Auteur : Sarah Berti
Editeur : Mols
Collection : -
Parution : 28 octobre 2004
Pages : 175
EAN-13 : 9782874020650
Kevin
Pinson, 12 ans, vient de tuer sa maîtresse d'un coup de revolver. Il
détient maintenant ses 13 camarades en otage. Devant lui s'alignent
trois boitiers : des bombes, qu'il menace de faire sauter. L'auteure
dresse le portrait de chaque élève, de certains parents, du policier
négociateur et de Kevin. A travers le cheminement de sa pensée, le
lecteur perçoit sa prise de pouvoir dans la classe.
Mon avis
Un grand merci à cette lectrice qui m’avait offert ce livre il y a une
année, lors de notre rencontre à Paris. Je l’ai sorti de ma PAL pour le week-end
à 1000, car il était en dessous des 200 pages, et ce fut certainement ma plus
belle surprise du week-end.
Sarah Berti nous plonge rapidement dans l’atrocité d’une journée de
classe, qui devait en être une parmi tant d’autres. On ne connaît aucun de ses
personnages, mais à travers ce cauchemar elle va prendre le temps de les
dépeindre. L’auteure ne laisse pas le temps à son lecteur d’entrer dans la
classe, quand ce dernier arrive l’horreur est déjà en place…
J’ai aimé sa plume, franche et rapide. Elle aurait pu traiter cette
thématique avec des adultes, des adolescents, mais elle a choisi des préados. C’est
d’autant plus violent et choquant de voir un enfant avec une arme. De voir du
sang couler, d’un enfant. Tout est décuplé quand on touche à eux. Malgré le
stress omniprésent qu’elle fait régner durant son roman, Sarah Berti prend le
temps de s’attarder sur pratiquement chacun des élèves.
Un matin, Kevin prend l’arme de son beau-père et décide de séquestrer
sa classe. On commence par détester ce garçon, bien sûr. Mais avec le recul, on
apprend à le connaître, on comprend ses failles et ce qui le blesse chaque
jour. L’absence d’un père, l’ignorance d’une mère et la possibilité de briller
une fois. Kevin met en place ses propres règles.
J’ai eu peur qu’on ne puisse pas réellement prendre le temps de
connaître les personnages que nous allons rencontrer dans cette classe. Mais
l’auteure arrive à attribuer à chacun son importance, et son histoire. On
découvre des milieux différents, des familles différentes et finalement cette
ressemblance ; des rêves qui ne demandent qu’à se réaliser…
Je suis sensible à ce qui arrive dans les écoles, le harcèlement,
l’évolution des cours et notamment les tueries qu’on a trop souvent vues aux
infos. Ce roman en parle très bien. Souvent, les acteurs de ce genre
d’événements sont incompris et manquent d’attention (ça n’excuse rien, je ne
cherche pas à leur trouver des excuses).
Et pour terminer, la fin est assez impressionnante ! Je ne m’y attendais pas… bravo à l’auteure et à son
retournement de situation. Ça m’a beaucoup plu.
quelle tristitude :( ... mais l'histoire a l'air intéressante !
RépondreSupprimerCoucou Margaud!Bravo pour cette chronique! Cela me donne très envie de découvrir cette histoire! J'adore ce que tu fais,(vidéos comme chroniques) continue!
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