Editions : Le livre de poche
Collection : Références littérature
Parution : 31 octobre 2012
Pages : 696
EAN-13 : 9782253162087
Janvier 1916. Dans le village de Val-Jalbert, sur les bords du lac
Saint-Jean au coeur de la forêt québécoise, une religieuse découvre un
bébé abandonné dans un ballot de fourrures, sur le perron enneigé du
couvent-école. D'où vient ce poupon aux yeux si bleus, qui porte le nom
de Marie-Hermine, comme en témoigne une courte lettre cachée dans ses
vêtements ? L'enfant sera élevée et instruite par les soeurs du
Bon-Conseil et souvent confiée à une jeune mère des environs, Élisabeth
Marois. Dotée d'une voix exceptionnelle, au fil des années, l'orpheline
gagnera le surnom de « rossignol des neiges »... Marie-Bernadette Dupuy
nous offre ici une très belle histoire d'amour, documentée et puissante,
empreinte du souffle glacé des longs hivers québécois, qui se déroule
dans une région où rien ne doit mourir, rien ne doit changer...
Mon avis
J’avais vu le grand format de cette saga il y a… des années. Elle
m’avait marquée. Lors d’une de mes énièmes visites à Emmaüs, je l’ai trouvé en
poche, et j’ai sauté sur l’occasion. Et j’ai bien fait. Le premier tome de la
série « Val-Jalbert / L'orpheline des neiges » est un petit cœur en chocolat, fondant et
croquant à la fois.
L’auteure a pris la peine de se renseigner sur ce village Québécois,
son histoire, ses habitants, et c’est d’autant plus agréable à lire. Elle nous
fait traverser les belles années de Val-Jalbert à travers ses personnages
riches et hauts en couleur. 690 pages qui passent à une vitesse folle, tant les
secrets de chacun sont intéressants. Marie-Bernadette Dupuy nous entraîne dans
une saga familiale, voire même villageoise je dirais.
Marie-Hermine est le personnage central de ces aventures. Orpheline,
on la découvre à Val-Jalbert en 1916 âgée d‘une année, sur les marches du couvent-école
que tiennent les sœurs. Rapidement, la petite fille va devenir l’enfant de tout
le village. Les gens s’attachent à ce petit ange arrivé comme par magie. La
jeune fille se passionne pour le chant, avec raison, sa voix est magnifique et
lui vaudra le surnom du rossignol des neiges. Le caractère d’Hermine est celui
d’une jeune fille douce, attentive et aimante. Elle qui n’a jamais connu sa
véritable famille est heureuse de pouvoir compter sur tous les habitants de
Val-Jalbert. J’ai aimé ce côté très doux et innocent, l’auteure l’a vraiment
représentée comme un petit oiseau fragile, mais qui sait se servir de son bec
pour se défendre. Elle n’a pas connu les siens, elle est donc très attachée aux
valeurs familiales. Alors que les femmes prennent peu à peu leur indépendance,
Hermine avance dans l’idée de construire une famille et d’être mère au foyer.
Sa voix lui permettrait de voyager, mais elle ne veut surtout pas quitter son
village chéri, malgré les gens qui partent, laissant Val-Jalbert pratiquement à
l’abandon. La détermination dont Hermine fait preuve, à défendre son futur mode
de vie, est honorable. Bien que je ne sois pas de son avis, j’étais heureuse de
la voir avancer dans ses idées et ses envies, sans tenir compte des avis des
gens.
On va rencontrer quantité d’autres personnages, et c’est ce que j’aime
avec ce genre d’histoire, c’est la multitude de gens, de personnalités, de
joies et de drames. Malgré le calme que pourraient inspirer ces villages
paisibles, les tempêtes grondent bel et bien. Entre Joseph Marois, prêt à tout
pour faire d’Hermine une véritable star, les sœurs du couvent-école qui
imaginent la voie de leur protégée toute tracée au couvent de Chicoutimi, ou
encore cette étrange veuve noire qui l’observe chanter au loin… il y a de quoi
nourrir bien des intrigues.
En plus de l’ambiance même du roman, qui est formidable, l’auteure
nous sert un décor de rêve. Les durs hivers canadiens sont bien réels et l’on
s’y croirait. J’ai beaucoup aimé toutes les descriptions de paysages, que ce
soit sous la neige, au bord des rivières ou encore dans les forêts d’érables
rouges à l’automne. C’est un sans faute pour ce premier tome, qui possède une
vraie fin. L’auteure nous donne la possibilité de nous arrêter là, ou de
continuer avec le « Rossignol de Val-Jalbert » pour suivre les
nouvelles aventures d’Hermine.
Tu m'as tellement donné envie de lire ce livre que j'ai demandé à belle-maman de me le prêter. Résultat, elle m'a refilé la série complète! (en plus elle est fan de l'auteur, je te dis pas comment elle était ravie que je lui demande de me les passer!)
RépondreSupprimerOh mais tu m'étonnes! Je viens de me prendre le T2 justement, je vais tenter de le lire en avril. Trop hâte de poursuivre. Et j'ai envie de découvrir d'autres romans de cette autrice, elle a l'air d'avoir un univers très riche.
SupprimerBonjour Margaud,
RépondreSupprimerPour ma part, j'en suis au tome 3 de la série "L'Orpheline des Neiges" c'est assez palpitant et plein de rebondissements. Je me suis surprise à verser une larme en fin de ce volume. J'ai lu aussi "Le Refuge aux Roses" qui est très bien aussi. Merci pour ta critique. Sabine