« Le réveil, déjà... Il est sept heures. Bizarre, j'aurais juré
l'avoir réglé sur huit. Sous ma main, la table de nuit est plus basse que
d'habitude. La radio gueule un truc qui ressemble à Madonna, ou Lady Gaga bref,
ce n'est pas France Info. Je me lève dans le noir et me demande d'où vient
cette infâme odeur de pieds. Je n'ai jamais senti des pieds de ma vie, et même
si j'ai assez bu pour me réveiller dans un lit qui n'est pas le mien, ça n'a
jamais fait puer personne. L'interrupteur, enfin, me tombe sous les doigts.
J'allume.
Je regarde mon bras... qui n'est pas mon bras. Mon nez me paraît pointu, mes pommettes aussi. Putain, je ne suis pas moi. »
Lorsque Maxime de Retz, homme
d'affaires de 43 ans, se réveille dans le corps d'un ado, la situation est pour
le moins embarrassante. Mais, quand on essaie de l'assassiner, là, tout part
carrément en vrille.
Mon avis
Merci
aux éditions Pygmalion pour cet envoi, et à Gabriel Katz pour la dédicace.
Desmeon commence à se faire long, mais je resterai patiente. Cet auteur est un
peu comme chez lui ici. J'accroche souvent à ses histoires glauques et
rocambolesques. Je ne vous le présente plus, car entre Aeternia et le Puits des
mémoires, il me semble en avoir parlé souvent.
La nuit des cannibales est un
mélange de roman d'action mêlé à du surnaturel. Personnellement, c'est en me
fiant juste au titre que j'ai réussi à me faire avoir, je vais donc essayer de
vous faire un avis, avec le moins d'infos possible sur l'intrigue. J'aime la
facilité.
J'avais
déjà dit ça pour N'oublie pas mon petit
soulier, ne commencez pas par celui-ci si vous voulez découvrir l'auteur,
selon moi. Car les précédents ouvrages cités vous immergent beaucoup plus dans
le style de l'auteur. Mais si vous avez envie d'un livre qui se dévore en
quelques jours, qu'on ne lâche pas, car l'auteur utilise un rythme frénétique
et que les cliffhanger de fin de chapitre vous excitent, foncez !
La nuit des cannibales est une
chasse à l'homme particulière, avec à la clé des gains qui ne se calculent pas
en argent. Les personnages sont sans pitié et souvent tête brûlée. Notre héros,
et l'antihéros par excellence, avec une morale assez proche de 0. Suivre un
« méchant » change du schéma de narration habituel. J'ai trouvé ça
très chouette que l'auteur mette en avant l'appât du gain, avant quoi que ce
soit d’autre. Il n'y a pas de bonnes actions faites juste pour faire le bien,
chaque pensée du personnage va vers un but bien précis, tant pis pour les
dommages collatéraux.
Le
point faible, et ce n'est pas la première fois, le personnage féminin
mériterait un autre traitement. Ce n'est pas la pire chez l'auteur, mais ici il
lui donne un rôle très particulier, qui finalement ne va pas aboutir. Marie est
très sympa, mais ne sert pas à grand-chose. On va très peu la connaître, et son
rôle n'est pas exploité de la manière dont on pourrait l'attendre.
Quant
à la fin, elle est surprenante ! C'était presque trop beau pour être vrai,
et en effet, connaissant Gabriel Katz, il ne pouvait pas nous laisser avec
quelque chose de simple et facile. Il fallait que ça claque, et ça claque du
début à la fin. Quand on a l'habitude, on sait qu'on ne doit pas trop
s'attacher à ses personnages, il sait les faire mourir en quelques lignes.
Ce
roman est idéal quand on a envie de lire quelque chose qui part dans tous les
sens, qui se lit rapidement et qu’on a envie de se vider
la tête.
Auteur : Gabriel Katz
Éditeur : Pygmalion
Collection : Romans
Parution : 15 mars 2017
Pages : 374
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