Auteur : Romano Vlad Janulewicz
Editions : Black Out
Collection : -
Parution : ?
Pages : 72
“Avec dans le cœur une certaine fierté colorée d’une pointe de timidité et d’inquiétude, c’est un peu de lui-même qu’il livrait au monde, dévoilant une part de son intimité et autorisant les critiques à propos de son bébé, qu’il avait enfanté à la fois dans le plaisir et la douleur. La majorité le trouverait franchement laid ; d’autres conviendraient qu’il ne lui ressemble pas beaucoup, finalement, à part peut-être les yeux ou le nez ; un petit nombre enfin serait probablement réjoui par la venue de ce bout de chou qu’ils trouveraient bien mignon et tâcheraient d’apprécier simplement. Il avait éprouvé un bonheur incomparable à le façonner, le nourrir et le faire grandir, mais il avait aussi beaucoup souffert, confronté à ses propres limites, face à tout ce qu’il ne parvenait pas à exprimer malgré ses efforts. Bien sûr ses histoires n’étaient pas une grande œuvre qui révolutionnerait la littérature, loin s’en faut, et Abel en était bien conscient, mais il y avait mis tant de cœur, tellement de sincérité et d’énergie, qu’il les estimait comme les plus belles choses qu’il eut créées, même s’il les avait grevées malgré lui d’innombrables handicaps qui ne pourraient jamais être compensés”.
Mon avis
Un petit livre, qui se lit rapidement un soir d'été. Cinq petites nouvelles toutes plus sombres les unes que les autres. En effet, on nous met déjà en garde dès la quatrième de couverture, comme quoi ce livre n'est pas fait pour les mauviettes. Âmes sensibles s'abstenir, car Romano va nous compter les côtés les plus obscurs de la race humaine, quand la folie côtoie de près la raison, ça donne Petits papiers meurtris. Niveau couverture, on se retrouve tout de suite dans l'ambiance : bien flippante.
On ne va pas se mettre à faire un avis précis sur chaque nouvelle, elles sont trop courtes. Autant dérangeantes que dégoûtantes, les scènes sont de plus en plus horrible, l'auteur nous laisse le temps d'imaginer beaucoup de choses avant la révélation finale.
Un style travaillé et soigné, une plume qui change de voix à chaque nouvelle, c'est un plaisir de lire les mots de Romano.
D'un point de vue personnel maintenant, j'avoue n'avoir pas autant crochée que ce que j'aurais aimé. Etant de nature assez sensible niveau hémoglobine, je n'étais pas du tout dans mon élément, autant les romans policiers me plaisent et ne me dérangent pas, autant les passages ultra sanglant ne me vont que très moyennement. Mais c'est un pari gagné pour l'auteur, vu que j'ai été très dérangée par les différents caractères des protagonistes. Le paroxysme est atteint quand on touche aux enfants, ce qui me répugne tout simplement, et qui m'a définitivement dégoûtée.
Mais attention, je ne dis en aucun cas que je n'ai pas aimé, loin de là, ce n'est pas mon genre d'accord, mais la qualité est là. Ces nouvelles atteignent leur but sans effort : faire peur, déranger.
Bonjour, et merci pour la chronique de la part de l'équipe des éditions Black-out. Un petit mot pour dire que le livre est dispo en ligne sur le site des éditions à l'adresse : http://www.les-editions-black-out.com/Petits-Papiers-Meurtris-Romano.html
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