Anaëlle, une jeune femme dont la vie a été bouleversée par un
accident, se reconstruit doucement, entre son travail et sa passion pour
l'écriture.
Thomas raconte des histoires
merveilleuses d'arbres et de forêt pour mettre un peu de couleur dans la
chambre d'hôpital de Simon, un garçon lumineux et tendre.
Chacun se bat à sa manière
contre la fatalité. Mais est-ce vraiment le hasard qui va sceller leur destin?
Dans ce nouveau roman, Agnès
Ledig noue une histoire simple et poignante où des âmes blessées donnent le
meilleur d'elles-mêmes et nous rappellent, dans une nature à la fois poétique
et puissante, que la vie est plus forte que tout.
Mon avis
Le
nouveau roman d'Agnès Ledig m'est parvenu dédicacé dans ma boîte aux lettres,
donc merci à Albin Michel et Agnès, le petit mot m'a vraiment touchée.
À
la base, je devais réaliser une nouvelle interview de l'autrice, au format
écrit comme je l'avais fait pour Rainbow Rowell. Je me suis donc attaquée à ce roman,
mais malheureusement il ne m'aura pas comblée comme les autres. Je ressors très
mitigée de cette histoire, et je me voyais mal réaliser une interview autour d'un
livre que j'ai moyennement aimé.
Hervé
est procureur et s'embête un peu dans son bureau, son boulot et son foyer. Son
quotidien va être bouleversé par l'arrivée de la lettre d'Annaëlle, ancienne
étudiante qui a assisté à l'un de ses cours et qui a besoin de précisions pour
l'écriture de son roman.
En
parallèle, nous allons rencontrer Thomas, 28 ans et menuisier. Pris d'une part
par son travail, il va devoir jongler avec les visites à l’hôpital pour veiller
sur son frère Simon, 8 ans, atteint de leucémie.
Comme
à son habitude, Agnès Ledig prend des instants de la vie et nous les raconte à
sa façon. Sa plume pourtant, cette fois, n'aura pas su me convaincre.
Je
suis restée totalement hermétique à l'histoire et aux personnages de Hervé et
Annaëlle. J’ai très vite trouvé leurs échanges de lettres agaçants. Ils rient
un peu rapidement de la greffière de Hervé, Jocelyne, et cette dernière est le
stéréotype de la vieille fille amoureuse de son patron. Et c'est vraiment
quelque chose qui m'a agacée. Malgré ses défauts, Jocelyne me faisait beaucoup
de peine. Je ne dis pas que ce genre de personnes n'existent pas, mais dans les
livres ou les films ils sont vus et revus. Il manquait une petite touche de légèreté
à Jocelyne, que j'aurais adoré lui trouver. Peut-être par vengeance au
caractère souvent froid et jaloux qu'on a trop souvent associé aux célibataires
d'un certain âge.
Il
y avait ensuite les idées reçues des personnages autour de leur correspondance.
Très vite, Hervé et Annaëlle pensent que les gens au courant imaginent quelque
chose de mauvais. Une liaison, alors qu'il est marié ! Alors qu'un homme
et une femme peuvent très bien entretenir des rapports amicaux, sans sentiments
amoureux ou de désir. Oui, ça arrive. Et c'est trop rarement montré. J'ai
pourtant apprécié Annaëlle, elle est touchante comme jeune femme. Brisée, mais
rafistolée. Son projet de maison m'a enchantée, je rêve d'une petite maison
comme celle qu'elle achète dans le roman. Avec des choses à réparer, comme chez
elle, mais rien d'insurmontable.
Ensuite,
j'ai beaucoup aimé l'histoire de Thomas et Simon. Ce sont d'ailleurs ces
personnages qui m'auront donné envie de terminer le roman. Thomas s'est attaché
à son demi-frère, Simon, 20 ans de moins que lui. Le jeune garçon est atteint
de leucémie, et sa famille ne compte pas le laisser seul à l'hôpital. Entre les
parents et Thomas, ils vont se relayer pour être au chevet de l'enfant. Le
jeune homme va donc très vite se rendre compte qu'il est difficile d'être
partout. Que ce soit au travail pour tenir les délais de ses travaux, et tenir
compagnie à Simon.
Le
sujet est grave, les personnages touchants, bien sûr que je ne suis pas restée
indifférente à Thomas. Lui et son frère ont réussi à m'émouvoir, je me suis
sentie proche d'eux, et la simplicité de leur relation et de leurs passions m'a
transporté. C'est un aspect que j'ai trouvé très attachant chez eux. Leur
intérêt pour la forêt et ses habitants, les grands espaces et la nature.
Malheureusement,
la fin est rapide et brute. Je n'ai pas trouvé le rythme égal au reste, elle
donne cette impression de précipitation, et quand arrivent les dernières lignes
on n'est pas vraiment prêt.
Pour
avoir vraiment beaucoup aimé sa duologie avec « On regrettera plus
tard » et « De tes nouvelles », j'ai trouvé celui-ci en dessous,
j'ai donc été un peu déçue.
Autrice : Agnès Ledig
Éditeur : Albin Michel
Collection : Romans français
Parution : 28 mars 2018
Pages : 389