Ferdinand Brun, 83 ans, solitaire,
bougon, acariâtre - certains diraient : seul, aigri, méchant -, s'ennuie à ne
pas mourir. Son unique passe-temps ? Éviter une armada de voisines aux cheveux
couleur pêche, lavande ou abricot. Son plus grand plaisir ? Rendre chèvre la
concierge, Mme Suarez, qui joue les petits chefs dans la résidence. Mais
lorsque sa chienne prend la poudre d'escampette, le vieil homme perd
définitivement goût à la vie... jusqu'au jour où une fillette précoce et une
mamie geek de 92 ans forcent littéralement sa porte, et son coeur.
Mon avis
Anaïs m’avait offert ce roman bien avant toute l’effervescence autour
de l’autrice. Aurélie Valognes est aujourd’hui une source sûre dans la lecture
feel-good (terme qui remplace aisément la lecture légère, qui pouvait être vu
avec dédain par certains). Le feel-good a la cote en ce moment, et je trouve ça
plutôt positif. J’aime les romans aux personnages torturés, ou remplis de
secrets sombres, ou encore de tragiques destinées, mais j’aime aussi les
moments plus communs de la vie, ceux qui arrivent dans la vie de tous les
jours. Avec des personnages qui donnent des fois la sensation de sortir d’une
série télé. Pas besoin d’ajouter une romance, les petites aventures
quotidiennes suffisent.
Aurélie Valognes maîtrise l’histoire courte, tout en donnant à son
intrigue et ses personnages suffisamment de consistance pour qu’on n’ait pas
l’impression du récit bâclé. D’une intrigue basique, elle va faire évoluer
différents caractères, souvent caricaturés, pour que tout rentre presque dans
l’ordre à la fin.
Monsieur Brun est un homme de 80 ans plutôt acariâtre, rabougri et
carrément malpoli. Il vit seul dans son appartement, et cohabite mal avec ses
différentes voisines. La pire étant la concierge qui fourre toujours son nez
partout, surtout dans ses affaires.
Dès la lecture du résumé, les clichés pullulent, mais comme l’autrice
en joue habilement et à juste dose sur chacun des personnages, ça passe. Ce qui
m’agace avec le cliché, c’est quand l’un des personnages en est la seule
victime. Si tout le roman est logé à la même enseigne, je trouve ça souvent
très drôle, au contraire. Ici, ils collent tous parfaitement à leur personnage.
Les descriptions autour des différentes frasques de Brun m’auront
beaucoup amusée. Et les différents rebondissements viennent très justement s’y
ajouter. On rit bien sûr, mais j’ai également été émue par bien des passages.
Il y a toute une prise de conscience sur la solitude, mais aussi sur la
vieillesse. Celle qui fait croire aux proches que la personne n’est plus
capable de rien, et qu’on ne croit pas quand elle affirme le contraire. C’est
un sujet important, trop souvent tabou dans les romans, que l’autrice aborde
avec légèreté et sérieux.
Une excellente lecture de vacances, ou lors d’un week-end pluvieux.
Autrice : Aurélie Valognes
Editions : Le livre de poche
Collection : Le livre de poche
Parution : 9 mars 2016
Pages : 269
Je l'ai lu tout récemment et je partage ton avis. C'est une lecture qui fait du bien même si elle n'est pas inoubliable c'est un bon moment de lecture pour les vacances qui se profilent!
RépondreSupprimerhttps://thecosmicsam.com/2018/07/08/meme-dans-les-orties-aurelie-valognes/
Ce livre m'a beaucoup plu grâce à l'écriture de l'auteure. C'est un vrai livre coup de coeur pour ma part. Les cinquante premières pages du roman ne m'ont pas beaucoup emballé, mais quand on a passé le cap des premières pages, la lecture est un vrai délice ! Un livre a emporter en vacances pour avoir le sourire aux lèvres ! Maya
RépondreSupprimerBonne lecture, il faut un petit temps pour rentrer dans l histoire mais après on apprend à aimer les personnes.
RépondreSupprimerDrôle et touchant, je valide ;)