Alors 2 de plus en 2017 devrait être faisable. Mais là aussi pas de pression. Si je vois que le chiffre n'approche pas vers la fin de l'année, je le baisse. 

COLD WINTER CHALLENGE

La version 2016-2017 est en cours, mais je pense déjà à la version 2017-2018. J'aime lire par saison, et ce challenge me permet de sortir tous mes livres de Noël, d'hiver et de neige, une période que j'aime particulièrement. L'avantage de celui-ci c'est qu'il est très libre. On inscrit le nombre de livres qu'on veut dans notre PAL de challenge, et on a deux mois pour tous les lire. 



Je ne le rappellerais jamais assez : la lecture doit rester un plaisir! Je dois souvent le redire dans les commentaires ou les messages, car beaucoup de lecteurs arrivants dans le monde de la blogosphère littéraire se mettent à comparer leur vitesse de lecture avec d'autres, et se donnent des paliers à atteindre sans y prendre aucun plaisir. Mauvais plan. Restez avant tout dans le plaisir. 

Mon plaisir à moi dans mes années de lectures, c'est de me mettre des petits challenges, des défis personnels. Et ça porte bien son nom : défis personnels. Ces challenges n'engagent que moi, et si je ne les termine pas ou si je les dépasse ce n'est pas grave. Depuis que je les ai introduit ils me font plaisir, et me font passer d'excellents moments de lecture. Si cela ne devait plus être le cas à l'avenir, je les enlèverai de mes routines de lecture, car ils n'auraient plus aucun intérêt. 
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