mardi 24 janvier 2012

La forteresse des lapins

Auteur : Linda Zuckerman
Editeur : Seuil
Collection: Fiction grand format
Parution : 6 octobre 2011
Pages : 346

Qui est ta vraie famille ?
Le frère qui te ment ou l'adversaire qui se bat à tes côtés ?
Suite à un hiver particulièrement rigoureux, la société des renards est ravagée par la famine. Des lapins malveillants en profitent pour faire fortune en enlevant leurs congénères pour les revendre en pâtés...
Deux frères ennemis, Quentin le lapin et Harry le renard, vont s'entraider pour mettre fin à cet odieux trafic.
Une fable animalière forte et originale qui dénonce le goût du profit à tout prix.
De l'aventure, une conspiration, du mystère, de l'amitié, du courage et de l'honneur.


Mon avis

Comment sortir de la norme en littérature ado ces derniers temps ? Comment ne pas s'enfoncer dans le cliché vampire-loup-garous-sorcier ? Il faut avouer que les idées ne manquent pas, mais tout se ressemble, personne n'ose sortir du cadre, ce qui nous fait toujours goûter à la même chose, et petit à petit ça m'écœure.
C'était sans compter sur Linda Zuckerman, qui à coup de plume brise la coquille dans laquelle la littérature Young Adult s'était enfermée. En reprenant des idées à La Fontaine, faisant vivre des renards, des visons et des lapins comme des êtres humains.

Je ne vais pas m'arrêter sur le style qui reste malgré tout simple et pas hors du commun. C'est surtout sur le fond qu'il faut s'arrêter. Car si chaque fable à sa morale, celle-ci en a une également. Tout d'abord pourquoi m'être arrêter sur ce titre (oui même si la représentante Seuil me l'a envoyé) je l'ai lu assez rapidement après réception, ce qui n'est pas toujours le cas, il m'a attiré car je trouvais le sujet « marrant ». J'imaginais des lapins mafieux, revendant les leurs sous forme de bouillie aux renards affamés contre de l'argent. Le Parrain version Lapin. Les personnages sont travaillés, approfondie, bref ils sont vrais. Toute la situation est loufoque au possible, et ça nous fait bien rire, ce qui fait terriblement du bien.
Mais attention, chaque livre à ses défauts (sauf exception) et celui-ci possède les siens, comme une trame qui prend trop de temps à se mettre en place, l'action qui ne commence qu'en milieu de livre, et la fameuse rencontre entre Harry le renard et Quentin le lapin, que nous attendons depuis la lecture du quatrième de couverture, qui au final arrive bien trop tard. Dommage que Seuil nous le vende si bien, car au final on en attendrait plus, et je suis restée en suspens durant 250 pages, et l'action arrive enfin durant les 100 dernières. Houf !

Bilan de l'histoire, c'était une chouette lecture. Qui sort de l'ordinaire, qui nous fait voir un autre genre : la fable revisitée, et c'était vraiment intéressant. J'espère que l'auteur ne lâchera pas le morceau et nous redonnera ce genre de texte encore quelques fois.

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